[1413] Tu tires ou tu pointes ?

Je souhaitais partager avec vous ma récente découverte d’un podcast tout neuf, « La pointe du cul » (qui ne sera pas sans rappeler à mes lecteurs fidèles le slogan du burp qu’ils consultent à l’instant même !) et qui en est à son deuxième épisode publié.

L’objectif est de présenter, à des fins de vulgarisation, des pratiques sexuelles « pointues » (pour simplifier : « non vanille ») dans l’idée de montrer que ceux qui les pratiquent ne sont pas nécessairement des dangereux déviants asociaux. Pour vous citer un extrait de la déclaration d’intention de son auteur, Raphaël Guillemot :

C’est un podcast qui essaie de montrer à quel point ces pratiques « différentes » ne sont ni plus ni moins valables que les autres, que les gens qui les pratiquent ne sont ni plus ni moins “normaux” que les autres. C’est un podcast à visée pédagogique et désacralisante, son but est d’explorer la sexualité, d’aller dans les recoins, de montrer son incroyable diversité.

Extrait de https://lapointeducul.fr/a-propos

Le premier épisode est consacré au shibari. Je dois dire qu’il m’a beaucoup moins intéressé que le suivant (j’y arrive dans un instant) pour un certain nombre de raisons. La première étant sans doute que, bien que ne pratiquant pas moi-même ce loisir très esthétique, je connais beaucoup de proches qui en sont adeptes voire fervents, et que j’ai donc assisté à quelques séances. Ça n’en fait pas de moi un expert (je ne connais, par exemple, pas du tout la sensation d’être encordé) mais ça me rend moins curieux de savoir ce qui peut se jouer dans cette pratique. La seconde était que le casting de l’émission (le principe est le même pour chaque épisode : Raphaël qui guide l’interview, un·e invité·e qui joue le rôle de candide pour poser d’autres questions, et deux invité·e·s qui pratiquent et disposent d’une expertise suffisamment grande pour parler toute l’heure bien pleine que dure l’émission) réunissait cette fois-ci deux adeptes qui, non seulement se connaissaient, mais étaient déjà très liés (ah ah) l’un à l’autre. Du coup, on ne pouvait guère s’attendre à des désaccords ni même à des sensibilités très éloignées.
Pour moi qui suis actuellement à la recherche de podcasts qui confrontent un minimum les idées, ce n’est pas celui-ci qui m’apportera du grain à moudre (je ne vais pas faire un procès d’intention à son auteur d’ailleurs, puisque ce n’est pas du tout l’objectif qu’il recherche). Pas de place donc à la polémique (pas un mot sur le petit scandale qui a agité La Place des Cordes l’an dernier). Et assez peu de questionnement sur l’ambiguïté érotique de la pratique (l’ambiguïté dont je parle, c’est que le shibari peut être présenté comme une pratique érotique ou comme une pratique esthétique – et à mon sens ceux qui jouent les cordes ont tendance à en parler, j’ai l’impression, en gommant cette dimension érotique; est-ce qu’encorder, c’est tromper ?!).

Le deuxième épisode était, lui, consacré à la knismolagnie, c’est à dire la pratique des chatouilles dans un cadre érotique.
Celui-ci m’a drôlement (eh eh) intéressé parce que, pour le coup, personne de ma connaissance ne m’en avait encore vanté les mérites.

Comme Monsieur Jourdain, j’avais fait un peu de knismolagnie sans le savoir, puisqu’il n’y a pas si longtemps (j’y reviendrai brièvement dans une note à venir), j’occasionnais à Pascualina quelques chatouilles non intentionnelles – en tout cas non intentionnelles initialement, mais que je m’amusais ensuite à répéter par sadisme – à l’aide d’une roulette de Wartenberg (objet dont j’ai appris le nom dans ce savant épisode du podcast). Cela m’a en tout cas donné envie d’explorer un peu plus cette pratique (si je trouve un·e partenaire que ça tente – l’épisode a fortement insisté sur le consentement). Et mauvaise nouvelle pour ceux qui aimeraient me voir switcher : je suis moi-même très peu sensible aux chatouilles (sauf sur une zone très précise de mon anatomie que je garde soigneusement secrète).

Bref ! Allez vite écouter ce joyeux podcast qui promet des épisodes plein de découvertes et de surprises… Le site est là : https://lapointeducul.fr/ et le compte Twitter associé est là : https://twitter.com/lapointeducul (si ça vous dit, l’auteur cherche des participants pour ses prochains épisodes !).

La femme et le plongeur
Illustration d’Antonio Lee (sans doute parfaite pour le 9e ou le 14e épisode)

9 gazouillis sur “Tu tires ou tu pointes ?”  

