Mercredi 25 juillet 2007, dans un bar branché du 1er arrondissement. Café, cigarettes, tout est en ordre. Elle commence.
PRÉSENTATIONS…
A — Donc, le couple… Nous avons déjà une base commune, sur ce sujet ! Mariés relativement tôt, moi mariée à 26 ans, nous nous sommes connus à 23.
J — Moi je ne suis toujours pas marié et j’ai connu ma femme à 26 ans.
A — Je suis plus vieille que toi.
J — Non, à peine de 3 mois.
A — Donc 17 années de vie commune pour moi.
J — Et moi 14 années, moins celle de notre rencontre où 1500 km nous séparaient.
L’INFIDÉLITÉ
A — As-tu toujours été infidèle ?
J — Oui mais pas de manière uniforme. Au début, quand on ne vivait pas encore ensemble, j’ai eu des petites aventures d’un soir, essentiellement avec des couples, pour vivre quelque chose que je ne vivrai pas ailleurs
A — Ça veut dire que tu n’as jamais connu le couple idéal, fidèle, version « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » ?
J — Si, mon premier couple était fusionnel, sans infidélité, nous avons vécu ensemble pendant 2 ans.
A — Mais l’infidélité ne te choquait pas.
J — En effet j’ai toujours pensé que ce n’était pas une valeur morale importante pour moi, j’étais convaincu au contraire que l’infidélité, sous une forme ou une autre, était inévitable dans un couple qui dure.
A — Moi j ai passé 14 ans à penser que je serai fidèle à vie
J — Depuis quand le pensais tu ?
A — Depuis ma rencontre, l’infidélité n’existait pas, ça n’était pas envisageable, j’étais sûre de passer le reste de ma vie fidèle avec lui
J — Donc ça ne fait que 3 ans que tu as changé d’avis !
A — oui.. et je me suis largement rattrapée
J — Qu’est ce qui a changé, alors ? Qu’est-ce qui t’a changée ?
A — Lui, qui s’est mis à se poser des questions, voire à aller voir ailleurs, ce que je n’ai su que bien plus tard. Lui a pété un câble un jour, il a tout remis en question.
J — Ça veut dire quoi ? Jusqu’à envisager la séparation ?
A — Oui, « qu’est ce qu’on fait, où va-t-on, ne s’est-on pas trompés depuis 13 ans ? »
J — À quoi attribues-tu ce changement ?
A — Crise existentielle classique à l’approche des 40 ans (« midflife crisis »). Moi par rapport à ça pour remonter la pente, j’ai tout changé, tout remis en question et décidé clairement de me retrouver, moi.
J — Est-ce à dire que tu t’étais abandonnée ?
A — Oui, j’étais fusionnelle et dans un « nous absolu » pendant 13 ans.
J — Est-ce que ça signifie qu’en étant fusionnelle, tu renonçais à ce que tu étais ? En étais-tu consciente ?
A — Oui, mais en même temps, cette période là, c’était le paradis sur terre. Je m’étais beaucoup amusée avant de le rencontrer ça ne me dérangeait pas.
J — Paradis mais infidèle à soi même n’est ce pas contradictoire ?
J — J’ai vécu 5 ans étudiante débridée, j’ai rencontrée mon mari que j’attendais, je suis entrée dans le moule de l’épouse, mère de famille ; je ne me suis pas perdue, j’ai vécu autre chose, qui est un énorme capital aujourd’hui.
J — C’est donc la remise en question de ton mari qui a entraîné la tienne ?
A — Un virage à … 360° !
J — 180 ° plutôt !?
A — La première chose que j’ai décidée fut de reprendre le théâtre.
J — Le théâtre, que tu avais abandonné avec ton mari ?
A — Non, avant : à 20 ans. Reprise du théâtre, dé-fusion avec les enfants, perte de 20 kg (!) et me demander où j’allais, moi. C’est alors que je me suis dit que la fidélité n’était pas une fin en soi. Ce n’est pas parce que j’ai signé un papier il y a 15 ans que je dois être fidèle. J’ai mis un an à me décider à consommer ! Aujourd’hui, j’ai le même état d’esprit que toi : ce n’est pas parce qu’on est infidèle que notre couple n’existe plus, il ne faut pas forcément se séparer parce qu’on est infidèle, ça ne change rien !
J — Je suis d’accord. Mais moi mon infidélité a une autre source, qui est le manque d’harmonie sexuelle au sein de mon couple, elle ne vient pas d’une remise en question.
COUPLE ET ACCORD SEXUEL
A — Oui mais moi si j’avais eu à cette époque, dans ce nouveau cadre, une harmonie sexuelle, je ne serai pas allée chercher ailleurs. Toi, as-tu déjà été en harmonie sexuelle avec ta femme ?
J — Non, mes attentes étaient toujours au-delà de ce que j’attendais, dès le début, et on me pose souvent la question : pourquoi as-tu construit un couple avec ce « défaut » initial ?
A — Oui, pourquoi ?
J — Parce que ma femme m’apportait d’autre chose que je n’avais jamais rencontré avant. Au lit, c’était en deçà de mes attentes mais ce n’était pas nul ! Je n’avais jamais eu de liaison longue durée avec ce que j’appellerai un « très bon coup ».
A — Mais tu savais ce que c’était qu’un très bon coup ? !
J — Oui !
A — Il y a 20 ans j’aurais peut-être pensé comme toi que ce n’était pas indispensable. Est-ce qu’aujourd’hui tu redémarrerais un nouveau couple avec quelqu’un avec qui ça ne serait pas sexuellement harmonieux ?
J — C’est une discussion que j’ai eu avec mon ami P*** qui s’est mis en couple juste avant moi. Le premier à qui j’ai confié ma situation, et qui s’est confié à moi. On a des parcours similaires, sauf que lui avait arrêté complètement de coucher avec sa femme… On se disait que tous les 2 on avait fait la même erreur… parce qu’à l’époque ça ne nous semblait pas si indispensable qu’aujourd’hui. C’est parce que l’on en a été privé que ça nous paraît aujourd’hui indispensable.
A — Mais je trouve quand même ta réponse pas « ferme » à la question « est-ce que tu recommenceras aujourd’hui ? »
J — Non je suis sûr que je choisirai quelqu’un avec qui j’ai une entente sexuelle. Mais je n’envisage pas aujourd’hui de changer de couple. C’est pour ça que je ne suis pas ferme ! Mais je ne suis pas sûr pour autant qu’un couple soit plus solide sur la seule base d’une harmonie sexuelle. Il faut accepter l’imperfection du couple.
A — Ok, mais y a-t-il des imperfections rédhibitoires… Est ce qu’une entente sexuelle « moyenne » est ou non rédhibitoire ?
J — De manière générale, non. La preuve !
A — Et dans la perspective d’un nouveau couple ?
J — je pense que si je démarrai un nouveau couple, j’accorderais une grande importance à la sexualité pour ne pas reproduire la même situation. Mais avec ma femme, j’ai une entente au quotidien qui est exceptionnelle…On est d’accord sur énormément de sujets (la politique, le quotidien, l’éducation des enfants..). C’en devient étonnant, que sur un sujet aussi important que la sexualité, cette harmonie ne soit plus là.
A — Alors on arrive à la question que je me pose, moi, très souvent : est-ce que c’est la « bonne » solution : avoir un conjoint avec une extraordinaire entente générale et un ou des amant(e)s avec une extraordinaire entente sexuelle ?
J — Je ne sais pas si c’est la bonne mais c’est une solution satisfaisante…C’est une solution satisfaisante mais qui ne te débarrasse pas de la frustration de ne pas avoir cette harmonie sexuelle avec ton partenaire principal… mais cette solution m’a permis de vivre de manière équilibrée pendant 6 ans. Jusqu’à ma rencontre avec J***…
LE COUPLE PARFAIT, UNE UTOPIE ?
A — Moi, ça me pose un problème, et je crois savoir quelle est notre différence la dessus, c’est que moi j’ai vécu, un temps, l’harmonie des deux… Utopiquement, peut-être (puisque ça a « pété »)… mais j’ai la sensation d’avoir vécu une sorte « d’absolu » auquel j’ai du mal à renoncer… Et ma question de fond, aujourd’hui, en face de ça devient : faut-il renoncer au « paradis perdu » ?!
J — Pour moi, le paradis est une chimère…et je pense que beaucoup de couples se fracassent à le rechercher.
A — C’est pour ça que j’appelle aujourd’hui avec du recul cette période : « un capital ». Un capital, comme un immense bonheur auquel j’ai eu le droit…
J — C’est-à-dire ?
A — J’en tire des intérêts, une solidité aujourd’hui… comme si j’avais eu une part de bonheur absolu… Donc maintenant je peux peut-être – et c’est là que je m’interroge – me « contenter » d’une autre sorte de bonheur.
