J’ai failli t’oublier, dans la liste préparatoire de cette série (ami lecteur, j’ai encore une douzaine d’épisodes en tête). Mais figure-toi que je vais, depuis quelques semaines, régulièrement dans les locaux de mon nouveau client, et figure-toi qu’exactement en face se trouve le restaurant où nous nous sommes donnés rendez-vous pour faire connaissance.
Il y a des bars où j’aime donner rendez-vous pour faire connaissance. Ces lieux, du coup, se chargent dans ma mémoire d’émotions multiples, polygames. Mais ce restaurant n’appartient qu’à toi.
C’était il y a longtemps, et je n’ai guère de trace de nos échanges d’alors (je ne suis pas sûr de l’année exacte, 2005 ou 2006). Je ne sais donc plus pourquoi c’est dans ce quartier que nous nous sommes retrouvés. Ni toi ni moi n’y travaillions. Ni toi ni moi n’habitions ce quartier. Et pourquoi ce restaurant, un peu chic, un peu à l’écart ? J’avais dû le trouver conseillé dans un guide et j’aurais voulu t’épater un peu ? Ou alors c’est toi qui l’aurais choisi ? Ce serait ton lieu polygame ! Tu étais une femme volontaire, ce n’est pas à exclure.
Je n’ai pas de trace de nos échanges parce que nous nous sommes connus via un site de rencontre aujourd’hui disparu : Love@Lycos (anciennement Spraydate) dont le modèle, à cheval entre le blog, le site de rencontre traditionnel et le site communautaire, était bien plus convivial que ce qu’on pouvait trouver ailleurs. Je ne sais plus comment on s’est approché. Je ne sais plus comment est née l’envie partager de nous rencontrer, mais nous avions rendez-vous ce soir dans ce restaurant, et ce rendez-vous était pour moi « spécial ».
Tu sortais d’une histoire d’amour un peu merdique, tu avais envie de légèreté (tu avais aussi envie d’une histoire sérieuse pour rêver un peu plus fort – la suite me l’a démontré – mais un hors-d’œuvre de mon genre, tu n’étais pas contre) et ça m’allait très bien.
Et puis tu avais quelque chose de très spécial, quelque chose qui n’aurait pas dû être d’important à mes yeux mais qui l’était. Tu étais noire. Je dis que ça n’aurait pas dû compter, que tu sois rose, marron, jaune ou autre, que nous sommes tous citoyens du monde, mais ce serait mentir au nom du politiquement correct. Sorti du boulot, je vis dans un milieu assez peu métissé. La grande majorité de mes fréquentations sont des blancs d’origine française. La liste de mes amantes, déjà fournie, c’était idem à l’époque, à l’exclusion d’une beurette et d’une eurasienne (ami lecteur, tu as deviné que ce seront deux autres épisodes à venir). Autant te dire qu’une Noire, une Black, même pas métisse, c’était sérieusement exotique.
C’était donc encombré par ce sentiment ambigu, culpabilisant (dont je ne t’avais évidemment rien dit), de redouter de te regarder d’abord, avec curiosité, comme un corps de femme habillé d’une peau sombre, plutôt que comme un esprit de femme incarné dans un corps de femme quel qu’il fut, que je suis venu vers toi. Et je me posais cette question pourtant habituelle, mais qui résonnait différemment dans ma tête : allions-nous nous plaire ?
Au moins cette question-là trouva rapidement sa réponse, en tout cas de mon côté : tu m’as plu tout de suite. Tu étais souriante, et ce dîner dont il ne me reste plus que des fragments en mémoire, plutôt des images d’ailleurs, même si ton visage aussi est nimbé de flou, fut vraiment agréable. Tu n’étais plus qu’une femme, tu n’étais plus qu’une femme séduisante et j’avais envie de toi parce que tu étais bandante (tu étais certes une femme noire bandante, je n’avais pas totalement oublié ta couleur) et que la finesse de ton esprit m’avait aussi conquis.Je ne sais pas quels étaient précisément les enjeux de ton côté, mais je pense que nous partagions celui-ci : se rencontrer et espérer que cette rencontre concrétise plutôt qu’elle ne déçoive les espoirs qu’on plaçait en elle.
