[Pas eu le temps ces derniers jours d’avancer dans ma série La main pleine. Petit amuse-gueule dans cette attente]
J’ai fait ma rentrée avec Cécile de Volanges. Nous étions nombreux en salle de réunion, je me suis mis un peu en retrait (ce qui me permet d’ailleurs d’écrire cette note en direct), faute de place. Mettons que j’étais au premier balcon, et non dans l’orchestre. J’avais toutefois une vue directe sur ma Cécile, installée juste en face de moi. La première chose que j’ai regardée lorsqu’elle est arrivée devant moi, c’est son allure générale, ses vêtements. Elle était d’un seul ton, de la tête aux pieds, couleur d’automne, un marron sombre, peu chatoyant. Chaussures plates de type ballerines. Je crois que je suis atteint de columbinose. Je me suis dit qu’elle désapprouverait. Columbinose foudroyante. La deuxième chose que j’ai observée, ce sont ses ongles. Ils sont courts. L’hypothèse french manucure est donc à mettre à la poubelle. Ongles courts mais propres, pas rongés.
Cécile avait le teint hâlé, les vacances n’était pas loin, mais avait les traits tirés (à l’instant, elle vient de bâiller) et le sourire rare. Ces cernes répondaient aux miennes (je dors peu, relativement mal ces temps-ci), à la différence que je ne m’étais pas maquillé ce matin. Maquillage léger, d’ailleurs, sur les paupières (toujours bleu). Chaîne fine autour du cou, mais surtout une nouvelle coupe de cheveux, ils s’arrêtent, mi-longs, à la naissance de son cou gracile.
Oh ! elle vient de me regarder, de me sourire, et juste après de passer la main dans ses cheveux.
J’aimerais bien qu’on me dise si ce fameux geste de la main passée dans les cheveux est, oui ou non, révélateur ou non d’une attitude de séduction. J’ai lu ça dans les magazines ; du coup, à chaque fois que je fois une fille qui fait ça devant moi, je suis comme un petit chien fou qui remue la queue. En vain, la plupart du temps, comme vous le supposez. Est-ce donc un gros pipeau ?
Oh ! Au fait ! Vous avez-je rapporté que Cécile de Volanges était gauchère ?
Oui, me disent quelques lecteurs fidèles de mes amis… Alzheimer ?…
Illustration : non contractuelle.
Je désapprouve personnellement le marron automnal tristoune de rentrée.
Il faut dire que je ne suis pas la dernière à porter du rouge vif, du orange, du rose flamboyant ou du turquoise.
Ravie de voir que tu as observé les ongles ;-)
Quant au passage de la main dans les cheveux… ça me donne une contenance. Je le fais tout le temps, surtout en réunion quand je m’ennuie ou alors quand je sens le regard de quelqu’un sur ma personne immobile. Et je le fais d’autant plus dans une nouvelle coupe de cheveux. Mais bon peut-être que je suis juste une rabat-joie aussi.
Le coup de la main qui passe dans les cheveux, je le fais lorsque je suis avec un homme et que je suis intimidée. Ca donne une contenance comme l’a dit Krazy Kitty.
Et si je suis intimidée c’est que cet homme me plait… très souvent.
argg du bleu sur les paupières
Espérons du moins qu’elle a l’iris marron. Etant gauchère, je me sens soeur des autres gauchères et gauchers, mais comment peut-on porter du marron de pied en cap? et surtout comment peut-on, à moins d’être institutrice, se faire pardonner les ballerines associées au pantalon (oui car je suppose tout de même que le marron uniforme ne concernait pas une jupe). Quand j’ai envie qu’un mâle fasse la roue ou me séduise , c’est ma nuque que je masse ou caresse, en me relevant les cheveux si ce n’est déjà fait. Je me passe la main dans les cheveux souvent mais surtout pour dégommer une mêche de devant mes yeux, rien d’érotique là dessous.
quand je pense que d’aucuns dans mon entourage prennent l’air horrifié quand je leur dis que je fais souvent mon courrier en réunion… que diraient-ils là?…
moi je mets souvent une mèche de cheveux derrière mon oreille gauche quand je suis mal à l’aise face à un interlocuteur… pas encore eu le courage de me (re)mettre à séduire donc je ne saurais pas dire comment je fais quand c’est « conscient »
@ K² > Bon, il se trouve que c’était « ma » rentrée avec CdV mais elle était revenue de vacances depuis un moment, donc ça n’était pas sa rentrée à elle. N’empêche que tout marron, bon, bof. Mais je m’en fous de savoir si elle s’habille comme une plouc ou pas. Pour moi, ça n’ote rien à son charme (appelons ça de la bienveillance).
