[1051] Une brûlure de cigarette

Nous étions mercredi dans ce bar à l’ambiance si particulière, où chacun semble connaître tout le monde, et où le patron s’emploie à ce que ce soit le cas si ça ne l’était pas encore.

Je venais d’un tour à l’extérieur, après avoir pris l’air dehors – une de ces rares soirées de juin où il avait fait beau toute la journée et où la nuit nous enveloppait d’un air tiède – quand, sans y prendre garde, ma main gauche vint percuter une cigarette clandestine qui volait à hauteur de ceinture. La brûlure fut vive, je réclamais quelques glaçons pour l’atténuer, puis je n’y pensais plus.

Ce n’est que le lendemain, au bureau, que je remarquais sur le dos de ma main une cloque sombre, étonnamment indolore. Les jours passant, elle a séché, a formé une petite croûte brune qui s’est détachée un peu trop vite, laissant apparaître une peau au rose un peu sanguin. Aujourd’hui, la cicatrice est encore visible, dans une semaine il n’en restera que le témoignage de ce récit.

▲ ∆ ▲

Nous étions mercredi dans ce bar à l’ambiance si particulière. Je n’y suis pas allé assez souvent encore pour pouvoir prétendre faire partie des habitués, mais j’y étais accompagné par mes trois amis qui me cornaquaient et me tenaient lieu de sauf-conduit. Cela faisait à peine deux heures que j’avais fait ta connaissance ; toi, tu fais partie des habitués de ce bar, en tout cas c’est ainsi que tu m’as été présentée et c’est pour cette raison d’ailleurs que tu t’étais retrouvée, avec nous, au moment de notre rencontre en début de soirée, dans cette salle de concert où se produisait ce soir un autre des piliers du bar ! Je t’ai tout de suite trouvée très à mon goût, brune méditerranéenne typée, et je me suis amusé d’apprendre que ton prénom était le même qu’une des égéries de l’intégration au PS (elle aussi tout à fait bandante).
Avec ma bande, nous carburions au mojito. Il faut dire que le mojito, là-bas, était particulièrement savoureux1 et on s’en est chacun enquillé trois. De ton côté, tu es restée beaucoup plus sobre, tu t’es contentée d’une ou deux Corona. Nous avons devisé sur l’inintérêt de cette bière insipide, tu étais d’accord, mais le lendemain, disais-tu, tu avais des échéances professionnelles et tu voulais rester aussi fraîche que possible. Nous avons parlé ciné, constaté quelques points communs.