Cette interrogation trouva une réponse des plus explicites. Une fois sortis, repus, du restaurant, nous avons marché quelques mètres, je t’ai plaqué contre une voiture et nos lèvres se sont trouvées. J’étais dans l’état d’euphorie « habituelle » de ces moments, cet état qui justement nous pousse à déployer tant d’efforts pour y accéder. Dans la tiédeur de cette soirée d’automne (?) 2006 (?), moi, Jérôme, homme blanc, je t’embrassais toi, Camille, femme noire, et je t’avais choisie, et tu m’avais choisi.
Et puis j’ai posé ma main sur ta fesse… Oh putain ! j’ai plaqué mes deux mains sur ton cul de black et il était la parfaite illustration du stéréotype du cul de black, charnu, rebondi, ferme et musclé. J’étais confronté au cliché et mes mains balançaient en live les infos au cerveau ébahi qui concluait « c’est donc vrai ! »
De tous les culs que j’ai eu la chance d’approcher depuis, pas un n’a su faire ressurgir l’émotion procurée par ton exceptionnel postérieur. Nous étions certainement indécents, à nous peloter gloutonnement dans la rue – quelques temps plus tard, j’ai reçu un courriel d’un ami qui me demandait si ce n’était pas moi qu’il avait vu, du côté d’Opéra, embrassant une amie (ce garçon a le sens de la retenue pudique), et c’est à ce jour la seule et unique fois que je me suis fait gauler, heureusement par un ami du côté « off » – mais hélas, ni toi ni moi n’avions la possibilité de prolonger ce premier rendez-vous. Tant mieux pour les partisans du « on ne couche pas le premier soir », tant pis pour les « carpe diem ».
On s’est quittés sur la promesse de proches retrouvailles dans l’intimité d’une chambre.
Mais nous ne nous sommes jamais revus. Nous n’avons pas trouvé le créneau, et puis tu as rencontré un autre homme, un vrai coup de foudre, quelques mois plus tard vous partiez ensemble vous installer à Strasbourg et puis j’ai perdu ta trace, mais pas le souvenir de cette étreinte sur un trottoir parisien.
Penses-tu encore à moi ? Te souviens-tu de cette unique soirée ensemble, de mon envie de toi que tu as si bien sentie ce soir-là, mon envie qui vibrait contre la tienne, de ce désir partagé mais passé par pertes et profits ? Te souviens-tu de ce garçon libertin qui avait su te séduire l’espace d’un instant mais a si vite été effacé par un amour plus dense ? L’as-tu entendu crier en silence son nooooonnnnnnnn d’enfant gâté quand il a vu lui échapper ce joli cul qu’il lui croyait promis ?

Moi, je pense encore à toi, et plus souvent que tu ne le crois. Déjà, parce que je n’ai toujours pas goûté à la femme noire et qu’avec ma peu glorieuse tentation de collectionnite, je suis quand même poursuivi par l’envie de vérifier si ça ne serait pas différent. Ensuite, parce que, comme à chaque fois que je n’ai pas consommé en me disant « attendons demain les circonstances plus favorables » et que les dieux retors anéantissent ces espoirs, je me maudis de ne pas avoir été plus gourmand encore, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ! Je pense à toi parce que je suis un nostalgique et que je me suis attaché à toi, si peu croisée, comme je me suis attachée à ces autres femmes que j’ai désirées et dont je fais ici le récit de la rencontre. J’ai perdu tes coordonnées, ta boîte aux lettres s’est effacée, ton numéro de téléphone a changé, ta vie a changé mais pas la mienne. Je suis resté de ce côté du miroir et je pleure toutes celles pour qui la légèreté n’était qu’une étape, une phase, avant autre chose.
En tout cas, à vous lire, je comprends tellement mieux le nombre de Blacks qui m’ont affublée en tout et pour tout d’un cavalier « sexy boom boom » en matière de présentation, ça fait drôle au début mais avec ce que vous dites de l’une de leurs congénères on comprend tout de suite mieux leur intérêt pour la chose ! (enfin, la double chose on va dire ;-))
Seriez-vous en train d’insinuer, chère Frenchsweet, que vous auriez, vous aussi un cul de black ? Et vous remuez comme ça, devant moi, votre popotin, comme un chiffon rouge devant un taureau énervé ? Ça n’est pas très charitable :-)
Quant à mon popotin, si vous n’aviez pas retourné votre nez au moment de mon précédent blog, vous l’auriez vu en photo (ainsi que quelques autres parties de mon anatomie … ;-))
La nostalgie vous inspire, je vous souhaite un magnifique cul de black pour démarrer 2013.
