Je dîne seul ce soir, car tu vas rentrer tard du travail. C’est l’été, j’ai décidé de profiter d’une terrasse malgré les nuages un peu menaçants – il faut savoir forcer le destin – et c’est donc sans compagnie que je bois un verre de Châteauneuf-du-Pape sans relief en avalant un médiocre steack tartare dont je redoute qu’il ne me rende malade le lendemain (ce qui ne fut pas le cas).
Pour accompagner mes réflexions solitaires, j’écoute d’une oreille distraite ma voisine, quinquagénaire et moulin à parole, qui ressasse en boucle les derniers exploits de son fils admis dans une prépa privée, devant un homme patient et taiseux, dont les quelques tentatives de prises de parole se soldent une fois sur deux par une coupure.
Vers 22 heures 30, je te vois arriver, au moment même où je réglais l’addition. On se fait une bise, on file direct à l’appartement où tu t’avales une tartelette Picard rapidement cuite accompagnée d’un reste de jambon. On se raconte nos journées, nos dernières aventures, nos projets de vacances, nos soucis familiaux. Je finis par lancer « on va se coucher ? » et tu réponds « j’allais te le proposer » car nos semaines de boulot respectives nous ont également épuisés.
Je me brosse les dents et me glisse nu sous la couette où tu viens vite me rejoindre.
On se caresse, je fonds entre tes jambes pour un 69 en guise d’amuse-gueule, avant de continuer je ne sais plus trop comment. Quelques temps après, quand on met un terme aux hostilités, ne résistant plus aux vibrants appels de Morphée (et la perspective de devoir me lever avant l’aube demain, pour attraper mon train). Je n’ai pas joui (et toi, je ne sais pas). On prendra plus de temps la prochaine fois.
Au matin, quand sonne mon téléphone qui fait office de réveil, je glisse sans bruit du lit vers la salle de bain pour une douche salutaire. Je m’habille au salon où j’ai laissé mes affaires et avant de filer en claquant la porte, je viens poser sur tes lèvres un baiser d’au revoir. Mon amante vétéran !
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Illustration : kalbimi koru, by sounddoors
Ouh la la, mais c’est du CUI noirci au charbon cela. Ou j’ai mal compris (pastiche de Houellebecq?).
Georges » C’est à peu près ça ; l’idée, c’était de montrer qu’une rencontre avec une amante pouvait avoir un petit côté routinier, surtout quand on se connaît depuis longtemps et qu’on est épuisés l’un et l’autre. Pour démystifier, en somme.
Forcément, quand on démystifie, les gens ont l’impression que c’est glauque alors que pas du tout, c’est juste « simple ».
Justine M » Juste que ça n’est pas très adapté au peine-à-jouir que je suis :-D
pffff… à l’hôtel … avec une vieille maîtresse …. ridicule pour un CUI digne de ce nom !
Et oui Pourquoi continuer à baiser ensemble lorsqu’on perd même la certitude que l’autre prend du plaisir ?…oh, la galère si la routine gagne entre amant.. ouille!
Bien, par précaution je vais donc me prendre un amant dans le sud que je verrai 1 à 2 fois tous les ans, un britannique pour mes week-end shopping, un Australien
tous les 2, 3 ans sur invitation (de préférence!), enfin un parisien marié (à une femme possessive) père de 8 bambins ayant un travail prenant.. pour qui décrocher un rencard relèverait d’un miracle (coincé entre 2 rendez vous) cela rendra notre relation plus que palpitant, et le câlin en 5 minutes grandiose!! (J’aurai (auto)débuté les préliminaires..) sourire..;-)
Plus sérieusement c’est bien vrai ce que vous dites, il faut démystifier ce genre de relation, qui comme dans toute relation peut conduire à une monotonie si l’on ne n’y prête attention.
PS : J’espère que vous allez bien..! (du moins je vous le souhaite, profitez de vos vacances..)
Comme quand on boit un verre de vin qui n’est pas forcément un grand cru…
Miel » Tu connais la blague :
C’est une vieille aristo qui retrouve son amant d’il y a 40 ans dans une soirée mondaine :
— Oh baron, mon vieux complice…
— Confidence pour confidence ma chère, mes vieilles couilles aussi !
