[417] Friandise

CaramelJe profite de cette période rugbystique pour vous parler du charmant film « Caramel » que j’ai vu il y a déjà quelques semaines mais dont je ne vous avais pas encore glissé un mot.
Vous n’êtes pas sans savoir que caramel désigne au rugby un « gros » plaquage (enfin, moi j’étais sans le savoir jusqu’au mois dernier mais avec le matraquage auquel on a droit en ce moment, difficile d’échapper à cette publicité crétine d’Orange où un ponte du rugby français déclare sourire aux lèvres qu’ « au rugby, caramel, c’est pas une friandise » ou aux mille et un glossaires qui fleurissent sur le net (comme celui de Crampon-Aiguilles mais qui a fait l’impasse sur le caramel, tsss). Je profite de l’occasion pour vous dire que j’ai trouvé chez Le bruit des hommes une note amusante de saison.

Au cinéma, a contrario, « Caramel » est une friandise qu’on déguste avec plaisir et qui ne colle pas trop aux dents. Fréquemment qualifié de « Venus Beauté » à l’oriental (l’intrigue est centrée sur un institut de beauté situé à Beyrouth), le film dessine aux travers de ses protagonistes le portrait composite des amours beyrouthines. Il y a la plantureuse Layale (Nadine Labaki, la réalisatrice, une beauté à l’italienne) qui vie une douloureuse passion adultère, Rima (        Joanna Mkarzel, charmante aussi à mes yeux, dans un autre style), dans le désert sentimental de ses passions exclusivement saphiques, celle qui va se marier mais dont l’hymen est défloré, la vieille fille qui finit par nourrir un amour naissant, etc.

Le film est charmant, émouvant aussi, mais à mon goût un petit peu trop mielleux. Certes, il y a quelques épisodes aigres-doux mais dans l’ensemble, tout finit bien pour tout le monde (sauf une dont les espoirs resteront sur le carreau).

À voir, donc, pour ce portrait sensible du Beyrouth multiconfessionnel. À éviter si vous avez des caries et redoutez un petit excès de sucre.

[416] Home made

Samedi matin, il est encore tôt et la maisonnée est encore endormie. C’était la semaine dernière, quand la fraîcheur des températures avait brisé mes rêves d’été indien. Je portais donc, exceptionnellement, un pyjama et M*** aussi. Dans un demi-sommeil, je sens son cul qui vient se coller sur mon bas-ventre et se frotte. Nous sommes couchés « en cuillère » et, à ma cuillère, il ne manque pas le manche. Ce n’est pas si souvent que je la sens aussi femelle, ma femme. À moments exceptionnel, pratiques exceptionnelles. Sans un mot, je fais glisser son pantalon de pyjama pour découvrir son cul. Sans un mot, je me débarrasse du mien et vient frotter mon sexe raidi (bienfaits de l’érection matinale, conjugués à l’excitation du moment) contre ses fesses. Sans autre forme de procès, je saisis le tube de gel (toujours à portée de main, caché du regard des enfants entre le bord du lit et le mur, en enduis ma queue et sans effort, j’entre en elle. Quelques coups de rein suffisent à faire monter la température. Mon haut de pyjama est très rapidement inutile, je l’enlève comme un footballeur retire son maillot à la fin du match : d’un geste athlétique. Je remonte ensuite le haut de ma femme pour avoir libre accès à son dos et à ses seins. La position en cuillère a ses avantages (confortable, intime) et ses inconvénients (la position latérale n’offre pas une grande mobilité aux corps). J’allais pour changer de position et passer au missionnaire, mais elle réclame autre chose : « prends moi par derrière, je veux être sur le ventre ». Je ne me fais pas prier parce que j’adore également cette position, très « dominante », tout le poids de l’homme sur la femme quasiment immobile. J’invite mes doigts au voisinage de ma queue. Oh ! comme j’aimerais en glisser un dans son cul, mais c’est zone interdite. Depuis quelques temps, depuis qu’avec l’aide de la thérapie, elle se « lâche » un peu plus, je suis de plus en plus tenter de faire sauter le verrou, de lui faire accepter (parce que c’est vraiment ça) de prendre du plaisir avec sa zone anale. Ça ne veut pas dire nécessairement la sodomiser, non, mais au moins qu’elle y accepte les caresses, un doigt, une langue… À plusieurs occasions, ces dernières semaines, j’ai cru sentir qu’elle y était prête, mais je ne me suis pas lancé. J’ai peur de son refus, d’aller trop vite. J’ai mon impatience optimiste qui lutte avec ma résignation pessimiste de celui qui s’est trop souvent pris le mur en essayant de gravir une marche avec elle. J’ai très envie, donc, mais je ne le ferai pas.

