Allez, pour en finir avec la saison 2011 de Rock-en-Seine, ma petite sélection d’images saisies par votre serviteur sur le festival.
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Après le passage de DSQ au J.T., on ne s’étonnera pas que certains candidats aux primaires citoyennes versent dans la surenchère.
Pour ceux qui hésitent encore, une proposition qui sonne comme une promesse…
Le ciel est toujours plombé mais la météo promet l’absence de pluie aujourd’hui. J’arrive sur le site juste à l’heure pour le concert de Frànçois and the Atlas Mountains. Une pop douce, agréable à écouter. Malgré mes bonnes résolutions, j’ai une soif que l’eau ne peut étancher, je file me prendre une pinte de Grimbergen (pour une fois qu’on sert de la bière potable à Rock en Seine) et je rejoins la bien à propos nommée scène Pression Live pour écouter le rock « gothique » de Cat’s Eyes qui semble, sur le papier, calibré pour me plaire. Ses accents coldwave trouvent effectivement grâce à mes oreilles. Je sors les lunettes de soleil pour siroter ma pression sous le ciel gris mais lumineux de Saint-Cloud. C’est bon d’être festivalier !
J’enchaîne avec Concrete Knives sur la scène de l’Industrie, d’abord à distance, allongé sur la pelouse tout en devisant avec O*** au téléphone, puis de plus près. Ils dégagent sur scène une belle énergie, et c’est une seconde belle découverte de la journée. Vient le tour, sur la scène de la Cascade, des LA’s, annoncés comme un des moments du festival. Hélas, je ne leur trouve même pas le goût acidulé des bonbons de ma jeunesse. C’est sec comme un coup de trique, et même Here she goes me laisse de marbre. (Chanteur oubliant le micro, batteur absent, vous trouverez abondamment sur le Net le récit détaillé de ce fiasco.) Je vais voir ailleurs si l’herbe est plus verte. J’ai la femme d’aller voir les « minettes électriques » de Cherri Bomb à l’opposé de la Grande Scène où je compte jeter une oreille à My Chemical Romance. C’est péchu, ça se laisse agréablement écouter, sans beaucoup d’originalité. Juste avant, je me suis arrêté à la « bibliothèque Rock » installée par la ville de Saint-Cloud, qui propose à lire différents ouvrages, bédés, romans, biographies plus ou moins en rapport avec le Rock. J’en profite, moi, pour lire les premiers chapitres de La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, qui n’est pas bien rock mais qu’on m’avait conseillé et que j’avais envie de lire depuis longtemps. Ils glissent agréablement dans mon gosier, tandis que vautré sur mon pouf j’écoute la romance chimique balancer ses décibels.
Ensuite, un moment de la journée que j’attendais avec impatience, le concert d’Anna Calvi. Tenue très sobre (à part des talons de 10 cm ?), la jeune créature, propulsée un peu vite par une presse toujours avide de comparaisons sensationnelles dans la roue de ma P.J. Harvey préférée, démarre un peu raide mais se détend au fur et à mesure que son concert avance devant un public sympathique. La grâce viendra à l’avant dernier morceau, puis au Jezabel de clôture qui mouillera mes yeux d’émotion.
Il est temps d’aller voir du côté des Deftones. Sur le chemin, je repasse par la bibliothèque pour finir mon Delerm. Le concert a démarré, l’air s’est rafraîchi, je médite sur le temps somme toute paisible (oui, malgré les gros riffs de guitare) qui s’écoule ici, malléable. La journée ne se déroule jamais comme prévu, et cette semi-improvisation permanente rend le moment délicieusement surprenant.
Je dîne du traditionnel pad thaï sans lequel un festival n’est pas pour moi un vrai festival, en sirotant le rhum arrangé que j’ai clandestinement glissé dans ma poche (faudrait pas non plus compter que sur la bière pour prendre du plaisir à boire) tandis que Deftones déroule son show sans vraiment me remuer (bouchons à oreilles indispensables). Je vais ensuite à la découverte de Trentemoller à l’autre bout du parc (ce sera ma promenade digestive).
Vu que mes notes sur mon calepin se terminent là et que je reprends le récit de la journée après deux semaines, je ne me souviens plus précisément de la teneur de ce concert, mais ça devait être pas mal.