  1. #1
     
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    individu1671137 a gazouillé  :

    Je n’ai pas l’intention de postuler pour une participation ; et toi ?

  2. #2
     
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    Amandilh a gazouillé  :

    Juste pour info, techniquement il y a un truc qui cloche : l’accès direct à https://lapointeducul.fr/a-propos ne fonctionne pas alors que le lien semble bon…
    Et petites boulettes :
    – « j’y reviendrais » : pas de s au futur…
    – « pour ce qui aimeraient » => pour ceux (évidemment) !

  3. #3
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @individu1671137 » Je n’y tiens pas forcément, mais qui sait ! Peut-être qu’un jour je serai considéré comme un expert de la burpophilie, ou alors comme un candide en aspeléochraxitophilie.

    @amandilh Ah oui, c’est étrange en effet ! J’ai relayé au propriétaire du site en question (et je corrige mes boulettes ! merci)

  4. #4
     
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    Silk a gazouillé  :

    Oui….enfin, non. Personnellement ça ne m’emballe pas du tout et je passe volontiers mon chemin, la boîte à image, ça ne me branche pas. D’une manière générale.

    Vous le savez, Cui, l’écriture, la lecture, sont des actes dynamiques, partagés entre deux êtres sensibles. Les mots qu’on écrit ne nous appartiennent pas, ils sont au lecteur, à la lectrice, qui se les approprient. Ils éclosent en eux pour créer des émotions, des idées, du plaisir. Partagé, le plaisir. Ecrire et lire, c’est comme faire l’amour, regarder une vidéo c’est un peu se faire baiser.

    J’avoue avoir été refroidi par le teasing plat de la chose où on nous prévient, qu’attention les gens, ya peut être du sexe la dedans et que c’est…on n’ose le dire comme c’est. Ah, bon, parce que quand on a ouvert le robinet à image on n’a plus son entendement, sa jugeote, on ne peut plus couper le robinet à cochonneries ? On n’a plus son libre arbitre ? Peut être, peut être.

    Pour visionner la chose, faut donner son identité, son consentement, des fois que ça contrevienne à la morale et qu’il faille être sûr qu’on a plus que l’age des sucettes à l’anis. Accessoirement ça permettra de vous déverser ultérieurement une diarrhée de pub cheloues en provenances de sites de la grande distribution.

    Pour voir quoi ? La réalité ? Une réalité qui ne donne pas sa part au plaisir, à l’imagination, genre tuto ? Mais s’il y a bien un domaine où je n’ai pas besoin qu’on me dise comment (avant de savoir pourquoi) c’est bien celui là. Je n’ai pas besoin d’ingurgiter une réalité diminuée jusqu’à la nausée, comme une pipe géante.

    Nan, franchement, j’aime mieux deviner, imaginer à la lecture, chez vous ou ailleurs, la fine lanière lutine qui gourmande le cul de votre Chère, la mienne par extension, plutôt que de me faire abreuver d’images par trop explicites, où on préférera par précaution quand même ne montrer qu’une roulette, fût elle de machin-chouette, picorer mollement ce qui ressemble plus à une toile cirée un tantinet n-ième nuance de grisaille que votre Chère, sus-dite. Pardonnez moi d’être cru, Cui. (OK, je sors)

    En tous les cas, merci pour vos billets, parfois rigolards, parfois sérieux, parfois légers, toujours plaisants.

  5. #5
     
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    Brigit a gazouillé  :

