Je te regarde, tu sais.
Je suis allongé sur le dos et je te regarde.
Je suis allongé sur le dos, les genoux repliés, tu es entre mes jambes, je te regarde, et toi tu ne me regardes pas. Tes yeux sont fermés ou alors ouverts mais tu es partie dans une sorte de transe. À chaque mouvement de tes reins, je sens l’olisbos, arrimé par ce beau harnais brodé de rouge et de noir que tu avais acheté lors de notre séjour à Berlin, s’enfoncer dans mes chairs qui l’accueillent en frémissant.
Je te regarde et dans ta tête, tu danses, comme la sorcière danse avec le diable autour du feu du sabbat, accélérant le rythme sur mes — Vas y ! et t’apaisant sur mes — Doucement…
Je te regarde, je tremble de plaisir, je caresse tes seins avec gourmandise et monte en moi l’envie – que j’assouvis l’instant d’après – de te serrer contre moi en t’embrassant – et là je ferme les yeux.

Oui, c’est étonnant à quel point c’est plaisant alors que, physiologiquement, il n’y ait pas grand chose de stimulé dans les zones érogènes de la chevilleuse (hormis son gros cerveau !).