J — Je trouve ça atroce d’imaginer que le meilleur est derrière soi (c’est une raison pour laquelle je dis que je préférerais mourir tôt).
A — Ce n’est pas « le meilleur est derrière », c’est plutôt « j’ai eu ça en plus », il y a plein de gens qui connaissent jamais ça.
J — Oui mais si j’avais connu ça, je me dirai « ça existe » donc j’aurais envie de le revivre.
A — Oui mais grandir, c’est renoncer… Il faut sortir un jour du paradis originel. C’est l’objet de l’analyse que je fais d’accepter de renoncer, on n’est pas tout puissant, on est des adultes avec la somme de frustrations qui vont avec.
J — Ça revient à accepter l’imperfection de son couple et du monde en général..
AMANTS… ET APRÈS ?
A — Je ne sais pas pour toi mais moi il y a un truc qui m’intéresse, c’est le statut de nos amants. Toi, tu as vécu une situation où tu t’es un peu brûlé les ailes, avec J***, moi je suis en plein dans une histoire où je risque de me prendre le mur à un moment ou à un autre. Tout ça parce qu’à un moment, on est tombé amoureux alors que ça n’était pas prévu. Avec tout ce qu’on vient de se dire, quel statut on peut leur donner à nos amants ?
J — Tu veux que je te raconte comment ça se passe quand on se brûle les ailes ???
A — Non ! je sais très bien ce qui m’attend !!! (rires)
J — En fait, pour le statut, je ne pose pas ça de manière statique. Ça a été le fruit d’une évolution. Avant J***, j’avais eu à chaque fois des amantes mariées que je voyais une fois tous les 15 jours et à qui ça convenait très bien. Et c’était des relations équilibrées, on s’apportait la même chose. Avec J***, il y a eu la conjonction de 2 facteurs : d’abord le fait qu’elle soit célibataire donc très disponible et ensuite, c’était l’un des meilleurs coups que j’ai connus, une entente sexuelle très forte (qui n’était pas que sexuelle). Nous avions les même envies. Ou nous étions réceptifs tous les deux aux envies de l’autre… Donc je suis passé d’un système où j’avais des amantes mariées que je voyais peu à une amante célibataire que je voyais plusieurs fois par semaine et pas uniquement pour baiser, c’est devenu un couple « bis » (et un couple « baise »)…
A — Ok, c’est exactement la situation dans laquelle je suis, sauf qu’il est tout aussi marié que moi, tout aussi relativement disponible que moi… et tout aussi relativement « bien » dans son couple officiel que moi…
J — Quelle est ta crainte ?
A — Pas une crainte, une interrogation : elle est simple. Soit je choisis qu’il n’y a pas de paradis et je profite pleinement de ce bonheur parallèle là. Soit je me dis que non… le paradis existe et je quitte tout pour lui… avec le bémol… qu’il n’est pas décidé, lui, à tout quitter.
J — Tu en as déjà discuté avec lui ?
A — Oui, j’ai fini par lâcher après de longs mois que j’étais prête à aller plus loin, lui, a pris peur… malgré les déclarations d’amour qu’il avait faites lui jusque là, le contrat pour lui était clair et non négociable, quand il l’est devenu pour moi, négociable, il a pris peur.. Il y a eu un flottement puis on a continué sur le contrat de départ. La question devient : ça me convient, ok… Mais est ce qu’on doit se contenter de ça ? Est-ce que c’est ça l’imperfection de la vie ?
J — Quand tu parlais du statut de nos amants, tu voulais dire le fait que nos amant(e)s conservent ce statut de manière irrévocable, sans devenir autre chose ?
A — Pas seulement, c’est : on va chercher quelque chose, on le trouve, toi auprès de J***, moi auprès de C***…so what ?
J — J*** et moi, ce n’était pas stable, ça a claqué au bout de cinq mois, parce qu’elle était célibataire.
A — Oui mais ce n’était pas stable, certes, mais tu as trouvé auprès d’elle en quelque sorte la femme que tu cherches ?
J — Je n’ai pas eu le temps de me poser la question avec J*** mais elle aurait pu survenir. Avec M***, ensuite, j’ai vu qu’il y avait pas mal de choses qui nous unissaient, le tableau n’était pas parfait, mais je voulais me convaincre que ça pouvait être la femme avec qui je poursuivrais ma vie… Je voulais sortir du statu quo avec mon couple, et finalement j’y suis arrivé puisque j’ai démarré cette thérapie de couple. J’ai du mal à raisonner en terme de statut, c’est une dynamique : mes histoires adultères se sont insérées dans mon histoire de couple, il y a des phases, des périodes…
A — Mais si tu retrouves J*** demain, avec le même statut que toi, donc sans le déséquilibre affectif …Quid ? Quelle place pour l’histoire de ton couple, quelle place pour elle ? Ce que je me demande, c’est si l’on est capable d’avoir cet équilibre dont on parlait plus haut, entre conjoint et amants ? D’ailleurs une question : trompais-tu J*** ?
ÊTRE FIDÈLE … À SES AMANTS
J — Non.
A — L’aurais-tu trompée ? Avec une amante de passage ?
J — Non, c’est la première fois que je n’avais plus du tout envie d’autre chose, je ne regardais plus les filles dans les rues… Je ne peux pas te dire que ç’aurait été le cas dans la durée, mais j’avais trop à vivre avec elle pour me disperser ailleurs.
A — Alors que moi, je sais maintenant que je serai toujours infidèle, clairement, même si j’étais officiellement avec C***.
J — Est-ce que ce n’est pas qu’une question de disponibilité ?
A — Non, c’est qu’il me semble aujourd’hui que l’infidélité (cachée et anecdotique) peut être absolument sans conséquence. Je n’ai pas envie d’un autre, je ne cherche pas un autre, mais si une occasion se présente qui me tente, je n’y renonce pas au nom de la fidélité.
J — Je crois que J*** m’avait posé cette question et j’avais dû répondre que non.
A — Moi je n’ai pas envie d’être fondamentalement infidèle à C*** pour être infidèle, mais je n’imagine plus une vie où il me serait impossible de baiser juste par contrat posé.
J — L’infidélité doit être nourrie par un désir et J*** absorbait tout mon désir donc la question ne se posait pas, elle absorbait aussi le désir que j’avais pour ma femme. J’étais vraiment tombe amoureux. Mais je ne crois pas que l’éternité existe, cette fidélité était inscrite dans un moment.
A — Mais moi aussi je suis vraiment amoureuse, mais je ne conçois clairement plus l’amour comme je le concevais, la fidélité n’est plus du tout un élément du puzzle amoureux. Alors peut-être faut il relativiser ça par le fait que nous avons parfois des activités « libertines » échangistes entre autre… même si elles s’inscrivent complètement dans notre couple « bis ». Ce qui est drôle, c’est que toi tu démarres ta vie de couple avec la notion d’infidélité possible, alors que je démarre la mienne avec une notion très forte de nécessité absolue de la fidélité et 15 ans après devant un nouvel objet amoureux, toi tu reviens à l’idée d’une fidélité, alors que moi je ne la conçois plus.
J — Non non non, pour moi il y a le conjoncturel et le structurel, à ce moment là je dis que je n’ai pas besoin d’infidélité j’ai l’impression de ne pas avoir changé là-dessus, je dis qu’avec J*** je n’avais pas envie d’être infidèle mais c’est du temporel.
A — Oui mais tu me réponds à ça : « j’étais amoureux ! »… Alors être vraiment tombé amoureux au sens « comme avec J*** », est-ce que ça exclut l’infidélité ???
J — Je dis que l’infidélité n’est pas une nécessité.
A — Pour moi, il y a 15 ans : être amoureux = être fidèle. Pour toi désormais, être amoureux peut signifier être fidèle au moins conjoncturellement alors que pour moi plus du tout. Donc ça signifie concrètement que je peux être amoureuse mais ne pas renoncer à un bon coup qui se présente… Même si j’ai une entente sexuelle incroyable avec C***. Ça ne comprend pas le renoncement.
J — Je suis d’accord
A — Et je ne me sens pas moins amoureuse pour autant, c’est ça qui est nouveau pour moi ; l’envie d’autres hommes ne diminue pas mon sentiment amoureux (et pourtant dans le genre raide dingue de C***, tu peux y aller !!!).
ET LES ENFANTS DANS TOUT ÇA ? ET LE CONJOINT ?
J — Je voulais revenir sur un point : dans l’hypothèse d’une vie maritale correcte et d’une vie adultère parallèle épanouissante, j’ai aussi un frein à un changement de cet « équilibre » dont nous n’avons pas parlé, ce sont les enfants.
A — Ah oui, notre responsabilité par rapport aux enfants…. Ça pose question pour moi et c’est ce qui verrouille aussi chez C***.
J — On verra dans dix ans, les miens seront plus grands..
