[1113] Voraces

Frères et sœurs de désir, nous sommes un certain nombre au sein de l’éroburposphère à être dotés d’un appétit, ou plutôt d’une appétence sexuelle supérieure à la moyenne. C’est par ce biais que nous nous sommes reconnus ; c’est souvent ce qui nous lie. Oh ! bien sûr, nous ne sommes tous pas fait d’un même moule1, nos parcours ne se confondent pas, mais sans cette curiosité commune, sans ces questionnements partagés sur nos envies de sexe, nos errances et nos bonheurs de couples, légitimes ou adultères, nous ne nous retrouverions pas, presque invariablement d’un burp à l’autre, communauté  de burpeurs, de commentateurs, et probablement de lecteurs silencieux.

People like you need to fuck people like me

Au sein de cette communauté aux tendances endogames notables, on distingue une frange d’individus, hommes ou femmes, particulièrement voraces. J’en suis, à n’en pas douter. Notre désir tient de la boulimie. Inextinguible, il part dans tous les sens, il explose comme une étoile, il avance et explore dans toutes les directions comme les bras d’un poulpe aux ventouses érogènes, il se diffuse comme le sang dans nos artères qui vient faire gonfler nos sexes et battre nos tempes. Parfois, oui parfois, l’amour nous étourdit et nos tentacules se concentrent sur une cible unique, mais sans se départir de leur frénésie exploratoire. C’est le pénis tout entier à sa proie attaché !

○ ◊ ○

Cette réflexion m’est venue en repensant à ce moment passé avec mon amante. Une vorace, elle aussi. Elle me tournait le dos et savait ce qui l’attendait. Enfichée sur le sexe de mon complice C***, son cul attendait l’arrivée de ma queue conquérante. Elle savait, mais ne connaissait pas. Ce fut sa première « dp», ce soir-là, mais avant dans la soirée, elle avait fait d’autres découvertes, et les jours d’avant, dans mes bras ou ceux d’autres amants, elle en avait fait d’autres encore et en fera de nouvelles demain.

Qu’est-ce donc qui nous pousse dans les bras moites et brûlants de nos amants, de nos amantes, qui nous donne la fièvre. Y a-t-il dans notre gourmandise un alibi dont on puisse se saisir pour revendiquer d’être, au moins, des gourmets, quand nous n’avons pas la légitimation d’être porté par le sentiment amoureux, qui nous offre une sorte d’immunité morale ?

Diagramme présentant le type de relation en fonction de l'attraction physique et de l'attraction intellectuelle

Alors que je l’interrogeais sur le plaisir ou l’intérêt qu’elle avait pris à cette première double pénétration, il m’a semblé (ça n’est qu’une hypothèse) que sa réponse enjouée dissimulait un enthousiasme plus tiède. Hormis l’impression qu’elle donne de participer au tournage d’un film porno, la double pénétration est une pratique ambiguë ; pour certaines femmes, c’est une explosion de sensations et un orgasme quasi instantané, pour d’autres, c’est juste aussi douloureux qu’une sodomie en plus inconfortable, et j’imagine qu’on trouvera chez celles qui ont tenté ou pratiquent aussi régulièrement que possible cette position qui demande quand même d’avoir deux hommes à portée de main, toute la palette des appréciations : j’aime un peu, beaucoup, à la folie, passionnément, pas du tout. Pour moi, c’est surtout une position pas vraiment confortable, plus excitante dans la tête que dans les faits. Sur la poignée de fois où je l’ai pratiquée, je retiens deux occasions où les sensations, les émotions, étaient vraiment bonnes. Pour les autres – et celle-ci en particulier – je ne retiens que le plaisir d’avoir été l’initiateur, et d’avoir vécu un moment plutôt rare (est-ce que cela suffit à le rendre précieux ?), certainement pas le point d’orgue de la soirée, qui vint plus tard.

○ ◊ ○

Cette scène, donc, inspira ma réflexion, laquelle fut alimentée en parallèle par une correspondance privée (et qui le restera) ainsi que la lecture d’une note récente de khoreia et de son épilogue. Je vous en livre ma maigre conclusion, moins pour vous asséner ma conception dogmatique de ce que devrait être la sexualité vorace (voire consumériste) que pour ouvrir le débat avec vous. En l’absence d’amour, voire en l’absence de désir (on peut interroger le récit ambigu de khoreia : le désir était-il vraiment absent, ou ne se cachait-il pas derrière une appréhension de la différence, voire une appréhension de l’image de soi au travers du reflet narcissique porté sur l’autre ?), quel moteur nous pousse à consommer ?

Le premier ressort, de toute évidence, c’est le plaisir. Je pourrais développer mais j’ai peur de n’arriver qu’à paraphraser ce que raconte La Rousse aux Petits Roberts à cette entrée. Nous baisons pour jouir.
J’espère ne pas déformer les propos de O*** qui se définissait comme féministe pro-sexe disait que si les femmes étaient bien moins prompte à s’envoyer en l’air avec légèreté comme les hommes, ce n’était pas à cause d’une différence fondamentale d’appétit sexuel, mais parce que, à l’occasion d’un coup d’un soir, l’homme était quasi assuré d’atteindre l’orgasme, quelles que soient les aptitudes de sa partenaire, alors que le succès de l’entreprise est nettement plus incertain chez la femme2. Il me semble, consœurs voraces, que vous vous devez de veiller particulièrement à ce que le plaisir face partie de votre horizon hédoniste.

Parfois, pourtant, le plaisir est absent, ou n’a pas l’intensité attendue. Le second ressort est celui de la découverte. Certes, sans plaisir ni désir, le sexe peut légitimement être considéré comme vain, voire triste. Je prétends toutefois que la curiosité peut justifier l’envie de faire de nouvelles expériences, d’explorer le riche territoire de sa propre sexualité et d’en repousser les frontières. Qu’elle me contredise, mais il me semble que dans l’aventure de khoreia, cette notion est entrée en ligne de compte dans son expérience avec cet homme, qui ne doit pas ignorer qu’on le regarde aussi parce qu’il est différent (de même que ma lectrice qui déplorait que l’on ne sache faire abstraction de sa couleur de peau).

