[117] Poudre de perlimpinpin

Il y a des choses qui changent et d’autres qu’on imagine immuables tout au long de notre vie. Des choses qui nous auront marqué dès l’enfance, qui dès lors nous paraissent gravées à jamais dans notre système de valeur. Par exemple, depuis tout petit j’aime le jeudi et le chiffre 32. Depuis tout petit j’aime les saucisses que je veux manger avec de la moutarde.

À 6 ans, après avoir entendu Brassens (on écoutait beaucoup Brassens à la maison et j’ai désormais l’intégrale à la maison : qu’est-ce que je disais !) chanter La femme adultère (vous savez, « ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière »), j’ai demandé des explications et j’ai déclaré à la suite :
— Moi, je ne veux pas épouser la femme adultère
— Pourquoi ?
— Parce que je veux coucher tous les jours avec elle

Dans ces choses inamovibles, qui font partie des meubles de ce que nous sommes, je pensais qu’on pouvait mettre la poudre chocolatée.

medium_Nesquik.jpgÀ la maison, chez nous, c’était Nesquick. Mon frère et moi en consommions une grande quantité (mes sœurs, elles, n’étaient pas trop chocolat dans mon souvenir, va savoir pourquoi). Nesquick, à mes yeux, était le chocolat qui se dissolvait le mieux dans le lait froid, car je buvais mon chocolat dans du lait froid. Et puis j’aimais bien son goût.

Il y a eu un mouvement revendicatif à la noix pour le retour de Grosquick, remplacé par ce crétin de lapin. C’était un peu pitoyable et très symptomatique du vide revendicatif de notre génération L’Île aux enfants. Moi, en fait, j’en voulais à l’époque à Grosquick d’avoir remplacé celui d’avant (impossible de trouver trace de ce qui précédait Grosquick, ni dans ma tête, ni sur le net). Je détestais Grosquick. Mais j’adorais le Nesquick.

J’ai passé mon enfance dans une résidence assez spéciale (j’en reparlerai peut-être à l’occasion) où nous les enfants avions une liberté de circulation plus grande que dans une résidence ordinaire, serrures rarement fermées, sonnette facultative. Il en résultait une intimité avec mes voisins assez grande, une connaissance de leur mode de vie plus fine.

medium_Poulain_grand_arome_chocolat_2851.jpgChez les H., par exemple, on buvait du Poulain et on mangeait du pain. Je veux dire : du pain, pas de la baguette. On allait souvent à la boulangerie de la place S*** en groupe et quand moi j’achetais une baguette, eux, famille pourtant moins nombreuse, prenaient deux pains. Je ne sais pas pour quelle raison étrange mais j’ai toujours pensé que le pain était moins bon que la baguette. Manque de finesse probablement. Dans les boîtes de chocolat Poulain, il y avait des images qu’on collectionnait dans des albums. Ils en avaient des tas sur des sujets les plus divers. Ça devait carburer sec sur le chocolat en poudre. Le Poulain, j’aime autant vous dire, malgré ce qu’ils prétendent sur l’emballage, ne se dissout que très mal dans le lait froid.

medium_Ovomaltine.jpgChez les B.,  le chocolat de référence c’était l’Ovomaltine, ou le très proche Tonimalt. Une des spécialités B., c’était la tartine de pain de mie toastée, puis beurrée, puis recouverte de chocolat. Le beurre, sous la chaleur de la tartine sortie du grille-pain, fondait et le chocolat s’accrochait dessus et fondait lui aussi un peu… Miam ! Les B., qui étaient plus riches que mes parents et avaient donc un frigo mieux rempli, ou disons rempli de truc plus chers, avaient aussi deux spécialités industrialo-culinaires qui me transportaient :
— le jus d’orange concentré surgelé (qu’on pouvait sucer comme une glace, mais qui devait en principe se diluer dans l’eau pour faire un jus d’orange de qualité honnête (on trouve la même chose chez Mc Do)
— les Danino. Alors là, là, Monsieur Danone, si tu pouvais nous faire un trip revival du Danino, je suis sûr que tu ferais un carton car à chaque fois que j’évoque les Danino avec ceux de ma génération qui les ont connus, c’est à chaque fois des souvenirs émus qui refluent. Les Danino, pour ceux qui ont raté ça, c’était des sortes de mousse (chocolat ou vanille) qu’il fallait mettre à glacer au freezer (un truc qui a quasiment disparu, le freezer) et qu’on mangeait à la petite cuillère ou avec la langue vu que c’était dans un récipient rond assez plat. Reviens, Danino, reviens ! Parce que la France, elle a besoin de toi…