A — Le problème… c’est que les miens sont déjà grands… So…
J — À une époque, je m’imaginais qu’avec J*** on pourrait de nouveau être ensemble dans 10 ans, quand elle aura vécu son chemin et que pour moi la question des enfants ne se poserait plus si fortement. Mais ça pose plusieurs questions, notamment, quand j’aurai 50 ans, est-ce que j’aurai toujours un tel appétit sexuel ?
A — Et puis est-ce qu’on voudra renoncer au bout de 25 ans (quand nous aurons 50 ans, cela fera plus de 25 ans qu’on vivra avec nos conjoints) à une histoire belle malgré tout, construite. Tu aimes ta femme, j’aime mon mari, à notre façon.
J — Si je l’aime toujours, si l’amour est toujours là, il n’y a pas de raison de renoncer. Je pense que l’année dernière, si je n’avais pas eu d’enfants, j’aurais envisagé la séparation. Mais si je n’avais pas eu d’enfants, la question se serait posée plus vite aussi, probablement. Mais une nouvelle question m’agite désormais. Je suis dans une nouvelle perspective qui est de continuer à consolider mon couple, la thérapie a permis qu’on fasse tous les deux des efforts pour que les choses se passent mieux.
Donc la question c’est : est-ce que j’arriverai à atteindre un état ou mon besoin de sexualité adultère soit réduit ? Pour l’instant, j’ai plusieurs relations adultères en me disant qu’ainsi, j’aurai moins de risque à tomber amoureux et j’annonce également à mes partenaires que mon couple est une priorité, parce que je fais un pari sur son avenir. Les progrès existent, mais sont tellement lents que j’ai tout de même renoncé à être fidèle au bout de 4 mois seulement de thérapie.
A — C’est un pari que je fais aussi… Est ce que j’y crois vraiment ? Je ne suis pas sûre…
J — Quel pari fais-tu ?
A — Je fais le pari de retrouver un jour dans mon couple le côté « amoureux »… Que le temps fera son effet…
J — Ah !.. Je n’ai pas l’impression que tu sois axée sur ton couple en ce moment. Qu’est ce que tu fais concrètement pour ton couple officiel ?
A — Je RESTE, c’est déjà énorme, et je fais gaffe à ce qu’il ne casse pas à cause de mes relations adultères.
J — Une petite question clé : est-il au courant ?
A — Absolument pas, d’aucune liaison, il se pose des questions, il m’interroge mais je suis très très très prudente… Je crois sincèrement qu’on se fait attraper quand on veut se faire attraper.
J — Et lui, est-il fidèle ?
A — Il ne l’a pas toujours été. Il a eu, à l’époque de sa crise, une aventure que j’ai découverte, un coup, un « one shot »… depuis, rien, de façon quasi certaine,, lui est retombé très amoureux de moi de façon absolue, il attend qu’il m’arrive pareil, que je retombe très amoureuse de lui.
J — Il est bon dissimulateur alors ???!!!
A — Non ! Nous serions les premiers à déceler les signes, tu ne crois pas ?
J — Oui mais lui a eu une aventure.
A — Oui, one shot, une fois.
J — Moi, j’ai voulu me faire attraper, mais elle ne voulait pas voir.
A — Oui, je crois qu’il ne veut pas voir effectivement mais je ne lui donne aucun moyen de le détromper, alors que ça fait deux ans que je baise deux fois par semaine voire plus voire à plusieurs voire plusieurs fois… Mon mari, sa seule aventure, il a laissé la boite de capotes dans son sac…Moi ça ne m’est jamais arrivé alors que j’ai pris bien plus de risques… Il y a une réalité de l’acte manqué je pense. Le jour où je cesserai d’être vigilante sera le jour où je cesserai de donner une chance à mon couple.
J — Pour moi, il y a clairement une période où je voulais que les choses changent, j’étais prêt à me faire « gauler » pour ça. Elles ont changé, mais je ne me suis pas fait attraper.
A — Régulièrement, mon mari me demande si j’ai un amant… et je dis NON !!!
J — Nous avons eu une discussion au début de notre couple à propos de la fidélité et nous nous étions dit que le contrat, en cas d’infidélité, était : silence total.
A — Je crois que nous pourrions survivre à l’existence de l’infidélité de part et d’autre, mais je trouve que c’est déjà tellement dur d’essayer de construire voir de reconstruire son couple en l’état, que ce serait encore plus dur avec une infidélité connue. Ça n’apporterait rien. Je ne crois pas aux nouveau couples : ensemble pour les enfants mais avec amant « officiel ».
J — J’y crois mais c’est difficile, parce que potentiellement trop déséquilibré : il faut trouver hors de son couple des partenaires qui acceptent ces règles du jeu. Et dans la durée !
A — C’est déjà dur à deux, alors à plusieurs…
J — Tu n’es déjà plus à deux…
COUPLE ET ÉCHANGISME
A — Question sur l’échangisme : est-il possible dans le cadre du couple officiel ?
J — Déjà, « échangisme », il faut recadrer par rapport à ma fantasmatique autours de ça. J’ai commencé par être dépucelé par un couple et j’ai vécu pas mal de trios, c’est pour moi une manière de vivre ma bisexualité même si elle est très modérée, c’est comme ça que j’ai envie de la vivre. Et un autre truc qui me fait fantasmer c’est le quatuor où tout le monde serai bi et un autre fantasme c’est la partouze, mais mon expérience, faible, en club échangiste n’est absolument pas magique. La recherche que je peux avoir, c’est de me retrouver avec un couple ou avec un autre homme une autre femme plutôt que l’échangisme classique.
A — Ta femme a conscience de ta bisexualité latente ?
J — Pas trop, elle l’occulte, de même que mes envies anales, elle les occulte aussi, elle ne les prend pas en compte.
A — Je ne fais plus aucun amalgame entre homosexualité ou bisexualité et plaisir anal de l’homme. Mais je pense que c’est une notion très difficile à appréhender pour une femme, à chaque fois que j’ai pu en parler avec des amies femmes, j’ai toujours été devant un mur d’incompréhension… Pour elles, souvent, « envie anales = pédé ».
J — Je crois que ma femme est dégoûtée par tout ce qui sexualité à plus de deux, elle refuse ça. Par exemple, elle considère triste que je me sois « abaissé » à me faire dépuceler en trio, triste parce que sans amour.
A — Donc pour elle « trio = sans amour », mais vous avez évoqué la chose chez le thérapeute.
J — Elle a effectivement là-dessus un vrai blocage, donc rien que pour vivre ça, je sais que je vais continuer à avoir des histoires ailleurs.
A — Moi j’ai essayé de faire avancer mon mari sur l’idée de sortir en club, faire l’amour à plusieurs, explorer de nouveaux territoires sexuels… Et autant ça l’excite énormément dans l’idée, autant il dit clairement qu’il croit qu’il ne le supporterait pas. Il dit « j’adorerais “t’offrir” et te voir avec d’autres hommes, ça m’exciterait beaucoup, mais je ne crois pas que je le supporterais », ça reste à l’état de fantasme pour lui. Et je me demande si c’est envisageable dans le cadre d’un couple qui a eu pendant 15 ou 20 ans une sexualité plus classique.
J — Avec C***, tu l’envisages. C’est juste une question d’histoire du couple, en fait ? Moi je ne suis pas ferme sur cette hypothèse-là.
A — Je crois effectivement que c’est en rapport avec l’histoire du couple. Mais c’est une position sur laquelle j’ai changé dernièrement avant mon histoire avec C***. Je pensais que ça ne pouvait s’inscrire que dans le cadre d’histoires purement sexuelles. Alors que je crois aujourd’hui que c’est totalement compatible avec une histoire amoureuse.
Tu racontes dans une de tes notes que tu as des accessoires, comment s’est passé l’acquisition de ses accessoires ?
TOYS STORY
J — Au départ, ma femme m’avait demandé de lui acheter des boules de geisha, j’ai donc fait une commande groupée boules de geisha pour elle et aneros pour moi,
A — Elle savait que tu allais commander pour toi aussi ? Tu lui en as parlé avant ?
J — Non.
A — Comment ça s’est passé ?
J — En réalité, on ne l’a utilisé qu’une seule fois à deux.
A — Mais quand elle a découvert ta commande ? Quelle réaction a-t-elle eu ?
J — On va dire « ouverte », elle n’a pas été choquée..
A — Excitée ?
J — Non plus !
A — Merde, fait chier, elle est bête ! (Rires)
J — Dernièrement, j’ai fait des petites courses en solitaire. J’ai acheté un vibro pour elle et des choses pour moi (et pour une amante). J’ai acheté un chapelet et un plug anal. Le vibro, je lui ai offert et elle a joué avec et elle était contente de ce cadeau.
A — Elle l’utilise toute seule tu crois ?
