[325] Le choix de l’avenir

Je viens d’apprendre qu’un sondage JDD/IPSOS donne Sarkozy en tête au second tour avec 52,5% des voix contre 47,5% pour Ségolène Royal. Un sondage reste un sondage et j’imagine que pas un d’entre vous ne se résoudra à ne pas aller voter pour son camp (quel qu’il soit, et je le dis citoyennement : ne laissez pas les autres choisir pour vous), mais ce qui est intéressant, c’est que ce sondage décortique les intentions de vote par tranche d’âge et qu’y apprend-on ?

Que Ségolène Royal est majoritaire chez les moins de 65 ans tandis que Sarkozy cartonne chez les plus de 65 ans qui lui donne 75 % d’intentions de vote.

Ventilation par classe d’âge du vote Royal :
  18/24 ans 53%
  25/34 ans 54%
  35/49 ans 56%
  50/64 ans 51%
  65 ans et plus 25%

Moralité : si vous n’êtes pas trop sûr du vote de vos pépés et mémés, dites leur que ce n’est pas la peine qu’ils se déplacent pour voter pour leur petit Nicolas, hein, pas la peine qu’ils se fatiguent pour ça, leur candidat est sûr d’être élu.
(Oui, mon citoyennisme a des limites.) 

VIEUX CONS ! 

@ @ @ 

 

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Jeunesse désespérée préférant oublier la victoire annoncée du nabot

 


Source : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=916

 

[324] On refait le Match

Liberté, liberté chérie

Lors de mon voyage en TGV, hier, tandis que je tapotais sur mon portable le texte de ma précédente note tout en éclusant un peu de courrier en retard, mon voisin lisait avec application le dernier (?) Paris-Match.

Celui qui a fait 14 pages sur Sarkozy après le deuxième tour (et, je crois, 4 sur Royal et 2 sur Bayrou, histoire de respecter les rapports de force sortis des urnes). Et justement, mon voisin s’arrêtait précisément sur la lecture de cet article, j’ai donc pu y glisser un œil pour voir à quoi ressemblait la propagande du petit Nicolas.

Les intertitres ne laissaient pas beaucoup de doute sur la neutralité des journalistes ayant commis la chose. C’est bizarre, d’habitude il me semble que la mention « publi-reportage » doit être visible.
Enfin, on y voyait Cécilia qui semblait vraiment super-contente pour son mari. La rumeur dit qu’on lui a demandé de faire bonne figure pendant le scrutin avant de pouvoir retrouver son nouvel amour à N-Y où son fils serait déjà inscrit à l’école.

Bon, j’ai aussi une rumeur qui dit que Hollande et Royal ne sont plus ensemble depuis des lustres.

On s’en tape un peu, de toute façon, de savoir si Nicolas baise ou pas, quoi qu’il ne soit pas à exclure que cela influe défavorablement sur son caractères.

Bon, on savait déjà que Sarkozy avait eu la tête de Génestar, le précédent rédac’ chef de Match pour avoir fait justement un numéro sur Cécilia et son amant, on avait entendu déjà d’autres tristes nouvelles concernant la façon dont notre futur despote apprécie l’impertinence des journalistes. La presse est muselée alors qu’il n’est même pas président, on est en droit de trembler sur ce qui nous attend si ce caractériel accède aux plus hautes fonctions.

On se souvient comment TF1 bille en tête avait organisé le décérébrage de l’opinion avec son matraquage sur l’insécurité en 2002 avec le résultat que l’on sait au deuxième tour.

Cet article trouvé dans Le Canard Enchaîné du 2 mai 2007 achève de me démoraliser. Verbatim :

    « Paris Match » avait prévu, pour son numéro du 25 avril, après le premier tour, une couverture célébrant le succès de Sarko. Pour les besoins de l’opération, un photographe de l’agence SIPA avait passé la soirée dans le bureau du candidat, rue d’Enghien. Bingo : il a pu immortaliser le portrait de Sarko enlaçant affectueusement son petit Louis de fils, une fois ses 31 % en poche. Une séquence émotion idéale à laquelle tenait beaucoup le proprio de « Match », Arnaud Lagardère, l’ami – pardon –, « le frère » de Sarko.