    Normal ?!
    mais pourquoi donc est-ce que ces gens veulent absolument être ‘normaux’ et qu’est-ce que ça veut dire la normalité, en particulier en matière sexuelle ? non seulement on en sait assez peu sur la sexualité, scientifiquement, pour déterminer ce qu’est la norme, mais encore c’est revenir à une forme de tabou, ou de censure, que de nier la déviance de certaines pratiques et leur dangerosité. Physique et/ou psychologique. Pour tenter une analogie (imparfaite comme toute analogie), le sport peut être une pratique très saine, mais l’excès, l’extrême, la compétition, peuvent être ‘déviants’ et ‘hors norme’, voire dangereux, tant pour le corps que pour l’esprit.
    Pourquoi vouloir absolument une normalité qui nie l’essence même de la pratique ? et nier la dimension érotique du shibari est non seulement un non-sens mais d’une parfaite hypocrisie. ça me rappelle ces gens qui voulaient faire croire que le SM n’était pas sexuel sous prétexte qu’il n’y avait pas de pénétration. dans le shibari, le principe même est d’amener la personne liée à une extase par la lente asphyxie. ceux qui nient ça sont des menteurs. bien sur, on pourra me dire que l’extase n’est pas toujours érotique. mouais…
    je précise que oui, le shibari est une technique d’asphyxie. vu qu’en 10 ans c’est devenu populaire (enfin faut relativiser), j’ai entendu plus d’une fois nier le côté ‘torture’ et donc lente asphyxie. assez curieusement, les mêmes avaient un historique d’accidents intéressant. oh pas des trucs très graves, mais incapacitants quand même. voilà pourquoi j’ai assez vite quitté le microcosme (y compris la place des cordes).
    le shibari n’est évidemment pas la seule technique d’asphyxie utilisée en SM, ni même de ligotage. elle est récente tout en ayant à la fois un (faux) côté traditionnel, esthétique et ambigu.
    inutile de dire que pour des gens attirés par des pratiques érotiques diversifiées, c’est une technique, voire un art, qui attise leur curiosité. mais le plus paradoxal est que le shibari n’est pas traditionnel sinon comme technique de torture séculaire, relève de l’esthétique des bordels (qui nous fascine certes), et n’a aucune ambiguïté quand à sa finalité.
    voir l’extase, la perte de conscience, le laché prise étaient pour les japonais une chose très érotique, dans un pays où on controle particulièrement ses émotions en public. . en d’autres termes, le shibari, c’est avant tout du voyeurisme ! et étant moi-même une voyeuse assumée, je sais de quoi je parle.
    je n’aime pas, et pas par traditionalisme radical, cette négation de la dimension érotique du shibari. cela étant, chacun peut s’exprimer bien sur, et détourner le détournement pour en faire un moment zen ou artistique !

    bref… cela nous amène directement aux chatouilles qui évidemment, peuvent avoir une dimension érotique, et en quelque sorte par le chemin inverse du chibari. enfin, une fois la personne liée, la chatouiller est une éventualité tentante.
    les chatouilles sont un truc bien connu aussi des pratiques SM, parce que les mécanismes en jeu sont très courants dans les pratiques SM (ou BDSM) : on peut y résister ou y être insensible, mais jusqu’à un certain point, ou comme vous, sauf sur un certain spot, et on finit par réagir et lacher prise. parce que c’est une activité réflexe et irrépressible.
    pour ceux qui pratiquent le SM, c’est ce ‘certain point’ de résistance qui est intéressant évidemment
    mais aussi surtout le fait que cela soit sensoriel, donc … bien géré, sensuel.
    réagir aux chatouilles est instinctif, très primaire. et cela peut déclencher des réactions très vives, pas forcément le rire d’ailleurs. c’est une réaction de protection.
    intéressant aussi le fait que cette réaction reste mystérieuse, on ne sait pas trop pourquoi certaines personnes sont sensibles et pas d’autres, pourquoi cela dépend de l’humeur du moment.

    encore une fois c’est une question de bascule. si la personne se maîtrise alors qu’elle est chatouillée, ok le truc ne marche pas, on passe à autre chose. si au contraire, elle réagit, c’est gagné, elle a laché prise. il ou elle peut aussi être gené de sa réaction instinctive, on joue alors sur ce sentiment d’humiliation, à l’évidence un ressort très commun dans le bdsm. (explication simpliste, pour des conférences plus longues, mes tarifs restent exorbitants)

    l’érotisme nait de la sensualité du moment, du contexte.
    si vous chatouillez un adulte ou enfant dans le but d’interagir avec lui, de le surprendre, de le détendre, de le faire rire ou de faire rire les autres par sa réaction, bref, de jouer avec lui, évidemment il n’y a rien d’érotique. ça reste sensoriel sans ambiguïté.

    je suis déçue, il me semble avoir écrit sur la roulette sur mon blog. mais bon, d’un côté c’était il y a bien longtemps, à une période où il me semble, le sm vous intéressait peu (et c’est une litote) et pas certaine que ce texte y soit encore. là encore, c’est un objet (et un geste) détourné de son utilité d’origine.

    j’attends donc de lire vos réactions (ou d’écouter votre participation) aux autres détournements sensuels et érotiques de trucs plus ou moins usuels et banals, et autres pratiques sensuellement déviantes et/ou libertines. et c’est indéniablement du voyeurisme, bien sur !
    B
    ps je n’ai pas encore écouté les podcasts…

  6. #6
     
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    Silk a gazouillé  :

    Si je peux me permettre cette remarque, Brigit, quand vous dites  » mais pourquoi donc est-ce que ces gens veulent absolument être ‘normaux’ », il me semble qu’il a y une tendance naturelle, sociologiquement documentée, à vouloir appartenir à un groupe, une tribu et si possible un groupe majoritaire, c’est à dire qui représente la norme, soit la majorité.