J — Non, elle ne l’a pas emporté en vacances en tous cas…
A — Elle ne sait pas ce qu’elle perd !!! Moi, j’ai travaillé mon mari plus d’un an pour qu’il m’offre un « coffret cadeau »… Ça a duré un an, d’allusions puis de demandes claires… pour obtenir au bout de plus d’un an, pour la Saint-Valentin, mon coffret cadeau !!!!
A — Que contenait-il ?
A — Il y avait tout ! Vibro, boules de geisha, chapelet, et on joue encore très souvent ensemble… et il sait, parce que je m’arrange pour qu’il le sache, que je joue souvent toute seule…. Mais ça n’a pas été évident dans sa tête de passer le pas. Pour lui, c’était un grand pas à faire, même si nous avions eu une sexualité plutôt débridée et épanouissante au début de notre relation.
J — Qu’est ce qui n’était pas évident ? Que son sexe ne pourrait pas suffire ?
A — Non plutôt l’idée que c’est « dépravé »… Ce ne sont pas forcement pour lui des jeux de couples. Les autres, oui, sa chère épouse, mère de ses chers enfants… c’est plus dur, c’est la même chose que pour ses fantasmes…
LORSQUE L’ENFANT PARAÎT
J — Est-ce que tu as observé une modification de votre sexualité à partir de la naissance des enfants ?
A — Oui et principalement de mon fait. Je n’ai plus eu de libido pendant quasiment 3 ans… 3 ans à partir du deuxième…trop comblée, suffisamment comblée sensuellement par mes enfants… Et vous ? À partir de la naissance des enfants ?
J — Moi, je n’ai pas senti de différences notables entre avant et après les enfants, ma femme a très bien récupéré physiquement de ses grossesses… (comprenne qui veut !) (rires) En revanche, quand nous avons eu nos premières discussions de couple, quand j’avançais que, pour moi, nous n’avions pas une sexualité suffisante, elle mettait en avant les enfants comme raison de son manque de disponibilité pour moi.
A — Je crois que les hommes n’ont pas conscience de la façon dont la maternité nous remplit sensuellement aussi, tu comprends ?
J — Je n’en ai pas conscience, en effet.
A — Les hommes comprennent souvent que ça nous modifie d’être mère cérébralement, voire physiquement… mais c’est aussi un tel apport d’amour, même physique, le corps à corps avec un nourrisson nous nourrit d’une façon incroyable et peut (dans mon cas en tous cas) prendre la place de la nécessité d’autres corps à corps… Alors il y a le nourrisson, l’allaitement, et ensuite les premières années extrêmement câlines des enfants. C’est très difficile de défusionner. Ça également, j’ai mis 3 ans à le faire, et c’est clairement mon mari qui m’a poussé à le faire, sinon j’aurais continué la fusion plus longtemps encore je pense…
J — Moi aussi je fais des câlins à mes enfants !!
A — Oui mais les débuts sont « sensuels » avec un nourrisson.
J — Ma femme n’a pas allaité.
A — Moi si, j’ai allaité.
J — Je crois que ma femme a du mal à vivre son propre corps comme élément sensuel, qui peut expliquer notre sexualité un peu décevante, et qui fait que selon moi elle n’a pas voulu allaiter.
…
* * * * *
La discussion aurait pu continuer longtemps encore, mais nous fumes pris d’une…
GROSSE FATIGUE !!!
Décidément, que de coïncidences…
Ca se confirme. Il était clairement inéluctable de se croiser un jour ou l’autre.
J’ai TOUT lu… et j’ai envie de vous poser une seule question.
Vous sentez-vous heureux ?
J’ai comme l’impression que vous courez vers quelque chose d’inaccessible.. Trop de clichés, de tentations à travers internet, les médias.. La sexualité n’est pas un concours ou une course à l’orgasme à n’importe quel prix. L’Amour bien moins encore..
Bon, j’arrête.; rires. j’ai le sentiment de jouer les vieilles « sages », et je ne le suis pas du tout. Sauf qu’un rien me fait plaisir, un appel téléphonique, un petit mot gentil.. et voilà du bonheur pour la journée entière. Mes orgasmes ressemblent à de bons gros gâteaux au chocolat que je m’offre de temps en temps, juste pour le plaisir.. Le SM que je pratique serait dans ce cas la cerise sur le gâteau.. Mais je préfère oh combien la tendresse, la douceur, la confiance.
je n’ai pas eu le courage de tout lire parce que c’est deprimant. moi aussi j’ai 40 ans et j’ai ma midlife crisis et comme Alexa j’ai un couple fusionnel mais comme CUI je n’ai pas eu d’harmonie sexuelle dans mon couple et comme CUI mon mari (sa femme) n’a pas ete chercher ailleurs, mais moi si (ces 5 dernieres annees), tout comme Alexa ou CUI mais pour la raison que CUI a invoque (pas de remise en question).
comme Alexa je n’aurais pas du tomber amoureuse mais c’est fait et je suis en cours d’expliquer a mon mari que j’aime encore que je vais former un couple ailleurs. comme Alexa je me dis que je vais peut-etre me prendre un mur car si ce nouveau couple essaie de prendre realite en ce moment, je ne sais s’il sera de la meme profondeur que celui que je forme encore avec mon mari, encore l’homme de ma vie.
comme CUI je ne vais plus sous-estimer l’importance de l’harmonie sexuelle dans mon nouveau couple, j’ai trop longtemps et mon mari aussi considere que ce n’etait pas important puisque tout le reste etait parfait. j’ai cru comme Alexa qu’un homme avec lequel on veut vieillir ensemble a ses cotes et un ami-amant a cote, c’etait la solution, apres tout cela marche pour certains mais surement que pour un couple fusionnel cela ne peut pas vraiment marcher justement. j’aime ces deux hommes de facon differente mais aussi intense, eux m’aiment aussi et chacun espere que je vais faire le bon choix. dans les films cela parait toujours cool ce genre de situation mais dans la vraie vie, dans les rapports humains il n’y a rien de plus terrible que de faire souffrir et voir souffrir ceux qu’on aime et je ne souhaite cette situation a personne, ai de l’empathie pour ceux qui sans y prendre garde se sont mis dans cette situation inextricable.
au total, cela ne me console pas vraiment de savoir que d’autres sont autant dans la melasse que moi, cela me confirme simplement que le mariage (ou concubinage serieux) est au 21e siecle une institution en manque de modernisation, quelque chose qui etait en filigrane dans 5X2. beaucoup d’entre nous, consciemment ou inconsciemment n’y sont pas a l’aise.
au fait, CUI merci pour ce blog…et bonnes vacances :- ) et je lirai tout, plus tard et par petit bout parce que c’est super interessant et intelligemment ecrit (merci a vous deux pour partager avec nous votre dialogue).
je suis desolee de monopoliser le forum comme cela, mais tout le monde ne part pas en vacances en aout.
je voulais ajouter a ta question « J — Non, mes attentes étaient toujours au-delà de ce que j’attendais, dès le début, et on me pose souvent la question : pourquoi as-tu construit un couple avec ce « défaut » initial ? »
dans mon cas aussi mon mari m’apportait tant sur tous les plans (comme j’ai dit couple fusionnel) mais en plus je n’ai pas saisi qu’il y avait un « defaut » initial ma vie sexuelle avant lui ayant ete quasiment inexistante meme si je n’etais plus vierge. je pense que quelqu’un comme moi aurait progresse beaucoup plus vite si le Net avait existe a l’epoque. et puis on se dit « il n’y a pas que le sexe dans la vie » surtout si on s’entend et partage parfaitement partout ailleurs mais comme dit Alexa on se rattrape maintenant parce qu’on a ete en manque avant.
CUI tu ne t’es peut-etre jamais fait gauler peut-etre parce que ta femme prefere fermer les yeux. ta femme fait clairement tout pour t’etre agreable dans tes essais de la faire progresser dans sa sexualite mais avec un manque d’enthousiasme evident. manifestement elle prefererait que tu lui fiches la paix. je trouve incroyablement louable tes efforts mais il faut etre deux pour avancer…Alexa il y aurait beaucoup a dire sur tes interrogations sur le menage a trois ou toute forme de cohabitation mari-amant, trop, mais meme si je n’ai pas le meme avis sur tous les points que tu souleves, je reflechis sur exactement sur les memes questions. toi aussi comme CUI tu as essaye de communiquer avec ton mari sur vos problemes d’harmonie sexuelle et la encore c’est tres louable. c’est sans doute le reproche principal que l’on puisse me faire dans mon couple, avoir attendu trop tard pour communiquer, ne pas avoir suffisamment essaye comme vous le faites. c’est d’autant plus ridicule que nous communiquons sur tout le reste parfaitement.
@ Vintage > Un peu court, ton commentaire… Elles sont où, les coïncidences ? (en même temps, j’ai souvent l’impression que mon histoire reste globalement banale : mari qui s’ennuie et qui se noie dans l’adultère…).
