[1069] Rock-en-Seine 2012 : dimanche – Green Day

(vous ne l’aviez pas vu venir, ce titre-là, hein !)

Dernière journée du festival sous une météo qui s’annonce aujourd’hui encore des plus clémentes. Quand je pense qu’on annonçait vendredi un dimanche arrosé, je me dis que le dieu du Rock’n Roll parisien n’est pas un batracien cette année. Et ça me va très bien, même si la collection été 2012 de filles en bottes est nettement moins intéressante cette saison.

Un couple obèse à côté d'une affiche pour un concert de Mass Hysteria
On sait que l’on est à Rock-en-Seine lorsque l’on voit des fans prêts à tout pour montrer leur dévotion pour leur groupe préféré.

J’arrive à temps pour écouter l’un des premiers concerts de la journée, recommandé par Libé (dans un article qui, pour une fois, me semble fiable puisqu’il recommandait également deux de mes « bonnes surprises » du festival, à savoir Of Monsters and Men et TOY), en l’occurrence : BRNS (prononcer Brains c’est à dire Cerveaux – je précise pour mes éventuels lecteurs anglophobes). Donc, BRNS : une bande de quatre garçons tout jeunes, qui (me) donnent presque l’impression d’être là par hasard, juste avant de repartir pour la rentrée à la fac. Sous leur aspect fort sage et policé, les gaillards nous balancent un rock à la fois énergique et mélodique (et ça, je crois que c’est ce qui me plaît, d’entendre des mélodies bien torchées sous les grands riffs de guitare électrique – comme par exemple Nine Inch Nails [cela dit, aucun rapport entre NIN et BRNS]). Les BRNS ne jouent absolument pas un rock bourrin, attention, ils portent un soin tout particulier aux percussions, complétant la batterie d’autres instruments plus ou moins baroques. J’ai remarqué, sur un morceau dont je n’ai pas noté le nom, en particulier une petite mélodie entêtante au xylophone, c’était chouette. S’il fallait leur trouver un défaut, je dirais qu’ils ont une petite tendance à étirer leurs morceaux en longueur, qui gagneraient à être plus resserrés. La journée commence bien.

Le dimanche, Rock-en-Seine démarre une heure plus tôt que les jours précédents, je suis donc arrivé, un peu avant 14 heures, l’estomac vide et après avoir été rejoint par mon pote, je songe donc à le remplir. Quelques beignets sénégalais (pas dégueu) et une Kilkenny (pas dégueu non plus) plus tard, nous voici face à la Grande Scène pour écouter distraitement Bombay Bicycle Club qui ne mérite guère plus d’attention. Si j’avais été seul, je serais plutôt allé écouter Versus, mais je n’étais pas seul, donc je ne suis pas allé les écouter. Vous n’en saurez donc rien, nada, pas plus que moi (et cessez ce rictus, je vous prie).

Les jeux vidéo ont ruiné ma vie - il m'en reste deuxC’est pas tout ça, la bicyclette, ça creuse, et j’ai encore faim. Je fonds direct sur le stand de pâtisseries orientales pour m’avaler un joli makrout tout en remontant lentement le domaine du festival pour gagner, à l’autre bout, la jeune Néo-Zélandaise de 22 ans Kimbra, qui porte un robe toute mignonne et s’agite sur scène avec une pêche et un enthousiasme qui font plaisir à voir. L’ensemble est plutôt agréable à écouter (la miss est doté d’un joli organe – je parle de sa voix, pas de ses nibards). Je repère dans la foule un p’tit jeune qui porte un t-shirt qui me fait rigoler (voir image ci-contre).