Puis, le concert terminé, nous nous sommes tous mis en direction du BAR. Tu as accepté sans crainte d’être ma passagère sur mon scooter Le trajet fut badin, d’autant que nous le faisions à côté d’un autre scooter transportant un couple d’amis – chauds comme la b(r)aise. Là bas, la soirée a retrouvé son rythme, nous discutions les uns avec les autres en avalant un morceau. Pour ce qui est de boire, j’étais passé à l’eau. De toute façon, dans ce bar, hélas, le mojito est nettement moins intéressant, et je comptais en rester là où j’en étais ; au delà, j’aurais perdu le contrôle et le plaisir de l’ivresse maîtrisée.
À un moment assez avancé de la soirée, je suis sorti te rejoindre dehors où tu discutais avec d’autres ; ça parlait cul, ça parlait couple. Tu m’as interrogé sur ma situation, j’ai hésité ½ seconde pendant laquelle je me suis dit « Eh merde ! c’est foutu ! » et comme je n’avais pas envie de te baratiner, j’ai raconté ma situation, mes 18 années de fidélité infidèle, et la liberté conditionnelle fraîchement négociée à laquelle j’avais droit aujourd’hui. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de te retourner la question, je ne sais donc pas si tu es en couple, amoureuse, ou juste butineuse…
Il était plus d’une heure du matin quand tu annoncé ton départ pour de bon. S*** m’a intronisé cavalier pour te ramener chez toi. « Il chevauche très bien ! » a-t-elle lancé, rieuse, et nous revoilà pour la deuxième fois de la soirée serrés l’un contre l’autre sur mon scooter fendant la douce nuit parisienne, bavardant tranquillement tandis que tu me donnais les instructions pour arriver jusqu’au pied de ton immeuble. Là, assis sur mon scooter pour le maintenir en équilibre tandis que tu en descendais, j’ai coupé le moteur, ouvert le coffre arrière pour que tu y ranges le casque passagère et enlevé le mien pour pouvoir t’embrasser. Je n’ai pas eu le temps de gamberger, tes lèvres sont venues directement se coller sur les miennes et nous nous sommes longuement très embrassés avec fougue2. Sentir dans ta bouche le goût du tabac m’a renvoyé loin en arrière, vers un temps oublié où je sortais avec des fumeuses. Et puis ce baiser, c’était bien plus qu’une madeleine d’amours enfuies ; c’était la promesse d’une liaison nouvelle, c’était le shoot de l’inattendu, c’était le plaisir d’une rencontre dont le modus operandi ne suivait pas mon sentier battu des rencontres par Internet, c’était sentir ton désir et le mien qui se répondaient…
J’ai proposé de garer mon scooter pour être plus libre de mes mouvements, ce qui fut fait : béquille (en pleine forme, la béquille, j’en avais même deux : une toute neuve sous mon scooter et une toute vibrante sous mon boxer), cadenas en U sur la roue arrière, casque et gants sous la selle ; j’étais prêt à te suivre chez toi mais notre flirt a d’abord repris sur le trottoir. Sans le souci du qu’en-dira-t-on, je t’ai plaquée contre le mur – tu m’as fait remarquer que c’était le mur d’une église mais il aurait fallu que je fasse preuve d’un peu de foi pour être plus excité que je ne l’étais déjà par la situation –, j’ai relevé ta jambe pour plaquer plus fort encore mon bassin contre le tien, presser mon sexe contre ton pubis, et sentir tes ondulations ponctuées de soupirs. J’ai relevé l’autre et, mes mains sous tes cuisses, je te portais à bout de bras pour exagérer plus encore notre simulacre de copulation impudique.
Aussi, j’ai glissé mes mains sous ta chemise pour sentir le grain de ta peau, la finesse de tes hanches.
J’ai ôté la pince de tes cheveux pour plonger ma main dans ta chevelure brune et t’attirer plus fort encore vers ma bouche.
J’ai plaqué mes mains sur tes fesses, et une petite claque m’a même échappé par inadvertance.
J’ai hasardé une main maladroite vers ton sein gauche, sans réussir à en sentir le volume (plutôt petit, m’a-t-il semblé, mais tu n’as pas su que les petits seins avaient justement ma préférence).

Je t’ai proposé de m’inviter chez toi pour y être plus confortables, mais tu m’as dit que ça n’était pas possible ce soir et je n’ai pas insisté ni cherché à savoir quel obstacle se dressait sur le chemin de la consommation immédiate. J’avais très envie de te faire l’amour, pourtant. Ce fut une déception vite ravalée toutefois, il fallait juste que je sois un peu plus patient et que j’attende quelques jours que je sois disponible à nouveau et que l’obstacle invisible fut levé.

Nous avons continué notre flirt d’adolescents enfiévrés un moment, sans qu’aucun passant ne viennent doubler notre impudeur d’exhibitionnisme. Et puis j’ai pris congé de toi avec un dernier baiser après avoir consciencieusement noté ton numéro de téléphone doublé de ton adresse de messagerie. Je t’ai regardée disparaître derrière la porte de ton immeuble dont j’ai noté le numéro, j’ai enfilé mon casque et j’ai pris la direction de ma banlieue, un sourire sur les lèvres et le cœur chantant. Arrivé chez moi, je t’ai envoyé un SMS doux et brûlant, pour te rassurer sur le fait que j’étais bien arrivé (dès fois que tu t’en sois inquiétée) et surtout pour que, toi aussi, tu puisses enregistrer mon numéro de téléphone, et tu y as répondu tout de suite en disant ton émotion vibrante et ton envie de me revoir vite.