Concernant ta suggestion finale : j’adhère.
@ Miss N > Moi je me tripote les poils de barbe. J’ai lu quelque part un sociologue qui disait que ce genre de geste où l’on se touchait étaient des sortes de micro-masturbation. Chais pas si ça marche aussi pour les cheveux.
@ Sapheere > (une récidiviste en plus)
@ Six > Me souvient même plus ce que je vous avais dit. Bleu gris ? Nan, pas marron en tout cas. J’ai regardé aujourd’hui, 100 % des femmes étaient en pantalon. Je remarque aussi que c’est souvent (mais pas systématiquement) les plus âgées qui portent les chaussures qui me plaisent le plus.
Aujourd’hui grande nouvelle toutefois, Cécile de Volanges portait des bottines noires (à bout un peu trop pointu à mon goût, mais ça assure, la bottine).
@ ba > Apparemment, vous avez quand même l’air, toutes autant que vous êtes, de savoir consciemment les gestes que vous faites dans ces situations. Le langage du corps n’a pas l’air d’être très universel au finale, je ne sais pas quelle déduction en tirer.
En tout cas, on comprend pourquoi, après des millénaires d’évolution, ce ne sont que les hommes qui deviennent chauves.
Oui bon alors comment les bottines, parce que tu lui pardonnerais même des Heschungs ou des paraboots, là!
T’avais raison, l’ami. Pas de quoi trinquer non plus, c’était qu’une histoire de chiasse. Ca démystifie grave …
Moi, j’adore le marron (pas tous les tons) mais de là à m’habiller de pied en cap, non. Je trouve que cela doit se faire par petites touches. J’aime les couleurs de cet automne : le gris, le marron, le noir, le prune… Sur une peau mate, c’est plutôt sympa.
Le bleu sur les paupières, ce n’est pas mon truc (il faut dire que je me maquille très peu, donc je ne suis pas fiable).
La main dans les cheveux, je le fais lorsque je sors de chez le coiffeur ;-) Comme mes cheveux sont habituellement secs et indisciplinés, c’est un réel plaisir que de les toucher, parce qu’ils deviennent lisses et doux après être passés chez le coiffeur (j’adore mon coiffeur soi-dit en passant ;-)).
En présence d’un homme… Je réfléchis… Je crois que je ne fais jamais ce geste là ou est-ce tellement machinal ? En tout cas, j’ai toujours vu des femmes le faire dans un geste de pure séduction (au restaurant, en boîte…), souvent accompagné d’un rire aux éclats. Je ne sais pas, comme je ne suis pas une séductrice, je n’utilise en tout cas pas cet « atout » là pour faire « tomber » les hommes.
En fait, je le fais simplement pour me recoiffer, c’est aussi bête que ça ! ;-)
Tu veux que je te chante une berceuse, cui ?
Très jolie note. Très fraîche.
@ six > Comme je le disais : noires, à bout plutôt pointus. Pas à lacet, évidemment (ça serait trop demander). Pas à talon aiguille non plus, juste un talon plat.
@ Boris > Ce qui est bu n’est plus à boire, non ? ;-)
@ Agatha > Par petites touches, je n’ai rien contre le marron non plus. Et sinon, merci pour tes précisions capilo-séductrices. Quel geste fais-tu (si tu arrrives à en avoir la conscience) pour exprimer ta séduction ou ton trouble, face à un homme ?
@ noir intense 35 > Les berceuses qui m’endorment le mieux sont sans paroles !
@ Vagant > J’ai pensé que tu étais à Copenhague pour me faire un commentaire sans accents. Et chadifi alors ?? (
Des redites, certaines choses t’ont beaucoup marquées sur Cécile. Le bleu sur les yeux, les chaussures, sa main gauche (non pas maladroite ;)
Une main dans les cheveux, le rire facile, pas forcément calculé donne une contenance c’est certain.
mon interpretation du langage du corps chez CdV: la main dans les cheveux loin de traduire un geste de seduction pourrait etre le signe de sa nervosite, de son embarras ou de son plaisir (rayer les mentions inutiles) a constater que tu la regardes comme un objet de convoitise. parce que mon petit CUI, ne te leurre pas, une femme remarque toujours quand un homme la trouve seduisante. donc, ton petit manege, si tu crois qu’il est discret, elle l’a bien repere quand meme. en clair, son geste traduit simplement le fait qu’elle sait quel effet elle produit sur toi. il faudrait que tu nous fournisses des informations complementaires sur son comportement post-« geste dans les cheveux » pour que nous puissions t’aider a interpreter l’humeur qui accompagna ce geste dont la signification te taraude.
