[642] Colère gauchiste

(Un titre en clin d’œil à une lectrice qui se reconnaîtra !)

Point levéL’autre jour, à la radio, j’entends parler d’un « plan de modernisation » et quand ont été énumérés les différents points de ce plan, devinez ce qui arrivait en toute première place : réduction des effectifs.

Licencier, c’est ‘achement moderne.

[EDIT] Merci aux lecteurs attentifs qui m’auront signalé l’affreuse faute qui s’était glissée dans ces misérables quelques lignes ! Voilà ce que c’est que de parler sous le coup de la colère ! [/EDIT]

[641] La cui interview #1 : Lilitrash

Vous ne pouvez pas ne pas avoir vu passer, ici ou ailleurs, quelques unes des Infrés. J’ai trouvé que c’était un chouette défi : de les faire passer toutes les quatre à la casserole. Elles sont quatre, j’ai commencé par la cinquième, forcément, celle qui m’avait elle-même cuisiné chez Harry couche toi là.

ж ж ж

Installez-vous et mettez-vous à l'aise !
Installez-vous et mettez-vous à l'aise !

CUI – Bonjour Lili (je peux vous appeler Lili ?). Merci d’avoir accepté de répondre à notre interview. Ma première question va te sembler naïve (je te tutoie, hein, depuis que tu m’as interviewé, nous sommes copains comme ânes) : as-tu conscience d’être un sex symbol ?

Lilitrash – Et bien, cher Jérôme, ça fait toujours plaisir à entendre, surtout venant, d’un homme aussi… diablement séduisant. Tu as quelque chose de changé depuis la dernière fois… ou c’est moi ? (suite…)

[640] L’homme qui aimait l’homme qui aimait les femmes

(et qui n’a pas vu l’ours)

Je n’avais qu’un souvenir vague de ce film de Truffaut, L’homme qui aimait les femmes. Vague, jusqu’à ne plus trop me souvenir quand j’avais bien pu le voir. À la télévision, certainement. En fin d’adolescence, probablement, peut-être même au collège. Vague jusqu’à ne plus me souvenir d’aucune des actrices qui défilaient dans ce film, quant à l’intrigue, je ne saurais dire si ce que j’avais en tête tenait vraiment du souvenir ou de la seule déclinaison logique du titre (« bon, ben c’est un mec qui aime les femmes et qui mate leurs jambes et qui les drague… »). Sans compter la phrase culte croisée à plus d’un détour de burp : « Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie ».

De ce film, je savais toutefois avec certitude que l’acteur qui l’incarnait était Charles Denner, à la voix grave, chaude et légèrement nasillarde. Charles Denner n’est pas un playboy ni un jeune premier. Il a le sourcil épais et le cheveu noir. Un brun ténébreux avec un charme certain, mais pas universel. Je savais aussi que je l’avais vu avec un grand plaisir, et il me tardait de le revoir, arrivé approximativement à l’âge du personnage, confronter la consommation compulsive de Bertrand Morane à ma propre relation à la gent féminine, mes fétichismes, mon rapport au désir. (suite…)

[639] La connerie tranquille

L’information n’est peut-être pas encore arrivée jusqu’à vos oreilles. Il paraît qu’elle est en train de faire le tour du web à grande vitesse et je participe de sa propagation. Je n’en ai pris connaissance qu’hier, soit déjà plus de quarante huit heures après sa diffusion sur Rue89, elle-même sortie plus de 72 heures après cette brillante intervention de Jacques Séguéla à la télévision, déclarant donc sans se démonter :

— Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie !

Il y a deux choses qui me fascinent avec certains gens (très) riches. La première, c’est l’obstination que montrent la plupart d’entre eux à vouloir être encore plus riches. Quand on gagne 10 fois le SMIC et qu’on veuille gagner 12 fois le SMIC, j’arrive à comprendre. Mais quand on jongle avec les milliards et qu’on cherche à en gagner encore d’autres, j’avoue que ça me dépasse. Ils ont dépassé depuis le seuil au delà duquel on peut s’acheter tout ce dont on peut avoir besoin ou envie (du caviar au petit déjeuner, des vacances au soleil sur une île qui leur appartient, le dernier disque de Céline Dion, que sais-je encore ?), mais ils poursuivent quand même cette quête du toujours plus (de fric, de pouvoir).

La deuxième, c’est cette croyance qu’ils peuvent avoir que le bonheur passe par cette omni-possession. Ça tient du poncif, « l’argent ne fait pas le bonheur (mais il y contribue) » et pourtant, s’il est clair qu’il faut une bonne dose de détachement des valeurs matérielles de notre monde pour être heureux en étant pauvre, comment peut-on, à l’opposé, Monsieur Séguéla, en arriver jusqu’à baver devant les caméras une telle connerie. C’est à gerber. Putain, à la Révolution, y en a qui l’ont méritée, la guillotine, et vous, votre bling-bling Kaÿzer Sozy et d’autres, vous me donnez parfois envie de la ressortir.

[638] Gâteries, berlingots…

Une tendance lourde, comme on dirait en marketing. La pratique semble généralisée : je l’avais remarqué la première fois au No Comment, on en trouvait à profusion Aux Chandelles, j’apprends qu’on en trouve aussi au Moon City et à bien y réfléchir, j’en ai même trouvé à l’Overside et aux goûters (!) du Marquis de Cris & Chuchotements. La génération SIDA qui nourrit aujourd’hui le milieu échangiste doit les réclamer à corps et à cris : on trouve des bonbecs par pleines vasques aux quatre coins des clubs.

tagada

Quant aux capotes, très discrètes, il faut les réclamer au bar (sauf au Moon City que je félicite au passage – et peut-être est-ce aussi le cas dans d’autres clubs, je n’ai pas la prétention de les connaître tous ; de mémoire, elles étaient en libre service à l’Overside mais cela fait si longtemps que je n’y suis pas retourné, ça a pu changer depuis).

[635] Auto-asservissement

Je profite d’un petit vide éditorial pour rédiger un billet rapide. En vérité, ce n’est pas tellement l’inspiration qui me manque, en ce moment, c’est le temps pour rédiger des textes un peu « épais » (size does matter).

Celui que je viens de trouver chez K² (à qui je souhaite au passage un prompt rétablissement) tombe à pic.

Il me permet de dire combien j’ai honte de ne pas lire, ou plutôt, de lire si peu. De livres. Parce que je lis sans arrêt, en fait, collé presque 24 heures sur 24 à mon écran. Quand ce n’est pas un courriel du boulot ou un document de spécification, c’est une note d’un de mes 72.034 fils RSS (j’ai 2,2830.1018 billets en retard à lire). Néanmoins, le voyage très particulier que nous offre un bouquin, oui, je l’ai un peu mis de côté en me promettant à chaque fois de le reprendre sans, de facto, m’embarquer. Mine de rien, habiter tout près de mon boulot et m’y rendre en vélo ou en voiture me prive de l’usage quotidien des transports en commun, lui aussi propice à la lecture.

Assez de pleurnicheries. On sait très bien que la vie est une affaire de choix, et si je ne lis quasiment plus, c’est aussi que, dans la gestion de mes priorités, j’ai fait ce choix de mettre en retrait ma consommation littéraire, et je n’ai que moi à blâmer de la situation actuelle. Venons-en à cette chaîne burpesque consacrée à la lecture. (suite…)