En revanche, pour la clôture, Archive… aïe aïe aïe ! Les Anglais avaient réuni pour l’occasion un orchestre philharmonique, et je me disais que ça méritait de voir ce que ça donnait. C’est la troisième fois que je vois Archive sur scène. La première fois, j’étais allé les voir, rien qu’eux, à l’Élysée Montmartre, et j’étais resté un peu sur ma faim, je les avais trouvés froids. La seconde fois, c’était à Solidays et bof. Cette troisième fois ne fera hélas que me conforter dans le désamour de ce groupe qui a pourtant donné naissance à cette pépite qu’est Londinium. Je brûle ce que j’ai encensé. L’orchestre philharmonique, c’était de la confiture au cochon. Le résultat est à la fois creux et indigeste. Aux deux tiers du concert, je me fais une raison et me dit que même s’ils jouaient un de mes morceaux fétiches que sont Old artist ou Man made, il n’y a pas de raison que ce soit moins massacré que le reste. Je fais donc demi-tour et marche lentement vers la sortie. Il n’est pas si tard, je ne vais pas tenter de récidiver mon exploit de 2007 en m’incrustant dans le camping pour danser jusqu’à quatre heures du mat’. J’observe autour de moi les autres festivaliers éparpillés qui font aussi l’impasse sur Archive. Il y a ceux qui boivent comme des trous et chantent comme des casseroles, d’autres qui marchent comme moi vers la sortie, ceux qui font un somme contre un arbre ou sous la pelouse… Rock-en-Seine se termine… À l’année prochaine !
Mon top 5 de la journée :
Temps très variable : un coup soleil, un coup pluie. Après une micro-sieste à la maison, je me dirige vers mon scooter mais je bats en retraite sous une violente averse. Il sera presque 17 heures quand j’arriverai dans l’enceinte du festival, trop tard pour Polock, Hushpuppies, et autre Myra Lee. J’écoute quelques notes de Cage the Elephants qu’on m’avait conseillés mais que ne me convainquent pas. Sous un grand soleil, allongé sur la pelouse, je me laisse séduire par Blonde Redhead (une brune, pas bébé). Le ciel s’assombrit à mesure que le concert avance et devient carrément menaçant quand, la prestation de Blonde Redhead achevée, je me dirige complètement à l’opposé du site pour écouter ce groupe au nom mystérieux : Le corps mince de Françoise (des Finlandais, en fait). Pop dansante acidulée (comme on dit), c’est plutôt sympa et quelques morceaux me font bien remuer le popotin. Le tout sous une pluie rude qui ne décourage pas le vrai rocker. T’es pas en sucre ! me dira une festivalière en touchant mon nez tandis que je me couvre d’un coupe-vent. Le soleil revient juste à la fin du set.
Indécis, je regarde le programme et opte pour Austra. Austra n’ayant ému que mes yeux en portant des chaussettes hautes et un short sexy, mais pas mes oreilles, je lève le camp après trois morceaux. J’approche de Q-Tip sans trop y croire, je me dis qu’il est finalement temps de dîner. Mauvais couscous en médiocre compagnie. Je siffle mon thé à la menthe, raté lui aussi – putain comment peut-on aussi lamentablement foirer un thé à la menthe ?–, et je rejoins la scène de Cocorosie. Musique plaisante en attendant ce qui sera mon cas de conscience de la soirée : Interpol ou Keren Ann ? Ceux que je ne connais pas trop mais dont on dit le plus grand bien, ou celle dont j’ai l’album que j’aime bien ? L’inconnu ou la nouveauté ?
Je décide donc de commencer par Keren Ann qui interprète en ouverture un des tubes (?) de son album 101, habilement revisité pour la scène live. Allez, un deuxième morceau. Puis, rongé par le remords, j’Interpol. Quelques morceaux et j’en reviens à Keren Ann qui aura fait une chouette prestation. Je regrette du coup la parenthèse Interpol (qui ne m’a pas séduit plus que ça), mais c’est la dure loi des festivals ; on ne peut pas écouter tout ce qui nous aurait plu.
Après 21 heures, par contre, c’est un peu le désert (pour moi) question programmation et ni les bourrins de Death from above 1979, ni Wu Lyf n’auront mes faveurs (il paraît pourtant que ces derniers méritaient le détour…). Je m’approche dont tranquillement de la Grande Scène où les Arctic Monkeys vont se produire à 22 heures, temps que met judicieusement O*** à profit pour me glisser quelques mots doux au téléphone. Je m’installe à bonne distance de la scène, assis sur le terre-plein, mon cul protégé de la gadoue (annoncée !) par un bidule en carton aux couleurs de SFR, qui était censé servir à tenir les gobelets de bière mais que je n’ai vu servir que de protège-cul pendant tout le festival.
Sinon, les Arctic Monkeys, c’est chouette et ça déménage bien ! Comme ça caille pas mal en cette fin de soirée, je compte bien me réchauffer sur les beats d’Étienne de Crécy. Dans une astucieuse structure cubique aux effets lumineux hypnotiques calés sur le rythme, il distille une techno efficace à laquelle il manque un je-ne-sais-quoi pour me faire totalement décoller. Retour à la maison, après avoir écouté en passant les toutes dernières notes du concert de The Wombats.