Nous avons assez longuement fait l’amour, ce matin-là. Quelque chose comme une heure, sans être dérangés par les enfants. Nous avons fait quelques acrobaties, sorti le vibromasseur, elle a eu quelques orgasmes mais le mien ne venait pas. Pourtant, je ne m’étais pas épuisé la veille ni rien, peut-être était-ce l’engourdissement du matin, ou bien l’envie inconsciente de faire durer ce moment encore et encore (comme c’est souvent le cas avec mes amours adultérines). J’avais envie d’elle, de la pénétrer, encore. Qu’elle me suce, encore. Mais j’ai senti que son appétit à elle s’était tari. Elle aurait accepté, sans doute, que je m’escrime encore, à faire coulisser ma queue dans son fourreau, en y allant doucement, en sortant presque avant de m’enfoncer entièrement, la lenteur et l’amplitude maximisant les sensations : idéal pour gonfler, durcir. En alternance avec des va-et-vient plus rapides, pour faire grimper le plaisir.

Elle était sur le flanc, me tournant le dos. Derrière elle, je me suis mis sur les genoux, montant un peu les cuisses pour mettre mon sexe à hauteur de son dos. Je le frottais ainsi contre elle, tout en me branlant. Je branlais ma queue de la main droite, la gauche parcourait son corps. Elle disait, cette main, « j’aime ton cul », « j’aime tes hanches », « j’aime tes seins ». M*** restait immobile, ne faisait pas de geste pour m’accompagner. Je ne sais pas si elle déplorait cette pratique ou si elle l’approuvait tacitement. À ce moment-là, j’avais l’impression qu’elle souriait, qu’elle était heureuse. Je ne la voyais pas, mais j’imaginais qu’un peu de mon plaisir qui montait se transmettait à elle par le contact de nos peaux. J’aurais aimé qu’elle me prenne dans sa bouche pour que j’y jouisse, qu’elle m’offre ses fesses à pénétrer pour qu’y gicle ma semence. Mais je ne réclamai rien. Elle ne m’offrit rien de plus. J’ai joui en visant la couette qui nous recouvrait à peine. Un peu de sperme coulait sur elle et nos draps rouges sombre furent constellés d’une assez belle voie lactée.
« On changera les draps ce soir… »

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Euh, non ! ça s’passe pas (tout à fait) comme ça, chez Mc CUI.

[415] Pong hypermédiatique – III

Victoria : Tu as remarqué que les relations charnelles qui impliquent des monstres, des ogres et autres bestioles tout aussi ragoûtantes sont toujours le lot des femmes ou des gais?
Comme une image : J’avoue que non. Tu parles de quoi ? De littérature érotique ? De film pornos ?
Victoria : Toi qui es aventureux, prêt à tout ou presque, audacieux, hardi, téméraire… tu baiserais un ogre? tu laisserais un ogre te prendre? tu fantasmerais sur un ogre?
Comme une image : Tu ne réponds pas à ma question. Mais je vais répondre à la tienne. Je ne sais pas si je suis aussi audacieux que tu le dis. Je pourrais probablement le baiser. Le laisser me prendre, si je le sens bien. Mais je ne le laisserai pas me sucer, ça me paraît risqué.
Victoria : Vraiment?
Comme une image : Tu as quelqu’un à me présenter ?