Je me laisse tenter, ensuite, par un groupe dont je ne connais rien, mais qui me semble dans mes cordes sur le papier. Il s’agit de The Lanskies qui se produit sur la Scène de l’Industrie. Ça chante en anglais, mais le chanteur nous parle fréquemment en français fluide avec une petite pointe d’accent (j’apprendrai par la suite que le groupe est de Saint-Lô, mais que le chanteur est originaire de Liverpool). Le public, réduit mais conquis (moi itou) se laisse caresser par leur pop entraînante (qualifié de Hot-Wave, c’est à dire une New-Wave aux accents dansants). Sur la scène, le chanteur bouge et semble réellement heureux d’être là. Final en point d’orgue lorsqu’il plonge (précautionneusement, le garçon, un peu enrobé, n’en est pas moins réaliste !) dans le public pour une session de body-surfing, accompagné de quelques créatures roses (oui, Rose, elles portaient un costume zentaï), lesquelles avaient, quelques minutes plus tôt, fait une petite performance sur scène pendant un morceau. Et puis voilà que le chanteur se trouve porté par un petit groupe qui le « kidnappe » et s’éloigne lentement de la scène. On le voit s’éloigner au loin porté à bout de bras, on imagine tout ce petit groupe rigoler comme des tordus, et ils disparaissent finalement de nos regards. Le concert et son épilogue m’ont mis d’excellente humeur, et je fais donc les quelques mètres qui me séparent de la Scène de la Cascade où vont jouer dans un instant The Waterboys avec un sourire sur les lèvres.

Ah ! Les Waterboys ! Enfin un groupe de vieux qui vaut le déplacement ! Après le méga-hyper-flop des LA’s l’année dernière, ça fait plaisir de voir un souvenir du fond des années 80 assurer le spectacle. Avec Cali en guest-star (guitar+vocal), les quinquas flamboyants n’ont certainement pas fait le show le plus déchaîné du festival, mais ils étaient au rendez-vous.

Next, direction la Grande Scène pour écouter le show fort agréable des Dandy Warhols. Cinquante minutes de rock mélodieux et hypnotique dispensé sans beaucoup se soucier du public, mais pour être tout à fait honnête avec vous, moi même je ne me souciais pas beaucoup de ce qui se passait sur scène : j’ai préféré assister au concert d’un peu loin, étendu sur la pelouse déséchée du parc, profitant des derniers rayons de soleil de la journée, encore assez vigoureux ma foi. Bref, c’était relax, et si sur la toile, j’ai trouvé plusieurs compte rendus déçus de ce concert, pour moi c’était un bon moment tranquille.

Moment après lequel je file m’écouter le concert suivant, tout aussi mollement vautré sur l’herbe, mais nettement moins concentré sur la musique, pourtant fort écoutable, de Grandaddy, tout en sirotant un cocktail de fruits (pêche – orange – ananas) qui serait très sage si je ne lui avais pas adjoint une bonne giclée du rhum arrangé introduit une nouvelle fois en douce dans mes affaires.

J’essaye de sortir de ma torpeur pour écouter Little Dragon qui ne réussit à éveiller en moi qu’un intérêt très limité. Ç’aurait pu être dansant, mais bof bof bof. Je m’arrache après trois chansons poussives chercher meilleure fortune sur une autre scène. Las, sur la Grande Scène, Social Distorsion me distord surtout les tympans. J’enfonce plus profondément mes bouchons à oreille en attendant que la faim me saisisse. Au moins, le chanteur (Américain) s’évertue à mettre un peu d’ambiance (j’ai bien aimé la façon dont il a bâché les Anglais l’air de rien). Il fait encore jour, mais les nuages sont désormais là, et ils tuent tout espoir d’apercevoir les lumières flamboyantes d’un coucher de soleil. Un petit vent frais souffle sur la prairie, et je sens ma gorge défaillir (la faute à la météo ou à ces trois jours consécutifs trop gueulards ?).

