Puisque mon burp s’autorise à refroidir les ardeurs de ses lecteurs en glissant sournoisement entre deux histoires de cul des messages à caractères politiques, on nous demande de publier ici l’image ci-dessous.

Je l’accompagne d’une petite remarque à caractère acerbe. J’ai entendu un journaliste parler d’Enrico Macias, soutien de Nicolas Sarkozy, comme « caution de gauche ». J’ai entendu ledit chanteur (qui a peut être pressenti dans les 31% de votants pour Sarkozy un public potentiel pour ses albums en mal de vente, ou bien qui a des problèmes avec le fisc et on lui aura promis que… ou bien on lui a volé son scooter et Nicolas lui a promis de ficher l’ADN du monde entier, dans un grand élan fraternel, pour le retrouver ?) vanter le cœur de son favori, qui serait le candidat de la solidarité : quand on voit comment il (Sarkozy, pas Macias) appliqua solidarité et fraternité à la mairie de Neuilly notamment en terme de logement sociaux, on se dit que, vraiment, il a donné tous les gages d’une action sans reniement).
Bref, même si j’appelle de mes vœux un rassemblement au centre, je sais encore la différence entre « la gauche » et « la droite », et si les mots ont encore un sens, je ne vois pas comment on peut être « de gauche » et soutenir « Sarkozy ». Je ne dis pas qu’on ne peut pas changer d’avis ou de bord, libre à chacun, je dis qu’il faut appeler un chat un chat.
[ Addendum de 10h23 ]
PS (sic) : Nicolas Sarkozy, qui n’est pas à une promesse démagogique près (NB : je reconnais qu’hélas Ségolène Royal ne s’en n’est pas privée non plus) a indiqué qu’il n’y aurait plus de S.D.F. d’ici deux ans. Que va-t-il donc advenir de notre mendiant de l’amour ?
Brrrrrr (froid dans l’dos…)
chez lui tout est bon pour faire du centimètre, même le brushing !
merci à cassiopée pour cette bio édifiante qui se rajoute à l’article de marianne…
on peut serieusement être effrayé de la perspective de l’avoir comme président.
(j’imagine qu’on est censé ne pas pronocer le « s » de « plus »….)
Je me souviens, en 2002, le slogan de Jospin « 0 SDF en 2007 » avait achevé de me décourager – le logement était le seul vrai sujet sur lequel il aurait pu faire campagne (et on a vu ce qu’il est advenu pendant les 5 années suivantes), mais non, Séguéla & Co avaient transformé ça en une petite bouse de communiquants vidée de sens.
Séguéla n’est plus là, il n’y a plus qu’à dégager Sarkozy.
l’étranger > Ma foi, être étranger ne t’empêche certainement pas de commenter ! Je me souviens d’un slogan lepeniste qui parlait de « mains propres », c’est à ça que tu fais référence ???
PJ > On aura rarement autant eu la trouille, n’est-ce pas ?
cassiopée > Lien très intéressant, merci !
Ysé > Nope, pas reçu !
strip > Ce qui m’effraie, c’est que je suis principalement entouré de gens qui, comme nous, le redoute, mais où sont tous ceux, nombreux, qui votent pour lui avec foi et conviction ? J’ai pu torturer un de mes collègues hier à la cantine, pour qu’il justifie de son vote. On était dans l’irrationnel le plus complet.
Ysé-bis > Dans quelques années Eric Besson sortira un nouveau bouquin pour raconter comment il s’est fourvoyé. En attendant, c’est un renégat, et tout semble indiquer que les raisons de son revirement ne sont pas exactement idéologiques (ne connaissant pas ce qui s’est passé en coulisses, je me garde de le juger trop violemment).
secondflore > Google n’est pas ton ami, à toi ?
Trouvé ça en 20 secondes :
http://tf1.lci.fr/infos/elections-2007/0,,3371564,00-sarkozy-plus-sdf-dehors-ici-ans-.html
La subtilité, c’est d’avoir ajouté « dehors » à « plus de SDF ». Il faut les cacher, c’est tout.
Et j’en peux plus des blogueurs (la correction orthographique de Firefox propose « blagueurs ») qui se disent de gauche mais hésitent à voter blanc ou Royal. (Je dis blogueurs parce que j’en connais pas dans la vraie vie, des gens de gauche qui hésitent à voter Royal. Enfin, j’espère quoi).
Je dis : vivement le 6 mai au soir ! Que tous ces débats stériles, tous ces boucles médiatiques cessent ! Combien de jour encore à entendre ces fous ? On ne peut pas allumer une radio sans entendre parler de Sarkozy ou Royal. Ou mieux encore de Bayrou. L’était pas troisième lui ? Ah mais bien sûr ! C’est l’homme à séduire !
J’ai aussi peur de l’une que de l’autre. Le monde est fou, fou, fou chantait Pauline. Il ne s’est pas arrangé depuis. Bordel !
J’ai reçu d’un vague contact l’article de Marianne. La photo de ta note, elle est partout. En passant, on est responsable légalement de ce qu’on écrit sur son blog. Ce que je me demande en boucle c’est pourquoi autant de déchaînement contre un homme ? Je ne me rappelle pas avoir entendu autant de cris contre Le Pen. Comment se fait-il que cet homme déchaîne autant de passions ? Est-ce que certains auraient peur qu’il change des choses qu’ils pensaient acquises ad vitam eternam ? Bref, j’en suis sans voix. ;-)
Je sais absolument qu’on est responsable du contenu de son burp COMME de ses commentaires. Je ne crois pas qu’il y ait grand chose d’illégal ici (une image satyrique ? en grattant un peu : des propos légèrement diffamatoires ?).
Je me souviens de 2002, le net était très agité. Moi je trouve ça sain, de sentir les gens « concernés » par la politique. Mais ça passera… t’en fais pas !
