Z’avez vu ! J’ai respecté la numérotation cette fois-ci.
L’épisode 1/2 est ici.
Je jette un œil à ma montre qui indique pas loin d’une heure moins le quart. Je n’ai aucune contrainte horaire pour cette nuit, sinon un train à attraper le matin à l’aube, à l’heure où blanchit la campagne. Je ne savais pas combien d’heure de sommeil cette nuit allait m’offrir en planifiant cette soirée, mais je n’escomptais pas dormir mes 8 heures. Après tout, plus je serais dans le gaz le lendemain, plus la nuit aura été remplie et mes yeux baignés d’images voluptueuses. Je propose : et si nous allions au Moon City ? J’ai fait le compte dans ma tête : le Moon ferme à 4 heures, nous ne sommes pas loin du tout, ça nous offre près de trois heures devant nous pour continuer la partie. Évidemment, nous prenons le risque de nous retrouver dans un club aussi peu rempli mais je fais le pari que s’il n’y a que quelques couples, ils seront toujours plus avenants que ceux qui rodent avec nous au No Comment et qu’au pire, nous profiterons paisiblement du jacuzzi, du hammam, du sauna…
Mes accompagnatrices sont un peu surprises de ma proposition, mais se laissent très rapidement convaincre. A*** garde un délicieux souvenir de notre visite dans ce temple de la débauche humide et C*** a été appâtée par nos différents témoignages ainsi que par la vidéo récemment proposée à vos regards sur mon burp. Nous échangeons quelques mots avec l’accueil, autrement plus avenant ce soir que lors de notre premier passage. Nous parlons de notre petite déception de croiser si peu de monde. C’est soir de match ! nous répond notre hôtesse, dépitée. Monsieur reste avec bobonne à la maison en charentaise ! La pertinence de son explication me convainc et me dépite à la fois. Il faut donc frayer avec des fans du PSG pour s’éclater en club ! C’est déjà assez compliqué d’organiser une virée en club entre les soirées thématiques, les soirées couples, mes contraintes personnelles, le cycle menstruel de mes camarades de jeu, voilà qu’il faut désormais, en plus de tout cela, porter attention au calendrier des matchs !
D’un coup de 106, avec la complaisante assistance de mon GPS, nous voilà en peu de temps devant la monumentale (ouais, j’en fais un peu trop) entrée du Moon City. Un petit coup de CB plus tard, A*** et moi prenons C*** par la main pour lui faire visiter les lieux. Même si le vestiaire était jonché de serviettes et paréos abandonnés par nos prédécesseurs, nous ne tardons pas à être rassurés : certes, ce n’est pas la foule des grands jours mais il y a quelques personnes au bar, au moins trois couples dans le jacuzzi, et quand nous arrivons dans la zone des salons, nous ne pouvons pas montrer plusieurs d’entre à C*** ; ils sont verrouillés, quelques orteils dépassent des fenêtres et de nombreux râles s’en échappent.
Nous commençons par rejoindre le jacuzzi, lequel s’est déjà presque entièrement vidé le temps de notre petite visite. Nous y folâtrons un bon moment avant de passer à l’étage pour une petite montée en température. Nous nous installons au sauna où un charmant couple est déjà en place. Ils discutent ensemble à voix basse et … en anglais. Notre niveau sonore à nous rend plus délicate la relaxation ! Nous trouvons un prétexte quelconque pour ouvrir la conversation. Nous apprenons qu’il est Flamand (il n’a pas dit belge) et sa compagne (une très belle brune) est roumaine. Ils vivent ensemble depuis quatre ans. La conversation se lance et voilà qu’à poil dans un sauna échangiste, nous nous mettons à parler de géopolitique, d’Europe, d’autant qu’un autre couple cosmopolite nous a rejoint. Ça, c’est Palace Moon City !
Ce ne sera pourtant pas avec eux que nous nous mélangerons. Une fois à température, notre trio se met à la recherche d’un coin agréable où nous laisserons la porte grande ouverte. Pendant que nous nous baisons tous les trois, quelques visiteurs se succèdent. Certains ne font que regarder avec un sourire complice, d’autres, plus audacieux (ou plus tentés par les charmes de mes compagnes) se mêlent à nous.