    Seulement voilà  : fait rarissime, une partie de la rédaction s’est rebellée contre ce projet. L’affaire s’est compliquée lorsque Sarko a exigé, in fine, que le visage de son fiston soit flouté. Pas très vendeur pour « Match »… Et comme le fait remarquer un journaliste de l’hebdo, « Jean-Pierre Cassel avait eu l’élégance de mourir ». Le petit Louis s’est alors retrouvé en pages intérieures, remplacé au pied levé, à la une, par l’acteur décédé quelques jours plus tôt.

    Après cet épisode, le patron des rédactions du groupe Lagardère, Christian de Villeneuve, s’est fendu de cette mise au point auprès des râleurs de « Match » : « Vous travaillez pour Lagardère, c’est un choix qu’il vous faut assumer ! » Villeneuve, lui, n’est là que depuis janvier dernier, mais il apprend vite.

J’ai comme une envie de gerber.

[321] Prière d’insérer (2)

Y en a marre de tourner autour du pot.

J’ai déjà goûté les plaisirs intenses et subtils de l’anulingus, rien n’est meilleur qu’une pipe sinon une pipe avec un doigt dans le cul (et plus si affinité, L*** m’a annoncé une fois être allé jusqu’à trois mais je n’étais plus dans un état de conscience me permettant d’en faire le décompte tant ma jouissance a été intense).

Mais voilà que j’approche la quarantaine et je ne me suis toujours pas fait enculer. Je commence à trouver injuste que seules mes partenaires (tout du moins celles à qui ça plaît) en profitent. À mon tour maintenant !
Alors voilà, je vais être un peu plus direct et directif. Donc je cherche le ou la partenaire qui mettra fin à ces années d’obscurantisme. Mon vingt-et-unième siècle sera anal ou ne sera pas.

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Horribili
(illustration non contractuelle)

 

Alors évidemment, je dis ça genre ultra-open mais j’ai quelques exigences qui expliquent peut-être que les conditions n’aient pas encore été réunies depuis le temps :

  • Si c’est un homme qui se charge du boulot (et j’ai tendance à penser que ça serait mieux, qu’une queue doit tout de même être plus souple, plus douce, qu’un succédané en latex ou en silicone), il faudra qu’il soit accompagné d’une femme pour me tenir la main (a minima – mon sexe dans sa bouche peut être une option intéressante également). J’ai besoin de douceur féminine pour me sentir bien. Sans compter mes fantasmes de « sandwich » dans lesquels je me vois dans le rôle du jambon – mettons jambon-beurre pour se la jouer un peu « Le dernier tango à Paris – 2 ».
  • Si c’est une femme qui prend les choses en main et le strap-on au pubis (ce qui n’est pas non plus vraiment étranger à ma planète fantasmatique), eh bien, il faudra qu’elle ne fasse pas seulement ça pour me faire plaisir, mais que ce soit aussi pour elle (même si j’ai bien conscience qu’au niveau sensoriel, tout le plaisir soir pour moi). Je pense qu’on doit assez facilement se sentir ridicule ainsi harnachée, si on n’adhère pas un minimum au projet.

Et puis une fois que ça sera fait, on verra si j’aime ou pas (ce qui n’est pas une hypothèse à écarter). Il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis.

 

[320] « Amora, c’est moi »

– «Moi, j’ai la lèvre humide, et je sais la science
De perdre au fond d’un lit l’antique conscience. (…) »
Charles Beaudelaire – Les Métamorphoses du Vampire

Rebond, suite à la thématique « quand j’étais un fake » qui donna lieu, chez Vagant, à la publication de plusieurs notes autour de l’usurpation d’identité, Internet ouvrant à chacun la possibilité de facilement se faire passer pour ce que l’on est pas et, selon son talent, d’abuser plus ou moins facilement ses contemporains (lesquels peuvent d’ailleurs être eux-mêmes en train de jouer la comédie), usurpation portant notamment sur l’identité sexuelle, et plus précisément : se faire passer pour une femme alors qu’on est un homme.