    A mon sens, le problème n’est pas le mot norme, mais l’écriture du mot « norme » (avec des guillemets). On fait sortir le mot norme de sa définition mathématique, un élément de classement, en y ajoutant une notion de jugement de valeur. C’est ce que la majorité des lecteurs, normaux donc, font quand ils lisent la phrase « que les gens qui les pratiquent ne sont ni plus ni moins “normaux” que les autres », ils classent, certes, mais plus ou moins inconsciemment avec un facteur de tri qualitatif.

    Je vous rejoins assez quand vous dites qu’on ne peut nier le caractère dangereux de certaines pratiques, quant à leur déviance, bien sûr c’en est toujours une que de se mettre à l’écart des règles décrites par la norme. Mais là encore il faudrait regarder derrière le miroir du mot « déviance » et je parie que pour la majorité ce soit teinté d’un critère moral plus ou moins qualitatif et accessoirement réprobateur.

    Je suis totalement d’accord quand vous dites qu’il est parfaitement hypocrite de nier le caractère érotique du Shibari et plus généralement du BDSM. Ce sont des mots alibi et c’est peut être gênant de pratiquer quelque activité que ce soit sans en comprendre, pour soi même, le sens profond. C’est ainsi qu’un certain nombre de gens (normaux ?) font de bonnes choses pour de mauvaises raisons, ou pire, des mauvaises choses pour de bonnes raisons.

  7. #7
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @silk J’avoue ne pas très bien comprendre le sens de votre première intervention. Ce dont je parle, c’est d’un podcast audio (sans doute ai-je omis de le préciser, mais pour moi qui ne consomme les podcasts que lors de mes trajets en scooter, dans l’oreillette de mon casque Bluetooth, c’est une évidence). Du coup, point d’images ici, mais juste des échanges verbaux (et parfois verbeux) sur des pratiques atypiques.

    @brigit Merci pour votre riche intervention. Je ne ferai pas une fixette sur le mot « normal » ni sur les guillemets qui l’entourent ou pas. L’époque actuelle est tellement hystérique sur l’utilisation des mots, toute une frange militante étant prête à vous tomber dessus en vous traitant de [….]-phobe dès que vous n’employez pas le néo-vocabulaire de la Tolérance (sic), de l’Ouverture et de la Bien Pensance que j’imagine les gouttes de transpiration du créateur de ce podcast quand il a dû rédiger ce paragraphe introductif.
    Concernant « l’époque où le SM m’intéressait peu », je ne crois pas que ce soit une litote que de le dire. « Peu » suffit ; je n’étais pas sensible comme je le suis aujourd’hui à bien des pans (pan cucul ?) des innombrables pratiques auxquelles ont pourrait coller cette étiquette, mais j’avais déjà acheté une paire de menottes il y a 25 ans, et j’avais joué avec une cravache quelques années avant d’ouvrir ce burp. Bref, être peu réceptif ne m’empêchait pas d’être curieux. Et certains doutes, certaines réflexions sur le caractère malsain (à mes yeux) que peut avoir une relation D/s qui m’habitaient à l’époque demeurent. Mais je comprends (intimement) désormais ce que vous expliquez des ressorts du bdsm, raison pour laquelle il ne faudra pas compter sur moi pour financer la version longue de la conférence ;-)

    @brigit & @silk Je me réjouis par ailleurs que vous soyez l’un et l’autre réceptifs à mes propos quand je parlais de cette dimension effacée du shibari, qu’on présente parfois comme quelque chose d’aussi anodin que l’ikebana.
    Et surtout, je vous remercie très sincèrement de vos longs commentaires qui me rappellent avec émotion l’époque riche où mon burp (et les autres) étaient de vrais espaces de dialogue, de confrontation des idées. Je me prends à rêver qu’elle ne soit pas tout à fait derrière nous.

  8. #8
     
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    Silk a gazouillé  :

    Cui,
    Oui, en effet, dans mon premier com, je parle d’images et c’est une erreur, c’est de l’audio. Je n’ai pas été plus loin que l’avant enregistrement (adrrs, etc) tellement ça me gave.
    Ce que je voulais dire, sur la forme et non le fond du support, c’est que je n’aime guère cela et que je préfère un écrit qui permet d’échapper à l’instantanéité, l’émotion qu’on nous vend à chaque seconde de cerveau disponible. Un texte qui permet de réfléchir et à l’occasion de générer un échange dynamique.
    Revenir à un vrai espace de dialogue ? Certainement, oui ! Nous pleurons la même chose, alors. Il ne tient qu’à nous que ça redevienne un lieu d’échange d’idées.

  9. #9
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @silk En ce qui me concerne, j’essaye d’apporter ma contribution au débat, quand j’en ai l’occasion et l’inspiration… Mais parfois on a l’impression de pisser dans un violon !

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