Nous faisons une petite pause au bar. C***, chaude comme une baraque à frite, selon l’expression consacrée (oui, c’est un petit hommage à mon camarade d’un instant flamand), allongée sur un canapé les cuisses écartées, nous offre le spectacle d’une petite branlette, quasiment l’air de rien sauf quand approche sa jouissance. Ce qui me fait sourire, c’est la relative indifférence de l’assemblée. Je ne crois pas qu’elle soit blasée. Simplement qu’ici, chacun fait ce qui lui plaît.
Le plaisir, le plaisir sexuel, sujet intime et privée garde, malgré toute la publicité qui lui est faite en club échangiste, une part de son mystère, de son intériorité impartageable.
***
Nous poursuivîmes nos jeux à plusieurs. Ne me demandez pas qui fit exactement quoi à qui. Nous étions trois en arrivant au port et par un prompt renfort, nous fûmes cinq, nous fûmes six… La guerre fit rage (ici, les hommes n’ont que leur bite et même pas leur couteau), C*** fut raptée par un couple qui en voulait à son corps. A*** m’a dit « viens-là que je te donne du réconfort ! » et me suça pendant qu’un élève très appliqué (un peu trop, à mon avis, ça sentait le bachotage) s’activait de la langue, de la queue et des doigts en zone basse.
Je fis un tour au hammam pour transpirer un peu. Après quoi je ne retrouvais plus ni A*** ni C*** tandis que le Moon City s’apprêtait à fermer. Je fis quelques tours et finis par cogner à la bonne porte. On voulut bien m’ouvrir, mais je dus me contenter d’une participation visuelle et de quelques caresses. Un homme baisait tendrement C*** (ce qui ne veut pas dire que c’était dénué d’énergie) tandis qu’une femme avait fait main basse sur A*** et n’entendait pas la partager. Nous résistâmes à quelques coups de boutoir du personnel qui appelait à la fermeture et à l’arrêt des corps à corps. Il fallut bien une fois de plus quitter cet endroit délicieux.
Il me sembla, escortant mes deux demoiselles vers la 106 qui nous ramènerait vers nos lits respectifs (pour la petite histoire : j’ai finalement dormi une heure trente) que je m’étais bien acquitté de la mission qui m’avait été confiée.
Et comme dirait Super-Dupont :et maintenant, en route vers de nouvelles aventures !
Illustration(non contractuelle, comme à l’accoutumée) : je ne sais pas (quiconque pourrait m’indiquer les références sera le bienvenu).
C’est triste.
Ne te méprends pas, c’est pas une insulte, c’est juste que je ne comprends pas les raisons de ton aveuglement. Qu’en disent tes ami(e)s?
Pour te dire, Tiny fait partie de mon épanouissement, mais ma vie avec ou sans lui, ce serait pareil. J’ai malheureusement appris qu’il était préférable de construire sa vie avant de construire son couple. Je suis amoureuse de Tiny. Mais si je sens un malaise, j’en parle ou je casse. Un point c’est tout. Ce n’est pas d’être aveugle que d’attendre 7 mois pour des caresses un peu plus poussées. Ou alors oui, l’amour rend aveugle. Je te rassure donc, Next, je ne suis pas conne, mais je pense tout simplement qu’il faut autre chose que de la baise pour former un couple. Je me souviendrai comment Tiny m’a soutenue quand j’étais en galère, je me souviendrai de sa compréhension face à mes questions et à mes doutes, et j’espère lui rendre la pareille. Mais cela, évidemment, c’est moins glamour.
, je te demande pardon d’avoir pourri tes gazouillis.
(Cui, je ne te demande pas pardon car je suis extrêmement mal élevée mais pour éviter de pourrir ta suite décevante – non, sérieux, ça devient ronronnant tes clubs, va falloir que tu passes au SM…- j’ai fait un billet presque dédié sur la question. Tu m’en veux pas?)
Petit veinard !
« t’es conne mais c’est pas une insulte ».
Ca m’a l’air un peu « bordélique » comme soirée quand même…;o)
Bises de papillon
manque plus que l’appareil photo en bandoulière …
Je vais rajouter ma petite couche.