J’ai toujours été attiré par les peux noires sans jamais pouvoir en expliquer la raison.
Jusqu’à ce que je rencontre L**
Et maintenant je sais pourquoi : ce ne sont pas que les fesses (délicieuses au demeurant) mais c’est aussi le grain de peau, personnellement ça me rend tout chose…
Donc si tu ne veux pas du voeux de Hecube, moi je suis preneur :)
Frenchsweet » Eh bien, pour un vorace comme moi, autre chose que de palper quelques trop courtes minutes un cul appétissant (alors mater des photos, vous pensez… à peine un amuse-gueule !).
Hecube » Croyez-moi, la frustration et la tristesse m’inspirent peut-être de plus beaux textes, mais c’est une très mince consolation !
Goormand » Eh ! C’est mon vœu pour moi, mon garçon ! Après ce que je viens d’écrire, tu imagines bien que je ne vais pas le refiler à la légère ;)
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter, à toi ?
Peut-être pourriez vous demander un beau cul de black pour votre anniversaire ?
quoique, les black hommes sont pas mal non plus ! enfin moi, ce que j’en dis .. ;-)
pour ce qui est des blacks, hommes ou femmes, je ne peux pas vous dire…je vous fais confiance ;-)
@cui: pardon d’avoir digressé. Ou pas, en fait. Et joyeux anniversaire à venir.
De toutes les couleurs, ça serait encore mieux, comme ça on pourrait faire une photo de ce genre :
(Ah oui, flûte, on a dit « pas de photos ! »)
Frenchsweet » Euh ! Mais on n’avait dit « que des femmes » pour mon anniv’. Je goûterai aux hommes une autre fois !
Kurland » Je crois que la réponse à votre question se trouve sur le site de l’intéressée (et elle est positive, il me semble).
Merci beaucoup.
Et les autres, elles vous ont plu aussi ? ;-)
Sinon après je n’ai plus sommeil.
Je vois ce qu’il y a dans l’esprit des hommes avec qui je couche, quand ils me soufflent un « tu sais, c’est la première fois que je le fais avec une noire » tantôt embarrassé, tantôt assumé, la voix trahissant toujours une pointe d’excitation malvenue. Sans parler des autres commentaires typiques que vous développez assez bien dans votre article.
Cela laisse l’impression d’être une sorte de monstre de foire, d’être une créature exotique avant d’être une personne et que depuis la Vénue hottentote rien n’a vraiment changé.
Je n’ai rien contre les fantasmes ; chaque morphologie/couleur de peau en génère et c’est très bien ainsi.
Mais cette stigmatisation, que vous avez peut-être vous la délicatesse de taire en charmante compagnie « de couleur », mais à laquelle j’ai personnellement eu à faire face avec chacun de mes amants que je croyais pourtant plus subtils, cette quasi-métonymie qui réduit les êtres à un cul ou à une couleur, ont tendance à me mettre mal à l’aise voire à me faire appréhender un nouveau rendez-vous galant.
Une femme noire » Votre commentaire est plus que salutaire, et d’une certaine manière, j’espérais en avoir un semblable. J’espère avoir réussi à faire passer, dans mon texte, le fait que je n’étais pas à l’aise avec cette idée, mais je ne cherche pas toujours à me faire apparaître ici sous mon meilleur jour, et la sincérité de mon expression fait partie de ce que je recherche sur mon burp.
Ce que je voulais indiquer, aussi, c’est que, pour des raisons diverses, j’ai peu de personnes de couleur (mon dieu, je n’aime pas cette expression) dans mon entourage et que du coup, c’est une différence que je remarque. Maintenant, si je puis me permettre, le terme que je réfute dans votre commentaire, c’est celui de victimisation ; la couleur de la peau est donc un facteur différenciant, mais je ne porte pas de critère de valeur là-dessus. J’ai eu une amante avec des seins énormes. Ben j’ai remarqué ses seins énormes (là, je porte un jugement de valeur : j’aime pas trop). J’ai eu une amante avec les yeux vairons, et ça comptait. Etc.
J’ai hésité à parler dans cette note d’une autre femme dont le cul me fascine absolument. Elle a un cul que je trouve magnifique, mais beaucoup moins rebondi que celui de Camille (la femme dont je parle ici). Un tout petit cul, mais d’une remarquable fermeté. J’annonce donc ici officiellement, de tous les culs que j’ai pu tripoter, mon préféré est celui de Camille, femme noire, le suivant est celui de Lucie, femme eurasienne.
