Il est évident que Twitter et Facebook ne sont pas les lieux les plus propices à l’exposition d’une pensée complexe et nuancée, comme le montrait Marine Le Pen en septembre dernier en tweetant « Bye Bye Schengen », message partagé plus de 600 fois.
Ci-dessus : 248 caractères – déjà trop long pour Twitter.
Source : JDN « Engagement politique et prise de parole sur Internet : la prime aux extrémistes ? »
Je dois préciser qu’en matière de propos jugés politiquement incorrects, je ne parle pas de propos haineux, mais de propos jugés atypiques ou iconoclastes tels qu’on peut en lire ici: http://www.les-crises.fr/
Il m’apparait donc normal que le flux des pensées non calibrées, des insultes simplistes aux réflexions trop élaborées, se déversent sur internet.
j’observe, de +/- loin, l’émergence des réseaux dits « sociaux » qui ne sont en fait que des media concomitante avec l’augmentation de la population, dans le perspective du village global. il est certain qu’une idée qui choque, simpliste et violente, fonctionne bien mieux en terme de diffusion qu’une belle et bonne idée. a priori
alors faut-il en revenir aux images pieuses ou vertueuse distribuées en bon point ? à un volontarisme de la diffusion de pensées positives ? ça peut être l’ultime subversion… encore faut-il s’entendre pour ne pas tomber dans la mièvrerie et la pensée guimauve
sincèrement, sinon en terme de support, je ne vois guère de différence entre les nouveaux et les anciens moyens de communiquer une idée grace à un court message écrit et/ou une image.
sauf le coût de la logistique ! et là faut creuser un peu le propos mais c’est un autre débat (qu’aborde Vagant)
sinon, j’avais tendance à penser que les cons osent tout et se prennent à leur propre piège… surtout en matière de modernité. les récents événements me donneront-ils raison ? je crains que non… une monstrueuse erreur sur twitter ne semble pas léthale.
Pardon ?
Justement, je racontais récemment sur Twitter que j’aimais garder dans ma TL des personnes avec qui j’étais en désaccord ; y compris quelques personnes intolérantes au débat, qui ne supportent pas qu’on ne pense pas comme elles.
Mais dans l’ensemble, on est dans un entre-soi assez confortable (avec mes commentateurs ici, dans l’ensemble, c’est pareil, même si j’ai deux ou trois mecs qui ont eu l’occasion de troubler la quiétude des débats).
Mon propos était assez basique ; je tenais à rappeler une fois de plus combien Twitter ne permettait pas un débat très riche. J’en avais d’ailleurs fait l’amère expérience avec une blogueuse/twitteuse. J’avais voulu développer mes arguments dans un vrai billet pour couper court à un pseudo-débat en 140 caractères. Et, alors qu’elle est elle-même blogueuse, elle avait répondu à mon billet par … un tweet, au lieu de commenter. Sur Twitter, on n’est jamais là pour débattre, pourrais-je dire en conclusion même si c’est un peu caricatural. J’ai aussi noté ça à l’occasion d’un commentaire critique que j’avais laissé sur un blog, ça avait été perçu comme une agression (d’ailleurs, d’autres commentateurs étaient venus immédiatement à la rescousse pour dire « mais non t’es super »). Et beaucoup de blogs, que je découvre via Twitter, restent aussi vierges de commentaires. Alors, comme dit , oui, j’ai de la chance d’avoir ici un lectorat qui aime débattre.
Sinon, pour en revenir à l’intention de mon billet, je souhaitais aussi porter l’attention sur l’article d’origine dont la citation est extraite, car je trouvais intéressant de voir pourquoi les tweets FN avaient, statistiquement, plus de « succès » que les tweets PS ou LR/UMP.
Quand tu vois le score que fait le FN, tu peux légitimement t’interroger sur le rôle que jouent les médias « contrôlés » dans cette audience, et du coup je ne sais pas dans quelle mesure l’expression de l’opinion FN ne serait pas finalement devenue « politiquement correcte » …
Oui, et j’ai corrigé une petite coquille dans la CSS qui touchait les blockquote. C’est mieux, non ?