@ Dame > Bravo pour votre courage… Oui, cette note est un peu longue, je le reconnais. J’aurais pu passer du temps à la retravailler davantage, la synthétiser, regrouper les passages connexes, éviter certaines redites… Cela demandait du temps dont je manquais, du coup j’en « vole » un peu à mes lecteurs. Je profite de l’occasion pour féliciter ici tous ceux qui auront trouvé le temps, le courage, la concentration nécessaires pour tout lire.
Maintenant, pour répondre à votre question, essentielle : oui, je m’estime heureux, et je le répète souvent. J’ai des frustrations, comme tout le monde, mais je m’en accommode, je fais avec, et ça ne m’EMPÊCHE PAS d’être heureux. Ça ne m’empêche pas non plus de chercher à améliorer ma situation, mais ne croyez-vous pas que c’est nécessaire à chacun d’être un peu tiré (vers le haut ?) par cette insatisfaction permanente ? Ne serait-ce pas triste de se contenter de ce qu’on a et de stagner, en quelque sorte, dans un contentement de soi un peu stérile ? Cette recherche de progression, on peut la faire de multiple façon, vers le cul, vers la culture, vers la performance, vers la richesse, vers le pouvoir, vers la sagesse… chacun a son moteur, son « appât »…
Quant à moi, c’est sûr que je ne SAIS/VEUX pas me contenter, aujourd’hui, pour ma vie sexuelle, des seuls aspects de « tendresse, douceur [et] confiance » qu’elle m’apporte dans le cas de ma relation conjugale. Je veux bander de la queue et du cerveau, et dans mon couple, mon cerveau bande mou.
@ columbine 1&2&3 > (courage, pour finir) (et pas de problème pour truster l’espace commentaire vidé par les vacances !)
Je pense (et c’est ce qui a motivé ce tête à tête avec Alexa, quand j’ai senti rien qu’à son commentaire combien un regard différent du mien, mais avec ses ressemblances, pouvait être enrichissant) qu’il y a dans nos deux histoires croisées matière à trouver pour chacun de quoi éclairer sa propre histoire. Oui, nos histoires à chacun sont à la fois uniques et banales.
Petite remarque : moi, quand j’ai commencé ma vie avec ma femme, et comme je le dis dans ce texte, j’avais déjà, auparavant, connu des super « coups » sexuels. C’est donc en pleine connaissance de cause que j’ai choisi de vivre avec une femme en retrait sur ce domaine là. Et aujourd’hui (aujourd’hui même), où je suis en vacances avec elle, je rage, je trépigne de son envie en retrait par rapport à la mienne, de ses mains qu’elle ne pose pas sur mon cul, etc.
PS : C’est quoi le 5×2 dont tu parles ???
N’y vois aucun mimétisme mais je trouvais aussi la forme du dialogue intéressante.
Sinon, rien à redire. Je trouve que cette conversation résume à merveille ce blog.
CUI j’ai bien compris que tu avais choisi de vivre avec ta femme en connaissance de cause. je tenais juste a souligner cette difference par rapport a mon histoire parce que pour le reste j’ai estime comme toi que le partage avec l’autre personne etait suffisamment riche en lui-meme, comme toi.
pour ton commentaire a Dame, il ne faudrait surtout rien couper ou condenser de ce que tu as publie ainsi, c’est dense mais riche et pas du tout repetitif, chaque detail est important, en tout cas cela me parle terriblement clairement. je ne dirais pas que nos histoires sont banales, mais universelles, ce n’est pas pareil :- )
5X2: le film de Francois Ozon…
volto, d’accord avec toi.
Dites vous avez conclu au moins ?????
@ volto > N’y vois aucun mimétisme mais je trouve la forme du burp intéressante ;-)
Je dis ça, mais je n’ai pas encore vu ce à quoi tu sembles faire référence. On en reparlera chez toi à l’occasion.
Je ne crois pas que ça résume à merveille mon burp ; mais en tout cas, ça permet de faire le point sur ce qui m’anime, clairement…
@ columbine > Pas vu le Ozon (les critiques étaient médiocres, c’est le seul souvenir que j’en ai).
@ L&L > Réponse à ton interrogation fondamentale : très prochainement sur ce burp.
les critiques que j’ai lues etaient bonnes et intelligentes, mais nous n’avons sans doute pas les memes sources…et je pense a certains films ou clairement les critiques manquent d’imagination pour apprecier, manque de vecu peut-etre, mais c’est un autre debat…
J’y vois beaucoup plus clair dans ce blog… Et beaucoup plus flou l’avenir… Moi qui ne suis pas en couple ;)
Je conçois tout ce que vous dites même si c’est difficile de l’admettre
C’est bien écrit puisque j’ai eu envie de lire jusqu’au bout
Ah non !!! ne rien retirer de votre conversation.. Pas de coupures, ce qui gacherait tout l’interet du dialogue. Ce dialogue, rare (nous les femmes parlons plus librement de notre sexualité) devrait paraître dans un magazine féminin.
peut-être me suis-je mal fait comprendre… sourire.
Je voulais dire que tout le monde, dans tous les médias, sur Internet, on nous rabache les performances sexuelles, les parties carrées, l’échangisme, les sex-toys, comment sauver le couple, comment sauver sa peau, comment tromper sa femme (son mari), puis comment divorcer… Comment et où baiser (lire les témoignages des gens qui fréquetent Meetic), et comment rencontrer l’Amour… Cela devient une grande foire où chacun n’y retrouve plus ses repaires… Est-ce cela CUI que vous appelez « être tiré vers le haut » ?
Il faut savoir que la passion dure trois ans… Passion que j’ai cru lire à travers les mots de Columbine. Moi aussi j’aime la folie qui se dégage de la passion. j’ai aussi connu les coups d’un soir qui ne m’ont laissé que de l’amertume sur le moment, et dont je ne me souviens même plus.. J’ai aussi connu des épouses légitimes très malheureuses, des époux malheureux d’être trompés et de s’être trompé sur les sentiments de l’autre..
Et entre toutes ces folies, jusqu’à employer l’expression « je ne sais plus ou j’habite », parce que un jour follement amoureuse, j’essayais de forcer la porte d’un immeuble qui n’était pas le mien mais celui d’à coté… J’apprécie le calme, la tendresse et les mots doux.
@cui et alexa quelque chose manque dans votre conversation: comment en etes-vous arrives la a ce point precis a cette insatisfaction dans votre couple, auriez pu vous faire quelque chose pour l’eviter? vous l’expliquez dans les fait mais pas dans le cheminement mental qui vous a conduit a ce manque de communication dans vos couples (vos adulteres)…quelque part j’ai l’impression que vous imaginez que si vous aviez une 2e chance avec quelqu’un d’autre que vous ne « referiez pas les memes erreurs »…mais si cette situation etait ineluctable? si tout couple avait une date de peremption dans sa sexualite? (Dame parle de ces 3 ans, qui sont en fait lies a la reproduction, la passion en etant un bon moteur, tout est question d’hormones ou presque, pas que chez les animaux)
@dame c’est vrai que l’on parle beaucoup de sexe dans les medias et pas toujours de la facon la plus pertinente mais on en parle, ce qui est bien parce que cela permet de reflechir, se chercher, apprendre a apprivoiser son corps (si les sextoys vous permettent d’apprendre a eprouver un orgasme, pourquoi pas). les specialistes disent qu’il est frequent qu’une femme mette 10 ans d’activite sexuelle avant d’eprouver un orgasme digne de ce nom. si vous ne l’avez jamais lu, comment savoir que vous etes peut-etre normale et pas frigide? le sexe, la connaissance de son corps, cela s’apprend et cela on ne nous l’a pas appris a l’ecole et on ne tombe pas toujours sur ceux qui vont vous l’apprendre sur le tas en quelque sorte. alors je trouve bien que l’on parle de toutes ses choses, au contraire. a nous apres, de trier l’utile du futile…
le calme, la tendresse et les mots doux c’est bien meilleur quand on a connu une belle tempete. je crois qu’il est quand meme bon dans sa vie de connaitre au moins une fois la tempete, passionnelle ou pas.
Mais Columbi!ne, j’ai connu maintes fois la tempête, et j’y replonge à chaque fois. (conne que je suis) !!!.. sourire. La tièdeur ne m’interesse pas.
En deux mots, ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut pas chercher l’orgasme à n’importe quel prix, au risque de souffrir et faire souffrir… parce que c’est à la mode.
Ce dialogue fort interessant, m’a semblé un phénomène de mode… voila, c’est tout.
Dame, je ne pensais pas a vous en disant cela, mais a moi, pas pour me justifier, juste tenter d’expliquer que je puisse ne pas etre au meme point que vous…
phenomene de mode? je ne sais pas…j’y ai trouve des elements de questions et de reponses que je me pose depuis 20 ans. internet n’existait pas, et je ne lis aucun magasine feminin, ils m’insupportent tous. les femmes commencent a parler de leur sexualite de facon ouverte, c’est un phenomene mais pas de mode, et c’est pas trop tard. se nier une part de soi-meme est aussi une souffrance.
