Oh ! ami lecteur, si tu veux du neuf, du révolutionnaire, si tu attends le rebondissement, le tournant de cette sage saga vers quelque chose de plus épicé, celui dont je te fais miroiter la survenue depuis déjà sept épisodes, arrête ici ta lecture !
Ça n’avance pas vite, cette histoire, ça manque de matière. Il faut dire que l’organisation du projet dresse quelques obstacles à la progression de l’intrigue. Tout d’abord, j’ai dû partager le planning des réunions avec mon adjoint, voilà que ma présence est réduite à un jour sur deux, il peut donc s’écouler jusqu’à deux semaines entre deux croisement de regard. Ensuite, Cécile de Volanges n’assiste elle-même pas à toutes les réunions. La semaine dernière, par exemple, elle n’était pas à la réunion du matin. Je me dis que je la verrai l’après-midi. Je la croise d’ailleurs plus que furtivement à l’heure du repas.
J’étais donc modérément optimiste sur ma capacité, cette semaine, à faire progresser la situation. Le matin, ma Cécile n’était pas là. À la place, j’ai tout de même eu droit, juste à ma droite, à la présence de sa jeune concurrente dont je parlais dernièrement. J’eus tout loisir d’observer ses longs cils noirs passés au mascara et ses délicieuses bottines à talon.
Il y avait aussi en face de moi une brune charmante, la bonne trentaine, qui me faisait penser à une amie de ma femme assez bandante (on m’a dit ici qu’il ne fallait pas mélanger histoire de fesses et boulot, mais il y a un tabou bien plus grand que je ne transgresserai pas, ce sont les copines de ma femme, et pourtant ça n’est pas l’envie qui m’en manque pour au moins trois d’entre elles). J’eus le plaisir de déjeuner à côté d’elle (décidément, quel projet fantastique, j’ai compté que la proportion de femme était de 43 % à cette réunion, une aubaine pour moi qui suis dans un environnement de travail où elle culmine à 10 %, d’autant plus qu’il n’y avait pas grand-chose à jeter de ces 43 %).
Puis vint l’après-midi et là, qui vient s’asseoir à ma gauche ? Cécile de Volanges ! Me voici dont entouré, à cette réunion, par les deux plus charmantes demoiselles (et je vous jure que je n’utilise pas Axe comme déodorant). Ce fut l’occasion d’échanger quelques paroles (oui, quelques seulement, parce que ce sont des réunions de travail). Il fut question de puits, puis de cheminées, ce qui fut pour moi l’occasion de gloser, pour elle l’occasion de glousser (j’exagère, nous glosâmes et gloussâmes de concert). Sans toutefois aller jusqu’aux allusions grivoises.

À propos de ramonage (voyez comme mon esprit vagabonde), j’ai dû récemment faire procéder au ramonage annuel pour ma chaudière. J’en ai eu pour 86 euros, le ramoneur pour moins d’un quart d’heure (départ-arrivée). Faudrait que j’en parle à mes amantes…

Pour finir (bien provisoirement) sur le sujet du ramonage, voici un petit GIF animé particulièrement folklorique que j’ai trouvé sur l’amusant site GIFtube (via Presse-Citron).
Le Gif : la cochonne nourricière dans toute sa splendeur (peux pas m’empêcher de penser à une truie allaitant ses petits… )
La Sorcière > [Oups, c’est corrigé… je ne sais plus trop ce que je voulais écrire initialement mais j’ai réussi à en faire une phrase compréhensible.]
Moi, ça me fait plutôt penser à une louve mais l’idée est la même. (À n’en pas douter, elle vient de mettre bas : ça a l’air d’être au moins du 120G… Comment dit-on dans ce cas, 120G³ ?)
Ben ouais.
Et je suis même pas fan de Mary Poppins.
Comment ça ce n’est pas une chienne ?
Mais si, voyons, comptez ses mamelles !
Vagant au degré³ > De quelle « erreur » parles-tu, voyons ?! (de la nature ?)
CUI « la concurrente » c’est pour votre plumeton ou le boulot ?
Et autre détail subsidiaire: Vous n’allez pas envisagé de vendre vos charmes (potentiels) a 86 euros ? si ? -rire-
J’en conclus que tu n’en as plus assez de deux mamelles en ce moment…
Vive l’hiver.
Fée d’hiver > Quelle vile provocation ! Je t’apprendrai à faire les majuscules accentuées à l’occasion.
sélène > Oui, c’est parfait ! ça m’excite ;-)
PS : « vachement » : c’est le mot !
une blonde > J’essaierai de te trouver la version avec la triple cravate de notaire, alors !
