Le temps est une matière malléable ; on ne peut pas en faire tout à fait ce qu’on veut, l’étirer à loisir, le faire boucler sur lui-même, en faire disparaître des morceaux qu’on recollerait ailleurs ; mais on peut le malaxer, le travail, en extraire tous les sucs ou, a contrario, n’en faire tristement rien.
Ayant l’opportunité, fort rare – et donc précieuse –, de disposer d’un mois complet de vacances ce mois de mars, alors que femme et enfants travaillent (comme la grande majorité de mes concitoyens), j’ai décidé de faire en sorte que chaque jour soit l’occasion de réalisations, de rencontres, de découvertes : ainsi, chaque journée passerait peut-être trop vite, mais dans le rétroviseur, ce mois de mars restera d’une densité extraordinaire.
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !
— Profite ! me lance ma compagne, quand je lui parle de mon projet de voyage.
Je n’ai pas la possibilité de m’éloigner durablement (comme par exemple un voyage de trois semaines en Thaïlande) car des contingences familiales me contraignent à être à la maison juste au milieu du mois. Je décide donc de découper ce mois de mars en trois phases : en premier lieu, un road-trip me conduisant de Paris à l’Italie du Nord en passant par le Sud-Est de la France, ensuite un peu de temps à Paris (où les loisirs ne manquent pas) pour passer du temps en famille et accomplir aussi la liste de trucs-en-retard-et-autres-bricolages que M*** a bizarrement inclus dans le mot « Profite ! » (on n’a pas tout à fait la même définition de l’hédonisme elle et moi, mais ce n’est pas nouveau).
De ce mois de mars, je ferai ici le récit. Prêts à l’embarquement ?
oui… un peu de voyage me ferait le plus grand bien .
la troisième partie est à Dublin ? (parce que de la troisième phase… vous ne dites rien)
ok j’aime bien vos voyages littéraires !
Alors ? Ce voyage ?
Nous bouillons d’impatience,
Nous sommes sur le grill,
Nous languissons !
Quel teasing !
@ tous » Accrochez vos ceintures, c’est parti !