Ce que j’aime dans ton blog c’est qu’il est vrai et que tu dis tès souvent des choses que personne n’ose dire…
J’ai vécu plus de 10 ans avec mon mari sur un mode de vie de couple très fusionnel… ça tue… ça nous a tué plutôt. Je l’ai quitté… et j’ai compris que je voulais vivre mon couple différemment… je suis pour la fission à 200%. Nous savons lui et moi que nous ne pouvons pas nous apporter… chacun fait des sorties seul de temps en temps. On y trouve tous les deux notre compte… et ça nous a rapproché… sourire… On se fait confiance d’une manière différente pr certains. Peu comprennent qu’on puisse s’aimer en vivant ainsi. C’est pas grave… moi je sais que non seulement je l’aime mais en plus je lui suis fidèle à ma manière…
Un couple, sur la durée, est imparfait et même plus que imparfait… On doit survivre presque et ça veut dire trouver des moyens pr y parvenir. Ca prouve bien que l’amour est toujours là… différent mais là.
A chacun sa méthode…
@Miss N. « On doit survivre presque et ça veut dire trouver des moyens pr y parvenir. Ca prouve bien que l’amour est toujours là… différent mais là. » si ton couple precedent etait vraiment fusionnel, tu devais aimer ton mari profondement alors question: pourquoi ce que tu dis dans ce que je cite ne t’a-t-il pas permis de trouver des solutions pour faire survivre ce couple-la?
Oups oups oups… j’ai omis de dire l’essentiel… je l’ai quitté oui et aujourd’hui nous avons repris la vie commune. Nous avons donc vécu la fusion… et je pense que d’un certain côté nous y sommes toujours un peu. On ne peut l’éviter en vivant à deux. Mais notre histoire, notre vécu à deux mais nos vécus respectifs ont fait qu’à présent nous en sommes arrivés là : aller voir ailleurs sans le poids de la culpabilité. Autant dire les choses comme elles sont… et pourtant malgré cela nous nous aimons profondément. Et si aujourd’hui nous continuons à nous aimer, à rire et à aimer faire l’amour ensemble (je vous fais grâce des disputes… rire) c’est grâce à notre « virage ». J’appelle cela la liberté… tout bêtement. Ensuite il y a le bon sens et le respect de notre vie de famille (nous avons trois enfants)… nos envies « d’ailleurs » reste un « plus » et non « une base » dans notre vie…
Pour ceux que ça intéresse, un très bon livre qui parle de la fission du couple : La déliaison amoureuse de serge Chaumier
Voilà je pense avoir été plus claire là… sourire
@miss N. oui c’etait assez essentiel, sourire…lorsque vous avez quitte votre mari, c’etait sans etre amoureuse d’un autre?
C’est compliqué… beaucoup de choses étaient liées à l’époque… Nous avons eu trois enfants en l’espace de 5 ans : nous nous sommes « perdus » lui et moi. J’ai eu des complications assez graves lors de ma dernière grossesse : là je me suis « perdue » tout court. Et je me suis mise à surfer : j’ai donc séduit à nouveau, été séduite aussi…
Ces trois éléments mis ensemble ont fait que… sourire… mais je ne l’ai pas quitté pour un autre non (pr moi l’herbe n’est jamais plus verte ailleurs). J’avais vraiment besoin de me recentrer sur moi pour pouvoir continuer avec lui…
Je voudrais juste revenur sur une phrase d’Alexa : « Je ne crois pas aux nouveau couples : ensemble pour les enfants mais avec amant « officiel ». »
Non… je n’aime pas trop l’expression « nouveau couple ». Elle signifie peu de choses… mais passons ce n’est qu’un détail. Je voulais juste dire que vivre son couple d’une manière fissionnelle et « savoir » ce que l’autre fait ou peut faire apporte beaucoup. Paradoxalement cette manière de vivre renforce la confiance, le respect et bien sûr l’amour. Avec mon chéri nous parlons plus à présent… nous sommes devenus encore plus complices. Je crois qu’il faut juste passer un cap : comprendre qu’une seule personne ne peut pas TOUT apporter à une autre et que vouloir s’épanouir « ailleurs » ne signifie pas que l’amour est « parti ». On ne prend pas à l’un pr donner à l’autre… on n’enlève pas de l’amour à l’un pr en aimer plus un autre… L’amour ne se divise pas… il se multiplie. La base de ce type de manières de vivre c’est l’amour de toute façon. Un couple qui ne s’aime plus ira droit au crash… et aimer c’est aussi savoir respecter ce qu’est l’autre et le laisser libre…
Intéressante interview (pardon pour l’anglissisme). Juste qqs rqs
– cui, tu dis « Je crois que ma femme a du mal à vivre son propre corps comme élément sensuel (…) qui fait que selon moi elle n’a pas voulu allaiter. » Sur ce point, je ne suis pas certaine que tu ais raison. Il y a une dizaine d’années, ce n’était pas encore tout à fait ds les normes en France d’allaiter son enfant, c’est venu plus tard. Et je sais que qd j’ai voulu allaiter mon premier enfant, j’ai eu plein de rqs négatives de filles de ma tranche d’âge, un peu comme si je voulais faire un truc bestial, sale, enfin, bon bref :-). Maintenant, on a du mal à imaginer, parce qu’une femme qui refuse d’allaiter passe limite pour une mauvaise mère. Il faut se replacer dans le contexte …
– Egalement, j’ai un peu l’impression que le grand piège ds le mariage pour les femmes, c’est le couple fusionnel( d’après ce que dit Alexa et d’autres commentaires). Les mecs ont une tendance naturelle à nous pomper l’air et à imposer leurs choix on dirait, jusqu’à ce que la pauvre femme ne sache plus très bien qui elle est ni où elle en est. Enfin, je pense qu’on peut s’en sortir sans forcément avoir 10000 aventures, c’est + une question de jardin secret. Alexa, je pense que si ton mari te demande avec insistance si tu n’as pas un amant/ une liaison, c’est qu’il doit bien se douter que qqchose cloche, mm s’il n’a rien de concret. Pe que tu es moins attentionnée, que tu as la tête ailleurs, et je ne suis pas certaine que mentir soit la solution. Comment réagira-t-il quand il apprendra la vérité. A mon avis, la vraie tromperie, ce n’est pas que tu couches avec d’autres hommes, c’est que tu lui dises sciemment, qd il te demande, que non, il n’y a personne. A la limite, faire une pirouette serait pe + astucieux, il croirait ce qui l’arrange … ;-)
Il y a tant à dire… rire… ce sujet est si universel comme le dit Colombine…
« mais si cette situation etait ineluctable? » a t-elle dit…
Oui je le pense… nous avons tous les mêmes questions, les mêmes « tourments », les mêmes envies… et c’est justement ce qui est beau dans le couple… cette dualité qu’il créé en nous. Ca exacerbe les émotions, les sens… tout… Ca nous pousse à réfléchir, à nous remettre en question, à évoluer…
Bon cette fois j’arrête… bravo et merci pour ce dialogue.
Salut Chef.
J’ai lu jusqu’à « Et les enfants dans tout ça ».
Parce qu’à partir de là je me sentais moins concernée.
Je n’ai pas d’enfants. Mais je songe à adopter un dromadaire.
Questions :
Comment fais-tu pour te souvenir de tout se qui s’est dit dans la conversation ?
Est-ce que tu as pris des notes ? Disposais-tu d’un micro, dissimulé sous la table ? Est-ce que tu as tout inventé ?
Est-ce que tu est chercheur en psychosociologie ?
Rien que pour taper ce texte, il faut deux heures.
Ou trouves-tu deux heures tous les jours pour écrire ?
Qui es-tu ?
@ columbine > À vrai dire, que les critiques fussent bonnes ou non, il n’en demeure pas moins que je n’ai pas vu le film (juste, je n’ai pas le souvenir d’avoir voulu le voir). Je ne peux donc pas épiloguer sur le film, tant pis !
@ TorcibA > Effectivement, ce dialogue peut faire office d’un « si vous avez manqué le début » qui évitera aux nouveaux venus de se palucher une année d’archives.
Sinon, l’avenir n’est-il pas toujours un peu flou ?
@ Dame > Non, ce que j’appelais « être tiré vers le haut », ce n’était pas suivre les recettes toutes digérées et très normatives des magazines. C’est juste conserver l’énergie pour ne pas forcément se satisfaire de ce qu’on a et stagner. Mais ce discours est dangereux et à double tranchant. Il ne s’agit pas non plus d’être dévoré par l’instatisfaction (parce que, là, on pourrait ne plus être heureux), ne pas lâcher la proie pour l’ombre, ne pas jeter aux orties quelque chose (ou une relation) sous prétexte que ce quelque chose n’est pas parfait. Savoir apprécier ce qu’on a, savoir avancer.