D’abord, je ne sais pas si on peut qualifier une relation sexuelle avec cunnilingus de bestiale. Pour moi, la bestialité s’exprime un peu autrement ;-)))
Ensuite, je ne vois pas comment tu peux ne pas voir la dimension cérébrale qui peut être vécue dans l’échangisme. En particulier, si tu le pratiques avec un partenaire dont tu es amoureux(-se). Après, chacun peut l’appréhender plus ou moins cérébralement, en fonction de sa sensibilité (et sans doute mon approche personnelle est-elle plus sensorielle que cérébrale, mais il ne faut pas généraliser).
M. Chapeau » C’est triste ou c’est drôle ?!
Next » Il me semble que notre degré d’intelligence (et de culture) à chacun n’a jamais été un rempart à la mise en place de relations boiteuses, pour autant que la relation de SGT avec son « bourreau » le soit (je lui ai déjà répété à de nombreuses reprises combien je trouvais étrange l’absence de sexualité « orale » dans leurs échanges). Bref, on a chacun nos névroses, t’en sais quelque chose.
(Sinon, nul besoin de s’excuser pour la façon dont se déroulent les commentaires et vivent leur vie par rapport à la note qui est censé l’inspirer : ça me convient parfaitement.)
Tu as raison, le récit de mes sorties en club commence à ronronner. On va passer à autre chose !
abfaboune » Eh bien, c’est vrai que le coin bar est plutôt calme en général, mais quelques discrets écarts « spontanés » y sont très simplement accepté. J’ai raconté cette séquence de masturbation, mais il m’est arrivé aussi de m’y faire sucer par ma comparse !
La Brune » Il y a des périodes avec, et des périodes sans ! En ce moment, c’est plutôt une période avec alors je suis obligé d’en convenir : oui, je suis un petit veinard !
VéroPapillon » Un peu bordélique ! C’est un qualificatif original. Disons qu’elle avait un petit caractère improvisé, mais ce n’est pas forcément désagréable, qu’une soirée comme ça ne ressemble pas à un mécanisme d’horlogerie suisse.
Netzou » Ça valait le coup pourquoi ? Détaille un peu, que diable !
Lsingulière » Oui ;-)
Malheureusement mon appareil n’est pas étanche et il supporterait mal l’atmosphère humide du Moon, c’est pourquoi je suis obligé de me rabattre sur des illustrations non contractuelles !
Agatha » Bah ! N’oublie pas, il y a ceux qui disent, et ceux qui font !
Manon » Ah bon ? Tu as essayé ?
»
Bien à toi,
et à bientôt pour de nouvelles zaventures sextraordinaires !
Au début de ma vie sexuelle, j’ai quand même été chaste durant, hum… trois mois puis quatre mois !
(puis ensuite pendant un an et demi, j’ai été régulièrement chaste pendant, hum, un mois, deux mois…)
Ah ah ah.
(ben si, c’est quand même de la chasteté, pfff)
Ensuite, c’est un peu triste, parce que, comme tu le dis, l’idée d’échanger avec des fans de foot n’est pas hyper enivrante.
Mais au final, je me dis que c’est surtout une excuse comme une autre qu’a trouvée la caissière. Il y a des soirées avec et des soirées sans, et il n’y a pas toujours de raison. (D’ailleurs, il y a avait bien des chalands appétissants à la cité de la lune, malgré le match.)
Sans transition, « chaude comme une baraque à frite » m’évoque pour ma part un film sur une colonie de vacances dont j’ai oublié le titre, d’il y a 2-3 ans. Ca peut venir de là ou pas ?
Manon » Tu me fais penser à Churchill (je te rassure : seulement sur ce commentaire) qui disait « C’est très facile d’arrêter de fumer, je l’ai fait des centaines de fois ! »).
M. Chapeau » Merci pour les précisions. Boh ! À vrai dire, je n’ai rien contre les fans de football en fait, c’est juste que … je n’ai pas les mêmes priorités qu’eux, disons !
Au Moon, y a un écran géant qui diffuse fréquemment du foot, justement. Il était absent, ce vendredi-là, peut-être en panne !
(Pour l’expression : je ne sais pas d’où elle vient !)
Storia G-T » Ben y a pas écrit « Aimez-vous les uns les autres » dans les Saintes Écritures ???
Netzou » Dis donc, Mlle la prof, y a de la relâche orthographique (j’ai corrigé). Je note le « peu » friande, qui laisse sous-entendre que tu aurais déjà essayé un truc du genre. Tu voulais peut-être dire « peu tentée » ?
C’était pas « Aimez-vous les uns dans les autres » ?