Les choses auraient pourtant dû se dérouler comme ça.
Tu serais arrivée et tu m’aurais souri en m’apercevant parmi les convives.
Tu serais venue me saluer, une bise sur la joue gauche, une bise sur la joue droite, j’aurais senti la peau de ta joue contre la mienne et j’aurais frémi de sa douceur.
Tu m’aurais dit « On se retrouve tout à l’heure ! » et j’aurais souri en te répondant de compter sur moi.
Ensuite, il aurait fallu trouver un subterfuge pour arriver au tableau suivant…
Tu aurais été celle à punir et j’aurais été celui chargé de t’infliger ta pénitence.
Je t’aurais poussée sans ménagement vers la croix de Saint-André, installée contre le mur.
Il y aurait peut-être eu quelques curieux pour assister à la scène, mais l’idée était que l’essentiel de l’assemblée s’occuperait à autre chose (d’autres punitions à infliger ailleurs, sans doute), car ce qui allait suivre était une histoire rien qu’entre toi et moi.
C’est cette image dont je ne sais me défaire :
J’aurais pris ton poignet dans ma main et je l’aurais trouvé terriblement fin et j’aurais été envahi par ta fragilité.
Du pouce, j’en aurais caressé le creux avant de l’enserrer dans la première boucle de cuir.
Avant d’accrocher le deuxième poignet (ce serait le gauche, maintenant), nous nous serions regardés droit dans les yeux. Ton regard aurait exprimé de la crainte et de la fronde, du désir et de la chaleur, de l’exaltation et de l’abandon.
Je me serais alors accroupi, ployant mes genoux. Mon visage aurait presque été à la hauteur de ton sexe. J’aurais à cet instant tenté fugacement d’imaginer quelle culotte tu portais sous le tissu noir de ta robe.
J’aurais ensuite pris tes chevilles pour les attacher tour à tour en prenant soin, avec la boucle de métal, de ne pas accrocher le nylon de tes collants fantaisie.
Je me serais redressé, j’aurais souri de satisfaction, le travail accompli, tandis que dans ton regard passerait une lueur d’inquiétude de ce qui allait advenir.
J’aurais légèrement desserré le nœud de ma cravate pour mieux la dénouer et je m’en serais servi pour t’en faire un bandeau.
Lentement, je me serais approché de toi plus encore jusqu’à sentir ta poitrine battre contre mon torse. Entre le pouce et l’index, j’aurais saisi ton menton pour orienter ton visage vers le haut. Tes lèvres se seraient entr’ouvertes et j’aurais perçu un tremblement les agiter. Doucement, j’aurais posé mes lèvres sur les tiennes, exauçant de ce premier baiser ta requête.
Illustration : photo de Kiyo Murakami
Zut et re-zut!
Ça aurait pu être parfait jusqu’au bout!
Mais non! Voilà que vous trébuchez en vous redressant.
Nan… je plaisante (à peine!).
Votre fantaisie est parfaite et je la verrais plus militante à enlever les croix de vos envies, plutôt qu’en rajouter.
Quel joli texte ému! Une requête ou une supplique ?
Etant assez pragmatique, voire beaucoup, je me demande si vous ne vous êtes pas trompé de sens pour attacher … auquel cas, ça devient tout de suite plus intense.
ou pas…
A lire les commentaires, je me demande si d’ici vos 50 ans vous n’auriez pas intérêt à vous laisser organiser un anniversaire visant à vous infliger une formation accélérée dans un donjon. (la cravate, c’est dans la bouche).
@ Anna Hyss » C’est corrigé, Madame la chipoteuse. (Non, en vrai, j’aime bien qu’on me signale mes fautes mais sans en rajouter, voyez ?! :-p)
Je ne suis pas bien sûr de comprendre ce dont vous parlez ensuite. Je militerais pour me débarrasser de mes envies superflues ?
@ marieh2o » On en est encore au stade de la requête…
@ Brigit » C’est bien tout l’intérêt du fantasme, on peut s’éloigner des contingences concrètes ! (Je me suis posé la question sérieusement de savoir si on commençait par les pieds ou les mains, mais dans ma rêverie, je vous assure que je commençais par le poignet droit.)
@ Kurland » ♬ Laissez-moi rêver ! ♪ Laissez-moiiiiii !
En effet, oui, sans en rajouter.
Saint-André, ayez pitié de mon âme de chipoteuse!
C’est à peu près ce que je voulais dire.
Faites de beaux rêves, Cui.
@ Anna Hyss » Je m’interroge sur la suite à donner à 2014.
Je redoute d’être très tenté de réorganiser une nouvelle session d’anniversaire ;)
Ha, ha, haaa…
Et je ferai votre Majeure d’Homme, hein?!
Mais juste vous et moi!
:)
Et vous ferez la cuisine juste pour mon joli ventre, tiens! Comme ça votre dream, baby dream ne sera plus qu’un joli souvenir à accrocher à votre étoile!
:)
Soyons fous avant le ficelage!
@ Anna Hyss » Ce serait mon anniversaire et moi qui ferais la cuisine ?
En plus, avec un seul cadeau à déballer ?!
(Je fais bien le gamin gâté, hein ?!)
Et je traîne par ici.
Puis-je demander comme le finger un petit peu plus long ?
@ Barbara » À vrai dire, sur cette note, je n’ai rien retiré de l’idée initiale que j’en avais. J’aurais même plutôt un peu délayé !
Je vais voir ce que je peux faire mais comme je manque de temps en ce moment, mieux vaut fouiller les archives.
Soupir,
je vais donc fouiller, avec délectation.
@ kurland
Dans un donjon , vous songez à du bdsm enchaîné dans le donjon en compagnie d une dame Mélusine ….Coquinou!
@ Barbara » Résilience !
@ MarieM » Ah, ce Kurland, je me demande à quoi il carbure !