Cela fait un petit moment que je ne vous ai pas parlé de ma Cécile de Volanges mais ne croyez pas pour autant qu’elle ait disparue de ma vie. Non, c’est juste que l’intrigue n’a guère progressé ces dernières semaines. Les réunions de travail se succèdent sans changement majeur ni dans sa tenue, ni dans sa manucure, ni dans sa coiffure, ni dans son attitude, ni dans la mienne. On continue de s’échanger des regards, mais, somme toute, ces regards sont-ils visiblement différents de ceux que l’on adresse l’un et l’autre aux autres personnes présentes dans la salle ? J’aimerais bien que mon regard lui dise : « toi, j’ai envie de te plaquer contre le mur, d’enfoncer ma langue dans ta jolie bouche et de plaquer si fort mon ventre que le tien que la seule pensée qui arrivera à se former dans tes synapses sera l’envie immédiate de sentir ma queue en toi… ». Sauf qu’elle ne lit probablement dans mon regard que « un peu chiante, cette réunion, non ? » au pire, ou « je ne suis pas mécontent d’avoir des filles à regarder ici » au mieux, ce qui n’est pas très excitant.
Pas grand-chose à dire sur Cécile, donc, sauf trois choses.
D’abord, que j’ai un peu peur de l’appeler, par inadvertance, Cécile, alors que son prénom est évidemment autre, quoi que commençant aussi par C***.
Ensuite, que Cécile a désormais une concurrente. En effet, mon client a récemment embauché sur le projet une petite jeunette qui ne manque pas de charme. Dans l’absolu, bien plus proche de mes propres canons de beauté (elle a un petit quelque chose de Binoche… enfin, elle a un petit quelque chose de je ne sais qui et que je n’arrive pas à identifier, elle me fait penser à quelqu’un mais je ne sais pas qui…). Pour autant, le charme ne prend pas. Je ne sais pas à quoi attribuer ça. De la fidélité pour Cécile, peut-être, l’envie d’aller jusqu’au bout du rien avec elle plutôt que de me disperser encore… Ou tout simplement l’absence d’intérêt que cette dernière semble me porter (je ne dirais pas que Cécile me porte un intérêt soutenu, enfin je n’en sais rien, mais au moins on échange un peu ensemble). Très agréable en tout cas d’avoir des femmes à côtoyer dans le cadre d’un projet dans mon métier très très masculin.
Enfin, que ces deniers temps, j’ai trouvé à Cécile l’air fatigué. Elle bâille souvent, a les yeux cernés, une petite mine. Je me demande sur le compte de quoi mettre cette fatigue. Trop de travail ? Une vie personnelle débridée ? De l’insomnie ? Est-elle fatiguée pour d’agréables ou de tristes raisons ? Je n’ai pas la réponse.

Illustration : Oleg Kosirev
(arrg, les chaussures… Elles sont toutes pointues… Mais que t’arrive-t-il??? Tu es fatigué? Malmené? Surmené? Un petite baise de forme?)
Ou elle passe ses nuits dans des clubs échangistes?
:-)
http://www.lecoledudos.be/mal-au-dos.htm
bon, plus calmement, ton post ne me surprend pas trop, j’t’ai dit qu’elle est ennuyeuse cte fille…je pense que si tu t’interesses a elle, tu as fourni la reponse toi-meme: pas beaucoup de filles dans ton boulot et comme au royaume des aveugles etc…
pour l’autre je ne peux pas te dire, je sais tellement bien feindre l’indifference par souci de protection que personne ne me drague jamais. j’ai failli d’ailleurs en croire que j’etais moche mais bon, disons que sur ce point les hommes m’ont rassuree tout en confirmant que je donne l’impression d’etre « froide », « hautaine », « inacessible » etc….je prefere « timide ».
treve d’egocentrisme (parce que si je voulais parler de moi, je ferais un blog), c’etait juste pour dire que des fois ce que l’on prend pour de l’indifference c’est autre chose. dans ton cas j’ai pas assez d’elements et toi pas assez d’occases pour etudier la situation de plus pres.
j’aime bien l’humour de la photo et de sa legende :- )
kana > Enceinte ? Hum, pourquoi pas, je te dirai si son ventre s’arrondit ou si elle commence à porter des vêtements amples dans les mois qui viennent. En club échangiste, ça augmenterait mes chances de coucher avec elle alors ?!
cassiopée > Moi je dis que cette femme a tout compris aux rouages de l’entreprise.
jean-jacques > Tu crois qu’elle a mal au dos et qu’elle devrait changer de literie ?
columbine > Ah ah, tu as vu comme je vais au devant des envies de mes lecteurs. Je suis formidable. Je me suis posé la question, hier, de savoir pourquoi, malgré la jolie petite nouvelle, je m’accrochais à mon rêve volangien : parce que je pense que c’est un bon coup. Hop. Tout ça dit sans aucun argument pour étayer.