Il faut dire que pour des raisons sociologiques et techniques, la fréquentation d’Internet (et tout autant de son ancêtre français le Minitel) était majoritairement masculine. Quelles raisons ? D’une part, parce que le Minitel et l’ordinateur étaient des outils « masculins » et d’autre part parce qu’un des buts des outils de communications électroniques étant de baiser, il semblerait que les mâles soient dans cette recherche plus actifs que les femmes.

Je parle à l’imparfait parce qu’il ne vous aura pas échappé que l’outil « ordinateur » s’est très largement, depuis, féminisé et démocratisé. Une grande majorité des employés de bureau en sont désormais équipé et cela vaut évidemment pour les femmes. Que le regard « social » sur la rencontre par Internet a beaucoup changé. Avant, c’était un truc de pervers, maintenant, c’est un truc (vaguement) branché. Mais pour avoir connu les débuts du Minitel, je peux vous dire que la gent féminine y était particulièrement sous-représentée et (ne rigolez pas) une bonne partie des femmes qu’on y croisait étaient des secrétaires. Récapitulons : du côté des hommes (90% des connectés), surreprésentation des informaticiens, du côté des femmes, surreprésentation des secrétaires puis des profs. Dans tous les cas : des habitués du clavier et du langage écrit.

Restons justement à cette époque préhistorique, nous sommes avant les années 1990. François Mitterrand est Président de la République et Charles Pasqua est Ministre de l’Intérieur. À peu près concomitamment à sa fameuse déclaration « Il faut terroriser les terroristes », Pasqua avait décidé d’emmerder un peu l’industrie du sexe sur Minitel qui semait la débauche et la dépravation des mœurs. À l’époque, j’étais un minitelliste acharné ; je passais des heures et des heures à discuter avec n’importe qui. Je ne fréquentais pas les sites dits « roses » mais ceux dits « conviviaux », où il n’y avait pas d’animatrice mais éventuellement juste quelques surveillants qui vérifiaient s’il n’y avait pas des racoleurs.

Animatrices, surveillants, racoleurs ? Kézako ?

medium_minitel.jpgAlors je dois vous dire qu’à l’époque du Minitel rose, la plupart des sites étaient payants, donc, en 3615. Chaque minitelliste connecté apportait de l’argent à France Telecom et à l’éditeur du service concerné. Éditeur parce qu’au début du Minitel, il fallait disposer d’un numéro de commission paritaire pour ouvrir un service Minitel. C’est pourquoi parmi les sites les plus connus (et qui, je crois, existent toujours), il y avait des services édités par Le Nouvel Observateur (sa messagerie phare : Aline), Libération, Le Parisien, Elle, etc. On vendait au client (un mâle, généralement) la promesse de conversations possibles avec des demoiselles chaudes, vicieuses, disponibles, et qu’ils pourraient même, peut-être, s’ils étaient doués, rencontrer. Évidemment, ces demoiselles n’existaient pas vraiment. C’était des a-ni-ma-trices, euphémisme pour désigner des personnes, mâles ou femelles, d’ailleurs, qui se faisaient passer pour des demoiselles à la poitrine généreuse et aux mœurs légères et dont le rôle était de faire bander le client et, surtout, le faire rester en ligne le plus longtemps possible. Comme ces services de « Minitel rose » étaient très lucratifs, les éditeurs missionnaient des animateurs –trices pour aller chercher, sur des sites concurrents, des clients. Genre : sur 3615 NINI, les filles sont plus cochonnes, rejoins moi !

Il y avait donc des surveillants pour vérifier qu’il n’y avait pas de racoleurs sur leurs sites. S’ils repéraient des messages douteux, ils disposaient de commandes spéciales qui leur permettaient de déconnecter le gêneur.

Ou, plus subtilement, de le rendre « muet », c’est-à-dire qu’il restait connecté mais que personne ne recevait ses messages (du coup il restait connecté et rapportait de l’argent).