Une femme nue, lumineuse, au centre d'un amas d'hommes nus, sombres, tout en douceur

Je suis en train de lire La vie sexuelle de Catherine M. (je n’en suis qu’aux débuts – j’y reviendrais donc probablement) et si je me reconnais en elle dans son approche très simple, spontanée et dépourvue de culpabilité de la sexualité (elle tient des propos très proches de ceux que j’ai déjà formulés ici ou ailleurs, sur le fait, par exemple, que je ne tire aucun plaisir de la transgression, puisque je ne l’éprouve nullement). Toutefois, je n’ai pas encore saisi quel était son moteur, quel bénéfice propre elle tirait de ses expériences foisonnantes.

○ ◊ ○

Je vous souhaite un très beau réveillon de fin d’année. Le mien sera sage comme une image.


Illustrations :
(1)  The things I see par Tracey Emin
(2) Trouvée sur le Net, sans réussir à remonter à sa source
(3) Christophe Gilbert


  1. Oui, le jeu de mot est tentant. Je vous confirme donc que j’y ai pensé.
  2. On pardonnera ma vision hétéro-centrée du sexe, mais je n’ai aucune idée de la façon dont ça se passe chez les homos mâles – à supposer qu’il y ait un « actif » et un « passif », ce qui est une vision étroite de la sexualité entre hommes, peut-on leur transposer l’iniquité homme/femme ? – et chez les femmes, moins encore.

58 Responses sur “Voraces”  

  1. #1
     
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    Untel a gazouillé  :

    Le moteur du desir est à chercher dans nos structures économiques. Celui de la voracité dans une en particulier.

    Dire ça est peut être un peu orienté …

  2. #2
     
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    Bello a gazouillé  :

    Une réflexion très intéressante comportant plusieurs éléments. Tu couvres dans ton texte le niveau d’appétit sexuel, la variété dans nos partenaires et nos expériences, le désir d’exploration, les incompétent(e)s, etc.

    De prime abord comme tu indiques au départ c’est souvent du à une libido plus élevée que notre partenaire de vie. Donc en partant nous avons un besoin à combler. Et la vie d’aujourd’hui permet de le faire plus facilement.

    Personnellement je préfère une relation secondaire unique ce qui est beaucoup plus facile à gérer. Mais souvent la vie met sur notre route des opportunités difficiles à éviter. Alors l’unique se double, puis se triple. Et on prend goût à la diversité. Et une fois dans cette spirale pourquoi s’en passer. Le plaisir vient tout le temps sans effet de chasse. Parce qu’on devient paresseux avec le temps. La chasse demande des efforts. Prends du temps. Mais comporte aussi ses éléments d’excitation de découvrir un nouveau fruit interdit.

  3. #3
     
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    Kurland a gazouillé  :

    Beaucoup de femmes n’osent pas montrer à leur partenaire de vie à quel point elles pourraient correspondre aux critères « libertins » qu’ils recherchent ailleurs.

    On éduque les hommes avec des clichés qui font qu’il leur est difficile d’y passer outre pour se permettre un doigt dans le cul, et les femmes avec des impératifs tels qu’elles ont peur, si elles écartent un peu trop les cuisses ou lèvent le cul un peu trop haut, de tellement correspondre à celui de la salope chaudasse que plus rien ne sera rattrapable après.

    Surtout les plus jeunes, et surtout en ce moment.
    Et surtout entre elles.

    Les hommes qui sont capables d’avoir ce regard multiple sur leur partenaire, et de traiter son désir en égal au leur sont très, très rares. Il est peut être à rechercher là, le point commun entre tous les libertins.

    J’ai dans mon entourage de francs coquins qui disent que le club n’est jamais que la prolongation de la chambre à coucher. D’autres qui m’ont dit que c’était juste un moyen de tester son attachement. D’autres encore, la plupart, qui après avoir expérimenté le libertinage, ont trouvé ce qu’ils cherchaient dans une sexualité monogame, et apparemment plus explosive que tout ce dont ils sont arrivés en peu de temps à se lasser.

    Chaque expérience est unique, et on n’a pas toujours besoin de toutes les tenter pour comprendre ce que l’on y cherche. Car on y cherche quelque chose : le plaisir, la découverte… et tout au fond, la complicité, enfin, d’un semblable. LA compréhension, enfin, d’un semblable.

  4. #4
     
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    Kurland a gazouillé  :

    Je n’ai pas du tout aimé la lecture de Catherine M. Je lui ai trouvé une dérangeante absence de désir propre, justement. Elle n’est animée par rien, et reste mue essentiellement par d’autres.

  5. #5
     
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    Brigit a gazouillé  :

    euh… je me réserve cette lecture pour demain !

  6. #6
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Untel » Faites excuse, mais je n’ai pas bien saisi ce que vous vouliez faire passer comme message (orienté). Pourriez-vous développer/expliciter ?

    @ Bello » Ma réflexion ne s’inscrivait pas forcément dans le cadre d’une situation de couple donnée. Je ne pense pas que je serais moins vorace si j’étais célibataire (et certains des voraces auxquels je pense le sont, d’ailleurs).

    @ Kurland » Je partage votre analyse jusqu’à sa conclusion. Chercherait-on forcément à créer, au final, une paire et rien qu’une paire ?

    Pour Catherine M., votre conclusion s’apparente à mon sentiment mais je n’en suis qu’au premier 5e du bouquin, à peine.

    @ Brigit » Je devine que la fin de 2012 n’a pas été qu’osée, elle a été aussi arrosée ! À demain alors ;-)

  7. #7
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    Pourquoi avez-vous pensé que la réponse enjouée de votre amante dissimulait un enthousiasme plus tiède ? et si c’était le cas, lui en avez-vous fait part ?
    Ce qui me manque dans votre récit, c’est de savoir ce qui vous a conduit l’un et l’autre à cette « dp » (comme vous appelez la chose). Pour elle, le simple plaisir de la découverte ?

    J’aime bien ce qu’a écrit Kurland. Le plaisir, la découverte, la complicité.. ou encore une autre chose, mais je le garde pour moi.

    Moi non plus pas aimé Catherine M ..

  8. #8
     
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    kurland a gazouillé  :

    Je n’ai parlé ni de paire, ni de c..couple. Ni d’amour, d’amitié, de reconnaissance, de partage, de fusion, de blog, ou de rencontre. Je parle de tout ça à la fois. Donc non, ça ne se reduit sûrement pas à une paire, de même que ça ne se réduit pas à plusieurs. C’est bien trop compliqué pour ça.