Mon top 5 de la journée :
Demie RTT posée pour le vendredi, après un passage chez le coiffeur pour peaufiner ma banane, j’arrive sur au parc de Saint-Cloud vers 15 heures 30 sous un ciel plus que menaçant. Cette année, le site a été étendu et une quatrième scène voit le jour du côté de l’endroit où se trouvait, me semble-t-il, le camping les années précédentes, c’est-à-dire assez vite après l’entrée principale. Je démarre comme auditeur près de la grande scène pour écouter distraitement la fin du concert des Smith Westerns ? Auparavant, j’ai acheté comme goodies, souvenir de l’édition, un tablier Rock-en-Seine (la vendeuse avait l’air tout étonnée de cette première vente), et allongé sur ma cape de pluie (l’herbe est un peu humide), je commence à décrypter le programme de ce vendredi (je n’ai pas révisé). Rien qui m’attire spécialement avant Herman Düne à 17 heures 35. Ce sera donc au petit bonheur la chance.
J’arrive trop tard à la nouvelle scène « Pression live » (cette année, Kro nous débarrasse d’Heineken, ce qui est une bonne nouvelle en soi, mais gagne-t-on vraiment au change ?) pour tester Seasick Steve, je me replie sur la scène de l’Industrie alors qu’une première averse arrose Saint-Cloud. J’y écoute The Feeling of Love, très concentrés tous les trois, puis j’enchaîne directement avec Herman Dune qui joue un rock-folk paisible devant un public tout aussi paisible mais acquis. Enchaînement direct avec Funeral Party, plutôt pêchu et entraînant (ouais, faut pas compter sur moi pour vous faire une critique musicale subtile à la Inrock’s) – des petits airs de Metronomy, peut-être ?
Petit creux dans la programmation et dans mon estomac, c’est le moment idéal pour se restaurer. Ce sera avec une saucisse accompagnée d’une approximation d’aligot, accompagné d’un verre de vin rouge (une approximation de bon vin rouge, aussi). J’ai décidé de boycotter la bière, cette année. Pour le dessert, on verra plus tard.
Le concert de Kid Cudi démarre en retard (je me suis demandé s’il allait splitter avec lui-même, mais non) mais dès les premières notes, on reçoit tellement de basses dans le ventre qu’on a l’impression d’être dans le métro. D’être le métro. Pas plus convaincu que ça, je teste The Kills à la grande scène. Bof aussi. Quand je reviens, Kid Cudi termine son concert sur LA chanson que je devais connaître de lui, que je trouve assez entraînante, d’ailleurs.
Direction l’Industrie pour tester Big Audio Dynamite, animé par l’ancien guitariste des Clash. J’y retrouve deux collègues (cette année, je n’ai croisé que des collègues à RES, pffff….) et j’y croise Frédéric Mitterrand en goguette cerné par les caméras. Une Kilkenny plus tard (ouais, difficile de résister à une bière entre collègues, et puis bon, la Kilkenny, c’est quand même autre chose que la Kro – comme quoi finalement l’éjection d’Heineken a quelques à côtés positifs), on s’essaye à General Elektriks, qui m’avait déjà laissé sur ma faim l’an dernier à Solidays, décidément trop mou. L’alternative Jamaica sera plus convaincante. Puis on se regroupe en masse vers la Grande Scène pour l’affiche de la soirée, les Foo Fighters qui n’ont pas oublié qu’il fallait des mélodies pour faire du bon rock, même dans la catégorie lourd qui tache. Je n’écoute pas jusqu’à la fin, parce que je ne veux pas perdre une minute du concert pour lequel je veux jouer les groupies du premier rang : Death in Vegas. La pluie sera au rendez-vous pour ce concert un peu en retrait de mes attentes sans doute trop fortes. Deux morceaux particulièrement planant, mais aucun de ceux que j’espérais. J’ai lu par la suite que le groupe avait justement prévu de jouer essentiellement des morceaux inconnus de leur prochain album à venir. C’est une règle souvent cruelle dans les concerts : le public attend les vieux tubes, les artistes veulent jouer leurs morceaux du moment.
Retour à la maison autour de deux heures du matin après un test d’alcoolémie réussi haut la main.
Mon top 5 4 de la journée :
P.S. : Je vous proposerai dans quelques jours une galerie de photos persos de R.E.S., le temps que je fasse un peu de tri, de recadrage, tout ça. En attendant, pour de vraies-belles photos du festival, Google est votre ami (faites confiance aux pros).
P.S.2 : Sur PopNews, je suis tombé sur un compte rendu un peu plus musical (et légitime) que le mien, mais avec lequel je suis plutôt d’accord (même si on ne voit jamais les mêmes choses, d’un festivalier à l’autre). Leur journée de vendredi est racontée ici.