[1285] Rectaux verso

Mon amante Camille ne rechigne pas à offrir son cul à mes penchants sodomites. Elle le fait d’abord parce que ça me fait plaisir – et qu’elle le sait. Elle le fait aussi parce que ça lui fait plaisir même si cela ne la conduit pas à l’orgasme puisqu’elle ne fait pas partie des heureuses femmes capables de jouir du cul (elle est essentiellement clitoridienne). Elle ne se force en rien ; si elle n’en a pas envie ou si je lui fais mal (nous avons néanmoins trouvé un protocole préparatoire qui relègue la sodomie douloureuse au rang des mauvais souvenirs), elle me le dit et nous avons mille autre façons de prendre du plaisir ensemble. Je ne renâcle pas non plus à offrir mon cul aux penchants sodomites de Camille. Nous avons trouvé ensemble un très joli harnais et vous conviendrez qu’il serait dommage de le laisser croupir au fond d’un tiroir plutôt que de le faire luire le long de ma croupe1. Je ne fais pas non plus partie des heureux hommes ayant découvert l’orgasme prostatique et je ne sais toujours pas jouir sans stimulation pénienne, mais je dois dire que je prends de plus en plus de plaisir à être pénétré par les fesses, que ce soit par un plug, des doigts, un gode ou une vraie queue même si je compte encore sur les doigts d’une pince de crabe le nombre de fois où c’est arrivé.

J’ai rendez-vous chez Camille pour regarder la finale de la coupe du monde de rugby. Nouvelle-Zélande / Australie ; l’affiche est prometteuse et la perspective d’ajouter au plaisir de spectateur des plaisirs plus tactiles nous enchante. J’aurais pu m’amuser à parler de sport en chambre mais en l’occurrence, ce sera encore plus pittoresque : nous serons dans son salon, devant une cheminée avec une bonne flambée. Point de peau d’ours mais nous ferons sans ce cliché. J’ai apporté une bouteille de Savennières pour accompagner nos réjouissances ; ce choix nous éloigne du stéréotype de la bière qui, servie en pintes, se devrait d’accompagner tout match de rugby, mais c’est un vin blanc que j’apprécie particulièrement et que j’avais promis de faire découvrir à Camille.

Je préfère passer sous silence la tenue dans laquelle Camille m’ouvre la porte quand j’arrive à destination. Le temps d’accueillir son hôte comme il convient (un baiser et une guimauve maison), elle s’éclipse pour se préparer. J’en profite pour baisser mon jean et mon boxer afin d’insérer entre mes fesses, ni vu, ni connu, un long plug métallique, puis je lance le feu de cheminée avec deux bonnes bûches.

Une poignée de minutes plus tard, Camille refait son apparition. Wow ! Je suis vivement impressionné par sa métamorphose. Devant moi se tient, presque rougissante, ma petite secrétaire salope personnelle. Vous voyez Maggie Gyllenhaal dans La Secrétaire ? Eh bien, quelque chose d’approchant.
Ses lunettes pour lui donner un air sage et sérieux. Un tailleur pour les mêmes raisons. Sauf qu’elle a malencontreusement oublié d’en mettre la jupe. Oups. Pas de culotte non plus. Pas de soutien-gorge non plus. Rien sous la veste, en fait. Du coup, l’impression de sagesse en prend sérieusement un coup. Talons de 10, bas noirs et porte-jarretelles. La température de la pièce vient de monter d’un cran et cela ne vient pas de la flambée.

Ceci manque peut-être de rituel d’y aller direct, allez-vous me dire, sans jouer à « tu as été vilaine alors tu vas devoir être punie ». Mais Camille et moi nous passons généralement de prétexte quand il s’agit de m’occuper de ses fesses. Je la fesse parce que j’aime bien le son de mes claques qui résonnent dans la pièce et la coloration rose qui gagne progressivement la zone que je maltraite. Je la fesse parce qu’elle aime sentir la montée des sensations, mes mains qui commencent par des petites tapes sans conséquence et qui, progressivement, cinglent de plus en plus fort jusqu’au moment où le cri ne pourra plus être retenu.