  9. #9
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Frenchsweet » Nous étions dans le feu de l’action, et je n’ai pas cherché à creuser la réalité de son ressenti. Je me suis dit que ce serait l’occasion d’une réflexion un peu plus lointaine, et dans l’intimité d’un tête-à-tête. Ce qui me fait soupçonner une appréciation en demi-teinte, c’est qu’elle est du genre très enthousiaste et là, je l’ai sentie plus modérée.
    Sinon, comment nous y sommes venus… ce n’était pas vraiment l’objectif de cette note que de raconter ça, mais en résumé : j’avais organisé un trio « surprise » (mais sachant quand même que la configuration avec 2 hommes l’intéressait). Et puis à un moment de la soirée, mon complice a proposé cette configuration, elle a dit « testons », et je suis donc venu compléter leur délicat assemblage :)
    (C’est l’amour que vous gardez pour vous ? Ça n’est pas un grand secret, vous savez ?)

    @ Kurland » J’ai en effet sur-interprété vos propos quand vous parliez de cette recherche d’un(e) semblable. Je vois bien que vous ne cherchez pas, en tout cas, à simplifier la problématique qui nous anime.

  10. #10
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    l’amour.. on dirait que vos lèvres se pincent quand le mot les franchit. Mais non, non, ce n’est pas ça..
    Il y a des choses qui me demandent du temps pour les formuler .. ou un autre endroit .. ;-)

    (ceci dit, faire « cette chose » avec en + de l’amour… no comment)

  11. #11
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Frenchsweet » Taratata ! Vous surinterprétez mes propos. L’amour est incontestablement le facteur n°1 pour sublimer le sexe, nous sommes certainement d’accord sur ce point.
    Prenez le temps qu’il vous faudra pour formuler ce qui doit l’être, chère douceur…

  12. #12
     
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    Kurland a gazouillé  :

    Ce devait être p(l)aire. J’aurais mal lu…

  13. #13
     
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    MMmouillette's a gazouillé  :

    dp , dp …ça veut dire double pinne , non ?
    anyway je testerais volontiers
    voluptueusement une variante,
    comme prémices à ma nouvelle vie hédoniste
    (pour l’instant que virtuelle la trolette , rire)

    La version dp avec G….. au milieu !
    je serais revêtue uniquement d’ une ceinture g… , me positionnant dans son dos et il ferait de même avec un des frères de désirs
    – évidemment puisque je suis une sale gamine J’aurais choisi et invité le 2ème complice –
    le pénétrant postérieurement.

    Cela me plairait assez pour commencer ma vie , de complices.. de douceurs intenses, en expériences frisson-hantée, hédoniste et surtout sans justification morale fumeuse.
    Je voudrais de la tendresse bordel, du sens et des sens ,des images des pinnes-all ( hé oui j’ai osé , lol), des odeurs , des extrasystoles comme des extra balles et des rires jouissants..
    Tenterais bien l’expérience avec une consœur ou un couple qui ferait de même… Mme X A par exemple ; même si je ne la connais pas ;-)
    ou quelqu’une s que je kiffe et que j’attends avec impatience -j’ai impérativement prévu de leur demander selon leur bon vouloir – de les rencontrer en cet an ..13 ; suis sure que c’est un bon chiffre :-)

  14. #14
     
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    R. a gazouillé  :

    En ce qui me concerne, j’ajouterais « la communion ». J’ai toujours été convaincue qu’on ne connaissait pas mieux un homme qu’après l’avoir vu (et fait) jouir entre ses bras. Bien souvent, c’est l’envie de lien plus fort, plus intime, plus vrai, qui m’a poussée vers les hommes (me donnant ainsi la joie d’offrir, voire de partager un orgasme) .
    Et puis aussi le plaisir d’embrasser le Monde, d’y puiser l’amour dans ses profondeurs et d’apaiser la peau par la caresse originelle. S’attacher aux autres aussi physiquement.
    Bref, communier. Plus que consommer. Même si je sais que ça n’est pas forcément antinomique. :)

  15. #15
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ MMouillette’s » Je vois que l’usine à fantasmes tourne très bien dans votre tête également !
    C’est vrai que les « sandwichs » sont des positions assez fantasmatiques, où l’on peut varier qui fait le pain et qui fait le jambon, qui plus est en utilisant des accessoires. Dans mon cerveau à moi, j’avais aussi en rêve un homme me pénétrant moi pénétrant une femme – donc, pas d’accessoire dans cette configuration. Jamais fait (j’ai une expérience assez limitée en tant que « receveur », même si je ne suis pas contre l’étendre un peu). Il faut trouver les belles occasions, surtout.

    @ R. » Oui, tu as raison, c’est un excellent moteur et d’ailleurs, je le partage avec toi (pas forcément exactement avec la même intensité, c’est difficile à dire). Communion, complicité, ceci me semble le minimum syndical quand on veut re-coucher avec quelqu’un. Mais j’ai l’impression que toi, tu fais le pari implicite qu’elle sera forcément au rendez-vous, dès lors que tu partages ta couche. Mais c’est sans doute parce que tu couches (d’après ce que je lis) plutôt avec des gens que tu connais que de parfaits inconnus.

  16. #16
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    On appelle aussi « sandwich » le fait de faire passer un message oral plutôt désagréable entre deux formulations appréciatives de la personne à qui on a quelque chose de virulent à dire.. on peut aussi appeler ça de la dp (double politesse) .. ;-)

  17. #17
     
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    R. a gazouillé  :

    Oui, c’est surtout parce que j’œuvre principalement en terrain amical connu. D’ailleurs c’est pour ça que je fais ma timide pour ta prochaine sauterie. Je ne te connais pas assez pour te partager d’emblée. ;o)

  18. #18
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Frenchsweet » Je ne connaissais pas cet usage. Pour un bon sandwich en tout cas, il faut pas lésiner sur le beurre.

    @ R. » S’il n’y a que ça qui te retient ;-)
    (Adieu, veau, vache, chaussettes de bouc…)

  19. #19
     
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    R. a gazouillé  :

    (j’aurais mis de belles chaussettes, mais pas celles en laine de bouc, j’en ai des plus funky, et plus douces… :o)

  20. #20
     
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    Volubilis a gazouillé  :

    Ah oui, le beurre ! C’est géniale la double. J’oserais presque dire que une sodomie sans pénétration vaginale, ça peut être triste, des fois.

    Comme Kurland pour l’essentiel.

    Comme toi pour Catherine M.