Deux jours plus tard, je t’ai envoyé un courriel, pour te proposer qu’on se revoit le mercredi suivant, et tu n’as pas répondu.
Deux jours après, je t’ai envoyé un SMS pour m’assurer que tu avais bien reçu mon message, et tu ne m’as pas répondu.
Une semaine plus tard, je t’ai envoyé un dernier texto pour te dire juste mon envie de te revoir, et tu ne m’as pas répondu.

Pied de femme écrasant une cigarette au sol, photo de John Rawlings pour Vogue (October 1st, 1961)
  1. Angostura rocks! Certes, le mojito authentique n’est pas censé en contenir, mais à mes papilles, seul le résultat compte.
  2. Avec fougue, ça veut dire avec la langue et aussi avec nos mains et le reste.

34 gazouillis sur “Une brûlure de cigarette”  

  1. #1
     
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    Olivier M. Chapeau a gazouillé  :

    Zut alors, je m’attendais à une fin plus heureuse. Ou peut-être manque-je moi aussi de patience. Une histoire n’est jamais finie, après tout…

  2. #2
     
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    Bello a gazouillé  :

    Quelle déception cela doit être. Si on n’arrive pas à consommer sur le champ il est souvent difficile de le faire plus tard. Il y a quelques mois j’ai eu une soirée similaire à flirter toute la soirée. La soirée c’était terminée platement mais heureusement j’ai pu me reprendre dans la semaine suivante.

  3. #3
     
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    coccinelle a gazouillé  :

    « consommation immédiate », c’est peut être là que le bât blesse si elle vous a « entendue »?

  4. #4
     
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    Aurélie'S LAND a gazouillé  :

    Très excitant ce récit.
    Il fallait la prendre le soir même, contre le mur. Peut être le voulait-elle ?
    Ou la surprendre à une autre soirée, ou laisser tomber car si elle n’a pas répondu c’est qu’un lien autre l’en empêche.
    Ca restera un beau souvenir…

  5. #5
     
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    judieK a gazouillé  :

    J’aime bien le fait que vous la contactiez à nouveau, sans avoir reçu de réponse.

  6. #6
     
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    melle a. a gazouillé  :

    y a des gens qui font des trucs carrément degueux sur les scooters parfois!!!!

  7. #7
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Olivier M. Chapeau » Oui, zut !

    @ Bello » J’ai constaté de mon côté aussi que certaines occasions qu’on laissait filer ne se représentait jamais, mais pour cette soirée, je n’imaginais pas du tout passer si brutalement de l’enthousiasme au silence. Un mystère pour moi.

    @ coccinelle » Je ne sais pas ; nous ne sommes plus des ados elle et moi, et à partir du moment où l’on se frotte comme on l’a fait (et je n’avais pas du tout l’impression de lui imposer quoi que ce soit, elle était aussi active que moi), j’imagine qu’on ne peut pas exclure des frictions plus intimes encore :) Quand elle m’a dit « je ne peux pas ce soir », j’ai pensé qu’elle pouvait avoir ses règles, ou quelqu’un chez elle, ou qu’elle avait pour principe de ne pas coucher le premier soir (en ce qui me concerne, je suis plutôt « 2e ou 3e », mais je n’exclue rien et surtout pas le « 1er »). Bref, je ne pense pas que ça soit ça, le problème.

    @ Aurélie » Je n’avais pas envie de baiser pour baiser, j’avais envie de la découvrir tranquillement dans son lit. On verra bien ce qui se passera la prochaine fois que je la croiserai, oui :)

    @ judieK » J’ai toujours été favorable à la transparence dans l’échange, c’est pourquoi je lui dis mon envie – et a contrario, pourquoi je ne comprends pas ce silence alors qu’un petit message du genre « je n’ai pas le temps ou l’envie en ce moment » voire « je regrette de m’être laissée emporter l’autre soir » serait tellement plus simple que le silence qu’on ne sait pas comment interpréter.