Pour compléter ma main, je monte dans sa chambre récupérer sa cravache et son martinet. Je reprends, en alternant ces trois instruments. Chacun a ses avantages. C’est une évidence, la main est celle qui permet le contact le plus direct entre le donneur et le receveur. On mesure très précisément l’impact de chaque coup par la douleur ressentie dans la paume (eh oui, certaines fessées sont aussi cuisantes pour le fesseur). Et, généralement, c’est l’instrument le plus précis. La cravache est simple à manier, légère, elle permet de porter des coups ciblés avec une intensité assez facile à doser. Le martinet… Ah !.. De ces trois instruments (je sais qu’il en existe d’autres, notamment le paddle, d’autres variétés de fouets, etc. mais pour l’instant notre équipement s’arrête là), c’est le plus délicat à manier et il demande un peu d’entraînement avant d’être capable d’être précis sur la zone d’impact et la puissance du coup. Camille garde le souvenir douloureux de quelques-uns de mes faux pas lorsque j’ai commencé à apprivoiser l’engin. Mais bien maîtrisé, il est d’une efficacité redoutable et peut offrir de longue séance pour peu que l’on en dose habilement le crescendo.
Jugeant les fesses de Camille suffisamment chauffées, j’enchaîne avec une autre mise en bouche : mes lèvres se posent sur son sexe et ma langue se fait entreprenante. Quand elle s’aventure jusqu’à l’entrée de son cul, Camille vibre mais je ne sais pas si c’est sous l’effet du plaisir ou de chatouilles. De toute façon, je n’insiste pas trop avec ma langue car son sexe est encore fragile d’une mycose en cours de traitement. Je dégaine alors ma nouvelle Wand sans fil et je m’occupe de mener mon amante jusqu’à l’orgasme libérateur.

Fin de notre première manche. Ça va de toute façon être le moment de passer à celle qui oppose la Nouvelle-Zélande à l’Australie.

Sur son canapé, nous sommes l’un contre l’autre, relativement concentrés sur le match mais profitant tout autant du plaisir de pouvoir se caresser, se lécher, se mordiller…

Sur son canapé, j’ai posé – parce que je trouvais que ça allait bien avec sa tenue – à Camille une paire de pince à seins.
Sur son canapé, j’ai glissé – parce que je trouvais que ça excitant – ma main entre sa cuisse et son bas.

Protocole

Quand j’ai envie de me faire enculer, je suis le protocole suivant :
Pour commencer, j’aime avoir le cul propre en toutes circonstances. Il y a des mères qui recommandent à leurs enfants de toujours porter des sous-vêtements présentables (chaussettes sans trou et culotte propre) au cas où l’on aurait un accident. Moi, ma maman ne m’a rien dit de ce genre mais je préfère avoir le trou du cul accueillant si jamais on voulait y approcher un doigt, une langue, ou tout autre membre amical. Après avoir installé un dispositif lave-cul asiatique sur mes toilettes, j’ai adopté la pratique des musulmans consistant à se laver les fesses à l’eau, ce que je m’efforce de faire partout où il n’y a pas de lave-cul intégré aux chiottes soit, dans notre occident, quasiment partout. Prendre le meilleur de chaque civilisation : mon côté citoyen du village global, sans doute. Quand je prévois plus sérieusement d’offrir mon cul à la science de mon/ma partenaire et que j’en ai le temps, j’utilise ma poire à lavement (j’ai fait l’acquisition d’un modèle de base au rayon paramédical d’Amazon, fonctionnel et économique auquel on ne peut reprocher que la couleur bleue peu élégante – en même temps, la pratique du lavement anal n’est pas encore de celles que j’entoure d’un décorum glamour).

Ensuite, il y a le plug. C’était pour moi une pratique assez occasionnelle mais maintenant que je suis équipé, je n’hésite plus à m’en enfiler un pratiquement à chaque fois qu’une occasion lubrique se profile. La première raison est que c’est très agréable : à la fois comme préambule, parce que, combiné avec quelques exercices musculaires périnéaux, cela permet de se projeter de façon palpable dans les réjouissances à venir ; et comme accompagnateur du coït ou de la fellation, car les sensations anales et prostatiques qu’il procure complètent et amplifient les sensations purement génitales. Et pour finir, évidemment, il participe à la détente de la zone anale afin de favoriser une potentielle pénétration à venir.

