
[437] Peinture fraîche

Avec toi, la brune, dont le sexe odorant où je plonge ma bouche me rappelle la nature brute de notre désir,
Avec toi, la rousse, dont je happe la chevelure pour attirer ta nuque à portée de mes dents tandis que ma queue s’enfonce dans tes reins,
Avec toi, la blonde, dont les seins fermes s’agitent devant mes yeux comme pour m’hypnotiser tandis que tu me chevauches,
…
Je veux danser.
Illustrations : non contractuelles.
De retour de mon petit séjour marseillais (j’aurais peut-être l’occasion de vous en reparler), je voulais vous parler d’un sujet essentiel s’il en est : les escalators. (Bon, certes, il conviendrait de dire escaliers mécaniques puisque Escalator est une marque déposée, à l’instar de Frigidaire, Scotch, Kleenex, Caddie, Klaxon, etc.)
Il y a deux manière d’utiliser un escalier mécanique (pour les tapis roulant, c’est pareil) : la méthode passive et la méthode active.
La méthode passive consiste à éviter toute activité musculaire dès lors que le corps est mû par l’énergie cinétique déployée par l’appareil mécanique motorisé.
La méthode active consiste à continuer d’avancer (dans la mesure du possible au même rythme). Pas nécessairement pour arriver plus vite à l’autre bout de l’installation (encore que ce but ne soit pas forcément à écarter) mais parce que rien ne s’y oppose. J’étais en train de marcher, pourquoi devrais-je d’un coup devenir paresseux ? Ne devrais-je pas gravir ces marches si l’escalier était en panne ?
Sauf que, justement, parfois quelque chose s’y oppose : les gens devant vous.
À Paris, paraît-il parce nous sommes stressés, l’usage veut que les adeptes du sur-place s’alignent sur la droite tandis que les gens dynamiques, forces de progrès, continuent leur folle ascension sur le côté gauche. Inutile de vous dire que, comme Mathieu Kassovitz, je fais partie de ceux qui aiment bien continuer de faire usage de la force (musculaire) dans ces installations et qui s’énervent même quand ils sont freinés dans leur élan.
Donc, quand ça bloque dans la file de gauche, généralement, j’essaye de faire débloqué si le gêneur est juste devant moi, et sinon je trépigne.
À Marseille, les choses ont l’air clairement différentes. Le syndrome Pulco Citron a probablement dû frapper et même dans le froid automnal (le Mistral était sévère, mercredi soir, glagla), dès lors que y’a du monde dans l’escalator, vous pouvez être sûr que ça n’avancera pas.
Grrrr ! Pays de feignasses !!!
Le plus drôle (quitte à tenter de prendre bien les choses mais je n’y arrive pas), c’est qu’en bas, les gens ne sont pas contents de poireauter dans l’amas qui se masse devant l’escalator saturé. On ne peut pas avoir le beurre et le débit de lait.
Illustration : Michael Awad – Boxing Day Escalator (2006)
Illustration sonore : Noir Désir – L’homme pressé
Oh ! ami lecteur, si tu veux du neuf, du révolutionnaire, si tu attends le rebondissement, le tournant de cette sage saga vers quelque chose de plus épicé, celui dont je te fais miroiter la survenue depuis déjà sept épisodes, arrête ici ta lecture !
Ça n’avance pas vite, cette histoire, ça manque de matière. Il faut dire que l’organisation du projet dresse quelques obstacles à la progression de l’intrigue. Tout d’abord, j’ai dû partager le planning des réunions avec mon adjoint, voilà que ma présence est réduite à un jour sur deux, il peut donc s’écouler jusqu’à deux semaines entre deux croisement de regard. Ensuite, Cécile de Volanges n’assiste elle-même pas à toutes les réunions. La semaine dernière, par exemple, elle n’était pas à la réunion du matin. Je me dis que je la verrai l’après-midi. Je la croise d’ailleurs plus que furtivement à l’heure du repas.
J’étais donc modérément optimiste sur ma capacité, cette semaine, à faire progresser la situation. Le matin, ma Cécile n’était pas là. À la place, j’ai tout de même eu droit, juste à ma droite, à la présence de sa jeune concurrente dont je parlais dernièrement. J’eus tout loisir d’observer ses longs cils noirs passés au mascara et ses délicieuses bottines à talon.
Il y avait aussi en face de moi une brune charmante, la bonne trentaine, qui me faisait penser à une amie de ma femme assez bandante (on m’a dit ici qu’il ne fallait pas mélanger histoire de fesses et boulot, mais il y a un tabou bien plus grand que je ne transgresserai pas, ce sont les copines de ma femme, et pourtant ça n’est pas l’envie qui m’en manque pour au moins trois d’entre elles). J’eus le plaisir de déjeuner à côté d’elle (décidément, quel projet fantastique, j’ai compté que la proportion de femme était de 43 % à cette réunion, une aubaine pour moi qui suis dans un environnement de travail où elle culmine à 10 %, d’autant plus qu’il n’y avait pas grand-chose à jeter de ces 43 %).
Puis vint l’après-midi et là, qui vient s’asseoir à ma gauche ? Cécile de Volanges ! Me voici dont entouré, à cette réunion, par les deux plus charmantes demoiselles (et je vous jure que je n’utilise pas Axe comme déodorant). Ce fut l’occasion d’échanger quelques paroles (oui, quelques seulement, parce que ce sont des réunions de travail). Il fut question de puits, puis de cheminées, ce qui fut pour moi l’occasion de gloser, pour elle l’occasion de glousser (j’exagère, nous glosâmes et gloussâmes de concert). Sans toutefois aller jusqu’aux allusions grivoises.
À propos de ramonage (voyez comme mon esprit vagabonde), j’ai dû récemment faire procéder au ramonage annuel pour ma chaudière. J’en ai eu pour 86 euros, le ramoneur pour moins d’un quart d’heure (départ-arrivée). Faudrait que j’en parle à mes amantes…
Pour finir (bien provisoirement) sur le sujet du ramonage, voici un petit GIF animé particulièrement folklorique que j’ai trouvé sur l’amusant site GIFtube (via Presse-Citron).