@ columbine² > Pour moi, c’est le sentiment d’insatisfaction qui s’est développé avec le temps. Au début de la relation, j’ai passé outre, et puis avec le temps qui passe, ce qui manque manque de plus en plus, comme un caillou dans la chaussure, on finit par ne plus penser qu’à ça. Je ne crois pas qu’il y ait eu péremption, mais en quelque sorte « le ver était dans le fruit ».
@ Dame² > En somme, vous dites qu’Alexa et moi exprimons des propos très « dans l’air du temps » ? Ma foi, c’est fort possible, je vis avec mon temps (dit-il du haut de sa connexion wifi ;-)
@ columbine > La revendication du plaisir au féminin remonte heureusement à quelques années, je ne crois pas que cela éclose aujourd’hui ; c’est à mon avis la contraception qui a terriblement changé la donne. Aujourd’hui, effectivement, avoir un vibro n’est plus stigmatisé, et c’est même « à la mode », oui. N’oublions pas que les godemichés datent de plusieurs millénaires… C’est juste la technique qui progresse un peu (et le regard de la société aussi).
@ Miss N (damned une nouvelle Miss !) > Je suis flatté par ta remarque (tout burpeur rêve de faire de son burp un endroit unique). Si je suis convaincu que le couple fusionnel est une folie sans avenir (à moyen terme, ou alors, que de souffrances), je ne suis pas (encore) convaincu que la couple fissionnel soit la solution. C’en est une, certainement, j’ai lu un article d’un sociologue qui prévoyait l’émergence de ce modèle.
Je suis justement (what a coincidence) en train de lire « la déliaison amoureuse » (je n’en suis qu’au premier tiers à peine, je n’ai donc pas d’avis définitif sur l’ouvrage). Il permet au moins une chose : prendre du recul pour voir que le modèle de couple actuellement proné par notre société est très localisé dans une époque et une société. Et que les modèles de couple évoluent. N’empêche qu’il est difficile de s’extraire de notre époque et notre civilisation, et de proclamer « tiens, je vais plutôt suivre le modèle de couple des Z’toztos du XVIIIe ».
Dans ton cas, ce qui semble heureux, c’est d’avoir trouvé dans ton partenaire quelqu’un prêt à te suivre dans cette redéfinition de ton couple.Encore une remarque (sur ton 3e commentaire) : je ne suis pas sûr que « tout se dire » soit une bonne chose dans un couple ; cette transparence, ne serait-ce pas une manière de mettre du fusionnel dans du fissionnel ?! Je pense de mon côté que la solution est dans un équilibre (à trouver, et différent pour chacun) entre vie de couple et vie de l’individu. La difficulté étant sans doute de trouver un partenaire souhaitant le même dosage que soi (bon, et encore, on reste sur des notions peut-être dépassées de « couple » !!!!)
@ cassiopée > Concernant l’allaitement, crois-moi, la pression existait déjà il y a 10 ans (ma femme a accouché dans une clinique plutôt « en pointe » sur toutes ces nouvelles méthodes pour préparer l’accouchement, aptonomie, implication des pères, etc. et dans le lot l’allaitement au sein était assez franchement recommandé – sans compter mes propres sœurs qui sont très dans ce trip aussi). Moi j’ai considéré que c’était un choix qui regardait surtout la mère, et même si j’avais une préférence (idéologique) pour l’allaitement naturel, je l’ai laissé faire son choix. D’ailleurs je suis un bébé Guigoz et je ne m’estime pas traumatisé par le choix maternel ;-) Je dis juste que j’aurais été surpris que ma femme opte pour l’allaitement au sein, parce que ça ne colle pas avec ce qu’elle est (telle que je la perçois).
@ Miss Blandish > Pour le dromadaire, vérifie d’abord que tu n’es pas allergique aux poils. Ça serait con.
Répondons maintenant à tes vives interrogations : pour cette rencontre avec Alexa, je m’étais muni de mon PC portable. On a saisi le texte à la volée, d’ailleurs c’est surtout Alexa qui tapait parce qu’elle était plus rapide et après il y a eu un gros boulot de relecture, de remise en forme, et occasionnellement de reformulation pour éclaircir certains passages.
Tout ça a pris bien plus de deux heures. J’avais pris une RTT.
Pour les autres jours, je mords sur le boulot (quand il n’y en a pas trop), la vie familiale (c’est mon loisir, qui remplace la télé, disons).
Je ne suis pas chercheur en psychologie mais ingénieur informaticien.
Quant à la dernière question, pfiouuuuuu. Trop balaise.
Cette réflexion a 2 est loin de me laisser indifférente et pourtant je suis loin de la recherche du conventionnel. L’avenir est flou bien sûr (et heureusement) mais sans être cynique, ça ne va pas être évident de me laisser séduire dans tout ce bordel (sans jeu de mot, lol) et ça parce que je ne sais pas gérer juste une aventure (déjà tenté, ingérable). Et c’est bien dommage parce que là j’ai été tentée.
J’imagine que tu nous parleras de la Déliaison Amoureuse lorsque tu l’auras fini alors… je patienterai… sourire
Sinon je suis d’accord avec toi lorsque tu parles de « dosage ». Il n’y a aucun modèle à suivre… je suis pour la fission tout en aimant un minimum de fusion personnellement : je parle souvent d’ailleurs de « fusion fissionnelle ». Ce que je vis avec mon chéri est lié à notre passé, notre vécu à deux et en solo, à nos caractères… etc. Et en aucun cas c’est un exemple. Mais je ne pense pas que tout se dire soit bon et sain (je n’ai pas trouvé l’endroit où tu as lu cela… sourire) par contre. Le jardin secret est essentiel pour l’individu et il est hors de question de ne plus en avoir pour moi.
Je parlais aussi de « survivre » dans l’un de mes commentaires… chacun individu mais aussi chaque couple doit trouver son « chemin » et quelque soit ce dernier, il sera dur parfois d’y avancer… mon couple n’échappe pas à cette règle là. Je ne crois en une seule chose de toute manière : l’imperfection du couple. Et c’est justement ce qui le rend si « vivant ».
passionnant, vraiment !
« En somme, vous dites qu’Alexa et moi exprimons des propos très « dans l’air du temps » ? Ma foi, c’est fort possible, je vis avec mon
temps (dit-il du haut de sa connexion wifi ;-) »
Mais moi aussi mon cher Cui je vis avec mon temps, vous qui me lisez régulièrement.. et encore je suis pudique (si.. si.. je ne raconte pas tout). ;-) Il y a aussi que je ne suis pas la mode.. ou si vous preferez, je ne suis pas le troupeau.
La jouissance à n’importe quel prix, l’orgasme n’importe comment et avec n’importe qui… pas pour moi ! A chaque fois que j’ai eu des coups d’un soir, je ne l’ai pas regretté.. mais j’ai éprouvé comme un malaise. Aussi, j’ai cessé depuis quelques années.
excellent !!!!! y a une certaine froideur qui transcende le tout !
@ TorcibA > Je suis content que cette réflexion à deux ne glisse pas sur toi comme le skateboard sur le parvis du Trocadéro ou le catamaran sur l’onde bretonne (oui, je suis en vacances). Pour ce qui est du conventionnel, je ne suis pas trop sûr de te comprendre : tu trouves que ce dialogue exprime des idées trop conventionnelles ? le contraire ? Et quand tu parles de te laisser tenter, tu parles … de te laisser tenter par moi ? ou par vivre des choses analogues ?
@ Miss N > Oui, j’ai pas tellement avancé dans le bouquin depuis mon dernier commentaire mais j’en parlerai très certainement. Pour cette histoire de « tout se dire » dans ton couple, c’est ce que j’avais cru lire quand tu disais « et « savoir » ce que l’autre fait ou peut faire » (j’ai surinterprété le verbe « savoir », donc !). Nous sommes donc d’accord.
@ LolaBrok > Ravi de vous avoir procuré ce plaisir de lecture. Et bienvenue ici.
@ Dame > Moi, il y a des coups d’un soir que j’ai regretté et d’autres non. Je ne crois pas être « suiveur » d’une quelconque mode mais c’est probablement très orgueilleux de ma part de le prétendre. J’essaye d’être à l’écoute de mes envies et de tracer ma route entre celles-ci et le respect de mon entourage (égoïsme vs. altruisme, en résumé). Mais mes envies sont probablement dictées par notre époque, et la possibilité de les assouvir (pour celles qui le sont) offerte par notre époque également.
@ cat’seye > Plutôt que froideur, j’aurais employé « recul » ou « cynisme » ou « détachement ». Mais l’idée est là. Bienvenue itou.
En ce qui concerne le conventionnel –> c’est plutôt cette rébellion derrière la vie conventionnelle que vous avez !