Bon, inutile de vous dire que je n’allais pas sur ces sites à la noix, moi ça ne m’a jamais excité le sexe virtuel. (Euh ? vous me croyez ?) J’allais sur des sites dit « conviviaux » et pas cher : en 3614 ou, mieux, en RTC. RTC = Réseau Téléphonique Commuté, c’est un truc où l’on appelait directement un numéro qui devait évidemment être à proximité, genre 626 27 39 (ben oui, 7 chiffres, quoi), et si on appelait au bon moment, avant la généralisation des centraux électroniques, on pouvait rester toute la nuit connecté pour une seule unité téléphonique. Oui, toute une nuit pour 0,73 centimes de franc. Incrédibeul.

Bon, eh ben sur un de ces sites « conviviaux », j’ai convivialement rencontré Marie-Claire, alias Capucine (M-C, si tu me lis, envoie moi un message !). Elle bossait d’ailleurs pour un éditeur, les Éditions Nouvelles, rue de Dunkerque, à Paris. Je ne sais pas si ça existe toujours. Probablement oui. Les Éditions Nouvelles, elles éditaient des magazines drôlement nouveaux, genre « lettres de femmes », vous voyez le genre, des confessions zérotiques illustrées d’images pornos. Comme j’étais une sorte de star du graphisme vidéotex à l’époque (oui, oui, on peut se marrer, mais les aventures de Nono, le Neurone, ça valait bien ce burp), on m’avait proposé de faire des images cochonnes pour un service cochon de cet éditeur, mission dont je n’ai pas su m’acquitter, j’étais bien trop nul en dessin, en revanche, on m’a proposé, et ça c’était plus dans mes cordes, d’écrire des confessions érotiques, qui étaient publiées sur un des sites X de cet éditeur. C’était plutôt bien payé, 100 F (15€ : je traduis pour les mineurs qui seraient tombés sur cette note) pour quelques feuillets. Sachant qu’un « feuillet » Minitel correspond à une vingtaine de ligne sur 40 colonnes (soit, au grand grand maximum 1000 signes, espaces compris – à titre de comparaison vous venez d’en lire plus de 6000). Ça me prenait donc une vingtaine de minute, guère plus, inspiration comprise. Du haut de mes 19 ans, avec une expérience sexuelle bien modeste, je crois que j’arrivais à puiser l’inspiration dans mon imagination et dans ce que j’avais pu lire, voir ou entendre par ailleurs, et que je ne devais pas trop mal m’en sortir. Je n’ai rien gardé de ces écrits volatils, hélas, et évidemment il est un peu tard pour le regretter, mais j’aurais bien aimé savoir si mes écrits d’alors étaient vraiment érotiques, pas trop naïfs ou conventionnels. Je me dis que mon style devait déjà être celui que vous connaissez – et j’espère appréciez, sinon vous ne seriez pas là – en devenir en tout cas.

J’avais choisi comme nom de plume Amora. J’incarnais un personnage féminin, bien entendu, de mœurs assez lestes, mais loin de la bimbo. Une femme que j’aurais aimé désirer. Amora, je trouvais ça chouette, comme pseudo, entre Amour et la moutarde, on pouvait s’attendre à des histoires de cul épicées. Pas tellement d’amour, certes, mais du désir.

Je ne me souviens plus des histoires que je racontais, sauf d’une seule, dont je me souviens même du titre : Place Vendôme. Il s’agissait d’un trio impliquant mademoiselle Amora et deux hommes. Je m’en souviens particulièrement parce que c’était une histoire dont j’étais assez fier, entre glamour et lubricité et que j’ai dû l’écrire deux fois.
La première fois, elle fut censurée. Jugée trop hot. Il faut dire que c’était justement le moment où Pasqua avait décidé de jouer un peu les moralisateurs du Minitel Rose, et que du coup les patrons de ces sites serraient un peu les fesses. Mais les culs ne restèrent pas longtemps serrés et quelques mois plus tard, l’étau relâché, j’offris à nouveau au public ma Place Vendôme afin de toucher mes 100 balles durement mérités.