Je ne sais plus trop ce que je me trouve à manger ce dernier soir, mais je sacrifie Foster the people à mon estomac et me prépare pour le dernier concert du festival : Green Day. Je ne connais pas trop Green Day, en fait. J’en avais entendu parler, bien sûr, je les avais entendus à la radio, très certainement, mais avant ce concert, j’aurais été bien incapable d’en identifier le moindre morceau.
Je dois dire que la découverte fut très agréable. Déjà, leur musique est un peu plus dans mes cordes que celle des Black Keys de la veille. Mais surtout, le chanteur s’est démené pendant les deux heures du spectacle à mettre de l’ambiance dans le public conquis jusqu’aux larmes (cf. celles aperçues d’une jeune fan au premier rang, bouleversée d’émotion et – reconnaissons-le cruellement – risible). Bon, c’est vrai qu’on a eu une quadruple (quintuple ? décuple ?) dose de Eyyyyyyh Ohhhhhhh ! dont on se serait passés, et paraît-il aussi que c’est un peu toujours les mêmes ressorts qui sont repris d’un concert à l’autre (la mitraillette à PQ, le canon à t-shirt, etc.), mais pour moi qui y assistais pour la première fois (et sans doute la dernière, faut pas déconner non plus), j’ai vraiment passé un très bon moment.

J’en profite pour dire un truc que j’avais oublié dans le compte rendu de vendredi : le meilleur dispositif scénique, c’était quand même celui de Placebo, avec un ensemble de quatre écrans sur la scène, qui permettait de faire pas mal d’effets sympas.

Alors, en conclusion, cette édition n°10 ? Ben pas mal du tout ! Pas de moment d’émotion particulièrement inoubliables, certes, mais dans l’ensemble un bon équilibre entre concerts de qualité, découvertes sympathiques, moments de glandouille, et émotions visuelles.

À l’année prochaine, Rock-en-Seine ?

[1068] Explosion du désir

O*** avait rendu mon désir centripète, ma « guérison » d’elle a remis l’essoreuse en route et voici mon désir renaissant bouillonnant, avide, et plus tentaculaire que jamais. Chaque rendez-vous avec une amante, que je la découvre ou la retrouve,  décuple mon envie de la reposséder, elle, aussi vite que possible, sans que cela ne diminue ni ma soif de conquête, ni mon envie de retrouver la chaleur des bras et la douceur de la chatte de celle qui l’a précédée.

three women

Mes yeux sont plus gros que mon ventre, et mon ventre plus gros que mon agenda. Qu’à cela ne tienne ! Il faut baiser pour vivre, revivre, survivre – et surtout vivre pour baiser !

couple sur un lit, la femme nue caressée par un homme en chemise
J’aime la tendresse de ce baiser alliée à l’impudeur de la caresse reçue par cette femme on ne peut plus offerte, pas vous ?

[1067] Rock-en-Seine 2012 : samedi – Blue Day

La journée de samedi démarre sous de bien meilleures auspices : il y a du soleil, et il tape, pour l’heure, en dépit de quelques nuages et d’une promesse de pluies occasionnelles dans la journée ; nous verrons bien plus tard. Aujourd’hui, je viens avec ma fille cadette qui va profiter toute la journée des animations du « Mini Rock en Seine », une sorte de garderie rock pleine d’imagination. C’est gratuit jusqu’à 10 ans, c’est donc cette année qu’il fallait en profiter ou jamais.

Le temps de rentrer sur le site et d’inscrire ma miss pour la laisser entre des mains expertes es-gnards, je retrouve scène de la Cascade le concert déjà entamé de Speech Debelle. C’est tout à fait sympathique, mais pas suffisamment hypnotique pour me scotcher à la scène. Je m’éloigne donc pour :

  1. Commander au Bar Métal une pinte de Grimbergen (NB : ne souhaitant pas reproduire le piteux score de la veille, j’ai aussi réussi à introduire une petite quantité de rhum arrangé dissimulée dans une flasque de fortune (une gourde de compote), ne réussissant pas à mettre la main sur ma jolie flasque métallique achetée spécialement pour le festival quelques années plus tôt. Et là, je dis Grrrrrrr…) ;
  2. Récupérer sur le stand central un nouvel exemplaire du programme détaillé du festival, ayant oublié celui récupéré hier à la maison, afin de pouvoir organiser ma deuxième journée ;
  3. Aller un peu plus loin observer le rodéo mécanique, qui ne lasse pas de me fasciner. J’ai salué comme il se doit l’excellente performance d’une jeune femme, grande, souple, fine, qui a battu d’un coup le record masculin et féminin en atteignant les 2 mn 37.