C’est peut-être le problème de Camille, d’ailleurs : qu’elle ait un cul magnifique ! Du coup : je sors un vieux cliché. Comment est-il, votre cul, d’ailleurs ? Je suis sûr qu’il y a plein de femmes noires qui ont un cul sans intérêt.
Je ne dis pas ça pour me racheter, mais hier soir, j’avais un rendez-vous avec une femme noire (je n’ai même pas pensé à mater son cul, j’ai honte !) qui avait quelque chose de très particulier pour moi : elle n’était pas Française. C’était la première fois que j’avais un rendez-vous avec une étrangère, elle vient de New-York, nous avons parlé en anglais, et cette langue, différente, c’était un facteur de différenciation bien plus notable que la couleur de sa peau, sa coiffure ou la taille de ses seins.
Quand vous me dites « Comment est-il, votre cul, d’ailleurs ? Je suis sûr qu’il y a plein de femmes noires qui ont un cul sans intérêt », j’espère que votre deuxième phrase n’est pas la réponse que vous vous imaginez à mon propos ;)
Mon séant correspondant plutôt aux stéréotypes, disons que je n’ai pas trop à m’en plaindre
Blague à part, comment voulez-vous que j’imagine votre auguste arrière-train ? Juste parce que vous m’avez dit que vous êtes noire et que vous avez des amants, je vais imaginer qu’il est démoniaque et que j’aimerais bien vérifier ça de plus près. Que de clichés !
(Mais c’est exactement ça ;-)
(Sinon, vous avez utilisé “prétérition” et “métonymie” dans un seul commentaire, et comme je ne suis pas à une idée reçue près, je ne m’étonnerais pas que vous ayez fait une khâgne – si vous saviez comme les intellos m’excitent !)
Ma grand mère conservait sucre et café dans des petites boites métalliques ornées de monuments le plus souvent parisiens. Je me souviens avoir regardé rêveur les voyages qui se dessinaient sous mes yeux, alors même que ces petites boites étaient déposées sur une étagère ornée d’une dentelle blanche sans doute réalisée par ses soins. L’hiver le poêle à bois chauffer la cuisine, seule pièce chauffée de la maison. La pièce des grandes assemblées, la pièce du bonheur et des grandes tablées. Les cousins, les oncles, les tantes, les grands parents, la parents, les frères et les soeurs. L’ambiance était belle et joyeuse. Les murs obliques suintaient d’une humidité qui perlait sur la peinture gris-verte, les vitres s’embuaient de nos réunions dominicales hivernales.
Sa grand mère conservait d’autres choses, mais pas dans des petites boites métalliques. Non, dans un linge, seulement un linge. J’imagine que l’ambiance des réunions familiales devait être tout aussi chaleureuses, pourtant il n’y avait pas de boite à l’effigie de Paris ou de la cathédrale du Puy en Velay, non seulement un linge. Les murs ne transpiraient pas de l’humidité ambiante.
C’est peu de chose. Et pourtant c’est beaucoup à dire. Je ne cesse de repenser à ce linge et à cette boite métallique. Ce sont des souvenirs magnifiés qui parlent d’histoires semblables et pourtant d’histoires différentes. Et cette différence me parle, me questionne, elle aiguise ma curiosité, me donne envie de la découvrir, de la connaître.
Elle est unique pour moi. Peut-être parce que sa peau est noire et que ses lèvres me hantent. Peut-être parce que son histoire, ses racines sont à des milliers de kilomètres des miennes. Elle a le charme de son pays, elle a la sensualité qui est la sienne, elle a des rêveries qui me touchent, elle a un corps que j’explorerai un jour. Je serai ce jour là son découvreur, mes mains seront des compas là pour cartographier ma terra incognita, entreprise perdue d’avance tant ma mémoire ne parviendra pas à tout mémoriser d’elle. Alors dans quelques années, quelques dizaines peut-être, je me souviendrai de ses lèvres, de mon regard sur sa peau noire aux reflets changeants et de ce lieu où nous nous sommes donnés notre premier baiser.
Je me souviendrais de peu de choses, mais suffisamment pour faire renaître mes ressentis et revivre en mémoire des scènes approchantes. Cet exotisme, son unicité, car pour moi elle est aussi la seule et l’unique femme noire que mes yeux ont dévoré, que mes mains ont caressé et que mes lèvres ont embrassé.