J’accepte volontiers ton invitation, je ne voudrais pas louper le coche (ni finir d’achever la légende CUI, arf arf)
Athena » Ne me dites pas que vous n’avez qu’un amant ! Quel manque de prévoyance ce serait ;-)
(Par ailleurs, ce n’est pas parce que cette nuit-ci n’était pas « étoilée » que les précédentes ou les suivantes manquent d’intérêt – loin de moi l’idée de cracher dans la soupe).
Mr Sin » Ça me fait rire !
Agatha » S’il n’en reste qu’une, tu seras celle-là… (Hélas, pour le petit matin, y a pas eu le temps)
columbine » Le vrai sacrifice dans tout ça, c’est l’idée de renoncer à aimer (au sens être amoureux de) ses amantes.
Pour résumer, tu nous manquais…
Bonnes vacances!
Quel roi du marketing tu fais….
Hé Les filles, Monsieur CUI est juste le roi du pipeau et il rêve de vous enfiler toutes sans avoir à payer Meetic, c’est ça la vérité !
C’est plus clair comme ça, blondinette ?
Mina » Yep ! Je reprends les bonnes habitudes ! Bichonner mes pauvres petits lecteurs que j’avais abandonnés :-)
Dusk » Le roi du marketing… Tu connais cette blague :
Un homme participe à une fête et voit une femme très séduisante. Il lui demande son numéro de téléphone.
Le lendemain, il l’appelle et lui dit: « Je suis l’homme dont vous rêvez ».
Ça, c’est du télémarketing.
Un homme participe à une fête et voit une femme très séduisante. Il se lève, arrange un peu ses vêtements,
s’approche d’elle et lui offre un verre. Au moment de quitter la soirée, il l’aide à enfiler son manteau et ramasse
son sac lorsqu’il tombe. Il lui ouvre la porte et lui dit: « Vous savez, je suis l’homme dont vous rêvez ».
Ça, ce sont des relations publiques.
Un homme souhaite inviter une ancienne copine à une fête. Il consulte son petit carnet noir et en choisit une qui
est encore célibataire.
Ça, c’est du Datamining, ou la façon d’exploiter au mieux sa base de contacts et de clients potentiels.
Un homme participe à une fête et voit une femme très séduisante. Il la présente à ses amis, la complimente, la fait
rire, discute avec elle de sujets qui semblent l’intéresser et… rentre chez lui bredouille.
Ça, c’est la réalité du marché…
columbine & Agatha » Les filles, ne dites pas de bêtises, Dusk est une Mademoiselle. Elle n’est pas jalouse, c’est juste qu’elle supporte difficilement la douleur que provoquée par le fait que, moi, je ne sois pas ravagé de désir pour elle.
Néanmoins je suis d’accord avec elle, un burp, c’est moins cher que Meetic (et c’est bien plus amusant).
Par ailleurs, je suis bien content que tu te forges toi-même ton avis sur ma pomme, sujet on ne peut plus d’actualité aujourd’hui (mais que je me priverai de développer, désolé !).
(PS : ton traitement des techniques de marketing est excellent, on dirait que c’est de moi…)
Les hordes de minettes énamourées qui commentent ici : je ne parle pas comme un homme je dis la VERITE, à savoir que CUI rêve que vous le suciez à l’oeil parce qu’il adore les pipes et qu’il veut pas payer Meetic. Voila c’est tout. Et si au passage il peut vous enculer il sera ravi. Pas vrai CUI que t’aimes bien la sodomie ?
Sinon, je confirme que j’adore me faire sucer (gratuitement) et que j’aime bien la sodomie. M’enfin, où est l’info ? Tu crois que j’ai des lecteurs qui pensent que je ne pratique que le missionnaire vénal ?
Agatha » Ça n’est pas vraiment l’appétit que ça ouvre mais je ne voudrais pas entrer dans des détails trop scatologiques ;-)
Storia Giovanna » Mais non mais non voyons !
J’aime bien ce moment sans obligation de résultats, certes peu bandant (merde, je me mets à parler comme Dusk!), juste le plaisir de bavarder et dormir ensemble :)