Quand il est certain que ça va barder sous peu pour mon matri-cule, je remplace le plug initial par le plug en verre que m’a offert Camille et qui permet de passer à un diamètre de dilatation plus conséquent. Il faut l’introduire avec patience, ne pas se précipiter pour éviter de ressentir toute douleur, ce qui hypothèquerait le bon déroulement de la suite.
J’oubliais de mentionner l’usage d’un lubrifiant, que ce soit pour le plug ou le lavement. Au pire, si je n’ai rien d’autre sous la main, j’utilise ma salive. De préférence, un gel siliconé. Je ne prétends à aucune expertise dans le domaine mais le Pjur Backdoor est à ce jour celui que je recommande. Il en existe une version à l’eau – un peu moins efficace – pour ceux qui craignent de tacher leurs vêtements ou leurs draps.

Le match suit son cours et se termine par un splendide essai des All Blacks qui nous invite à nous focaliser désormais sur une seule activité.
La télé se transforme en radio pour agrémenter la suite de notre soirée.

Alors, par quoi on commence ?

Ton cul ou… …mon cul ?

 

Je réfléchis mais je conclus rapidement qu’il est préférable qu’on s’occupe du mien d’abord. En terme de dynamique, je considère le moment où Camille me prendra comme – de mon point de vue – un préliminaire (même si j’ai joui dans cette configuration la dernière fois qu’elle s’est présentée2) alors que le moment où je l’enculerai à toutes les chances de se conclure par mon orgasme, lequel fera mécaniquement chuter un temps mon influx sexuel.

CUI tendant son cul à son amante, prête à le sodomie avec son harnais et un bouncer — Tu commences ! lui dis-je en remuant mon popotin, histoire de montrer que, littéralement, je frétille d’envie.

Camille se harnache donc. L’état de sa chatte interdit l’utilisation du share, ce sera donc le bouncer dont la structure apporte de bien belles sensations. J’ai retiré le plug de verre qui, de toute façon, tenait encore à peine en place (quand je suis bien excité, je perds tous mes plugs !) et je m’installe à quatre pattes face à la cheminée.

— Vas-y prends moi sauvagement sur cette peau de bête ! crié-je à Camille en mon for intérieur (en vrai, on est assez timides avec les mots).

N’empêche qu’elle a bien entendu et s’introduit en moi, de façon très civilisée toutefois. Elle peut s’enfoncer assez loin sans difficulté et en fait, je la guide pour qu’elle aille au bon rythme. Je n’ai pas de problème tant qu’elle ne va pas trop profondément (les « coups de butoir » me font mal, comme si « au fond » il y avait une zone plus sensible) ou trop vite (car peut naître la sensation encore pas maîtrisée pour moi d’avoir besoin d’aller sur le trône – en ça, le lavement peut s’avérer bien utile car il éloigne cette sensation). Bref, vous l’avez compris, je suis encore une chochotte. Encule-moi, mais pas comme ci ni trop comme ça !

Auparavant, Camille a, elle aussi, suivi le protocole en vigueur depuis qu’il a été constaté, dès sa première mise en pratique, combien il était efficace. Il se trouve que Camille a le double exact du plug en verre qu’elle m’a offert. En réalité, elle se l’était acheté pour elle et suite à un problème avec le vendeur chinois (oui c’est un plug en verre chinois, donc certainement cancérigène, fabriqué avec de la silice irradié), elle s’est retrouvé avec un deuxième exemplaire dont elle m’a aimablement fait cadeau. Sans forcément de dilatation préalable, Camille s’enfonce délicatement elle-même son plug dans son cul lubrifié en prenant le temps nécessaire pour que le dernier centimètre entre sans douleur. Il suffit ensuite de le porter quelques minutes après quoi, plop !, il n’y a plus qu’à l’enlever pour une sodomie garantie 0 % douleur, 100 % plaisir.

 

 

Nous enchaînons plusieurs positions. Il y en a une que j’aime particulièrement parce que je la trouve très « visuelle » dans mon petit cinéma intérieur et qu’elle permet de parfaitement doser l’amplitude et le rythme des pénétrations, c’est une sorte d’amazone où je m’accroupis au-dessus de mon amante allongée sur le dos. Son inconvénient est qu’on se sent moins « à la merci » de son/sa partenaire, autre sensation agréable par ailleurs.

J’aurais pu mettre ici une deuxième illustration mais je la garde dans mes tiroirs secrets.

Quelques temps plus tard, je finis par demander grâce et nous nous accordons une petite pause. Je précise que le bouncer n’a pas joui.

