Demie RTT posée pour le vendredi, après un passage chez le coiffeur pour peaufiner ma banane, j’arrive sur au parc de Saint-Cloud vers 15 heures 30 sous un ciel plus que menaçant. Cette année, le site a été étendu et une quatrième scène voit le jour du côté de l’endroit où se trouvait, me semble-t-il, le camping les années précédentes, c’est-à-dire assez vite après l’entrée principale. Je démarre comme auditeur près de la grande scène pour écouter distraitement la fin du concert des Smith Westerns ? Auparavant, j’ai acheté comme goodies, souvenir de l’édition, un tablier Rock-en-Seine (la vendeuse avait l’air tout étonnée de cette première vente), et allongé sur ma cape de pluie (l’herbe est un peu humide), je commence à décrypter le programme de ce vendredi (je n’ai pas révisé). Rien qui m’attire spécialement avant Herman Düne à 17 heures 35. Ce sera donc au petit bonheur la chance.
J’arrive trop tard à la nouvelle scène « Pression live » (cette année, Kro nous débarrasse d’Heineken, ce qui est une bonne nouvelle en soi, mais gagne-t-on vraiment au change ?) pour tester Seasick Steve, je me replie sur la scène de l’Industrie alors qu’une première averse arrose Saint-Cloud. J’y écoute The Feeling of Love, très concentrés tous les trois, puis j’enchaîne directement avec Herman Dune qui joue un rock-folk paisible devant un public tout aussi paisible mais acquis. Enchaînement direct avec Funeral Party, plutôt pêchu et entraînant (ouais, faut pas compter sur moi pour vous faire une critique musicale subtile à la Inrock’s) – des petits airs de Metronomy, peut-être ?
Petit creux dans la programmation et dans mon estomac, c’est le moment idéal pour se restaurer. Ce sera avec une saucisse accompagnée d’une approximation d’aligot, accompagné d’un verre de vin rouge (une approximation de bon vin rouge, aussi). J’ai décidé de boycotter la bière, cette année. Pour le dessert, on verra plus tard.
Le concert de Kid Cudi démarre en retard (je me suis demandé s’il allait splitter avec lui-même, mais non) mais dès les premières notes, on reçoit tellement de basses dans le ventre qu’on a l’impression d’être dans le métro. D’être le métro. Pas plus convaincu que ça, je teste The Kills à la grande scène. Bof aussi. Quand je reviens, Kid Cudi termine son concert sur LA chanson que je devais connaître de lui, que je trouve assez entraînante, d’ailleurs1.
Direction l’Industrie pour tester Big Audio Dynamite, animé par l’ancien guitariste des Clash. J’y retrouve deux collègues (cette année, je n’ai croisé que des collègues à RES, pffff….) et j’y croise Frédéric Mitterrand en goguette cerné par les caméras. Une Kilkenny plus tard (ouais, difficile de résister à une bière entre collègues, et puis bon, la Kilkenny, c’est quand même autre chose que la Kro – comme quoi finalement l’éjection d’Heineken a quelques à côtés positifs), on s’essaye à General Elektriks, qui m’avait déjà laissé sur ma faim l’an dernier à Solidays, décidément trop mou. L’alternative Jamaica sera plus convaincante. Puis on se regroupe en masse vers la Grande Scène pour l’affiche de la soirée, les Foo Fighters qui n’ont pas oublié qu’il fallait des mélodies pour faire du bon rock, même dans la catégorie lourd qui tache. Je n’écoute pas jusqu’à la fin, parce que je ne veux pas perdre une minute du concert pour lequel je veux jouer les groupies du premier rang : Death in Vegas. La pluie sera au rendez-vous pour ce concert un peu en retrait de mes attentes sans doute trop fortes. Deux morceaux particulièrement planant, mais aucun de ceux que j’espérais. J’ai lu par la suite que le groupe avait justement prévu de jouer essentiellement des morceaux inconnus de leur prochain album à venir. C’est une règle souvent cruelle dans les concerts : le public attend les vieux tubes, les artistes veulent jouer leurs morceaux du moment.
Retour à la maison autour de deux heures du matin après un test d’alcoolémie réussi haut la main.
Mon top 5 4 de la journée :
- Death in Vegas (quand même ouais)
- Foo Fighters
- Big Audio Dynamite ex aequo avec Jamaica
P.S. : Je vous proposerai dans quelques jours une galerie de photos persos de R.E.S., le temps que je fasse un peu de tri, de recadrage, tout ça. En attendant, pour de vraies-belles photos du festival, Google est votre ami (faites confiance aux pros).
P.S.2 : Sur PopNews, je suis tombé sur un compte rendu un peu plus musical (et légitime) que le mien, mais avec lequel je suis plutôt d’accord (même si on ne voit jamais les mêmes choses, d’un festivalier à l’autre). Leur journée de vendredi est racontée ici.
J’aime bien Jamaica :)
@ *ivv* » J’ai découvert (comme l’essentiel de ce que j’écoute à chaque festival !), c’était sympa en effet !
Je trouve que Dave Grohl vieillit bien musicalement parlant ; dernièrement j’ai écouté en boucle « walk again » (avec un clip généreusement pompé sur le génial « chute libre » avec M. Douglas).
Bon par contre ton aligot/saucisse heu… comment dire…
@ Anouchka » J’ai lu quelques critiques sévères sur le concert de Foo Fighters, et j’ai trouvé sur Wikipedia FR une contribution d’un fan sur ledit concert qui risque de passer par les ciseaux de la censure :)
Je ne suis pas trop les Foo Fighters mais en tant qu’auditeur libre, j’ai trouvé que le concert était bon, sans me fasciner assez pour que je regrette de ne pas en voir la fin.
Pas de Sexy Sushi?
@ An’ » Sexy Sushi, c’était le samedi. Il paraît qu’ils ont fait une prestation assez déchaînée, mais je l’ai loupée, j’étais du côté des singes polaires.
Très sympa ce festival. Par contre le repas ne fait pas tellement rêver :)
@ Anthony » Bienvenue Anthony, on s’y retrouve pour l’édition 2013 ? C’est sûr que le goût n’est pas le sens le mieux sollicité sur place, mais pour l’ouïe, tout s’annonce sous les meilleurs auspices pour cette édition.