Le seul souvenir papier que je garde de ces écrits, ce sont les feuilles de cotisation à la caisse de retraite en temps que pigiste.

medium_minitel.gifUn peu plus tard, et plus brièvement, je participais à une autre expérience plutôt amusante (et très mal payée) : celle d’animateur (ou plutôt d’animatrice) Minitel. Le travail consistait à se connecter, selon un planning horaire convenu, sur un service de minitel rose (accès 3614 pour les anim’) et, armé des commandes spécifiques dédiées à cet usage, d’y créer une panoplie de pseudonymes, très majoritairement féminins avec leur CV associé. CV ne signifie pas ici Curriculum Vitae mais plus simplement Carte de Visite. Elle consiste, en quelques lignes, à préciser qui l’on est et ce que l’on recherche.

Exemples :

« JH 22A PARIS CH JF SALOPE »

« JF 1M67 52KG 90B CH JH CEREBRAL »

Ce genre de choses…

Je me connectais donc, je créais mon armée de « fantômes » (c’est ainsi qu’on les appelait) et j’attendais de ferrer le client, c’est-à-dire le connecté naïf qui pensait pouvoir trouver ici galante compagnie féminine. Le service sur lequel je travaillais (totalement oublié son nom) était totalement pervers : le connecté de base n’avait en effet pas la possibilité de s’adresser à quiconque, à part aux animateurs, qui étaient les seuls à recevoir leur message. Les connectés étaient « gelés » et seul un animateur pouvait les « dégeler ». Ce qu’on ne faisait généralement pas, sauf pour les quelques vraies femmes qui s’égaraient sur le site, après qu’on s’était assuré qu’il ne s’agissait pas d’une racoleuse. Hormis ce petit travail de gestion (surveiller les connectés, rafraîchir de temps à autre la liste des fantômes pour simuler les allées et venues), l’essentiel du travail consistait donc à causer aux mâles en rut venus ici pour dialoguer avec des femmes chaudes et faire en sorte de les maintenir connectés le plus longtemps possible évidemment.

C’est ainsi que je mis mon art du verbe et ma science des ressorts de l’âme humaine au service d’un éditeur de service télématique mû par l’appât du gain sur le dos d’hommes naïfs guidés par leurs hormones. Oh ! qu’il était facile de les tromper, ces hommes, il suffisait de leur donner exactement ce qu’ils cherchaient, du dialogue coquin, de la pornographie plutôt bas-de-gamme (parfois un peu plus haut-de-gamme, quand ils avaient du répondant, les scénarios devenaient un peu plus riches : ces exercices m’auront probablement aidé à développer mes talents de conteurs de fantasmes). Je profitais de l’occasion pour une petite étude sociologique et dressait le Top 3 des fantasmes masculins :

  1. Les gros seins
  2. La sodomie
  3. Le trio (avec deux femmes)

Dix ans plus tard, ce tiercé n’a guère dû évoluer.

Je m’amusais aussi à tenter (en vain) de draguer les autres animatrices dont je savais qu’elles étaient de vraies demoiselles et nous rivalisions ensemble pour savoir qui était l’anim la plus efficace. J’étais en tête sur 1/ le nombre de caractères frappés à la minute et 2/ le nombre de caractères par message mais Scarlett (une jolie brune) me battait sur 3/ le nombre de messages par minutes. Vous aurez compris qu’elle les faisait plus courts, moi j’étais déjà mû par la conscience professionnelle tournée vers la satisfaction du gogo client.

[319] Mon cul

J’étais ce soir à la rencontre de *** et que trouvé-je à mon retour, ma boîte aux lettres dégoulinant de message parlant politique. Ça s’étripe, et puis finalement, ça finit par trouver un point d’entente : mon cul.

Je pourrais dire « c’est du poulet », mais on y lirait une allusion à un récent Ministre de l’Intérieur et la polémique repartirait de plus belle. J’ai confirmé ce soir, en mon for intérieur, cette double certitude : 1/ On va se taper 5 années de S…arkozy 2/ On se consolera dans le S…tupre.