X-Addict > Concurrente de « mattage » pour l’instant, mes ambitions sont limitées. Et non, je n’ai pas encore tenté de jouer les gigolos, je crains que je n’ai plus l’âge pour ça !!
A@T > Ah, aujourd’hui, tu ne crois pas si bien dire, j’ai 39,8° de fièvre.
Miss S > Et, mais c’est encore l’automne jusqu’à fin décembre…
Nivalane > Ah ben je me réjouis d’avoir au moins une lectrice à qui mes histoires, même si elles manquent un peu de sel, ne déplaisent pas ;-)
est-ce la quantité des histoires qui permet d’atteindre cet espèce d’équilibre que tu sembles avoir??
…… mais peut-être n’est-ce qu’une impression ….
Je considère qu’à partir du moment où je suis obligée de sortir mes pulls du placard, on EST en Hiver. Peu importe le calendrier, d’ailleurs je vois pas pourquoi on le suivrait, puisque c’est tout détraqué depuis belle lurette…
C’est l’hiver avec les couleurs de l’automne, si tu veux, mais l’habit ne fait pas le moine… :P
Et puis, n’est-ce pas en Hiver que les cheminées sont chaudes ? :)
D’ailleurs, cette femme en pis n’est-elle pas vraiment une chienne ? Probable, mais pas sûre.
Ça s’est produit à deux reprises en 2006, à un moment où (c’est comme ça que j’analyse après coup) je ne supportais plus le statu quo dans mon couple. Ensuite est venue la thérapie, puis une fois la situation décantée, mon couple relancé, la reprise de mes aventures. Alors ma méthode pour éviter que ça ne se reproduise vaut ce qu’elle vaut. Je prends des précautions (la distance, la multiplicité, …) et j’espère que le terrain n’est plus propice à des « débordements affectifs ». Mais il ne faut pas se leurrer. Il y aura peut-être un jour une nouvelle rencontre « décisive »… Je ne l’appelle pas de mes vœux mais hormis l’abstinence, je ne vois pas comment je pourrais totalement l’éviter.
Miss S > Les bonnes cheminées s’entretiennent toute l’année.
Cette phrase vous ressemble peu : » Je prends des précautions (la distance, la multiplicité, …) et j’espère que le terrain n’est plus propice à des « débordements affectifs ». «
Peut-être sa formulation. le débordement n’est il pas le seul intérêt de la vie libertine ?
Je sais avoir débordé au moins une fois, mais jamais je me suis contenté de la distance parfois si triste, la simple multiplicité souvent nauséeuse ?
Je sais aussi que nos vies libertines et vagabondes (soupir) sont profondément différentes, mais ne croyez vous pas que sans exubérances malines, cela devient vite profondément ennuyeux ?
PS1: contrairement a ceux que l’on m’a dit, je ne drague pas Cui. En réalité je viens juste là parce que son burp me plaît.
PS2: Corrige mes fotes ! [EDIT : ayé ! pfff ]
Ben alors, t’es malade cher CUI, ta chaudière ne fonctionne pas ? prends bien soin de toi, l’air méditérranéen devrait bientôt t’aider à te requinquer!
Côté philo, la vie est totalement imprévisible, qu’on fasse voeu d’abstinence ou qu’on prenne des tas de précautions n’y changera rien …. autant la prendre du bon côté!
Une question, donc :
l’hiver peut-il simuler ?
Cela dit pourquoi les copines de ta femme sont tabous? Je croyais que pour un libertin c’était plutôt excitant de les conquérir.
PS1 : Qui a pu prétendre que tu me dragues ? La rumeur n’est pas arrivée jusqu’à mon oreille, mon bichon ;-)
PS2 : Je m’y attache, mais c’est du travail ! Tu sais qu’avec Firefox, tu peux mettre un plug-in dictionnaire (pas très fiable sur les accents, mais bon, pas trop mal) qui te permet de corriger en live tes commentaires ?
sélène > (moi je veux bien la prendre du bon côté, mais j’aime bien la prendre de l’autre côté, c’est bon aussi. Nan ? :-p )
Miss S > Judicieuse question ! À mon avis, le printemps et l’automne, oui, ce sont des saisons fourbes. Mais l’été et l’hiver sont franches du collier.
columbine > Oh, ben si, j’y vois un fantasme au sens premier (pas forcément à connotation sexuelle, quoi) !
Après, tout dépend ce que je faisais dans ton rêve, raconte un peu !
PG > L’illustration est censée être rigolote, moi elle me fait rire mais bon, on ne peut pas plaire à tout le monde.