medium_benco.jpgChez les M., le chocolat était le Benco. Qui ne se dissout pas si mal dans le lait froid, mais qui a vraiment un goût dégueulasse. Enfin, fade. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs culinaires chez les M.. Un des fils M. était — enfin, je peux dire « est » puisqu’il est toujours vivant, à 39 ans, ce qui était fort improbable 20 ans plus tôt — atteint de mucoviscidose et à ce titre astreint à un régime alimentaire spécial très appauvri en matières grasses. Benco devait donc être un chocolat particulièrement maigre. Je me souviens qu’on mangeait chez eux des biscuits Petit-Déjeuner, un truc très sec, carré, mais qui était assez bon à tremper dans du lait chocolaté, justement. La mère des M. était très bonne cuisinière capable de faire des desserts extrêmement sophistiqués dont je profitais peu. Peu de souvenirs gastronomiques chez les M. mais des souvenirs musicaux (le disque Allez les verts qu’on se passait en boucle) et une bonne partie de mes souvenirs d’apprentissage érotique ; j’y reviendrai probablement à l’occasion ! medium_Van_Houten.jpgQue buvait-on chez les L., les T., les G. etc., je ne m’en souviens plus. Probablement devait-on trouver dans certains placards du Van Houten (que je prononce toujours en exagérant l’aspiration du H. Van HHHHHHouten), qui est une horreur pour ce qui est de la dissolution dans le lait froid, mais qui est recommandé pour saupoudrer le tiramisu. Je vous parle d’un temps ou les marques de distributeur n’étaient pas développées comme maintenant ; il n’y avait donc pas de chocolat Leclerc ou Auchan.

Que s’est-il passé pour que désormais je ne supporte plus le Nesquick qui a vraiment un goût de lécithine de soja trop prononcé ? Je dis ça, je n’ai aucune idée du goût que peut avoir la lécithine de soja, ni même ce qu’est la lécithine, ni pourquoi on en met dans le chocolat en poudre et d’autres machins, toujours est-il que le Nesquick en contient et que ce n’est pas bon. Je n’arrive plus à me souvenir quand j’ai basculé vers le Tonimalt, qui a désormais et toujours mes faveurs. Le Tonimalt est légèrement meilleur que l’Ovomaltine et je crains que ne s’approche le jour où Nestlé mettra fin à la production de ce truc, comme ils ont arrêté les Apple Mini alors que c’était des super bonnes céréales à la pomme que je pleure (et mes filles aussi). J’ai remarqué que plein de trucs que j’aimais disparaissent de la circulation ; je ne dois pas avoir le goût assez standard (de même les balisto à la pomme ont disparu, c’étaient les meilleurs ; je ne parle même pas des yoplait quetsche-mirabelle qui étaient démentiels en dépit d’une accroche peu glamour, je le reconnais).