Alors, comme je n’ai pas de photo de fesse sous la main (et vice versa), voici à cette heure tardive un petit copier-coller. Une lectrice s’enquérait auprès de moi des suites des aventures d’Électre…

Prenez et mangez-en tous.

₪ ₪ ₪

  • elle : il faudra que tu me racontes la suite de la note, ceci dit :p
  • moi: ah, ça finit assez mal en fait. On baise plus que de raison (electre trop nique), on passe des heures au tél (électre au phone) mais on finit par se quitter violemment (électre oh : cut)
  • elle : et l’electro choque il est où là dedans ? dans les réactions de tes lecteurs ?

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₪ ₪ ₪

Bon, mon explication ne l’ayant pas rassasiée, il y a une version longue :

  • elle : certes,  mais on ne sait pas ce qui s’est passé  (dit la fille qui disait ce matin qu’elle préférait faire travailler son imagination)  ahum
  • moi: ça t’intéresse de savoir ?
  • elle : ben oui !
  • moi: J’ai continué de la coincer entre la bibliothèque et moi  je pressai mon ventre contre ses fesses et elle se tortillait un peu  j’ai remonté son t-shirt pour voir ses deux seins nus
  • elle : (ah mais c pas juste de me raconter ça maintenant, je dois y aller !)  (elle est de dos non ?)
  • moi: je l’ai pelotée comme un sauvage,  (oui elle est de dos mais c’est elle qui a du mal à me voir, moi je la vois bien) j’ai déboutonné son jean
  • elle : évidemment… rah me faire ça alors que je suis dans un tel état, c pas juste !
  • moi: je l’ai baissé jusqu’aux genoux à peu près, j’ai mis un doigt dans sa chatte et j’ai vu qu’elle était suffisamment trempée alors j’ai dégrafé mon jean à moi, jusqu’aux mollets, en chopant la capote qui était dans la poche arrière  et crac, je l’ai empalée
  • elle: miam
  • moi: ça ira pour ce soir ?

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi je préférais quand on laissait travailler notre imagination… 

[318] Prière d’insérer

Puisque mon burp s’autorise à refroidir les ardeurs de ses lecteurs en glissant sournoisement entre deux histoires de cul des messages à caractères politiques, on nous demande de publier ici l’image ci-dessous. 

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Je l’accompagne d’une petite remarque à caractère acerbe. J’ai entendu un journaliste parler d’Enrico Macias, soutien de Nicolas Sarkozy, comme « caution de gauche ». J’ai entendu ledit chanteur (qui a peut être pressenti dans les 31% de votants pour Sarkozy un public potentiel pour ses albums en mal de vente, ou bien qui a des problèmes avec le fisc et on lui aura promis que… ou bien on lui a volé son scooter et Nicolas lui a promis de ficher l’ADN du monde entier, dans un grand élan fraternel, pour le retrouver ?) vanter le cœur de son favori, qui serait le candidat de la solidarité : quand on voit comment il (Sarkozy, pas Macias) appliqua solidarité et fraternité à la mairie de Neuilly notamment en terme de logement sociaux, on se dit que, vraiment, il a donné tous les gages d’une action sans reniement).

Bref, même si j’appelle de mes vœux un rassemblement au centre, je sais encore la différence entre « la gauche » et « la droite », et si les mots ont encore un sens, je ne vois pas comment on peut être « de gauche » et soutenir « Sarkozy ». Je ne dis pas qu’on ne peut pas changer d’avis ou de bord, libre à chacun, je dis qu’il faut appeler un chat un chat.


 

[ Addendum de 10h23 ]

PS (sic) :  Nicolas Sarkozy, qui n’est pas à une promesse démagogique près (NB : je reconnais qu’hélas Ségolène Royal ne s’en n’est pas privée non plus) a indiqué qu’il n’y aurait plus de S.D.F. d’ici deux ans. Que va-t-il donc advenir de notre mendiant de l’amour ?