    Comme R. pour ton anniv ;)

  21. #21
     
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    usclade a gazouillé  :

    Parler de sandwich est quelque chose qui m’arrive souvent au boulot puisque, comme le dit Frenchsweet, c’est une technique de communication qui permet de transmettre des informations importantes mais contrariantes, tout en minimisant les contrariétés grâce à une subtile neutralisation de l’ego (d’où les deux tranches de pain moelleux entourant le message trop pimenté..). On essaie de communiquer de cette façon pour communiquer efficacement sans perdre notre bienveillance…
    Sauf qu’avec ces histoires de beurre et de double politesse, je vais plus pouvoir évoquer les sandwich sans rigoler intérieurement, c’est malin…

  22. #22
     
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    Bello a gazouillé  :

    Et bien pour moi un sandwich n’était que cela, un sandwich. Maintenant j’y trouve toutes sortes d’autres usages. Et même des altérations possibles à une première idée de sandwich :-)

  23. #23
     
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    khoreia a gazouillé  :

    J’peux pas contredire, j’ai pas tout compris. Tant pis !

  24. #24
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    Volubilis, « J’oserais presque dire que une sodomie sans pénétration vaginale, ça peut être triste, des fois. »
    pas quand on a un amant qui adore la sodomie, croyez-moi ! c’est tout sauf triste !!

    Comme une image, le sandwich dont je parle est un usage québécois ;-) ;-)

  25. #25
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    Usclade, je ne vois pas pourquoi vous rigoleriez intérieurement.. même dans les usages français on utilise des métaphores comme « passer de la pommade » (sauf que c’est pas .. enrobé.. rhm)

  26. #26
     
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    Volubilis a gazouillé  :

    @ Frenchsweet : oui, vous avez raison. En fait c’est « des fois » mais aussi « au bout d’un moment », ce dont il faut déjà se donner l’occasion. Tout est dans l’amant.

  27. #27
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ R. » De quoi me donner le triple de regrets !

    @ Volubilis & Frenchsweet » Je crois qu’on est d’accord sur une chose : que la sodomie, ça peut être super chouette pour les deux protagonistes, du moment que l’on a les bons ingrédients, lesquels peuvent varier selon les protagonistes (je note : du beurre, des chaussettes bariolées [ah non je confonds], un amant qui aime, une amante qui aime qu’on s’occupe de sa chatte, etc.).
    @ Volu » Je sextuple mes regrets, du coup.

    @ usclade » Et ça existe, le sandwich avec un compliment glissé entre deux vacheries ?

    @ Bello » Savez-vous au moins l’origine du mot Sandwich ?

    @ khoreia » Mais ne partez pas comme ça ! Dites-nous ce que vous n’avez pas bien compris et on va vous expliquer !

    @ Frenchsweet » Dites-moi, je me demandais d’où vous venait cette connaissance du français du Québec, des tatanes et autres sandwichs ? (Il se pourrait bien qu’il y ait dans votre réponse quelque éclairage donné sur votre pseudo, par la même occasion.)

    @ Volubilis » C’est donner trop d’importance à l’amant de lui attribuer le rôle complet. Je crois que c’est un ballet qui se joue à deux (comme le reste, du reste, non ?)

  28. #28
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    Par rapport à votre réponse à Volubilis.. trop d’importance à l’amant, certes non, juste une référence au seul que j’ai connu qui aimait cela à ce point. Mes propos ne prétendent donc pas tenir lieu de vérité, tout au plus de témoignage, et ce témoignage rejoint tout à fait la remarque de Volubilis.

    PS Magaline (ma meilleure amie) est Québécoise.

  29. #29
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    rePS il n’y a aucun rapport entre Magaline et ma connaissance des sandwiches québécois ;-)

    C’est juste que les Québécois sont diablement plus avancés que nous en matière d’outils de communication et autres expressions des émotions !!! et que cela m’intéresse ..

  30. #30
     
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    Bello a gazouillé  :

    @CUI J’ai toujours su que l’origine de nom provenait de nos amis anglais. Mais peut être as-tu une autre explication à partager avec nous.

    @Frenchsweet J’aimerais bien savoir en quoi nous Québécois serait plus avancés en matière d’outils de communication.

  31. #31
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Frenchsweet » Vous a-t-il dit pourquoi il aimait ça « à ce point » ? Et diriez-vous que son amour était communicatif ? (C’est un peu l’impression que j’ai en vous lisant, mais je ne suis pas sûr que ce soit si simple.)

    @ Bello » La seule origine que je connaisse pour ce mot est celui du Comte Sandwich. Sinon, je partage votre interrogation vers Frenchsweet.

  32. #32
     
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    Brigit a gazouillé  :

    bon moi je suis prête à faire des km sur n’importe quelle route par n’importe quel temps pour trouver de quoi faire un sandwich gruyère-beurre… aussi
    je crains d’être dans la catégorie des voraces de sandwichs, mmm ? enfin dans celle-là aussi…

    cela dit, comme une de vos lectrices, je n’ai pas tout compris.
    j’aimerais que vous m’expliquiez en quoi le fait que votre compagne n’ai pas marqué un grand enthousiasme pour la dp vous questionne tant. il y a tant d’explications bien plus simples : inconfort, fatigue, mauvais rythme ou accord des 3 (c’est si délicat)…

    et je ne vois franchement pas en quoi la dp est une pratique ambiguë ! ce n’est pas une pratique ambiguë, c’est une pratique transgressive et vous mettez une feuille de vigne sur une transgression parce que ça vous arrange, vous auto-proclamant insensible aux transgressions.
    une dp, quelle que soit la configuration genre-place des partenaires, reste une transgression à plus d’un chef : trio, sodomie, fornication…

    je ne crois pas du tout que vous soyez insensible à la transgression, certains vous intéressent plus que d’autres assurément. et d’autres vous indiffèrent. ok, moi ça ne me pose pas de problème, on ne peut pas tout aimer/détester, ni avoir une opinion sur tout.

    maintenant, et là où je vous rejoins dans la lecture de Catherine M, c’est sur la non culpabilisation de la sexualité, sur la simplicité (et non la banalisation) d’aborder l’acte. mais Catherine M m’a agacée autant qu’elle m’a intéressée, une femme qui parle de sexe, c’est quelque chose.

    plus que le désir et la découverte, j’aurais envie de vous opposer l’échange comme moteur de la voracité. Et quelque part, je pense vous éclairer sur la réflexion d’Untel, dont j’avoue cependant que même si je l’ai sur le bout de la langue, je n’arrive plus à trouver exactement à quoi il fait référence. en tout cas voilà à quoi je pense : http://www.girardstudies.com/w.....ition.html

    bon, il y a peut-être des manières plus simples de le dire, évidemment. mais nos relations ne sont souvent qu’échanges, ritualisés ou pas. c’est l’échange le moteur des relations humaines. appliqué à la sexualité, et si l’on exclut toute dimension vénale qui est un tout autre débat, l’échange impose ses conclusions : égalité, rôles différents mais paritaires : donneur/receveur, actif/passif… etc…

    (contrairement à votre allusion perfide, je n’avais pas bu, juste fatiguée de trop… échanger, na !)