Me voici déjà face à la grande scène pour écouter d’assez loin les mélodies tout à fait charmantes (oui, je sais, c’est un peu léger comme critique musicale, mais c’est tout ce que j’ai noté, et je ne me souviens de rien de plus précis) d’Of Monsters and Men. Les festivaliers déambulent le sourire aux lèvres sur tout le site, il fait beau, les enceintes crachent leurs décibels, la bière coule à flot, pas de doute : l’esprit Rock-en-Seine souffle sur la prairie du domaine de Saint-Cloud et je suis heureux.

Repérés sur le programme, mais totalement inconnus de mes oreilles, les Anglais de TOY sont les suivants à s’occuper de mes oreilles. «Rock Psyché»dit la notule les concernant. En tout cas, je me régale. (Note à moi-même : penser à m’acheter des disques des groupes qui me plaisent, ça m’évitera de me demander pourquoi je les ai trouvé bien en me relisant un an plus tard.)

Des sortes de schtroumpfs fétichistes en train de danser sur Toy
On sait que l’on est à Rock-en-Seine lorsque l’on croise des personnages étrangement déguisés qui dansent au son des concerts. Comment boit-on sa bibine quand on porte un masque qui recouvre intégralement le visage ? Comme si on n’avait pas de masque, en espérant que l’essentiel de la bière arrive dans la gorge – mais, par capillarité, y a des pertes.

Ensuite, après une pause-pipi (que vaudrait mon récit sans ce détail croustillant, je vous le demande) et la dégustation d’une pâtisserie orientale (un cornet à la pistache – non, non, ça n’est pas une glace) (et, oui, je me suis lavé les mains entre temps) (je sens que vous aviez besoin de le lire aussi), me revoici à l’autre bout du parc devant Maximö Park qui se laisse écouter mais que je trouve sans relief et surtout sans les accents des Smiths promis par le programme.

C’est une toute autre ambiance, nettement plus swing, qui fait onduler le public de la Cascade devant Caravan Palace (O***, j’imagine que tu connais, je te conseille vivement d’aller les voir en live si ce n’est déjà fait). Probablement l’ambiance la plus festive du festival, en tout cas la plus vibrante de tous les concerts auxquels j’ai assisté, et je regrette de ne l’avoir touché que du bout des yeux au lieu de m’immerger dedans. J’étais avec un ami qui ne sentait aucune démangeaison dans les jambes, j’étais impatient d’aller voir dEUS qui allait démarrer juste après sur la Grande Scène, bref, que des mauvaises raisons. Ce sera un de mes regrets du festival, ne pas avoir vécu ça de plus près, et ce sera aussi un de mes moments magiques, ceux qui nous captivent par surprise, comme l’avait fait Bat for the Lashes quelques années plus tôt au même endroit.

Je leur tourne donc le dos à regret au son de leur dernier morceaux qui continue d’embrasser leur public pour ne rien rater de mes chouchous du jour. dEUS est grand et je suis leur fidèle. Ah ! Je ne vais pas jusqu’aux larmes (j’en avais versé quelques unes, de bonheur et d’émotion, la dernière fois que je les avais vus en salle), mais Instant Street reste indéniablement un hit en rock massif, et globalement, je me régale.