@ TorcirbA > Autant sur sa qualité de gauchère, ma répétition n’était pas volontaire, autant sur le maquillage de paupières et l’attention constante portée sur les chaussures, il s’agit, disons, de l’angle d’approche de ce feuilleton de l’été (qui se termine bientôt – l’été, pas le feuilleton).
@ columbine > merci pour ce que je prends comme un avertissement ;-) Donc, mon petit manège serait repéré… Ma foi… Concernant les signes post-caresse capillaire, je ne sais pas, j’ai de l’indifférence ou des grands regards, le trouble que j’avais cru disparu revient (chez moi). Moi même je fais aussi parfois mine d’indifférence (accessoirement il y a des moments où elle et moi bossons au cours de ces réunions ! ce que je relate est donc hautement périphérique).
mais non, SES gestes post-capillaires, pas les tiens :- )
Selon mon étude de cas personnelle de ce week-end, plusieurs hypothèses s’imposent :
1- Je m’ennuie ferme (dans ce cas je « démêle mes cheveux à pleine poigne…)
2- Je sais qu’on m’observe, et ça m’intimide. Bref, comme d’autre ça me donne une contenance. (je recoiffe deci delà une mèche)
3- Je suis fatiguée et ça me permet de « m’activer » un peu histoire de ne pas tomber dans les limbes vaporeuses. (Tous mouvements semblent être bénéfiques)
4- Je suis troublée (j’entretient une relation particupière avec ma nuque)
5- Je me recoiffe (…)
6- Je savoure la qualité de mes produits capillaires (auto satisfaction)
7- Je réveille mes terminaisons nerveuses (auto massage)
Bref, je ne suis pas sûre que ça apporte beaucoup de précisions à ton observation sur CdV… ;)
Si elle a l’air moins bien sapée, avec des chaussures moins sexies et qu’elle est très fatiguée ça peut être :
-qu’elle est casée depuis peu avec un mec, qu’ils passent des nuits torrides, qu’elle ne veut pas allumer en + ts les gens à son travail, parce que là, physiquement elle n’en peut plus
-qu’elle a un bb en bas âge qui fait qqfois le cirque la nuit et qu’elle a autre chose à penser qu’à se faire belle
….
Bon, pour ajouter une petite note d’optimisme pour tes petites affaires, j’ai lu ds un bouquin de la nana qui a écrit les bridget jones (pas terrible le livre d’ailleurs), que les nanas qui mettaient leurs cheveux en arrière avec ce geste étaient souvent des s. donc ça te donne une petite chance malgré tout :-)
Je ne sais pas vraiment. Je devrais réfléchir à la question d’ailleurs, maintenant que tu m’en parles… Je ne me connais pas tant que cela finalement ;-) Je crois que je rougis tout simplement (cela se voit au niveau des oreilles, pas ailleurs ;-)), je le sens et cela m’indispose. Je regarde l’autre dans les yeux, essayant de lire le fond de sa pensée. Je crois que c’est cela. Je joue peut-être aussi avec les objets qui se trouvent à ma portée. Je ne sais pas trop. Ce qui est sûr c’est que je ne me « touche » pas…
@ columbine > Je me suis mal exprimé, il fallait comprendre « j’ai *droit à* de grands regards (…) ». Auxquels je réponds par sensiblement les mêmes signes.
@ Miss S > Je vois que le week-end fut riche en tout cas, et l’expérience d’auto-observation est intéressante ! La science progresse.
@ cassiopée > Non, pas d’enfant en bas âge pour l’instant (je le sais, on en a parlé), mais qui sait ? son ventre s’arrondira peut-être en cours de projet. Je me suis dit que ses cernes venait peut-être de nuits trop courtes, je ne savais pas si c’était à cause du boulot, du sexe, ou d’autre chose.
Je ne fais pas trop confiance à ton auteure pour son interprétation un peu catégorique du geste !
@ Agatha > Ah oui, la question que je me pose, là, c’est : que penser de celle qui me regarde dans les yeux (si je la regarde aussi dans les yeux). Que se passe-t-il là, dans cette joute à qui les baissera les premiers ? du jeu ? de la séduction ? de l’interrogation ? Pour l’instant c’est plutôt moi qui les baisse, les yeux.