[634] Mal singulier

Petit retour sur ma série de pastiches trop longtemps laissée en jachère (son principe).

5 février 2009

Mal singulier

ronce-vivante

… ce matin au réveil (difficile), le signe qui ne trompe jamais,
les genoux qui me brûlent.
la journée d’hier a été éreintante, épuisante, harassante, exténuante, rude…
en un mot : délicieuse.

photo Guillaume

[633] J’ai deux amours (… et Paris – épisode II)

(Vers le premier épisode)

L’arrivée à Paris commence par se matérialiser par un petit bout de papier, ce qu’on appelait en ce temps-là un Ticket chic, un Ticket choc. Je troquais en effet ma carte hebdomadaire qui me permettait de faire mon trajet quotidien (en bus) de la maison au lycée contre une Carte Orange 3 zones. Une sorte d’open bar métro bus sncf. Ivresse ! Ne pas oublier son complément indispensable, le grand plan de Paris édité par la RATP. Je commençais par étudier tous les trajets possibles pour aller de Montparnasse (ma gare d’arrivée) jusqu’au Lycée Saint-Louis (ma prépa). Je donnais ma préférence au bus (je ne sais pas exactement à quand remonte ma conviction que les filles sont plus jolies dans les bus que dans le métro, mais à ce jour elle reste fermement ancrée chez moi) pour le plaisir d’être à l’air libre, testais les trajets en métro, expérimentais les jours de grèves l’itinéraire pédestre. En prépa, en plus des 18 heures hebdomadaires de mathématique et des 12 heures de physique, 2 petites heures d’éducation physique se glissaient au pied de biche dans un emploi du temps chargé comme une Renault 19 en route vers le Maroc. Nous entamions généralement ces deux heures salutaires par un footing dans le jardin du Luxembourg (on peut imaginer cadre moins agréable). Aux beaux jours, nous pouvions l’espace d’un instant reluquer les belles immobiles en jupe légère qui lisaient près du bassin avant de reprendre le rythme de nos foulées. Parfois, pour la deuxième heure, c’était activité libre. Il y avait les inconditionnels du foot. Moi c’était plutôt volley, mais certains jours, nous étions autorisés à prendre les rollers. Avec ma petite bande de l’époque, nous filions alors, l’allure gauche et mal assurée, à la découverte du quartier. Nous descendions souvent vers l’Île de la Cité, l’Île Saint-Louis, le marché aux fleurs, Notre-Dame, tout ce quartier carte postale, ce monument historique géant que le monde entier rêve de visiter, sur lequel je roule gaiement avant de m’avaler des kilomètres d’intégrales triples.

Feu le cinéma porno du boulevard Saint-Michel, la rue de la Huchette et celle de la Contre-Escarpe. La rue du chat qui pêche. La fontaine de la place du Québec. La place des Halles, Beaubourg. Mes premières explorations n’étaient pas très originales, ni surprenantes. Je m’injectais six jours sur sept le cœur de Paris, et le dimanche, je me reposais dans ma banlieue bourgeoise.

Paris - II

La tache s’étend. Prudemment, mais sûrement !

PS : Un billet un peu court, j’aurais voulu vous donner un peu plus à manger, amis lecteurs, mais au rythme où j’arrive à écrire en ce moment, je n’ose plus vous faire attendre !

PS2 : Pour la troisième loi de la robotique, faudra attendre ! Je n’avais pas prévu d’enchaîner la deuxième si vite. J’ai même failli profiter de la panne Google de samedi pour coller le troisième volet mais j’ai préféré faire la sieste !

[631] Les trois lois de la robotique (1/3)

Loi I – Un robot ne peut pas blesser un être humain ou, par son inaction, permettre qu’un être humain soit blessé.