  33. #33
     
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    Untel a gazouillé  :

    La question de la simplicité des manières de le dire est fondamentale. C’est peut-être même la question. Tout n’est que manières finalement…

    Or, ce que je vous propose, c’est d’accepter que nos manières sociales et sexuelles sont des conséquences de nos structures économiques.

    J’ajouterai peut-être que le sexe, surtout, est une conséquence de la structure économique. Nos configurations économiques engendrent nos pratiques…

    J’effleurai avec quelqu’un il y a peu le rapport éventuel entre la décroissance économique que certains souhaitent, et la décroissance du désir qui devrait s’ensuivre… Sujet désagréable peut-être. Nicolas Hulot et Eva Joly ne sont pas sexy. Parce que nos critères du « sexy » ne proviennent pas de nul part, déjà.

    J’ajoute un avis perso, je crois que la voracité de quelques-uns est surtout le symbole en négatif de la frustration organisée(?) et générale à laquelle on ne peut pas échapper.

    Et puis plus simplement, en gonzesse, il y a des mecs qui capitalisent… C’est simple, mais c’est un système qui doit être organisé. Les pauvres en filles, taisez vous (et puis il n’a jamais été dit qu’en démocratie, tout le monde allait pouvoir baiser à égalité). L’autre qui parlait d' »extension du domaine de la lutte »…
    Des conneries. Xavier Niel et Marc Simoncini ne sont pas des hommes politiques mais des vendeurs.

    S’il fallait sortir de la frustration ? soit par la voracité; soit par, disons, la dévalorisation du désir. Faire perdre de sa valeur au désir pour changer le monde si on veut … Attaquer les symboles, encore qu’avec Depardieu (je pense aux Valseuses pas à Obélix) et Bardot qui partent en Russie, y a pas besoin, les masques tombent.

    Brigit: la question de la vénalité n’est pas à exclure… Coucher coûte de l’argent (le prix de la chambre d’hôtel à Paris est un vrai problème), en rapporte… Notre société est monétaire, notre sexualité ne l’est pas moins. La prostitution n’a pas besoin de trottoir pour être.

    L’article que vous citez me semble passionnant…me semble, car je ne maitrise pas assez l’anglais pour tout comprendre. Je ne m’aventurerai pas non plus sur le sens de la pensée de Girard et Mauss, il faudrait que je révise avant (surtout Girard… vous faites bien de le citer en anglais, les français ne le méritent pas).

    Relisons « notre » cher CUI, que nous possédons autant qu’il nous possède: « rareté », « consommation » et surtout le meilleur pour la fin… »bénéfice ».
    Ce mot là est magnifique non ?
    Mais je le soupçonne d’avoir un peu laisser passer ses mots là à dessein. Je crois que nous pouvons penser que les mots en italiques comptent.

    Voyez, en tout cas, comme les manières de le dire, surtout si on veut être simple, sont significatives. Si je n’avais qu’une référence, et je la maitrise très mal, elle serait Pierre Bourdieu. Il a fait des manières de le dire (simplement ou pas, là est tout le sujet) son oeuvre.

    Lui n’était vraiment pas simple…

    Cui: vous parlez de plaisir, de découverte… puis-je demander si ces simples réponses vous satisfont ?
    N’est ce pas plus de la poudre magique pour lancer un débat qui n’aura pas lieu ? Par nature, sur un blog, on ne discute pas. On se vend. Discuter n’est pas négocier.

    Ce qui compte (1, 2, 3 …) c’est le nombre (de commentaires des clients) et le prix (de la chambre auquel il faut parfois ajouter celui du tgv pour la provinciale). Ce qui compte, c’est l’environnement, pour le dire avec un mot simple et à la mode qui ne veut rien dire, de notre désir.

    Ce qui est intéressant à en revanche, ce n’est pas le désir de celles qui viendront le 14 (sera-t-il … je ne sais pas … spécial ?), mais les raisons que font que d’autres ne viendront pas.

    ps: ce comm est confus… il n’est plus très simple, ni maitrisé. Il faudrait le refaire, mieux, ailleurs.

    ps2: vous pensez vraiment que la question du désir est intéressante, sérieux ? Moi, je crois que c’est comme la littérature érotique, c’est totalement surestimé. Mais j’en lis.

    Par exemple, j’aime beaucoup Frenchsweet … Elle écrit bien le désir parfois, avec tous ces sentiments qui papillonnent…

    Je suis sur qu’elle doit être adorable Frenchsweet…

    ps3: on me dit de temps en temps que je suis romantique…

    Avons nous réellement le choix de ne pas l’être ? C’est ça ou … ?

    ps4: je vous faire ma réponse, ma vraie réponse personnelle à la question du désir: je ne sais pas pas ce que c’est, je n’ai pas fait psycho. C’est un terme de science sociale ou médicale que je ne connais pas. C’est pas un truc hormonal ? C’est comme libido non ? Une histoire de dosage, ou d’enfance malheureuse…

    J’en sais pas plus. J’aurai mieux fait de me taire, ignorant que je suis.

  34. #34
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    Untel : Le désir, c’est un truc à se taper la tête contre les murs les périodes où on dort tout(e) seul(e). Pour le coup, les sentiments ne papillonnent plus du tout et vous allez me trouver beaucoup moins adorable. Tant pis ;-)

  35. #35
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    PS « on me dit de temps en temps que je suis romantique…
    Avons nous réellement le choix de ne pas l’être ? »

    des non-romantiques, j’en connais plein ! (ou je les attire, je ne sais pas..)
    Alors c’est quoi cette histoire de non-choix ??

  36. #36
     
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    Kurland a gazouillé  :

    C’est Catherine Millet qui expliquait que le libertinage et la sexualité libre n’étaient qu’une forme d’élitisme, encore. Plutôt que d’étiage par le bas du désir, ce truc hormonal, il y aurait un étiage par le haut: le sentiment, comme le dit Cui en début de billet, d’appartenir à un cercle, celui des libertins, et parmi les libertins à celui des libertins voraces. Toujours plus haut.