Tant pis pour les concerts qui arrivent. Temper passe à la Trap, et le seul Childish Gambino Gambino auquel j’ai droit, c’est ma fille que je passe récupérer pour le dîner et quelques autres activités à l’espace Mini Rock-en-Seine, en prenant le temps de le visiter un peu. Elle s’est bien marrée, elle est maquillée comme une voiture volée, modèle glitter, et ses biceps arborent quelques tatouages. Comme promis, je l’emmène faire un tour de rodéo mécanique. Je m’y explose le poignet en testant ma technique que j’imaginais infaillible mais qui ne me fait tenir que le pauvre temps d’une minute sept secondes, et ma fille s’en sort sans heurt en ayant la bonne idée de faire quasiment le même score médiocre, mais à la vitesse enfant (ma fierté et mon aura familiale en sortent donc presque indemnes, elles). On avale ensuite un hamburger assez décevant (seul son prix atteignant les sommets), suivi d’un thé à la menthe, tout en écoutant d’un peu loin Noel Gallagher (qui n’a pas réussi à s’auto-splitter cette fois-ci). Ça a l’air pas trop mal. Tant pis. On retourne au Mini RES juste pour que ma fille puisse faire pipi sans attendre (ah oui, un autre détail passionnant, je sais) et on essaye de s’y prendre un peu en avance pour trouver une place sur le côté en pente pour que ma puce puisse voir les Blacks Keys ou tout du moins les écrans vidéos du concert de pas trop loin. Et vu que c’est blindé, on a bien fait de s’y prendre un peu à l’avance, renonçant du même coup tant à EODM qu’à Ed Sheeran, je ne pourrais donc strictement rien vous dire de ces concerts-là. Alors, The Black Keys, parlons-en.
Je serai bref.
Je serai très bref.
Bof ! Leur musique n’arrive pas à susciter beaucoup d’intérêt en moi, et puis comme ils n’interagissent pas vraiment avec le public, j’ai du mal à me sentir concerné. Au moins, ça aura plu à ma fille qui avait envie de les écouter. Ptête un fossé générationnel, je ne sais pas.

Après ce concert beaucoup trop long pour moi (heureusement, pas de rappel !), nous faisons un tour de grande roue, mais si moyenne roue serait plus adéquat vu la dimension peu impressionnante de l’engin, mais ne boudons pas notre plaisir : on arrive quand même, arrivés en haut, à observer une bonne partie du parc et voir déjà s’agiter le public d’Agoria que je compte aller rejoindre pour me trémousser un peu. Toujours pas de pluie à déplorer, même si les nuages sont denses. Peut-être trois gouttes sont-elles tombées durant le précédent concert, mais nous étions sous les arbres et il est difficile de dire si les gouttelettes reçues venaient du ciel ou d’ailleurs.

C’est parti pour la techno d’Agoria, donc. On danse sur quelques morceaux, mais ma fillotte trouve ça répétitif et s’ennuie. Je ne peux pas totalement lui donner tort. Nous faisons un crochet du côté de Bromance mais ce n’est pas mieux (c’est même pire). Hop, tant pis, on lève le camp et pour finir, nous visitons ensemble l’exposition Rock-Art en argumentant sur nos affiches favorites respectives. On se couvre bien pour affronter la fraîcheur nocturne en scooter et nous arrivons à la maison peu après une heure du matin. C’était cool !

[1066] Vide grenier

Je cherche une lectrice, ou une connaissance d’un(e) lecteur(-trice) à qui faire un cadeau qui va finir par moisir (euh… c’est une image, en vrai il est en parfait état) dans un placard, la personne à qui il était destiné persistant à me snober. Ce cadeau est tout à fait désintéressé (si, si, en vrai, j’aime bien faire plaisir gratuitement), mais je suis un gentleman et je ne m’opposerai pas à  toute expression de gratitude.

Bon, voilà, il y a quand même quelques conditions pour que ce cadeau vous convienne.
(Conditions qui risquent quelque peu d’éventer la surprise, mais c’est un risque à courir.)

