[1041] Plaisir d’offrir, joie de recevoir

dessin : une femme suce un homme dans une voitureEffrontée se demandait récemment comment les hommes aiment se faire sucer et comment les femmes aiment sucer les hommes (un sujet d’inspiration inépuisable). « Rassurez-moi Messieurs, vous n’êtes pas du style à glisser vos bras mains derrière la tête à la “Vas y ma Poule, fait toi du bien !” ?! » s’interrogeait-elle.

Quelques clics plus tard, je tombe sur ce dessin. Le monsieur en illustration semble justement être du genre à laisser la demoiselle à la manœuvre sans trop souhaiter interférer, en préférant se concentrer sur le plaisir qui lui est offert, agrémenté des vapeurs d’une cigarette.
Certes, cette image de comics n’est pas très éloignée de celle véhiculée par les  films pornographiques « de base », focalisés sur le plaisir masculin et où les femmes sont des créatures lubriques toutes tournées vers la satisfaction de leur(s) partenaire(s). Elle m’émeut, pourtant, cette image, elle m’excite ! Ah ! je passe rapidement sur les seins un peu trop rembourrés de la donzelle pour glisser mon regard plus bas, vers cette main plongée entre ses propres cuisses et je me raconte l’histoire. Le garçon a la tête renversée en arrière, il ne la regarde pas, il ferme sans doute les yeux pour ressentir plus intensément les mouvements de la bouche et de la langue de sa copine sur sa queue. Il a une main qui lui caresse la nuque, peut-être s’en sert-il pour accentuer un peu la pénétration de son sexe dans sa bouche, mais la main qui enserre fermement sa hampe servirait de butée. Non, je crois qu’il la caresse doucement. Et elle, donc, privée du regard de son amant, c’est bien pour elle qu’elle se branle. J’aime voir aussi sa culotte, enlevée à la hâte, restée au niveau de ses chevilles.

Cette image m’excite car j’y vois deux amants heureux.

[1038] Cette odieuse bien-pensance de gauche

http://www.dailymotion.com/video/xf4nsh_alain-souchon-poulailler-song-1977_music

Elle n’a pas pris une ride, cette chanson (1977, quand même !).

P.S. : Quel dommage, le clip coupe les savoureuses paroles finales (on reconnaît bien là l’ORTF) ! Une version intégrale (mais sans le clip croquignole) sur Youtube.

[1033] Un subtil sentiment de sécurité

Pour prendre ce soir mon train de V*** à M***, je suis accueilli à l’entrée du passage conduisant à ma voie par deux épais (mais courts sur pattes) mastards étiquetés « SÉCURITÉ SNCF », lesquels invitaient les aspirants-voyageurs à présenter leur billet. Je ne sais pas ce qui justifiait cette inhabituelle mesure de sécurité (présence d’un VIP – genre candidat à la présidentielle en campagne –, recrudescence de colis suspects dans la paisible gare de V***, tentative de résorption du chômage dans le département, grève des contrôleurs à bord…), toujours est-il que je n’avais aucun billet imprimé à leur présenter, étant un usager heureux du billet électronique, qui n’est même plus une feuille de papier imprimée (à mes frais) sur mon imprimante, non non, qui est juste le code barre 2D de ma carte Grand Voyageur (je fais 1m80, faut dire). Trop moderne.

Je dis donc à mon interlocuteur, en lui tendant ma carte avec le justificatif Fréquence Plus :

— Je ne vois pas trop ce que vous allez pouvoir vérifier, j’ai un billet électronique.

Si son visage n’avait été de marbre, j’aurais pu voir un sourcil se relever mais un je-ne-sais-quoi dans son attitude me laissait penser – vraisemblablement à tort – qu’il était confronté à ce cas pour la première fois de sa carrière.

Il prit donc ma carte, la retourna, fit semblant d’inspecter un instant les documents qui l’accompagnaient pour se donner une contenance et essayer de me donner l’illusion d’un contrôle, puis me rendit le tout.

Je le sentis fort désappointé, tandis qu’un subtil sentiment de sécurité m’étreignait sur le quai de la gare où devaient marauder à mes côtés quantité de cadres dynamiques, VIP et autres Grands Voyageurs (je vous ai dit que je faisais 1m80 déjà ?) en goguette.