„Willst feiner Knabe du mit mir geh’n?
Goethe – Erlenkönig (le roi des Aulnes) – extrait
Meine Töchter sollen dich warten schön,
Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn,
Und wiegen und tanzen und singen dich ein.“
Les scénarios, ça n’est vraiment pas ma spécialité. Certes, je ne boude pas l’excitation qui précède la consommation, et l’intensité qu’un protocole original ou inhabituel peut ajouter. Je ne bêcherai pas Clemenceau, mais, à la montée de l’escalier, je préfère les moments où il s’agira de rauquer. L’ami Vagant en est un grand spécialiste et c’est d’ailleurs à un de ses complexes stratagèmes que je dois d’avoir rencontré Camille. C’est également grâce à une mise en scène audacieuse de C*** que j’ai rencontré et vampé Pascualina. C’est aussi lors d’un événement festif fomenté par le même C*** que j’ai rencontré Daphné et profité (sans scrupules) pour la première fois de ses charmes.
Aussi, quand l’occasion s’est présentée de retrouver Daphné pour qu’elle nous rejoigne, Pascualina et moi, dans cette chambre de l’hôtel I***, ce samedi-soir, je me sentais sur mes épaules une certaine pression : il me fallait faire preuve de quelque talent de mise en scène pour ces retrouvailles. Cette pression venait-elle de quelqu’un d’autre que moi ? Non, c’était une pression auto-immune, oserais-je.
Fidèle à mes habitudes et à mon expérience, je me limitais à imaginer un dispositif initial, confiant à la destinée la suite des opérations. J’aime qu’aux jeux de l’amour et du hasard, ce dernier prenne une place de choix.