  • Déjà, comme annoncé, il faut être une femme (j’entends par là : une personne majeure de sexe féminin). Quoi que, potentiellement, vous pourriez être un homme, en fait, mais dans ce cas, un goût pour le travestisme est préconisé (les autres conditions qui suivent restent applicables)
  • Ensuite, il faut faire taille 1 en bas/collant (c’est la condition la plus discriminante de cette annonce, je le crains)
  • Enfin, il faut être une vilaine fille qui aime recevoir des fessées (je rappelle que ça ne signifie absolument pas que vous allez goûter de ma main)
  • Idéalement, il faudrait être de passage sur la région parisienne pour recevoir le cadeau en main propre (je rappelle que même si ma main est propre, ça ne veut pas dire qu’elle va claquer votre postérieur)

Donc, vous pouvez laisser un commentaire si vous êtes intéressé(e), ou bien passer un message en privé si vous êtes timide.

 — × —

L’illustration ci-dessous pourrait très vaguement être rattachée à l’idée de vide-grenier, mais je la poste surtout parce qu’elle m’a fait marrer.

Un homme sort de sa maison enflammée chargé de revues et objets pornographiques, et dit au pompier en face de lui : vite ! vite ! ma femme et mes enfants sont encore à l'intérieur
— Vite ! Ma femme et mes enfants sont encore à l’intérieur !

[1065] Rock-en-Seine 2012 : vendredi – Grey Day

Pour la sixième fois, je fais en cet fin d’été mon pèlerinage vers la Mecque parisienne du rock’n roll, le festival Rock-en-Seine qui fête sa dixième édition (il a donc 9 ans). Cette année, j’ai acheté à l’aveugle mon pass 3 jours dès le mois de décembre, sans rien connaitre de l’affiche, bénéficiant juste d’un tarif attractif (99 €, T-shirt collector inclus). C’est donc avec plaisir que j’ai découvert, au fur et a mesure que se révélait la programmation, quelques groupes que j’avais hâte de découvrir ou revoir sur scène : dEUS, Sigur Rós, Dionysos (non que je sois très accro à ce groupe, mais le chanteur est du genre déchainé en live : grosse ambiance en perspective)… Parmi les 3 têtes d’affiche du festival, Placebo me fait le plus envie, et ça tombe bien, c’est ce soir !

♠ ♥ ♦ ♣

Quelques nuages sombres s’amoncellent sur ce début de festival. Au propre, une météo qui nous annonce un peu de plus. Au figuré, un policier qui refuse que je gare mon scooter à l’emplacement pépère où je l’avais placé 3 jours durant l’année précédente (pour info, quand je suis sorti le soir, j’ai vu ledit emplacement plein de scooters, groumpf). Enfin bref, je trouve une place quelques dizaines de mètres plus loin et c’est parti pour faire la queue 1/ pour le contrôle du billet puis 2/ pour la fouille des sacs (une vraie passoire, comme d’hab, j’ai même fait passer mon couteau suisse que j’avais oublié de retirer de mon sac à dos, désolé) puis 3/ pour la distribution des bracelets pass 3 jours et enfin 4/ pour la vérification du bon serrage du bracelet.

Dans la file d'attente de Rock-en-Seine, un garçon aux deux mollets tatoués de motifs hard-rock
On sait que l’on est arrivé à Rock-en-Seine lorsque l’on croise de jolis tatouages dans la file d’attente (photo copyleft CUI)

Je me promène nonchalamment sur le site pour découvrir son agencement cette année. Pas énormément de différence par rapport à l’édition précédente qui avait vu naître une pertinente quatrième scène. L’expo Rock-Art se trouve cette fois près de l’entrée (une agréable promenade de fin de journée) et à sa place se trouve le tout nouveau et fort sympathique Rock-n-Roll Circus. Je récupère mon T-shirt collector, essuie deux-trois gouttes de pluie qui ne suffisent pas à rendre les allées moins poussiéreuses (la plaie de ce festival). Trop tard pour écouter Crane Angels, mes oreilles commenceront donc à trinquer aux accords de Billy Talent, qui n’en manque pas pour nous balancer un gros rock qui tache. C’est là que je reçois un SMS inattendu d’un copain qui me demande si, par hasard, je ne serais pas à Rock-en-Seine. C’est son premier RES ; je joue les initiateurs, ravi d’avoir de la compagnie cette année où personne ne devait m’accompagner. On se balade sur le site et nous jetons une oreille distraite aux nappes sonores d’OWLLE. Petite visite sur l’exposition des affiches de chaque édition du festival : je raconte à mon pote mes meilleurs moments sur les éditions que j’ai connue, et je verse une larme sur la première, manquée, non pas parce j’aurais aimé dire « j’y étais » (quoi que…) mais parce que l’affiche était quand même en béton, avec notamment ma chérie PJ Harvey.