    Au fond, ce que vous décrivez, Untel n’est pas dépendant d’un modèle économique. C’est juste une question de maturité sexuelle. Qu’est-ce qui, en matière de comportement sexuel, va être le plus évolué, le plus éloigné du seul instinct de survie/reproduction, quel que soit les formes qu’il adopte (dont le mariage).

    Qui a la sexualité la plus mature? Le monsieur qui épouse ses conquêtes? Celui qui les trompe? Celui qui les conduit (tiens, ce serait intéressant de savoir qui conduit qui) en club échangiste? L’homo (pour lequel la sexualité qu’on qualifierait de libre chez les hétéros est banale), le singe Bonobo, qui règle ses conflits par le cul?

  37. #37
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    Kurland, surprenant de parler de maturité dans un domaine qui, en l’occurence, nous rend parfois parfaitement stupides ..

  38. #38
     
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    Kurland a gazouillé  :

    L’évolution n’a jamais empêché d’être très con. ça n’a rien à voir.

    Si on considère que l’évolution/maturité sexuelle d’une espèce se mesure à l’éloignement qu’il peut y avoir entre le comportement sexuel et un comportement strictement reproductif, la parade nuptiale de la greluche qui s’inscrit sur meetic pour rencontrer le père de ses enfants est nettement moins évoluée de celle de la greluche qui se paye une soirée gratuite pour les filles seules au moon city.

    Je résume.

  39. #39
     
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    Untel a gazouillé  :

    Kurland… vous êtes sur ?

    Les critères de l’élitisme vous savez … L’élite elle existe surtout à partir du moment où on la reconnait comme telle. Et puis dans l’histoire, le libertinage n’est il pas le symptôme d’une fin, d’une décadence. C’est ce qu’on apprend en général, je ne savais pas que le libertin pouvait appartenir à une élite … Laquelle ? La crème des consommateurs ?

    Expliquez vous, quand vous dites « nettement moins évoluée », je ne comprend pas… A priori, la démarche la plus complexe me semble être celle de la première fille non ?

    Les jugements de valeurs vous savez…

    Frenchsweet: ce n’est pas le désir qui vous rapproche de vos murs mais votre frustration. Ce n’est pas exactement pareil.

    Pour la question du (non)-romantisme, j’ai posé la question le premier … :)). Il y a plein de réponses possibles…

  40. #40
     
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    Hecube a gazouillé  :

    @ Kurland : qui a la sexualité la plus mature ?
    Peut-être tout simplement l’individu qui a trouvé la sexualité qui lui convient.
    Ma réponse est simple. Trop simple. Parce que trouver cette sexualité ne suffit pas toujours à la vivre. Dans la plupart des cas, d’ailleurs, ça ne va pas être facile.
    Et puis même, cela acquis, perdre la tête parfois.

    Mais être en relation, en interaction avec d’autres êtres humains, fut-ce pour vivre les plus libres des plaisirs, et sans regarder la note de l’hôtel, du club ou du bar, c’est donner des gages, c’est offrir et recevoir, c’est attendre, et parfois être déçu, frustré, pas comblé ou juste incertain, c’est avoir envie de remercier et le faire. Marques de désir, de tendresse, expression du plaisir. Don, contre-don.
    Echanges.
    Economie (étymologiquement, la gestion de la maison).

    Les libertins forment-ils une élite ?
    Ils pratiquent l’économie du plaisir à haut niveau.

    Pour les sandwiches, la petite histoire veut que Lord Sandwich ait demandé à son majordome de prévoir avec le thé des mets qui pouvaient se consommer d’une main pour pouvoir continuer à jouer au bridge. Les sandwiches au concombre étaient nés. Et ça change des scones.

  41. #41
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Brigit » J’irai lire votre lien un peu plus tard (enfin, un autre jour, parce que ce soir, justement, l’heure est déjà bien avancée, je suis épuisé et je m’occupe de mes commentaires en retard. En l’occurrence un débat passionnant auquel je m’en veux de ne pas participer).
    Par ailleurs, le plaisir (ou pas) pris par ma partenaire pendant cette DP ne me tourmente pas plus que ça, et si c’est votre ressenti, c’est que je me suis mal exprimé. Ce que j’aurais plutôt voulu dire, en l’occurrence, c’était que même si elle n’avait pas aimé plus que ça, ça pouvait malgré tout l’intéresser de l’avoir tenté, en temps que vorace elle-même, par curiosité.
    Pour ce qui est de la transgression, non, vraiment, je persiste et signe. Je n’ai pas plus l’impression de transgresser qu’un athée ne peut imaginer blasphémer.
    Et l’échange, oui, je prends aussi, comme moteur (assez proche de la communion évoquée par R.)

    @ Untel » Ah la la, je m’attaque au sacré morceau que vous m’avez pondu là !
    J’ai peur de simplifier outrageusement vos propos, mais cette vision marxiste du cul me passe un peu au dessus de la tête. Probablement ne suis-je pas assez intello pour chercher à analyser vraiment l’origine profonde de ma lubricité ; j’imagine que le rôle de la société là dedans n’est pas anodin, mais j’y ajoute le rôle éducatif de mes parents, les rencontres que j’ai faites, mon caractère (qui n’est pas celui de mon voisin même si nous sommes issus de la même société) etc.

    « Par nature, sur un blog, on ne discute pas. On se vend. Discuter n’est pas négocier. » : pas d’accord avec cette vision très étroite d’un blog (même si vous parlez du mien en particulier).

    « Ce qui compte (1, 2, 3 …) c’est le nombre (de commentaires des clients) et le prix (de la chambre auquel il faut parfois ajouter celui du tgv pour la provinciale) » : pas d’accord non plus. Déjà, on peut baiser à pas cher, en prenant des amant(e)s célibataires => pas d’hôtel. Ensuite, je ne fais pas la course au commentaire, ou plus largement à l’audience. J’ai déjà écrit à un site web très fréquenté (bien plus que le mien, très modeste : env. 200 visites/jour, pour info) pour qu’il retire un lien vers mon site, qui me créait trop de trafic. Je cherche un équilibre entre une certaine visibilité, qui m’assure un flux de commentaire assez stable (l’audience change, certains lecteurs sont très fidèles, mais d’une année à l’autre, vous verrez, ce ne sont pas les mêmes personnes qui commentent) et je me satisfais de ce burp artisanal, ou je peux répondre individuellement à chaque commentaire, et où j’ai assez de lecteur pour que cette partie là du site soit riche (oui, encore un terme ambigu).