    @ melle a. » Je sais bien. C’est une honte. Je crois même que je fais partie de ces conducteurs de scooter indignes, capable de se faire branler sur leur véhicule au mépris de toutes les règles élémentaires de sécurité.

  8. #8
     
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    Sofy a gazouillé  :

    Bon sang, ça lui coûterait quoi de te répondre ?!?! Grrrr

  9. #9
     
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    Cristophe a gazouillé  :

    Ah que je hais ce silence ! Il m’est arrivé d’envoyer un dernier message de « remerciement pour la politesse », ironique et amer, c’est con mais ça soulage.

  10. #10
     
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    XAddict a gazouillé  :

    Je ne vois pas beaucoup de raisons qui amèneraient à un tel silence, presque impoli.
    Le remord peut-être et ne pas vouloir prendre le risque de succomber à nouveau ?
    Et bien il te reste un joli souvenir même si non achevé.

  11. #11
     
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    R. a gazouillé  :

    Tout le long du texte, je me suis dit « chouette, CUI reprend du service », et aussi « le veinard ! » (même si moi-même… bref !). Du coup, j’espère l’épilogue… ;o)

  12. #12
     
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    Brigit a gazouillé  :

    – nan mais les portes cochères, ça existe ! c’est moins exhib et plus intimiste
    – boire ou consommer, faut choisir…
    – il est vrai qu’on ne choisit pas toujours
    – devenez vous aussi pilier DU bar

    et puis, il est des histoires sans lendemain qui valent mieux qui des lendemains sans histoire (je crains que cela ne soit pas de moi)

  13. #13
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Sofy » Ça dépend de son opérateur et de son forfait ;-)
    Blague à part, ne sachant pas pourquoi elle ne me répond pas, je ne peux donc pas répondre avec justesse à ta question.

    @ Cristophe » Je vais me garder de toute acrimonie pour espérer simplement, à une occasion ou une autre, avoir une explication, ou mieux encore, la reprise de nos ébats là où ils en étaient !!

    @ X-Addict » Il me reste une béquille surnuméraire, tu veux dire ;-)))

    @ R. » Je me dis, du coup, « la veinarde » ! ;-)
    Moi, je préfèrerais qu’il y ait quelques autres épisodes (avec une fin différente, hein, je veux des scénaristes imaginatifs !) avant l’épilogue !

    @ Brigit » Oui, ça existe, certes, mais j’ai supposé que dans les raisons « non, pas possible ce soir » pouvaient se glisser des motifs plus liés au moment qu’à l’endroit (donc, je n’ai pas poussé le flirt plus loin). Je compte bien continuer de retourner dans ce bar, pour la rencontrer elle ou d’autres, l’essentiel est que l’ambiance y soit toujours aussi épatante (mais je pense que mes copains y sont pour BEAUCOUP !).

  14. #14
     
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    columbine a gazouillé  :

    j’adore la photo, mais vraiment (et tu sais combien nos goûts ne sont pas les mêmes)

    et accessoirement je VEUX les mêmes chaussures

  15. #15
     
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    R. a gazouillé  :

    Je viens de penser à un truc : ET si c’était juste une femme à phase pump it up pas trop assumée ? Du coup, en ce moment elle est Docteur Jekill, honorable mère de famille un peu honteuse, mais d’ici x jours (le x dépendant de son rythme hormonal), elle redeviendra Miss Hide ? Tu aurais pu lui demander la longueur de ses cycles, quand même ! ;o)
    Quant à moi, rien de bien foufou. De l’ancien remis au goût du jour, néanmoins très efficace…

  16. #16
     
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    FLORENCE a gazouillé  :

    Jolie début d’histoire éphémère ou pas … Cette aventure sera peut-être l’objet dans quelques temps d’un « Penses tu encore à moi n° ?? »

    Quand aux rencontres qui se finissent en « queue de poisson » j’ai vécu ce début de semaine quelque chose d’hallucinant… A la quarantaine on est encore incapable de se comporter en adulte

  17. #17
     
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    Sofy a gazouillé  :

    Pas grave que tu ne puisses pas répondre car ce n’était pas vraiment une question ;-)