On pousse la balade jusqu’à la scène Pression Live pour écouter Grimmes. Ma femme dit que j’ai un penchant pour les chanteuses folles – PJ, Camille, Tori Amos… – et celle-ci pourrait compléter la liste, mais elle ne sied pas à mon accompagnateur qui trouve sa musique trop monotone, alors on déserte la scène, direction la Cascade pour la brit-pop pas désagréable mais sans beaucoup d’originalité des Citizens. C’est un peu le nœud gorgien des festivals : à moins d’avoir des accompagnateurs incroyablement totalement exactement en accord avec nos goûts et pulsions (pour la musique/pour la bouffe/pour la boisson/pour mater les festivalières – pas une très belle moisson de bottes, cette année, snif), on est obligé de faire quelques compromis.

La météo est toujours menaçante avec un ciel tellement bouché de nuages qu’on a l’impression d’être déjà le soir à l’heure du goûter. Asteroids Galaxy Tour ne m’ayant pas convaincu l’année dernière (désolé, K²), nous donnons leur chance à Yeti Lane et ma foi, je ne le regrette pas, malgré la pluie qui s’est cette fois décidée à vraiment tomber. Avant le prochain concert, nous allons voir ce qui se passe au Rock-n-Roll Circus, pour observer les performances des festivaliers sur le rodéo mécanique. Le matelas concave, qui ne manque pas d’accueillir chaque téméraire au bout de 30 à 120 secondes – selon leur habilité – se gorge d’eau sous la pluie qui redouble d’intensité, ce qui fait que la plupart en ressortent non seulement déconfits mais trempés.

Il ne pleut presque plus. J’écoute de loin, puis de plus près Get Well Soon accompagné d’un orchestre symphonique. Grand tralala, mais pas beaucoup d’émotion. Au moins, ce n’est pas aussi prétentieux qu’Archive qui nous avait fait le même coup l’an dernier avec un résultat bien piteux.
Il ne pleut plus et la pelouse du parc, bien séchée par la semaine de canicule qui a précédé, a déjà absorbé toute l’humidité. C’est l’heure d’aller voir Dionysos. Pas forcément un grand fan du groupe, mais le chanteur est du genre dynamite sur scène, et j’avais envie de voir ça.
De fait, je ne suis pas déçu. Si je porte un intérêt réduit à la musique que j’entends, je prête un œil amusé aux pitreries de Mathias Malzieu, grand spécialiste du slam, ne se privant pas de plusieurs démonstration, dont une (le point d’orgue de son show) où, tel Michael Phelps, il crawle sur la foule pour rejoindre une trentaine de mètres plus loin la régie, qu’il escalade, pour s’emparer d’un mégaphone et poursuivre sa chanson, avant de regagner la scène en sens inverse.

Sur le chemin du retour vers le centre du domaine, je fais une halte par le stand de la sécurité routière, en espérant y ramasser quelques alcootests gratuits, mais ils n’en distribuaient plus cette année. Depuis que ce bidule est devenu obligatoire dans les véhicules, c’est devenue une denrée rare (NB : on voit en ça ce qui la distingue de la capote, tout aussi recommandée mais pas obligatoire, qui, elle, reste distribuée – en quantité plus mesurée qu’à Solidays – sur le festival). Je pars dépité, mais promets à l’accorte jeune fille qui tenait le stand de repasser venir souffler dans son bidule avant de rentrer chez moi.