[114] Les deux mondes

Internet, de par les rencontres multiples qu’il permet, que ce soit au travers des sites de rencontre ou par le biais des voyages sans fin dans la burposphère (je parle de rencontres qui ne vont pas forcément jusqu’à la rencontre physique, ces rencontres que certains qualifient de virtuelles mais — j’ai dû déjà le dire, et je le répèterai — je ne me sens pas plus virtuel devant mon écran que devant un café et j’imagine que pour mes interlocuteurs en face, il en va de même), et de part la proximité à grande vitesse qu’il offre (on déboule en quatrième vitesse dans l’intimité de l’autre, dans l’intimité qu’il veut bien laisser connaître tout du moins), Internet, donc, est un formidable terrain d’observation sur nos contemporains (toi, ami lecteur, moi, nous, eux…).

On trouvera toutes sortes de lignes de démarcation possibles, lignes souvent floues et mouvantes, permettant de séparer, faire le tri, différencier, distinguer, cataloguer : les hommes/les femmes, les Français/les étrangers, les jeunes/les vieux, les cons/les sympas, ce ki ékriv com sa et ceux qui écrivent comme ça, etc.

Il existe une ligne de démarcation intéressante, où sont entassés des deux côtés de la frontière des tas d’individus regardant en face et se demandant si l’herbe n’y serait pas plus verte. Certains la franchissent courageusement, ou manu militari, le regrettent ou s’en réjouissent, retournent aussi vite que possible là d’où ils viennent ou, au contraire, s’épanouissent sur leur nouveau territoire et s’éloignent donc de cette frontière pour profiter de la vie avec leurs concitoyens.

medium_demarc.gif Je parle de la frontière entre les personnes qui vivent en couple et les célibataires.

Comme je le disais, ce qui est intéressant, ce ne sont pas les couples heureux, pour qui tout va — officiellement — bien : notre projet de bébé, notre projet de voyage à Madagascar, notre projet de maison d’architecte, notre projet de soirée échangiste, ni les célibataires enthousiastes à l’idée de ne pas avoir un boulet à se traîner, un autre que soi à supporter au quotidien.

Ce qui est intéressant, c’est de voir ce qui se passe à la frontière, ceux qui tentent de passer clandestinement faire leur marché noir en face, où qui fuient pour retrouver la liberté. Ceux qui gémissent de ne pas avoir leur Ausweiss pour circuler, ceux qui se retrouvent de force du mauvais côté de la ligne.

En zone libre, on trouve les célibataires qui s’éclatent ; on tire des coups en veux-tu en voilà, on compte le nombre de nanas différentes qu’on a chopées depuis le 1er janvier, il semble que la liberté soit avant tout sexuelle, on s’offre le luxe de ne pas être forcément exigeant(e), de vivre des moments merveilleux et d’autres médiocres, et qu’importe, demain est un autre jour qui amènera avec lui les prochaines réjouissances.

En zone occupé(e)(s) c’est assez différent, là où l’on était dans l’éphémère on est dans la durée. Là où l’on était dans le superficiel, on est dans le profond. On construit. On vit quelque chose de beau (je connais beaucoup de couples qui osent encore dire à haute voix « nous vivons quelque chose d’extraordinaire que les autres ne peuvent pas comprendre » — la plupart finissent par divorcer, l’extraordinaire extase se supportant apparemment difficilement dans la durée).

Deux univers distincts, donc, mais où le soleil semble briller ! Et pourtant quand on y est…

Célibat sucks

Être célibataire, c’est sûr, c’est la liberté maxi. Mais le prix à payer cash, c’est beaucoup de solitude. Oh ! pas la solitude pour se faire une sortie le soir, entre potes, célibataires eux aussi, se faire une soirée resto de temps en temps ; ça, on trouve généralement compagnie. Mais qui va aller chercher des croissants ce matin ? Ben moi. Qui va faire les courses ? Ben moi. Qui va faire un bon ptit frichti ? Ben moi. Avec qui regarder la télé le soir, avec qui rigoler d’un truc marrant arrivé au boulot ce matin ? Avec moi, moi, moi, rien que moi. Ou mon téléphone. Et puis il y a le temps qui passe. Pour certain(e)s, l’idée qu’il serait peut-être temps de faire un gamin. Voir son anniversaire arriver et se dire « bon sang, toujours célibataire ». S’apercevoir qu’on voit de moins en moins ses copains qui, eux, ça y est, se sont casés. On peut se moquer de leur vie désormais bien sage et bien réglée, casaniers, mais on se demande quand viendra notre tour, notre histoire d’amour qui ne se comptera plus en jour, un truc un peu plus épanouissant qu’un fuck friend même si c’est le dernier truc à la mode.

