L’équipe s’activait comme à l’habitude dans la salle de calcul. Une nouvelle constellation avait été repérée dans les télescopes, et elle semblait digne d’exploration. Une première mission exploratoire fut lancée, après avoir attendu les bonnes conditions de tir, pourtant l’équipage n’osa pas approcher d’assez prêt, craignant de manquer de carburant, de ne pas avoir les bons instruments, ne pas être assez entraîné. Au retour au sol, le chef de programme poussa une sacrée gueulante, ne comprenant pas pourquoi un équipage aussi expérimenté pouvait faire un tel refus d’obstacle. Tout le monde fut briefé, de nouveaux savants calculs furent entrepris, les scénarios d’approche furent revus, et par chance un nouveau tir put avoir lieu promptement. L’équipage était motivé à bloc et leur enthousiasme faisait plaisir à voir. La trajectoire fut habilement négociée, et l’exploration du corps céleste put commencer.
Épuisé par une première journée intense et les émotions de la splendide découverte, l’équipage fit une pause pour s’accorder une bonne nuit de sommeil. L’exploration reprendrait vite, le meilleur était à venir. Mais le lendemain, le tableau de bord resta muet. On s’activa pour comprendre l’origine de la panne, on se prit à douter d’avoir le niveau suffisant pour une telle mission, on s’affaira pour rétablir le contact. Le surlendemain, les voyants passèrent brutalement dans le rouge. Abort ! Abort !
Autel Challenger de mes espoirs brisés nets, d’un enthousiasme monté si vite, si haut, que la chute n’en est que plus brutale. Et la mortifiante impression d’avoir voulu rêver d’une étoile trop brillante pour moi.
Ah ! Le bel enthousiasme qui m’assaille ! Me voici prêt à soulever des montagnes ! Quel rêve, ce voyage plein de promesses ! Voilà… j’y suis presque… ça y est, je décolle… Je vais atteindre le septième ciel… Ouiiii ! Je vais… [BOUM]
La première fois que je l’ai embrassée, elle a paru surprise. La deuxième fois, elle a paru accueillante. La troisième fois, elle m’a pincé subrepticement un téton, j’ai senti comme une décharge électrique parcourir mon épine dorsale. Je fus durablement troublé de ce geste inattendu, audacieux, vénéneux.
La cinquième fois que je l’ai embrassée, à moins que ça ne fut la sixième, la neuvième, peu importe, elle a pris ma main qui caressait sa hanche pour la porter sur son sein. Une fois de plus, j’ai été délicieusement subjugué par son audace. J’ai pu apprécier le volume, la fermeté de sa poitrine, et je me suis dit qu’elle avait les seins exactement comme je les aimais : à la taille de ma main.
Plus tard, dans la soirée, je contemplais ses pieds. Si les chaussures qu’elle avait ce soir excitaient moins mon fétichisme que les bottines qu’elle portait lors de notre précédent rendez-vous, elles avaient l’immense avantage de rendre visibles ses petons. Les ongles de ses orteils, réguliers, étaient soignés. Je les ai trouvés beaux, ses pieds. Un par un, je les ai pris et je les ai caressés, massés doucement autant que me le permettaient ses sandales que j’aurais pu ôter.
La prochaine fois, je préfèrerais vous parler d’un hôtel.
Les deux illustrations du milieu sont des détails de la célèbre toile Renaissance Gabrielle d’Estrées et une de ses sœurs. La ressemblance entre la première photo et une giclée de foutre est purement fortuite.
ben oui, ça arrive. Ca ressemble à un pétard mouillé. Le plus dur c’est de redescendre sur Terre après.
Mon pauvre CUI, ça arrive. Tu as voulu trop bien faire :) et paf
La prochaine sera la bonne et méchamment accomplie
Quelle belle image de la désillusion amoureuse… La fusée montante qui explose en vol, la sensation de vide qui suit, c’est tout à fait ça .. Très joli texte!
La prochaine fois, on préfèrerait aussi ;)
Je crois que votre estime des lecteurs a un peu baissé, à en lire votre note de bas de page… cela dit, la belle Gabrielle a le sein pincé parce qu’elle est royalement enceinte et qu’elle a le message à faire passer. ce n’est pas mal comme mms, non ?
Et je ne vous savais pas si Romain… ce qui, après tout devrait vous rassurer, un dux bellorum peut connaître des défaites, la voie vers le triomphe n’en est que plus glorieuse…
ps: j’ai suivi vos préconisations, j’ai effleuré… très ludique !
Qui s’est trompé ? Est-ce toi ou l’étoile qui se croit trop brillante ?
@ coccinelle » Ah, la situation n’est pas désespérante, mais c’est d’autant plus dur, comme renoncement, que l’étoile était brillante et qu’elle fut frôlée des lèvres !
@ mimilette » Je ne sais pas comment sera la prochaine, mais c’est vrai que ça fait deux fois en peu de temps que j’embrasse une fille et que ça s’arrête là, ce qui ne m’était quasiment jamais arrivé depuis le lycée !