Pourquoi je ne drague pas les copines de ma femme ?
1/ Parce que c’est prendre un bien grand risque vis à vis de ma femme concernant la confidentialité de mes infidélités : elle n’est pas censée être au courant, je ne voudrais pas que ça lui arrive en pleine poire.
2/ Parce que je ne me sens pas « libertin » dans le sens dont tu parles ; mon plaisir n’est pas dans la conquête et la difficulté du défi qu’elle représente. Mon plaisir est dans la « consommation ». (Je le dis un peu crûment, un peu caricaturalement, mais ça a le mérite d’être clair, et cette distinction est importante. Beaucoup de libertins ont la motivation inverse, ou du moins l’expriment-ils.)
Y a-t-il un psychanalyste dans la salle ?
dont la lave produisait le corail = un danger qui pourrait se concrétiser par un truc durable stable et joli (une liaison suivie avec Cécile de Volange ?)
Puis, on passait du chaud au froid = Cécile de volange, lassée par ton incapacité à trancher, prend ses distances et te quitte.
Je me retrouvais à ski sur une pente vertigineuse (du genre 99 % !) = le danger se concrétise : tu hésites à quitter ta femme pour t’installer avec Cécile de volange malgré tous les risques que cela comporte
Un copain à moi passait devant moi comme si de rien n’était = les femmes étant ce qu’elles sont, malgré ses sentiments pour toi, Cécile de volange préfère les charmes d’un homme libre (j’entends par là pas marié) Quelqu’un que tu connaîtrais et qui serait du genre butineur aussi. Il s’installe avec elle, la totale : maison, mariage, bébés sauf qu’il arrête de butiner
Je me dis « puisqu’il y arrive, y a pas de raison que j’ai la trouille, j’y arriverai », = ça te fait réfléchir et tu te dis « et si j’arrêtais de tromper ma femme ? » (autre interprétation possible : si ce gredin a pu séduire Cécile, pourquoi j’arriverais pas à la séduire de nouveau aussi)
alors je me lance sur ses traces, évidemment à vive allure et maîtrisant peu ma trajectoire. = tu commences à réaliser une grande partie de tes fantasmes avec ta femme, tu crains au début qu’elle ne comprenne pas, te rejette (autre interprétation : tu te lances dans une opération de séduction acharnée)
J’évite à grand mal quelques skieurs = mais contre toute attente, grâce à de longues discussions constructives et ouvertes, des expérimentations un peu chaotiques au début, la relation parfaite que tu souhaiterais vivre avec ta femme se met en place et tu en oublies de regarder les autres femmes (autre interprétation : mais il y a de nombreux autres prétendants sur ma route que tu évinces grâce à de subtils stratagèmes)
puis je skie sur/entre un bébé dans la neige que j’accroche à mes skis avec berceau, doudou, la totale = malgré tes bonnes résolutions, lorsque ta femme t’annonce qu’elle attend un nouvel enfant, tes vieux démons te guettent et la vie normale d’un bon mari bon père de famille te fait un peu peur, peur d’être enfermé, peur de perdre ta liberté (autre interprétation Cécile veut bien retomber dans tes filets mais ne veut pas d’une relation adultérine, ce sera le divorce ou rien du tout)
j’arrive en bas de la piste, je tourne à droite, j’entre dans une sorte de bâtiment (genre départ de téléphérique) = c’est la maternité, tu es à la bourre pour assister à l’accouchement (autre interprétation : tu montes une supercherie infâme en lui faisant croire que tu sors du tribunal et que tu as divorcé pour de bon)
et je tombe sur la mère qui cherchait son enfant que je lui amène, l’air de rien, comme si tout ça avait été parfaitement contrôlé. = et finalement tu arrives pile poil à temps et tout est bien qui se finit bien comme dans les romans de barbara Cartland (autre interprétation . l’imbécile te croit, et tu la quittes une fois ses faveurs accordées, parce que tu n’es pas du genre à subir un chantage et puis que tu voulais voir ce que ça faisait de vivre dans la peau d’un libertin. Désespérée, Cecile se suicide et trahit juste avant tes secrets honteux, afin de perdre ta réputation et ton mariage et ça ne finit en carnage comme dans les liaisons dangereuses)
bon, y’a encore plein d’autres interprétations possibles mais j’ai du boulot en vrai, alors je vais me cantonner à ça pour le moment.
sinon, tu as raison, il est bon de la prendre par quelque côté que ce soit… pourvu qu’on n’y prenne que du plaisir !
sélène > Effrayant, finalement, cette interprétation (ta version est plus freudiennement correcte, ouais ;-).