Mon couple, ma prison

Vivre en couple… On trouve plein d’équations foireuses pour essayer de résumer en une formule ce qu’est un couple.
1 + 1 = 1 ?
1 + 1 = 3 ?
1 + 1 = 2 ? (Y a-t-il un professeur de mathématiques dans la salle ?)
Mouais, un peu tout ça à la fois évidemment. Chaque couple met en place sa propre définition de ce que doit/peut être le degré d’autonomie de chacun au sein de ce couple. Il y a les couples très fusionnels (mais qui a mon avis finissent vite par imploser) et ceux dit « libres » où chacun a repris sa liberté (notamment sexuelle), le couple ne formant plus qu’une unité « pratique » pour éviter la solitude décrite plus haut, éventuellement parce que c’est pratique pour la maison ou les enfants. Mais la plupart des couples ne sont pas dans ces extrêmes (et plus proche du premier que du deuxième). Comment surmonter au bout de 5, 10, 15, 20, 30 ans… la sensation que l’autre ne changera jamais, qu’il gardera toujours ses défauts auxquels on ne s’habitue pas ; qui au contraire parfois nous énervent de plus en plus, peuvent devenir un dangereux point de focalisation. Comment vivre avec l’imperfection forcément inhérente. Beaucoup y arrivent, trouvent des recettes (parfois un peu artificielles) pour renouveler l’amour, le faire évoluer, passer de la passion des premiers moments à une complicité moins exaltante mais réelle. De plus en plus nombreux sont aussi ceux qui finissent par dire que l’herbe, elle n’est pas forcément plus verte ailleurs, mais elle commence à être bien jaunie ici. À qui les feux de la passion manquent. Ou tout simplement l’envie de sortir du carcan de l’habitude et de la répétition.

Et toi, ami lecteur : te retrouves-tu dans ma psychologie de bazar ? dans quel monde es-tu ? et comment t’y sens-tu ?

[112] Madonna vs. Sînziana

medium_INRI.jpgMadonna, qui n’a pourtant pas de difficulté à écouler les places de ses concerts vendues à prix astronomique, s’est fendue à l’occasion de son récent concert à Rome d’une aimable provocation, guère originale ceci soit dit en passant puisqu’il y a quelques années (pour ne citer que cet exemple) la photographe Bettina Rheims avait elle aussi fait scandale avec son livre I.N.R.I. dans lequel figurait une photographie analogue de femme crucifiée (voir image ci-contre).

C’était une petite provocation facile, dont on savait exactement ce qu’elle allait déclencher : un petit concert d’indignation sconvenues en provenance de l’épiscopat, au mieux une réaction officielle du Pape (pensez-vous, à Rome, la petite garce), un peu de buzz dans les médias et c’est marre.

Son pseudonyme étant à lui seul un rappel permanent de sa posture blasphématoire, il n’y a pas lieu d’épiloguer. 

Sînziana, sur son excellentissime burp, nous a pondu (non, pas un œuf cette fois) une bien jolie note elle aussi blasphématoire, encore que pour qu’il y ait blasphème il faudrait qu’il y ait croyance ce qui est loin d’être avéré concernant l’animal, que je vous invite à lire promptement et — dans la mesure du possible — à en rire (par exemple, attendez que votre patron soit éloigné afin qu’il ne vous prenne pas pour un cinglé à vous bidonner devant une feuille Excel™ présentant le compte d’exploitation de Totalfina).