    Par ailleurs, qui surestime la littérature érotique ? Je ne sais pas d’où vous sortez ça. Elle a plutôt mauvaise presse, sauf de temps à autre, un buzz (Grey, Mr, …). Le cul fait toujours vendre, par contre !

    FrenchSweet est sûrement bien plus qu’adorable (hélas, elle fuit les hommes mariés… Chatte échaudée…)

    Bon, j’aurais d’autres trucs à ajouter mais je vais me coucher.

    @ Frenchsweet » Savez-vous : le désir, c’est aussi parfois un truc à se taper la tête contre les murs quand on ne dort pas seul.

    @ Kurland » Les questions que vous posez (sans proposer votre réponse, dommage) sur la maturité qui consisterait à s’éloigner de l’état de nature, ma foi, même chose que pour Untel : j’ai p-ê tort, mais je ne me pose pas la question en ces termes. Ce qui m’agite, c’est plutôt : comment faire avec ceux qui ne fonctionnent pas comme moi.

    @ Frenchsweet » L’amour rend stupide en plus de rendre aveugle ? Ah ! Ce que je vous souhaite surtout en ce domaine, c’est d’apprendre de vos erreurs et d’éviter de les renouveler (faites ce que je dis, pas ce que je fais).

    @ Kurland » On ne sait pas trop comment ça se passait entre cro-magnons dans les grottes aux bassins alimentés par des sources chaudes mais ça valait peut-être le Moon… Blague à part, ça vous paraît important, de vous écarter de l’état de nature ? Évidemment, la société change notre rapport au sexe, à la reproduction, mais ça n’empêche que pondre des gnards permet aussi la survie de l’espèce, même après bac+10.

    @ Untel » C’est effectivement la frustration, mais elle est le fruit direct du désir insatisfait.

    @ Hecube » Vous posez la question en des termes qui correspondent plus à ma façon de voir les choses.
    La maturité – enfin, moi, ma façon de vivre ma maturité de quadragénaire – c’est pour moi aller plus simplement, plus facilement vers l’équilibre. Plus facile de le trouver quand on est riche et bien portant, il faut en convenir.

  42. #42
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    C’est ce que j’essaie de faire : éviter de renouveler les erreurs. Mais cela m’oblige à devenir « différente ». A avancer à petits pas, à marcher sur des oeufs, enfin vous voyez quoi.. tout des trucs que je m’étais juré de ne jamais faire ! (je me sens toute chose.. j’espère que ça va passer ..)

  43. #43
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    Votre réponse à Kurland : si, on sait, on en a même une idée plutôt précise.
    Avez-vous lu « Les enfants de la terre » ? je parle des LIVRES, pas du film plus que médiocre qui a été tiré du tome 1

  44. #44
     
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    Untel a gazouillé  :

    Cui: c’est pas si intello que ça…
    Qui ne constate pas le coté consumériste de nos pratiques, de nos films, de nos sites favoris…?

    Vous avez raison sur le littérature érotique… Elle n’est pas spécialement estimée. J’ai dû dire ça pour trouver un pauvre prétexte pour parler à French…

    En disant qu’on se vend sur un blog, je parlais pas spécialement du vôtre justement, mais de la nature même de ce truc. Ca reste un truc d’auto-promo et de mise en scène de soi. Une pub.

    Kurland: dites…votre pseudo…sur google on trouve des choses. Pourriez expliquer ?

  45. #45
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Frenchsweet » Je ne sais quel conseil vous donner. Ne vous changez pas en autre chose que vous n’aimeriez pas être ! À vous de voir si ce que vous vous étiez juré de ne pas faire mérite d’être révisé (moi, je change souvent d’avis, abusant de l’adage selon lequel il n’y a que les imbéciles etc.).

    Et non, je n’ai ni lu ni vu Les enfants de la terre, mais j’ai lu Pourquoi j’ai mangé mon père et j’ai vu La guerre du feu. Ça compte pas ? Hou hou hou !

    @ Untel » Soit, on vit au plein cœur de la société de consommation, quand on bouffe des petits pois Bonduelle, qu’on baise Durex et Hitachi, qu’on roule Peugeot ou Piaggio, qu’on se divertisse Gallimard ou Twentieth Century Fox. So what?
    Que le blog soit un truc nombriliste, c’est indéniable, mais en déduire que c’est une pub, vous faites, je pense, une dérive sémantique. Et je ne saurais vous blâmer d’avoir envie d’approcher la Sweetie d’un peu plus près, mais elle a une dent contre les hommes mariés, je vous préviens (et quand on sent les dents…)

  46. #46
     
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    Kurland a gazouillé  :

    Cui, c’est peut être parce que, à titre individuel je suis proche de ce que dit Hécube que du coup je suis tranquille pour me poser des questions à caractère hautement sociologique!

    En fait, je trouve ça rigolo, surtout quand on stigmatise les chaudasses, les pédés, les gouines, les bi, ceux qui pensent avec leur bite ou les triolistes, échangistes, mélangistes, priapes, blogueurs de cul, littérants érotiques, fesseurs, bondageurs, BDSM, etc etc etc, de penser que cette/ ces sexualité(s), en s’éloignant de l’état de nature comme vous dites (mais c’est pas tout à fait ça), marque une évolution par rapport à celle qu’on nous propose comme adéquate, normale et bien rangée.

    Untel, expliquer gentiment quoi? Mon pseudo??? J’en sais rien, moi. Et on s’en fout m’enfin!
    Il y a sans doute 100000 entrées sur le net, et sûrement quelque part un kurland quelconque qui a envie de crier à la face du monde comment il garde ses bas pour sodomiser des poneys en leur lissant amoureusement les crins de la queue, et grand bien leur fasse à tous.

    et Hécube, si vous repassez par ici, ce que vous dites me donne juste envie de me taire, et sourire. Merci.

    (ça c’est pour les googleries de Cui)

  47. #47
     
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    Untel a gazouillé  :

    Personne ne se fout des pseudos ici je crois … Kurland a un sens géographique puis historique. Vous l’ignoriez bien sur.

    Cui : So what ? Mais rien.
    Soyons conforme.

    Il n’y a justemment rien de très exceptionnel dans la voracité. Beaucoup d’aventures pour n’en avoir aucune…

  48. #48
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Kurland » C’est quand même bizarre, votre « j’en sais rien » sur le choix de votre pseudo. Il a été choisi par un singe qui tapait sur une machine à écrire ?

