La lecture de mon récit des événements a donné à Alice l’envie de coucher par écrit sa version des faits. To blow, blew, blown au féminin, donc !
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Je lui avais dis « je vais te sucer pendant une demi-heure ». Un peu pour crâner, un peu pour l’exciter, beaucoup parce que j’en avais envie.
Allongée sur le lit, j’attendais qu’il ait fini d’installer de la musique. Très lentement, en prenant le temps de découvrir doucement son corps, j’ai promené mes mains, un peu partout, sans me précipiter sur son sexe que je voyais gonflé sous son jean. Défaire sa ceinture, promener mes lèvres sur sa braguette ; j’ai savouré la montée du désir et retardé le moment où ma main s’est aventurée dans son jean pour découvrir un caleçon absent et une verge impatiente.
J’avais la bouche au bord de sa queue. Il pouvait sentir mon souffle, mes doigts, mon regard. Je l’ai très doucement pris dans ma bouche, avec douceur. J’ai entendu un soupir venir d’au-dessus de moi, ce qui m’a ravie. Moi toujours allongée ou agenouillée sur le lit, lui debout, j’ai entrepris de découvrir au plus près cette queue fièrement dressée vers moi. Je crois que je ne pensais à rien, en tous cas pas à cette demi-heure pendant laquelle je m’étais engagée à le sucer, je pensais juste à profiter de cette gourmandise, à sentir mon excitation m’inonder.
Plus tard, après que, s’immisçant dans mon intimité, il eut calmé cette inondation, je lui ai dis « Allonge-toi ! » Non comme un ordre mais comme une supplication. J’avais tellement envie de jouer avec ce désir, de goûter – encore et encore – à ce sexe dur, de le lécher, de le sucer, de me balader. Juste avant, j’avais pu me régaler de la vue de nos corps imbriqués dans le miroir du plafond. Je savais qu’il pouvait y voir mes fesses rebondies et, en même temps, ma bouche aller et venir sur sa queue raide. De temps en temps, je relevais les yeux pour croiser son regard, lui prouver que la femme qui le suçait était bien réelle et qu’elle y prenait beaucoup de plaisir. Le silence qui s’est instauré, ma bouche étant occupée, ne me gênait pas, comme si nous étions parfaitement à notre place, moi me délectant de son sexe, lui savourant son plaisir. J’entendais ses soupirs alors que ma langue s’aventurait vers ses fesses. J’y suis allée prudemment, ne sachant pas si monsieur m’autorisait à explorer sa rondelle. Un gémissement, une main qui écarte ses fesses m’ont renseignée et je suis retournée à mes jeux, à mes alternances, à mes changements de rythme. Ma main, ma bouche, ma langue, mon regard, tout mon corps étaient tendus vers la montée de son plaisir.
J’aime le pouvoir que sucer un homme me donne. Il est entre mes mains, dans ma bouche. J’en fais ce que je veux et je décide d’en faire du plaisir.
Il a joui longtemps alors que je gardais son sexe au chaud dans ma bouche. Je l’ai senti se répandre en moi, sa queue tendue et frémissante, je l’ai entendu gémir et j’ai pensé que ce n’était pas cette pipe-là qui me ferait renoncer à en offrir.