Alors pourquoi, me diras-tu ami lecteur néanmoins vigilant, pourquoi dénigres-tu d’un côté ce que tu encenses de l’autre ? Ah ben euh — réponds-je en baffouillant — d’abord parce que l’intention n’est pas la même, et également parce que le talent n’est pas le même non plus.

Concernant Madonna, compte-tenu de sa notoriété, il y aurait autrement plus de courage de sa part, et d’engagement politique, à provoquer du côté des ayatollahs dont le sens de l’humour et la tolérance sont encore assez en retrait par rapport à l’ambulance chrétienne (R.I.P.). Douda se propose de s’attaquer à l’exercice version coran, car comme le fait justement remarquer Sîn, il est plus facile pour elle de jouer avec ce qui reste la base de sa culture, son éducation jus des hauts chrétienne. Une belle lecture en perspectives que je ne manquerai pas de signaler à mes visiteurs.

 


Petit aparté concernant Bettina Rheims : je tenais à préciser que j’aimais particulièrement son travail, dans l’ensemble assez bandant sans tenir compte du portrait officiel du Président de la République Française™ Jacques Chirac.

[111] Dég’ !

Petite note à la djeunz.

Ouais, chuis dég. Demain soir les aminches (euh, merde, je ne suis pas sûr que les djeunz disent encore aminches ; c’est un truc de Renaud dans les années 70 ça) je suis en vacances. Je me barre avec mes deux gnards, mon poteau P*** et ses deux gnards.

On se fait régulièrement des vacances entre hommes, lui et moi, avec nos enfants et sans nos femmes. On se raconte nos histoires de cul, on fait des concours de cuisine et on profite de nos enfants. On finit évidemment par se friter sur des conneries comme tout bon couple de plus de 17 ans.

Sauf que cette petite ordure de P***, cette fois-ci, il vient carrément avec une gonz’ (vu que sa femme et lui, c’est tout comme si z’étaient divorcés, alors que moi, non) qu’il va probablement tringler dès que les enfants tourneront le dos.

Du coup, ça va sérieusement limiter notre liberté de mouvement pour parler Q vu que la demoiselle n’appréciera pas forcément de savoir que son pote est dans le genre stakhanoviste de la fesse en ce moment et que son espérance de vie à elle risque d’être assez limitée. 

Mais surtout bonjour la frustration pour moi.
Bref, je suis bon pour me taper des queues le soir tout seul dans mon lit, et bonne nouvelle pour toi, ami lecteur, j’aurais une connexion ADSL dans ma villégiature, tu ne seras donc pas sevré de ma prose.

Ah merde j’avais dit à la djeunz (chassez le naturel…).

Donc, je vais burper comme un ouf’ ça va être de la balle, je vais me lâcher grâve.

Et puis j’essayerai de prendre des tof de P*** et sa meuf et sa touffe que je posterai ici pour leur foutre trop la honte. 

 

Petite annonce personnelle : un plan Q en nocturne du côté d’Aix ? Je prends. (Moi, affamé ? Même pas)

[110] Trois brèves

Trois pieces of news glanées dans la presse de vendredi, que je te retransmets, ami lecteur, si par hasard elles avaient échappé à ta vigilance, tout occupé que tu étais à lire les articles sérieux sur la guerre au Moyen-Orient.

De la nullité crasse des bêtes à poil (vivantes)

À Somerset, dans le sud de l’Angleterre, une exposition présentait un millier d’ours de collection, dont Mabel, une des pièces maîtresses ayant appartenu au King (non, pas Édouard VII, Elvis Presley voyons). Autant dire qu’il n’était pas question de rigoler avec un invité aussi prestigieux, la compagnie d’assurance avait donc exigé que l’exposition soit surveillée par des chiens de garde et tout le tralala. Le genre de bestiole qui montre ses dents si jamais tu approches ta main de la peluche pour voir si elle est douce ou si elle sent encore le vomi du petit Elvis. Touche pas au grizzli !