Nous profitons de l’heure encore pas trop avancée et de l’absence de concert attractif pour nous restaurer en espérant éviter le rush de 20 heures. Ce sera thaï, correct mais sans plus, et je suis frustré de salade de papaye verte. Pour changer de la bière, je m’offre une pinte de cidre. Le temps d’arriver au début du concert de Bloc Party qui nous offre un concert assez efficace et vivant. Une chanson dédicacée aux Pussy Riots mais aucune activiste sur le site ne vient nous montrer ses seins. En attendant, c’est la lune que l’on voit, puisque le ciel s’est enfin dégagé ; il fait encore un peu jour. Le concert terminé, demi-tour pour passer de la Grande Scène à la Cascade pour LE concert que j’attendais particulièrement dans cette journée, Sigur Rós, que je n’avais encore jamais vus sur scène.
Question : la musique des sphères de Sigur Rós est-elle adaptée à la scène live ? (surtout avec un air frais islandais soufflant sur le site de Saint-Cloud)
Réponse après le premier quart d’heure d’écoute : hmmmm… pas évident. Les musiciens sont dans leur bulle, sans vraiment d’échange avec le public, et c’est donc au public seul de se mettre au diapason, pas forcément aidé par les images clipesques diffusés sur les grands écrans. Pour ma part, j’aurais préféré une vidéographie plus conventionnelle, où l’on aurait vu cette étrange musique se faire. Si c’est juste pour écouter, autant le faire bien plus agréablement dans ma 106.
Réponse au bout de 50 minutes : finalement, oui ! La magie des rythmes hypnotiques commence enfin à faire effet sur moi et je me mets à vibrer en constatant avec soulagement que je n’ai plus l’impression d’assister à un clip grandeur nature.

Pour moi, c’est toujours un mystère d’assister à des concerts lorsque les groupes sur scène ne communiquent pas (à défaut de communier) avec le public. Qu’en retirent-ils (à part des espèces sonnantes et trébuchantes, cela va sans dire) ?
Quel contraste avec un Dionysos, ou, plus sobrement, avec un Placebo dont le chanteur, il faut le reconnaître, à l’avantage certain de parfaitement maîtriser la langue vernaculaire. Placebo, parlons-en, nous déroule ce soir un concert qui m’a bien plu, bien que je sois loin d’être un exégète de leur œuvre. Chaque morceau porte indéniablement la griffe du groupe, et j’en viens à me demander ce qui différencie ceux qui font un rock qui me ravit de ceux qui font un rock qui m’ennuie. Qu’est-ce qui fait que je suis sensible à un style, un type de mélodie… je ne sais pas !
Brian Molko, malgré son maquillage, a perdu sa trouble androgynie ; le visage un peu bouffi par les ans et/ou divers excès, il n’en est pas moins bien présent sur scène et je suis comblé par ce concert qui ponctue cette première journée.

Un peu plus loin, je n’arrive pas à m’intéresser à C2C pas plus qu’à Bromance, et je trouve ça bien dommage car j’aurais bien aimé finir sur une note dansante, comme les autres années.
Demain, peut-être ?

[1064] Comment s’annonce la rentrée ?

Répondant à l’ordre de mission d’Eff (après avoir fait acte de candidature) et ne sachant trop quel cliché choisir dans ma collection, je propose trois réponses pour le prix d’une.

Ceux qui ont hâte de se faire de nouveaux-nouvelles ami-e-s à la rentrée

Une illustration un peu conventionnelle du thème, peut-être ?

* * *

Ceux pour qui la rentrée s’annonce difficile

Femme avec vagina dentata, au pied d'une rangée d'escalators
À voir si l’on redoute plus la rentrée ou la sortie…

* * *

Ceux pour qui la rentrée s’annonce haute en couleur

Ce serait dommage de passer à un doigt du bonheur (avec un peu de gel, la rentrée se fera sans heurt)

 

Et pour vous, elle s’annonce comment, la rentrée ?