    @ Untel » Mais Kurland (parce que j’ai googlé aussi), c’est aussi le nom d’un bateau, c’est un patronyme assez répandu (dont celui d’un médecin émigré en Israël), etc. Le jour où le monsieur tiendra des propos néo-nazis ici, on en reparlera, mais pour l’instant je n’ai vraiment pas l’impression qu’il distille des propos condamnables (sinon par le Pape).

  49. #49
     
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    Frenchsweet a gazouillé  :

    « La guerre du feu » n’est vraiment pas à la hauteur des Enfants de la Terre. Mais bon, c’est juste mon avis.

    Me changer, c’est un bien grand mot. Changer de comportement(s), plutôt, adapter, disons .. ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre ;-)
    Mais surtout, arrêter de me vautrer dans des histoires où le risque de dérouiller est inévitable. Surtout que comme disait Chilina je ne sais plus où et je ne sais plus quand, les hommes seuls, c’est pas ce qui manque ! ;-)

  50. #50
     
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    Pineland a gazouillé  :

    C’est quand même putain de pratique, Wikipédia: on en oublie presque que ça n’a pas toujours existé.

    Merci, en tous cas, Untel, d’avoir joué les fouines bienveillantes, et afin de ne pas compromettre notre amitié naissante, je prendrai désormais ce pseudo pour m’adresser à vous.

    Bien à vous,

    Pine.

  51. #51
     
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    Hecube a gazouillé  :

    @ Pineland : j’imagine que c’est mon histoire de sandwiches qui vous fait sourire. Et vous taire (on m’a appris à ne pas parler la bouche pleine… de sandwich).
    Votre précédent pseudo évoquait pour moi « le coup de grâce », de Marguerite Yourcenar. Elle n’a rien écrit qui se déroule en Pinelande, je suis donc en manque de références.

  52. #52
     
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    Kurland a gazouillé  :

    Hécube: Yourcenar, Kauffmann, Hébrard…La Kurlande est un truc dont on ne sait pas bien s’il existe vraiment ou pas, alors. Un peu comme un pseudo. Finalement, le singe a bien choisi. ça aurait pu être pire, comme pays imaginaire en land.

    Et ce n’était pas pour l’histoire du sandwich que je vous remerciais, mais pour le reste de votre très beau commentaire. Surtout le deuxième paragraphe. Justement, ce pseudo m’a permis de vivre, de manière très inattendue, de ces beaux échanges que vous décrivez. Alors je me tais, je me souviens, et je souris.

  53. #53
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Frenchsweet » Le fait est que les mecs pris, ce sont les meilleurs (c’est pour ça qu’ils sont pris).
    Plaidoyer pro domo ? Sifflote sifflote…

    @ Pineland » C’est beau, j’ai l’impression d’assister à l’éclosion d’une chrysalide, la vilaine chenille néo-nazie transformée en joli papillon …euh… des bois.

    @ Hécube » Il ne vous reste plus qu’à l’écrire, cette histoire !

  54. #54
     
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    fermland a gazouillé  :

    Cui: en pin des landes. Référence culturelle à une publicité connue de tous ceux dont l’enfance a duré sur cette époque benie du tapitouf. Vous avez vraiment l’esprit mal placé. une chenille. Surtout qu’en tapant chenille dans google on risque de tomber sur tank et de susciter une demande d’explications en trois exemplaires.

    Merde, quoi.

  55. #55
     
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    Untel a gazouillé  :

    Et bien , ça m’en fait des trucs à lire !

    Nantis (ne le prenez pas pour vous ) de toutes ces références, c’est dommage de réagir comme ça ceci dit. Vous aviez les moyens de faire mieux, allons … C’est un blog haut de gamme, ici, non ?

  56. #56
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ fermland » Et vous avez déjà tapé « chenille » dans la recherche, ici ?

    @ Untel » Un blog haut de gamme ? C’est quoi ça ? Je veux bien revendiquer « artisanal », fait avec amour avec mes p’tits doigts.

  57. #57
     
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    GreenLullaby a gazouillé  :

    @ Kurland : « Beaucoup de femmes n’osent pas montrer à leur partenaire de vie à quel point elles pourraient correspondre aux critères « libertins » qu’ils recherchent ailleurs. » (J’aurais pu citer aussi les développements qui suivent, tout aussi justes).

    > Bien d’accord avec ce constat, mais j’ai tendance à croire qu’il n’est pas que le fait des femmes. Bien des hommes n’osent pas traiter leur femme comme la créature lubrique qu’elle rêve d’être à l’occasion. Mon amant m’a maintes fois confié voir en son épouse une sainte, la mère de ses enfants, qu’il ne peut baiser que « proprement ». Mon mari, si vous lui posiez la question, me définirait sans doute comme coincée, prude, limite frigide – que sais-je encore. C’est paradoxal : il est très demandeur, pense avoir une sexualité bien plus exigeante que la mienne… mais je l’ai vu maintes fois choqué par telle ou telle de mes initiatives. Un sexto lui fait ouvrir des yeux ronds (commentaires ébahis et vaguement réprobateurs à l’appui #ma femme s’appelle chaudasse), une photo dénudée envoyée par surprise le déstabilise. C’est sans doute la même éducation rigide qui l’empêche de baiser autrement qu’en mode Bisounours > # sexe super vanille, # ennui mortel, ou d’accepter toute discussion qui aborde de près ou de loin le sujet de la liberté du couple. Résultat : il dort sur ses deux oreilles, frustré sans doute d’avoir une femme à la libido en berne… tandis que la dite femme prend son pied comme jamais en se faisant enculer par son amant sur le lavabo d’une chambre d’hôtel (only dedicated to notre CUI qui appréciera sans doute la référence). C’est bien triste mais c’est comme ça.

    J’ajoute pour mémoire un des derniers hommes que j’ai croisés… sans doute la palme en ce domaine. Des mois de drague, d’allusions, de SMS, etc… puis une photo, de ma part, très classe mais très explicite : mon entrejambe, main dans le slip, légendée « très envie de toi »
    > réaction épidermique, fureur, mépris, rejet total. Fin de l’histoire qui n’avait même pas commencé. Tout aussi triste, non ?

  58. #58
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ GreenLullaby » C’est parce que j’étais de mauvaise humeur, le jour où vous m’avez envoyé cette photo. Vous pouvez me la renvoyer siouplaît, je promets que je réagirai plus civilement ;-)

    Blague à part, pour votre aimable mari, vous devriez le mettre face à ses contradictions ; histoire de comprendre ce qu’il attend de vous… et peut-être aussi pour qu’il s’ouvre à ce que vous êtes, ça pourrait être chouette.

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