C’est au tour de Camille d’être à quatre pattes et je présente ma queue à l’entrée de son cul. Le plus difficile consiste à commencer à entrer ; le lubrifiant rend la zone glissante et un dérapage et si vite arrivé…
— Oh ! Excuse-moi chérie, j’ai pris ta chatte alors que je te jure que je voulais prendre ton cul !!!
Avouez, ça la fouterait mal, surtout avec une mycose. Camille me guide donc pour éviter le faux pas et j’entre doucement dans son cul accueillant (une fois de plus, le protocole s’est avéré efficace). Je laisse Camille doser la progression mais ça ne traîne pas et je me retrouve rapidement entièrement en elle.Camille sait redoutablement bien jouer avec ses sphincters et elle arrive à faire redoubler les sensations en me « serrant ». J’ai beau faire tous les efforts pour ralentir la montée du plaisir, me ménager quelques pauses, l’orgasme ne tarde pas. Dans un ultime râle, je jouis en elle.

C’est déjà l’heure où je dois disparaître pour rentrer sagement chez moi… Nous profitons quelques instants tous les deux de notre intimité, nous bénissons ces heures volées ; elles ne sont pas passées trop vite. Après une petite toilette et une vaisselle de toys, je quitte ma jolie salope avec un dernier baiser.

Vive le rugby !

Vive la sodomie !

Vive la France !


  1. Non, ça n’est pas une contrepèterie, dommage, je sais.
  2. Je me masturbais simultanément puisque, je vous le rappelle, je ne sais pas encore jouir par le cul.

12 Responses sur “Rectaux verso”  

  1. #1
     
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    MissFlo a gazouillé  :

    Sodomie ou plaisir ultime des amants :) Merci pour ce joli texte à la mise en page inhabituelle.

  2. #2
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @missflo Oh, pas forcément « ultime » mais en tout cas un plaisir dont il serait dommage de se passer (même s’il est un peu délicat à apprivoiser…)
    (Ce qui me fait penser que j’ai loupé certains trucs dans ma mise en page, je recommence !!)

  3. #3
     
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    ivv a gazouillé  :

    Récit finement mené, merci pour cette partie de rugby qui détonne ;)

  4. #4
     
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    Cristophe a gazouillé  :

    Je me demande ce que nos cousins québécois, les mêmes qui ont sorti « baladodiffusion » au lieu de « podcast », ont inventé pour parler du « share » et du « bouncer ». Je suis sûr qu’avec les mots du Québec ton billet lorgnerait encore pluss vers la poésie.

  5. #5
     
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    Vagant a gazouillé  :

    Quelle mise en page !
    J’avoue ne pas être insensible au concept de l’amante munie d’un tel appendice, pour ne pas dire que cela fait partie de vieux fantasmes plus ou moins enfouis…

  6. #6
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ivv Merci ! Je vois que tu es une grande supporter du … rugby !
    @cristophe Certainement, ils gagneraient en poésie à être traduits, mais hélas, je me suis contenté de reprendre leur dénomination commerciale.
    @vagant Ah, l’intérêt de passer de la théorie à la pratique, c’est qu’on peut savoir si la réalité dépasse la fiction :)

  7. #7
     
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    p_apanoel a gazouillé  :

    Voilà un joli texte, présenté comme une édition bilingue, et évidemment à but éducatif.

    Tour à tour, j’ai apprécié :
    – la contrepèterie folâtre
    – les références cinématographiques. C’est étonnant cette capacité du cerveau à restituer instantanément des images bien précises
    – le partage des moments entre première et deuxième manche (si j’ai bien compté, il y en aurait eu trois ?)
    – les bons conseils de Tonton CUI

    Et je ne suis nullement surpris par l’utilisation du Savennières pour initier cette séance, le cours de la Loire étant notoirement sinueux et imprévisible.

  8. #8
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @p_apanoel Que je puis-je répondre ? Merci de ce joli commentaire.

  9. #9
     
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    Miss candô a gazouillé  :

    Excellent le récit. Etant novice, combien de temps faut-il porter le plug?

  10. #10
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @miss-cando Bienvenue ici ! Merci pour le commentaire.
    Pour le plug, je dirais que 5 à 10 minutes suffisent amplement.

  11. #11
     
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    Jos casada a gazouillé  :

    Je pépie laborieusement, encore
    Découverte de bel Gazouillis ce jour.
    J’en suis toute moite
    A bientôt

  12. #12
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @jos-casada Je tarde un peu à te souhaiter la bienvenue dans ma zone tropicale humide, antidote, peut-être, contre l’hiver qui arrive !

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