J’espère que l’intrigue progressera un peu d’ici l’épisode 8 et merci pour le // avec toi, qui sait, ça me donnera peut-être du courage.
PS parfois j’ai l’impression que tu m’as tout volé (en vrai): ma femme, mes filles, l’Overside, l’Opéra, rue Crevau et tout le reste
ah l’Overside, comment dire, depuis que j’y ai mis les pieds une fois, mon fantasme de club libertin s’est comment dire euh envole…
c’est surement plus simple: elle fait un regime donc elle est fatiguee (trait tires) et elle baille (de faim)
PS : ton PS me laisse circonspect. Surtout le terme de « voler ».
Et y’a quoi, rue Crevau(x) ?
columbine > Non, non, ne t’inquiète pas, je ne te tiendrai pas responsable de mes errements. Et pour ton complément mauvaise langue, je confirme ! Mauvaise langue ! Si elle était feignasse, cela ne suffirait pas à expliquer les cernes.
En poussant l’idée à son paroxysme, on pourrait imaginer une agence de séduction tout comme il existe des agences d’alibis pour les couples adultères : Des séductrices et des séducteurs à gage seraient payés pour tenter de séduire respectivement les maris à chair faible et les collègues à fantasmes, confirmant ainsi les commanditaires dans les affres de la jalousie ou celles du désir. Si Bertrand passe par là, voilà une idée de roman…
Pointues, hautes (trop ?) mais pas très bien galbées.
Mais ceci dit, la photo est beaucoup plus nette que celles des chaussures de CdV… ;-)
Quand changes-tu de téléphone ?
Pour améliorer la résolution, je veux dire.
C’est important les bonnes résolutions, et pas qu’au nouvel an, non ?
V., peut-être est ce Cécile de Volage, finalement !
Vagant > Pour l’instant, non, je ne la croise ni avant, ni après les réunions. Qui n’ont d’ailleurs pas lieu dans mes bureaux mais dans ceux de mon client. En outre, les réunions finissant vers 17h, je quitte les locaux bien avant elle. Pas croisée dans le métro, donc. Ton idée est intéressante.
Je lance ici un appel : envoyez-moi vos suggestions pour « faire progresser l’intrigue ». Il en va de votre plaisir à tous, amis lecteurs !!!
columbine mauvaise langue > « plagiat psychique », ça fait peur !
Vintage > Mais nous sommes d’accord sur les chaussures ; sont pas top. Pour ce qui est de mon téléphone, j’espère qu’il me durera encore quelques temps, il faudra donc patienter un peu avant d’avoir des clichés volés aussi nets que l’illustration du jour…
Ex-mot > Le droit français est un petit peu moins effrayant mais comme dit Vagant, il y a un certain risque à faire des avances à une jeune femme dans le cadre professionnel. C’est pourquoi je compte avancer mes pions très progressivement pour ne pas commettre d’impair (et puis ça me permet de trouver une bonne excuse au lieu d’avancer ma timidité).
lapetitebrune > (tu veux voir ma collection d’estampes japonaises ?)
1) oser.
2) tenter les mails à double entente.
3) prétexter un truc à lui demander dans le cadre du travail et lui glisser un compliment (vieux jeu, je sais, mais ça marche encore)
4) entrer dans ses confidences, savoir si elle est mariée, enceinte, adepte des clubs échangistes ou encore vierge (dans les deux cas tu as tes chances ;-))
5) en savoir plus sur elle par la bande, poser des questions aux collègues sans avoir l’air d’y toucher
6) découvrir les joies de l’amour au bureau et nous raconter ensuite !
(2) J’ai tenté une fois un courriel très légèrement hors sujet, montrant simplement mon intérêt tout professionnel. Pas de réponse. Le genre de truc qui ne me rendent pas très audacieux (déjà que je le suis peu).
L’obstacle principal au (3), (4) et suivant, c’est qu’en fait, nous ne travaillons pas au même endroit. Elle bosse chez mon client (elle est prestataire), je bosse dans mon entreprise, on ne se croise qu’aux réunions de travail.
Le problème de cette relation client prestataire est aussi que je ne voudrais pas, par mes errements, mettre en péril un contrat pas encore signé (je sais que c’est peu probable, mais…).
J’en reviens au (1). C’est promis : j’oserai ! (patience)
Au vu de tes réponses ci-dessus, j’intuite que n’importe quel message laissé sans objet professionnel clairement identifié pourrait suffire à « créer une situation ». Ensuite, au talent de jouer… ;-)
columbine > Je me demande si l’hypothèse n’avait pas déjà été évoquée. Je surveillerai son bide. Je vous tiens au courant. (Non, ça ne me fait pas spécialement fantasmer mais ça ne me dissuade pas non plus, même si probablement ça doit être autrement plus difficile de mener une jeunette enceinte sur les voies de l’adultère).
:)