Vous vivez dans le schéma « classique » (vu notre éducation je le comprends) mais au-delà de ça il y a ce besoin, ces envies qui était déjà présent, qui est toujours présent qui amène à l’adultère.
Tu as besoin de passion, de relation sexuellement satisfaisante et malgré tout tu as choisi une relation « palliative » qui te satisfait sauf sexuellement. Je me trompe ? J’ai pu mal comprendre…
Et quand je parle de me laisser tenter… Il faut croire que tu as un concurrent ;) lol
J’ai la chance d’être libre, de ne rendre de compte qu’à moi-même ce qui est déjà compliqué à gérer. Plus sérieusement, je trompe ma solitude par des impasses, ce qui n’aide pas.
je découvre tous ces commentaires avec beaucoup de plaisir, il est toujours agréable de susciter ainsi les réactions, les réflexions, les interrogations
nous avons tous nos débuts de réponses , nos bouts de questions..
à partager, on avance..
merci donc pour vos commentaires.
Mon partenaire d’écriture et propriétaire des lieux ayant scrupuleusement et avec brio répondu à chacun il ne me reste pas grand chose à ajouter…
juste une réponse pourtant à: « vous sentez vous heureux ? » :
Quel est le statut qui rend le plus heureux: adulte ou enfant, savoir ou ignorer…?
Encore une fois, chacun sa réponse…
moi je suis heureuse, c’est mon choix! ;-)
@ TorcibA > Je reste très « modeste » quant à l’originalité de ma démarche. J’ai l’impression que mes envies sont des envies banales. Ma vie est relativement ordinaire. Le petit « plus » que je revendique éventuellement, qui est peut-être moins banal, c’est la façon dont je revendique et assume mes choix. Oui, je les assume, sans culpabilité, là où beaucoup en mettent (et y voient parfois même un piment).
Comme dit ma femme, ma névrose, c’est de croire que je n’en ai pas !
Quant à toi, je n’ai pas assez d’éléments pour te dire si oui ou non tu te fourvoies toujours dans des impasses ; j’en ai connu, des filles, des spécialistes de ce que j’appelle « comportement d’échec », où tu fonces droit dans l’impasse dont tu sais qu’elle se termine par un mur. Alors roule un peu moins vite, y’a des impasses charmantes à visiter du moment que tu ne fonces pas les yeux fermés, et puis avance, tu finiras pas trouver ton grand boulevard, mais faut garder les eyes wide open.
@ alexa > Merci, en tout cas, pour ta participation à ce travail qui a suscité, comme tu vois, pas mal de réactions… Je suis ravi de ce « retour sur investissement » ;-)
sans porter jugement sur ta femme, de facon generale, historiquement, certains comportements consideres normaux maintenant ont ete dans le passe qualifies de nevrose et inversement, ce qui donne au terme de nevrose une valeur tres sociale et tres relative. un comportement qualifie de nevrotique reflete parfois tout simplement le manque d’empathie, voire l’intolerance de l’autre. d’ou les regroupements communautaires entre nevroses du meme type, ce qui protege de l’intolerance des autres mais qui contribue a l’isolement…
whaou!!!
beaucoup de plaisir à relire ça..
beaucoup de plaisir à me remémorer ce bon moment..
et beaucoup d’intérêt à ce petit flashback ds mes réflexions..
merci trésor!!!
et comme je le supputais deja à l’époque, ma tendresse et mon amitié toute particulière pour toi ne se dément pas..;)
see you soon j’espère
je t’embrasse
Grâce à Alexa (merci), j’ai pu lire cette note. Elle a été publiée au moment où je me séparais officiellement. Cette note est à la fois touchante et instructive sur la difficile construction du couple. Je me reconnais dans ce que dis(ait) Alexa sur la fidélité de toute une vie. Je ne me posais pas trop de questions, pour moi, la fidélité coulait de source, on pouvait se contenter d’un seul homme. Aujourd’hui, je ne sais plus. Si, je sais qu’il faut toujours dire « Non » à la question « Tu as un amant ? »…
Je crois que, définitivement, je ne me marierai pas ! Na ! ;)
@ Alexa… » Je n’ai pas eu le courage de relire notre prose, mais c’était effectivement une note « somme » que celle-là ! On avait fait du bon boulot. (Ça n’a qu’un très léger rapport mais j’ai en germe une nouvelle note qui pourrait intéresser un peu plus les foules que mon avis sur Iron Man ;-)
@ Agatha » L’avis, ou plutôt la vie des autres apporte souvent un éclairage intéressant sur nos propres interrogations, surtout sur des sujets aussi universellement partagés que le couple, mais aussi diversement vécus. Dans cette note, aucune morale, aucune leçon, juste deux vécus qui se confrontent et n’ayant d’autres ambitions que présenter chacun une histoire, une opinion, en aucun cas une vérité.
Sinon, petite question : tu as un amant ?
;-)
Ohlala! Mon Alexa!
C’est amusant de découvrir des points de vue convergeant dans des situations pourtant relativement différentes, quant à l’historique tout du moins.
Je ne me retrouve dans aucune de ces deux histoires du point de vue de l’historique mais dans les deux du point de vue de l’analyse. Cet échange me touche car il me rappelle le moment où Alexa a commencé (après quelques années de coupure entre nous) à me résumer les faits importants de sa vie. Et je crois que je retrouve à peu près tout là dedans, dans un récit plein de pudeur. Et oui Alexa peut etre pudique parfois!
@ Samantha » C’est pas si souvent ;-)
J’imagine bien toute la nostalgie qui peut naître de ce billet déjà 3 ans d’âge… Comme le temps ne passe pas vite, j’ai l’impression que ça fait 5 ans !
Tiens je tombe sur ce billet ancien et néanmoins placé en home. Exactement ce dont j’avais besoin pour mettre de l’ordre dans mes pensées et sentiments bouleversés. Moi aussi j’aime ce blog qui m’accompagne dans cette aventure de l’infidélité, tellement riche, déstabilisante et challengeante.
Pour ma part j’ai épousé un homme avec lequel ça se passait très bien sexuellement et pendant 10 ans. Petit à petit et depuis un an nous avons constaté qu’il ne me désirait plus et aujourd’hui je suis à peu près tout pour lui, sauf sa partenaire sexuelle. Notre routine bien huilée ;-) me convenait assez pour être fidèle, elle ne lui a plus convenu à priori, et bien que cela le mortifie. Je ne lui en veux plus, au contraire, il fallait que ça bouge.
J’ai donc été voir ailleurs. Depuis je suis beaucoup plus gaie, plus coquette, j’ai des projets, je l’aime tout autant et j’accepte d’aller à son rythme sexuellement. J’ai cessé de hurler dans la maison « putain, mais quand est-ce qu’on baise !!! ». Il ne sait rien de mon infidélité, il a peut-être des doutes, mais il en est quand même le premier bénéficiaire.
Cette petite révolution est un vrai challenge qui me met les nerfs à vif car tout bouge autour et ce n’est pas toujours confortable.
Tout d’abord me remettre dans la séduction a fait remonter des émotions anciennes et violentes que je pensais révolues. Super bizarre ! Ok me dis-je, c’est juste un petit tour de piste pour reprendre le fil d’une histoire qui s’est arrêtée il y a 11 ans. Une histoire à moi et en dehors de mon couple ? C’est un peu inquiétant aussi…
Et puis j’ai commencé à lancer des discussions nouvelles sur ce couple fusionnel que nous form(i)ons et qui m’agace depuis un petit bout de temps. L’infidélité me permet juste d’être plus sereine et de le laisser digérer des propos, lancés ici et là, et qui ne sont plus agressifs. Un petit séisme tout de même dans notre confortable cocon d’amour. Mais « il faut que ça change pour que rien ne change » comme le disait atrocement Lampedusa dans le Guépard.
A côté de ça bien sûr il y a le plaisir sexuel, certes fugace quel dommage, mais qui construit des couches de bienêtre, de confiance et de satisfactions basiques dont on a besoin pour vivre correctement. Et puis maintenant une love-story avec un homme qui me plait beaucoup. Le romantisme c’est très sexy aussi et tout à fait délicieux.
Tout à l’heure assez fébrile, je ne le suis plus après avoir lu ce billet et pris le temps de coucher en retour des propos un peu organisés. Cool ce blog ;-) le courrier du cœur et du cul.
@ Carine » J’ai un petit widget (ça s’appelle comme ça) qui permet de mettre en lumière les billets dont c’est « l’anniversaire », ce qui fait parfois ressortir quelques billets clés comme celui-ci !
2007 était une assez belle année, sur ce burp, en termes de contenu. Ravi que 4 ans plus tard, il serve toujours !
(C’est drôle aussi de voir combien la vie d’Alexa a changé en quatre ans alors que la mienne, pas tant que ça. J’ai tout de même renoncé à mon fantasme de recommencer une vie avec J*** dix ans après !)