  18. #18
     
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    khoreia09 a gazouillé  :

    Il faut croire que le « silence radio » n’est pas une spécialité exclusivement masculine …

  19. #19
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ columbine » Ah ! Eh bien je suis ravi de tomber, pour une fois, sur une image « compatible » ;-) Et je suppose que tu as vu les crédits photos, l’image date de 1961, il est à craindre que le modèle de chaussures soit de la même époque et difficile à trouver, sinon chez un antiquaire ^^

    @ R. » Ah, tu sais, l’ancien remis au goût du jour, efficace, je ne cherche pas forcément mieux ;-)
    Si ton hypothèse est bonne, je devrais recevoir quelques SMS dégoulinants de désir d’ici 15 jours. Hummmmmm !

    @ Florence » Eh bien, tu en dis trop ou pas assez ! Édifie-nous, voyons !

    @ Sofy » Je me doutais bien que c’était une question très rhétorique, mais tu me connais, je suis tellement premier degré ;)

    @ khoreia09 » Eh ! S’il fallait vraiment le démontrer, c’est fait. Non, je crois qu’on est typiquement dans l’étrangeté relationnelle de notre monde hyper-connecté.

  20. #20
     
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    RdT a gazouillé  :

    C’est marrant, comme quelqu’un un peu plus haut, j’étais convaincue que les femmes avaient plus de cran (pour ne pas dire autre chose) que les mecs qui jouent, souvent, les anguilles pour éviter une explication et gère parfaitement le silence en guise d’au revoir…
    Eh ben non ! La parité est en marche. Pourquoi c’est toujours les trucs nuls qu’on prend en premier chez l’autre sexe ???

  21. #21
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ RdT » Chères gonzesses, vous voyez une différence (ou pas) comportementale basée sur le sexe, tandis que pour moi, elle serait plutôt basée sur une certaine maturité (donc, plutôt un truc en rapport avec l’âge). Ça se discute !

  22. #22
     
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    RdT a gazouillé  :

    Objection votre Honneur ! Voilà que ma vie a croisé des couleuvres de 25 ans… et qu’il n’y a pas si longtemps, elle en a croisé une de 50 balais…
    Couleuvre tu es, couleuvre tu resteras.
    Je suis pour ma part plutôt bélier, ce que j’étais à 17 ans, et ce que je suis toujours à 45… Cependant, on me reproche également parfois de dire les choses sans détour.
    ALors, les dire sans détour ou fuir pour ne pas avoir à le dire ? Quelle est la moins pire des deux alternatives ?

  23. #23
     
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    FLORENCE a gazouillé  :

    Bon mon 3615 « my life » (mince le minitel n’existe +) En début d’année, j’ai rencontré une personne début quarantaine, premier rendez-vous (dîner, flirt avancé), nous devions nous revoir mais à chaque fois rencontres annulées de son fait ou du mien, la semaine dernière je reçois un mail de sa part me proposant un rendez-vous au déjeuner au bord d’un lac, à mon arrivée il m’informe qu’il y a beaucoup de monde, nous nous asseyons sur 1 banc, nous bavardons quelques minutes et là il me dit « ah j’ai quelque chose pour toi dans la voiture, ne bouge pas ! » j’ai attendu 1/4 heure et ne voyant rien venir j’ai rebroussé chemin et là « au surprise » plus personne sur le parking et depuis plus de nouvelles…
    J’ai envoyé un SMS pour le remercier de sa lacheté et ai mangé le pique-nique prévu pour 2 !
    En quelques mois, le temps aurait-il fait autant de ravage pour qu’il s’enfuit comme cela ?

  24. #24
     
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    columbine a gazouillé  :

    @Florence je suppose que cela n’a pas dû être drôle mais tu racontes cela de façon tellement drôle que je suis explosée de rire

  25. #25
     
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    Froggy a gazouillé  :

    @FLORENCE : le premier rendez-vous était nocturne, le deuxième diurne…

    Oui, je suis parfois comme RdT, un peu trop direct.