Cui, c’est vrai, ça: comment les « burpeurs » imaginent leurs lecteurs?
Oh … mon Dieu ! Ouiiiiii !
Kurland, vous en êtes à la camomille ? misère ..
Nos amantes n’ont-elles pas toute au moins une caractéristique unique ? Certainement si. La couleur de la peau en est-elle une plus notable que les autres ? That’s the question!
zoumpapa » Effectivement, je devrais rajouter ça à mon slogan : « intéressant(e)s » ;-)
Kurland » Je ne connais qu’un seul burpeur revendiqué, et de toute façon je ne vois pas comment je pourrais parler en un autre nom que le mien.
Assez diversement, donc, en fonction de la pertinence, du ton de leurs interventions. Et encore, je ne parle que des commentateurs, car les lecteurs silencieux (une majorité), je ne peux avoir qu’une vague idée de leur nombre, et c’est tout !
Frenchsweet » Et les miens alors ? Pffff… tout ça parce que je n’ai pas parlé des pots de confiture de ma tante ;-)
Parlez nous donc de ces pots de confiture :p
On pourrait agrémenter la camomille.
Et cela fonctionne? Quand vous les rencontrez, vos commentateurs, ils correspondent à celui ou celle que vous vous étiez imaginé?
J’en ai trouvé, une fois, dans un magasin chic (genre Lafayette Gourmet), à prix d’or. Autant vous dire qu’elle n’avait aucun intérêt, comparée à la confiote de ma tata.
Kurland » Je suis bien d’accord. Je vais faire quelques toasts pour faire trempette.
Pour les rencontres, c’est encore autre chose. Il y a d’heureuses surprises et des déceptions, mais rarement de grand décalage entre l’imaginé et le constaté.
Je serais aussi ravie de venir à votre anniversaire, uniquement pour goûter à cette confiture de groseille bien sûr.
A. et Une femme noire, précisément »
Le problème, cher A., et non moins chère UNFNP, c’est qu’autant je suis autonome pour faire la tarte Tatin promise aux participantes (ce qui t’exclue, mon cher A., mais nous trouverons bien une autre occasion), alors que pour la confiture de groseille, justement, je suis marron.
Une femme avec un cul de black et un QI de khâgneuse » Je n’ose y croire. Je ponds un texte qui vous attriste et vous désespère, mais vous m’enchantez de la promesse de votre présence ?!
Dites, j’espère que ce n’est qu’une feinte et que vous prévoyez de me faire payer durement les errements de ma pensée.
(Bon, je vais écrire une jolie carte de vœux à ma tata pour essayer de la soudoyer, rapport à la confiture.)
d’une part, je salue votre courage et votre honnêteté, cette manière somme toute assez élégante de dire quelque chose que l’on n’ose plus, parce que c’est mal, non pas à cause du « politiquement correct » mais parce que personne ne se risque à la dialectique par-delà le bien et le mal pour trouver autre chose. (tiens, parler du « Hauts de monts », c’est un peu ce que vous faites ;) )
je trouve cela sain que l’on exprime sa gêne ou sa culpabilité à être concupiscent (faut arrêter avec les mots savants, non ?) ou excité-e par une différence. parce que j’aime les transgressions qui ne devraient pas en être ? sans doute
mais je comprends aussi, et très bien, que cela déprime celui ou celle qui est le sujet de cette « différence » qui pour lui n’en est pas une ou ne devrait pas/plus l’être.
si ça nuit aux relations humaines, ça devient alarmant cependant.
je faisais aussi de la confiture de groseilles du jardin avec ma grand mère, acidulée à souhait. hélas, no more garden.
(si j’avoue que je suis anglophile, je reste dans la ligne éditoriale ?)
Merci pour votre commentaire, qui me rassure un peu sur ma démarche (enfin, sur le fait qu’elle puisse être perçue peu ou prou comme je le souhaitais). Et sinon, moi pas spécialement anglophile, mais c’était très amusant d’avoir “a date with an American girl”.
Ce que j’ai surtout retenu de Nietzsche, c’est que « Sans la musique, la vie serait une erreur » … ;-)
Au fait, bonne année à vous ! et à Brigit, bien sûr..
Bonne année Sweetie !
Bonne année CUI !
j’espère qu’entre Nietzsche et Catherine M, vous avez des étapes progressives sinon ça risque d’être un peu rude…