Sur les conseils de Françoise, j’ai fait l’acquisition de l’ouvrage de Gabriel Matzneff De la rupture.
Un extrait :
Si les adolescents ont la rupture facile (au sens où, dans un western, on dit d’un cowboy qu’il a la gachette facile), c’est à cause que, novices dans l’existence, ils s’imaginent que les vraies rencontres sont légion, qu’on en trouve à chaque coin de rue ; mais l’homme d’expérience, surtout s’il a un naturel volage et ne cesse d’errer de corps en corps, sait qu’elles sont, au contraire, très rares et demeurent, si longue et mouvementée que soit notre vie, une précieuse exception.
J’ai l’impression, au fil des pages, que le Gabriel fait partie de ces « hommes d’expérience au naturel volage », bref, qu’il sait de quoi il parle, et ma foi, je crois que lui et moi partageons certaines « valeurs » (je n’ai pas dit que j’adhérais à tous ses propos, mais celui repris ci-dessus a fait mouche).
oui c’est très rare et parfois je ressens la panique de me dire que je ne pourrais plus à nouveau vivre une telle rencontre….
cette phrase semble coller à ton blog effectivement
je t’embrasse
@Dita : Les belles rencontres sont quand on s’y attend le moins et vraiment à tout âge. J’ai autour de moi au moins deux jolis exemples (sexy et tout et tout) de coups de foudre incroyables à 60 piges passés… Bon. C’est vrai que ça court pas les rues. Mais ça, c’est vrai à n’importe quel âge… So don’t panic my dear! It doesn’t help!
@CUI : Je viens de lire tes échanges chez Dame. Bon. Rien à dire. Le temps, le p… de temps dont on dit qu’il est galant homme… Courage parce que c’est long et dur un chagrin d’amour. Je t’embrasse. La Sardine.
Il me donne la nausée Gabriel Matzneff avec son goût pour les très jeunes femmes, avec sa façon de vivre en parallèle plusieurs histoires d’amour (toutes croient être uniques). C’est comme vous le dites un homme volage, mais ça me semble pathologique. Je le sens dans la performance. Avec ses shoots de jeunesse : toujours plus, toujours plus loin, toujours plus jeunes. Mais peut être est-il très heureux ainsi.
Concernant le passage cité je ne suis pas d’accord. On ne peut pas comparer la souffrance d’un chagrin d’amour. Chacun le vit à sa façon. On peut avoir de très grand chagrin d’amour pendant l’adolescence ou même l’enfance. Il ne sont pas moins douloureux que ceux ressentis plus tard. Ce peut être le contraire, comme on n’a rien vécu on peut imaginer perdre « l’Amour » et le vivre comme s’il s’agissait de la fin de sa vie.
@ dita » Oui, oui, cette pensée est assez effrayante, je te le concède, mais là encore, l’expérience est d’un grand secours, qui prouve régulièrement que « quand il n’y en a plus, il y en a encore » (espérons !) :-)
@ marieh2o » Tu auras noté que les échanges en question ne date pas tout à fait d’hier, et que le temps a fait son chemin, depuis. Néanmoins, je suis content de cette lecture. D’autres extraits à suivre.
@ judieK » Effectivement, j’ai remarqué dans ce livre qu’il ne fait référence qu’aux jeunes femmes et confesse même ne pas trop connaître le fonctionnement des femmes plus mûres. Il en tire (je pense) des généralités un peu hâtives sur le fonctionnement (différent) des hommes et des femmes. Néanmoins, les névroses supposées ou avérées de l’auteur ne suffisent pas à disqualifier ses écrits, et je trouve cette lecture agréable, parfois agaçante, parfois apaisante ou invitant à réfléchir.
Nous n’avons pas compris cet extrait de la même façon. Vous parlez de la douleur des chagrins d’amour, je pensais, en le choisissant, à la rareté des rencontres « déterminantes ».
Vous avez raison, j’ai mal interprété l’extrait cité.
Faudrait quand même que je m’y mette, à Gabriel Matzneff, un jour…
@ judieK » Du coup, que pensez-vous de cet extrait reconsidéré ?
@ Storia » Apparemment, il fait sa spécialité des jeunes donzelles !
Heu le « c’est à cause que » y a que moi que ça choque ?
@ Goormand » Ça n’est pas très fluide à l’oreille mais je ne pense pas que ce soit une incorrection. Et sinon ?
J’aurai juré que ce n’était pas grammaticalement correct, mais je n’ai rien trouvé dans ce sens (pour moi c’était comme « malgré que »).
Bon, en tout cas c’est une horreur pour les oreilles je trouve.
Mais parait-il que c’est courant au Québec.
Heu sinon, moi je lis des trucs vachement moins passionnants (édités par ISC² si tu veux savoir).
@ Goormand » Hum… Tu peux toujours profiter de cet espace pour partager avec nous tes lectures indigestes, mais je te sondais plutôt pour avoir ton avis sur l’extrait cité (ce qui n’est pas une obligation, bien sûr).
Mieux vaut tard…
Donc globalement, d’accord avec la citation, sur le principe qu’il faut un peu d’expérience pour se rendre compte que les « belles » rencontres (je préfère belle à vraie, les autres ne sont pas « fausses ») ne sont pas si fréquentes.
Par contre je ne me sens pas concerné sur la différence avec les ados.
De mon coté, j’ai eu la chance de tomber très jeune sur ma future femme, en conséquence à l’époque je faisais très peu (voir pas) de rencontres potentiellement intimes.
J’avais une vision très traditionnelle du couple, donc je n’envisageais pas de faire d’autres rencontres hors couple (oui oui j’étais fidèle !).
Bref, je n’avais alors pas d’avis sur la question puisque « ayant eu bon quasi du premier coup », je ne savais dire si c’était de la chance ou juste normal (même si à y regarder autour de moi, il semblait que c’était plutôt la première solution).
Reste que, pour faire de belles rencontres, il faut déjà… sortir !
En résumé, pour les belles rencontres ma formule :
* Se connaitre pour savoir ce dont on a envie, ce qu’on aime ou pas
* Se donner des occasions (un minimum) en les orientant selon son expérience et son feeling
* Et aussi avoir de la chance, et donc savoir laisser faire le hasard en suivant son instinct et en sachant de temps en temps tourner le dos à l’expérience…
@ Goormand » Je suis d’accord avec toi, pour savoir qu’il s’agit d’une belle rencontre, il faut soit un minimum de recul (donc d’expérience), soit une très bonne dose de confiance en soi. Je ne sais pas si Gabriel Matzneff sous-entendait que les ados faisaient du gâchis, je pense de mon côté que dans les expériences initiales, on va aussi vers des amours « expérimentales » sans forcément se dire (profondément) « c’est pour toujours ». Enfin, en tout cas, aujourd’hui, notre société nous le permet.