Hélas, elle a ainsi involontairement introduit le loup dans la bergerie, puis que Barney, doberman de son état, obéissant à je-ne-sais quelle pulsion s’est précipité sur le malheureux Mabel et l’a décapité, puis s’est déchaîné sur une centaine d’autres de ces précieux ours.

M’est avis que tout ces jouets ayant appartenu à des stars devaient être truffés de traces de cocaïne et que Barney devait revenir d’un stage chez les stup’, mais sur ce point l’article est muet et ce n’est qu’une hypothèse de ma part.

Conclusion de l’article : « D’après le responsable de l’exposition, Barny devrait être envoyé en retraite dans une ferme “où il pourra courir après les poulets” ».

 

De la nullité crasse de ces Américains
que l’on pourrait titrer également : Castro, ce héros au regard si doux

Fabian Escalante, ancien agent des services cubains, et à ce titre qu’on ne saurait soupçonner de partialité, raconte dans un bouquin comment Fidel Castro aurait échappé à pas moins de 638 tentatives d’assassinat fomentées par la C.I.A.

Je vous passe les détails (que je n’ai pas) des 638 tentatives, mais soit ces Américains sont vraiment des tanches, soit Castro est protégé par la main de Dieu (« ça m’f’rait mal », qu’il devrait se dire), soit les Cubains sont un peu vantards. Probablement un peu des trois. 

L’histoire ne dit pas si les saignements intestinaux du dictateur barbu n’auraient pas été provoqués par un de ces bretzels-de-la-mort qui avaient déjà failli avoir la peau de Bush il y a quelques années.

 

De notre nullité crasse à nous, internautes

Ouaip, si tu n’as pas envie de lire des nouvelles désagréables, ami lecteur, stoppe ici la lecture car ce qui suit n’est pas jojo. 

D’après une étude menée par Statistique Canada auprès de 20.000 Canadiens, il s’avère que les personnes surfant plus d’une heure par jour, en dehors des heures de travail (ouf, je suis en train de tapoter cette note du boulot, ça ne compte pas ??), auraient un mode de vie différents des autres pauvres nases qui ne savent pas ce qu’ils perdent (← cette remarque ne figurait curieusement pas dans l’article) et notamment, qu’ils réfléchiraient moins. Plus solitaires, moins actifs, ils passent aussi moins de temps à se détendre ou à dormir. À 60% masculins, ils sont le plus souvent étudiants ou chômeurs.

Bon, on se rassurera comme on peut sur le bien fondé de cette étude qui confond peut-être cause et conséquence (être au chômage induirait l’oisiveté qui conduirait à passer le temps en surfant) ou en savourant cette fameuse citation d’Alfred Sauvy : Dans toute statistique, l’inexactitude du nombre est compensée par la précision des décimales.

 


Sinon, à titre d’information, j’ai une légère gueule de bois ce matin. Vitamine C, boire beaucoup d’eau, ce sont les conseils les plus sûrs que j’ai fini par trouver sur le net après une longue recherche sur le sujet (sans réfléchir).

[108] C.E. rul3z

Une petite brève qui m’avait échappée (ça m’apprendra à lire le journal en retard) et je que te livre, ami lecteur, au cas où elle t’aurait également échappée, car il est assez rare de trouver ce genre de trait d’esprit dans une déclaration officielle (on pourrait presque croire que l’Europe va bien, tiens). 

La Commission européenne souhaite « un prompt rétablissement au président Castro et… à la démocratie » après l' »accident de santé » dont a été victime le père de la Révolution cubaine.(Communiqué à la presse le 2 août)

Pour mémoire, n’oublions pas que dans le même temps, ces cons de Polonais (pardon de les mettre tous dans le même sac), non contents d’être bien plus que les Anglais le cheval de Troie des Amerloques en Europe, sont en train de militer pour le rétablissement de la peine de mort dans la communauté européenne (« pour les pédophiles » : comme si ça excusait quelque chose).