  26. #26
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ RdT » Un peu de diplomatie ne fait pas de mal, mais à choisir, je crois qu’il vaut mieux entendre des mots désagréables qu’un silence. Bref, plutôt de la mauvaise communication que pas de communication du tout, je crois.

    @ Florence » Hum, ptête qu’il a été enlevé par des extra-terrestres ?
    J’avais lu un jour une anecdote assez terrible sur quelqu’un qui disparaissait comme un salaud (mais qui en fait avait été victime d’un accident).
    Bon, pour ton gars, l’hypothèse que ce soit un lâche hypocrite est quand même statistiquement plus probable.

    @ Froggy » C’est un peu cavalier de votre part, tsss…

  27. #27
     
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    FLORENCE a gazouillé  :

    @Columbine : Franchement tellement étonnée que même pas en colère un peu vexée

    @Froggy : Non 1er rendez-vous en pleine lumière et complètemet lucide..

    @Cui : Pas de trace de soucoupe volante dans l’herbe ! juste un couard menteur

  28. #28
     
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    judieK a gazouillé  :

    J’ai un peu honte de l’avouer, mais il faut le reconnaître je suis une femme lâche et pourtant je déteste ça chez l’autre. Je préfère entendre les raisons de l’autre que son silence. Or il m’est arrivé deux ou trois fois (ma mémoire étant défaillante c’est peut être 20 ou 30 fois) d’esquiver en silence. Jamais de la façon dont le décrit Florence.

    C’est pourquoi cher Cui je suis attirée par votre burp et votre personnalité. Et c’est pourquoi aussi je ne vous propose rien… Je n’ai qu’une grande bouche qui ne sert à rien ;)

  29. #29
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Florence » La vérité est ailleurs ! ;-)

    @ judieK » Je ne vous ai jamais trouvée lâche ou fuyante, me concernant, et je ne me formalise pas que vous ne me « proposiez rien » (de toute façon, il faut baiser éco-responsable, je préfère avoir mes amantes dans un rayon de 30 km :-p)

  30. #30
     
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    klaas a gazouillé  :

    Et si tout simplement dans l’euphorie de la soirée un gros câlin contre le mur de l’église était une fin inévitable et que la rencontre organisée et très formelle que tu proposais après sortait les choses du contexte léger de cette soirée (qui fut délicieuse je confirme). Je pense qu’il faut attendre une nouvelle occasion de rencontre impromptue pour reprendre la ou vous en étiez. On organise une soirée au BAR au plus vite.

  31. #31
     
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    Samantha a gazouillé  :

    Je suis d’accord avec Klaas, mêmes ingrédients, et voyons si le soufflé monte à nouveau!

    Quant à la lâcheté j’en ai fait les frais, ce qui est fort dommage, car ça ne mérite vraiment pas la dépense. La maturité, c’est celui/celle qui en subit la lâcheté qui doit en faire preuve. That’s all folks.

  32. #32
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ klaas » Ton analyse de la situation me paraît tout à fait juste, en tout cas plausible, mais elle occulte l’élément essentiel : qu’est-ce donc que cette manière « moderne » de communiquer ?
    Nous verrons bien sur quel mode se jouera la suite, si suite il y a :)

    @ Samantha » La maturité, c’est à tout le monde d’en faire preuve, je crois. En tout cas, le message est très bien passé en ce qui me concerne : je suis allé voir ailleurs et je m’en porte fort bien !

  33. #33
     
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    Julie Timorées a gazouillé  :

    Cette histoire était un plaisir à lire!

    Cette rencontre, sensuelle, brève, éphémère et enflammée mérite une suite…

    Renvoyez-lui un ti sms, peut être qu’elle n’a pas osé?
    Ce post me laisse rêveuse quant à la suite, j’avoue :)

  34. #34
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Julie Timorées » Un clou chasse l’autre. J’aurais bien aimé une suite, mais j’ai finalement écrit d’autres pages plus brûlantes encore, avec d’autres femmes moins bégueules ! On verra ce qu’il adviendra si le hasard nous fait nous recroiser un jour (pas impossible).

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