Aujourd’hui, c’est journée nationale de grève. Comme je suis un jeunecadredynamik qui n’a jamais fait le moindre jour de grève, sauf quand il était étudiant (ouais, quand j’étais en prépa, je manifestais contre la sélection, j’en rigole encore), bien trop lâche pour prendre le risque de me faire mal voir par ma direction, je ne suis pas en grève. Je n’ai même pas posé un jour de RTT pour aller manifester (Martine, je suis avec toi !). Je suis allé au boulot en me disant que ça allait être tranquille et d’ailleurs, c’est tranquille. J’ai commencé par arriver vers 10 heures (on dira que mon réveil a fait grève ; en vérité je me suis couché trop tard hier), je suis descendu au 2ème pour me chercher un chocolat chaud mais la machine était en panne grève alors je me suis fait un thé, par dépit, c’est beaucoup moins bien pour accompagner le croissant et le pain au chocolat que j’étais préalablement allé acheter à la boulangerie pour mon petit déjeuner délocalisé.

Ensuite, je me suis connecté sur MSN et c’est là que tout a commencé… (suite…)

[628] Bouchées double (2/2)

Z’avez vu ! J’ai respecté la numérotation cette fois-ci.
L’épisode 1/2 est ici.

Je jette un œil à ma montre qui indique pas loin d’une heure moins le quart. Je n’ai aucune contrainte horaire pour cette nuit, sinon un train à attraper le matin à l’aube, à l’heure où blanchit la campagne. Je ne savais pas combien d’heure de sommeil cette nuit allait m’offrir en planifiant cette soirée, mais je n’escomptais pas dormir mes 8 heures. Après tout, plus je serais dans le gaz le lendemain, plus la nuit aura été remplie et mes yeux baignés d’images voluptueuses. Je propose : et si nous allions au Moon City ? J’ai fait le compte dans ma tête : le Moon ferme à 4 heures, nous ne sommes pas loin du tout, ça nous offre près de trois heures devant nous pour continuer la partie. Évidemment, nous prenons le risque de nous retrouver dans un club aussi peu rempli mais je fais le pari que s’il n’y a que quelques couples, ils seront toujours plus avenants que ceux qui rodent avec nous au No Comment et qu’au pire, nous profiterons paisiblement du jacuzzi, du hammam, du sauna… (suite…)

[626] Bouchées doubles (1/2)

« Que puis-je t’offrir pour te remercier ? » avais-je demandé, non sans malice, à C*** qui avait jeté dans mes bras, de façon si désintéressée, l’innocente A*** pour que je la dévergonde en club échangiste, une fois passée notre voluptueuse soirée au No Comment. La réponse qui tomba était celle escomptée : « Que tu nous amènes toutes les deux en club ! »

Le mois de janvier m’apporta l’occasion d’offrir cette récompense, bien qu’il ne soit pas facile de dire qui était le plus gâté entre C*** qui voyait s’ouvrir devant elle une autoroute de volupté qui mettrait brutalement fin à de trop longues semaines de disettes et moi, comme un nabab, escorté par mes deux créatures, lorsque je sonnais à l’entrée du … A*** aurait peut-être aussi son mot à dire !

Le choix du club était une délicate équation à trois inconnues et une constante : la date était imposée par mon calendrier familio-professionnel, A*** voulait découvrir un nouveau club ; C*** voulait, pour cette expérience, que le club disposât de salons pouvant fermer. Quant à moi, je voulais, non pas pour profiter égoïstement de mon abondance féminine, mais plutôt pour protéger mes donzelles de l’atmosphère parfois un peu oppressive, surtout pour des « débutantes », des soirées où les hommes seuls sont autorisés, que le club, ce soir-là, soit réservé aux couples.
C’est l’exigence de A*** qui fut sacrifiée sur l’autel du pragmatisme, et c’est donc à l’entrée du … No Comment que nous nous sommes présentés, hier soir, peu après l’ouverture. J’avais demandé à C*** si elle voulait être présentée sous son vrai prénom ou sous un pseudo, mais je n’eus pas à le faire. Notre hôtesse inscrit sur la « fiche consommation » traditionnellement remise à l’entrée cette appellation qui me fit sourire : « le trio » ! Le ton était donné. (suite…)