@ Usclade » Merci, merci ! Mais je me casse le cul à faire un joli billet interactif et personne pour en dire un mot ? (Ah si, Brigit, quand même ! Merci !)
@ Brigit » Je ne prends pas mes lecteurs pour des buses (j’ai quand même dit « célèbre ») mais j’aime bien citer mes sources iconographiques, d’autant que je les ai trafiquées. Cela étant dit, j’ai le souvenir d’une visite au Louvre, alors que je faisais mon service militaire (les musées sont gratuits pour les conscrits) avec 3 camarades, tous bac+5 (l’élite de la Nation, pas moins). Il y en avait un qui tenait absolument à voir les peintres flamands du XVIIe, et les deux autres qui ne reconnaissait ni La liberté guidant le peuple (qui illustrait pourtant les billets de 100 FF à l’époque) ni La Victoire de Samothrace et j’en passe. Je fus estomaqué.
@ Cristophe » « Trompé » ? Quel drôle de mot pour qualifier cette situation.
Mais qui a tort ? C’est elle, évidemment ;-) Elle ne sait pas ce qu’elle rate (alors que moi, oui, groumpf) !
Vinzou ! je viens juste de découvrir ce que vous appelez un billet « interactif ». Suis-je la seule à avoir loupé ça à la première lecture ? quelle maîtrise!
@cocinelle : moi aussi je viens de voir tout le montage sur mon ordi, ça marchait moins bien sur mon smartphone de marque américaine tombé depuis hier en obsolescence…
Bravo CUI pour ton sens de l’interactivitude donc!
J’ai beau avoir sélectionné « Aucun style », le côté interactif m’échappe toujours…
@ coccinelle » Ça n’était pas trop difficile à faire. Initialement, j’avais un projet un peu plus complexe, où les différents couples images+textes auraient défilé comme des diapos en cliquant sur les piliers gauche et droit de l’autel. Et puis j’ai révisé mes ambitions à la baisse, essentiellement par flemme et pour pouvoir passer à autre chose.
@ usclade » Euh, j’ai l’impression de forcer un peu les compliments, mais je te remercie quand même ;-)
@ Marie » Ah ça ! Il est clair qu’en désactivant les styles, le côté interactif est définitivement expédié à la poubelle, mais au moins la totalité du texte est-elle révélée.
Tu parles de l’effet Jardiland?
@ Samantha » Ah ! Je vous parle NASA et vous me répondez Jardiland. Bêcheuse !
Ground control to Major Tom…
Ground Control to Major Tom
Take your protein pills and put your helmet on
Ground Control to Major Tom
Commencing countdown, engines on
Check ignition and may God’s love be with you
(…)
This is Ground Control to Major Tom
You’ve really made the grade
And the papers want to know whose shirts you wear
Now it’s time to leave the capsule if you dare
« This is Major Tom to Ground Control
I’m stepping through the door
And I’m floating in a most peculiar way
And the stars look very different today
For here
Am I sitting in a tin can
Far above the world
Planet Earth is blue
And there’s nothing I can do
Ground Control to Major Tom
Your circuit’s dead, there’s something wrong
Can you hear me, Major Tom?
Can you hear me, Major Tom?
Can you hear me, Major Tom?
Can you (…)
Bon, sinon, j’ai mis un peu de temps, mais c’est très bien le truc interactif… Suis une buse moi, sans dec’…
@ Marieh2o » Le Major Tom aurait préféré croquer la souris Jerry (oui, je sais, mes références culturelles sont désastreuses) !
Oh! Je viens de comprendre! On ne se moque pas!….
@ Madamesennuie » Je ne sais pas ce que vous venez de comprendre. L’objet de ma note ? Les messages cachées ? La blague foireuse de mon dernier commentaire ?
L’essentiel, c’est d’avoir compris ^^ (ah mince, je me moque un peu, là)
Provocateur et moqueur…
@ madamesennuie » Décortiqueuse et joueuse !
Et c’est un expert qui parle… ;)
@ Madamesennuie » Et flatteuse de surcroît !
Très joli texte métaphorique, bravo ! (sans oublier les images interactives !)
@ Sofy » (Merci !) La prochaine fois, j’espère filer la métaphore du matador ;-)
Merci pour ce petit clin d’œil [mais il faut quand même que je te dise que je suis absolument contre la corrida ! :-)]
@ Sofy » Je prends note (c’est drôle, j’ai eu une discussion avec une amante sur le sujet récemment). De mon côté, hum, je suis juste indifférent à la corrida. Je sais que ça n’est pas entendable par les opposants, et sans doute pas compréhensible pour les aficionados.
As-tu déjà assisté à une corrida dans l’arène (enfin, dans les gradins) ?
@ Vagant » Oui, une fois, à Madrid. Donc bof et ça ne m’a pas donné envie d’en voir une autre ni de crier au scandale.
Merci ;-)