cronos, saturne, goya

 


Archives du jeu :

 

[414] Sévèrement bourné

Cours, Jason, cours...Je suis allé voir le troisième épisode des aventures de Jason Bourne, La vengeance dans la peau, et ça dépeaute (sic) ! J’avais été extrêmement agréablement surpris par le premier volet (La mémoire dans la peau), il y a quelques années de cela. Les critiques étaient plutôt bonnes, parlaient d’un film d’action bien torché. C’était mieux que ça, c’était un film d’action formidablement bien torché. L’intrigue était originale, les scènes d’action avec cet agent secret surhomme haletantes, James Bond prenait un sacré coup de vieux (on remarquera au passage qu’avec Casino Royale, James a brillamment relevé le gant et ne compte pas se faire enterrer si vite). J’avais regardé le deuxième épisode (La mort dans la peau) mais j’avais été déçu. Ce n’était qu’une pâle copie de l’original, pas complètement raté mais nettement en retrait par rapport à l’épisode I. C’est sur la foi de critiques qui partageaient cette vision (I réussi, II raté) et qui recommandaient ce troisième volet que je me suis décidé à aller le voir et, ma foi, je n’ai effectivement pas été déçu. Le film a retrouvé toute son efficacité, le scénario est tendu comme le fil d’un rasoir (ça se dit, ça ? bah, je le dis). La séquence en gare de Waterloo n’a rien de morne. On vit chaque scène d’action rivé à son siège, en apnée et il faut quelques minutes pour se décrisper quand elle se termine. Que demander de plus ? Moi, rien. Je regrette juste une petite incohérence, disons une ellipse un peu douteuse (comment Jason Bourne arrive à pénétrer dans le bureau de machin – je n’en dis pas trop pour ne pas éventer le suspens – surveillé comme il est, moi ça me paraît douteux).
À part ça, Julia Stiles est très mignonne teinte en brune.
 
Vivement recommandé. 

[411] Pong hypermédiatique – I

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Elle est Canadienne, Québécoise de Montréal, il est Français, francilien et parisien (ou presque).
Elle aime conjuguer érotisme et mots, elle aime expérimenter, elle aime jouer.
Il la rejoint sur chacun de ces points, à sa manière.
Elle est universtaire et féministe. Il est ingénieur informaticien et joue à la belote coinchée.
Elle lui a proposé ce jeu et il s’est empressé d’accepter.
Il s’agit d’une partie de ping-pong ; vous, lecteurs de Victoria Welby et de Comme une image, verrez les coups échangés, mais sans connaître les règles. Elles seront mouvantes, vous pourrez les percevoir, les deviner, jouoer avec nous peut-être.

Ceci est le premier échange, ma réponse à son coup d’envoi, et ma présentation. À son tour de jouer de la raquette, de faire sa propre présentation du jeu qui s’écartera peut-être de la mienne (tout cela en fait partie, d’ailleurs, du jeu). La suite, c’est chez elle.

[409] Sex on Internet

Deux petits liens rigolos glanés sur Internet, ce lieu de débauche international (d’aileurs, ces liens sont réservés aux anglophones, enfin, le niveau 4ème est suffisant).

 

  • Sur moanmyip, une voix vous sussurera… euh… ben essayez, vous verrez (via SLG)

  • Sur ce site, vous pouvez savoir qui baise qui dans le monde entier. Vous pouvez en outre compléter vous même cette base de données assez fantaisiste. Pour l’instant, je ne suis pas référencé dedans (ouf). (via Presse-Citron)

 


EDIT : pour compléter cette note un peu racho publiée à la hâte, je vous offre une petite image. De sex. Chopée sur Internet (ouais trop fort comme thématique).

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 Chez crétin.fr, j’ai plein de fils qui traînent partout à la maison

 


Illustration : aeric meredith-goujon (via Fluffy Lychees).