Et puis merde, quoi, j’ai glissé un peu de cul entre deux appels à voter Royal ;-)
mon entourage réagit comme moi sauf une vague cousine qui le trouvait « sympa »… chose qu’elle a arrêté de penser après une longue discussion…
pour ce qui est du changement, de toute façon, on y va : on va perdre des « acquis » pour lesquels se sont battus les générations précedentes (certes, pas toutes)… ça ne se décide plus à l’échelle nationale depuis longtemps !
et comme je suis une grande pessimiste, je pense hélas que le rebond de gauche ne pourra se faire que sur une situation où nous aurons encore plus perdu socialement.
nous allons dans le mur… et c’est au fond du trou que l’on trouvera peut-être suffisamment de raisons pour se reprendre !
cela fait également des années que l’on casse la conscience de « société » dans tous les esprits… alors il ya du boulot pour la reconstruire…
j’arrête là, mon repas est cuit…
Je parlais de ce qu’il risquerait d’arriver si vraiment il arrivait au pouvoir et qu’il tenait ses promesses. Tous ces chambardements.
Regarde ce qu’il se passe quand on tente de toucher à un acquis dans l’administration ou autre. Sûrement un mauvais exemple, suis fatiguée.
Mais je comprends. Seulement, j’aime fouiller.
Strip dit que cela fait longtemps que tout cela se décide hors le national. Qui aura assez de carrure pour ne pas se coucher au niveau international ?
Qu’est-ce que la place doit être bonne pour qu’ils la veulent autant !
sourires. Je crois que je suis accro à tes notes de cul. ;-)
Perso, je pense que qui que ce soit qui passe le 6, on va dans le mur.
Sinon, je suis du bord humain, ça n’existe pas comme parti ? C’est très con ! Parce que là, vraiment, je ne sais pas pour qui je vais voter. Aucun des deux n’a la stature pour être humain. J’hésite à m’abstenir. Tu vois où j’en suis ? Mes grand-parents me fouteraient de sacrés coups de pied au cul, eux qui avaient connu 36, avant et après, et oeuvré pour que les hommes reconnaissent qu’un homme est un homme, quelle que soit sa couleur de peau, son origine, sa religion et sa culture. C’est foutu tout ça.
par contre il y a un risque à parler trop du bonhomme : la victimisation dans laquelle il pourrait tomber et dans laquelle ses électeurs ou les « déçus » de la politique pourraient se reconnaître…
ce que je ne comprends pas, c’est qu’il arrive à faire croire qu’il va changer les choses alors qu’il est au pouvoir depuis quelques temps maintenant ! malheureusement, cet homme est fort…
(pour les services publics, c’est au niveau européen que c’est décidé… d’ailleurs, je voulais relever un abus de langage (dit par un auditeur de france inter) : on parle du monopole du service public… on parle de service ! pas de marché !)
dernier point : français réjouissons nous : le chômage est au plus bas ! (merci au passage à l’anpe et à ses multiples radiations, aux boites qui soutraitent et pour qui les chômeurs sont une manne : elles sont payés sur chaque tête ! et à tous les programmes crées pour faire sortir provisoirement les chomeurs des statistiques…)
bon, j’arrête, j’ai la vaisselle à faire…
(je continue après ?)
Je nuancerais parce que dire qu’il est au pouvoir depuis un certain temps, c’est dire qu’il était seul au pouvoir. Or, quand on fait partie d’un gouvernement, on est bien obligé de faire ce qu’on nous laisse faire. La marge de manoeuvre ne doit pas être si grande que cela. Et si en plus, l’international s’en mêle…
Et pour ce qui est du nombre de chômeurs, la gauche aussi trafiquait les chiffres. D’ailleurs, c’est à se demander ce qui n’est pas trafiqué dans ce pays et depuis quand. On parle de pouvoir, d’abus de pouvoir. Je me rappelle cette femme travaillant à la télévision et racontant qu’en fait, ce n’était pas la droite qui pratiquait la chasse aux journalistes quand elle gagnait les élections mais bien la gauche qui balançait tous ceux qui étaient en place pour les remplacer par des amis.
Ce qui m’a le plus choquée (ou disons, une des choses qui m’a le plus choquée, je pourrais m’amuser à faire une liste un jour tiens) c’est d’apprendre que De Gaulle avait laissé Papon servir l’Etat en sachant pertinemment ce qu’il avait fait comme Mitterrand le fera plus tard avec Bousquet. Tant de choses nous dépassent, nous, petits ! Mais je dois dire que Mitterrand, certains vénèrent comme un Dieu, s’est bien posé en tant que chef de l’Etat véritable monarque républicain. Alors quand 10 ans plus tard, on commérore l’anniversaire de la mort de grand homme, moi, je me marre. Les Français sont non seulement les plus grands râleurs mais aussi ceux qui perdent le plus la mémoire.
Et on s’étonne ensuite que plus personne n’ait envie de faire confiance à un homme politique…
cali rise : tu vas rire, je suis toujours d’accord avec toi : la droite s’est installée sur une pente descendante préparée par la gauche… comme dit ailleurs : tout est affaire de lubrifiant !!! les idéaux de gauche sont de bons arguments marketings (et ce à tous les niveaux, du local au national…)mitterand l’avait très bien compris… et quand tu as à faire aux petits politiciens locaux, tu ne t’etonne plus de ce qui se passe au niveau national… mais faudrait que je rouvre un blog, parce que là, je squatte…
tiens je vais faire un tour chez toi !
et hop ! je manifeste : du cul ! du cul !
Cette info nécessite-t-elle d’autres commentaires ?
Ne tourne pas trop chez moi, ça va faire des courants d’air !
Allez, quoi, CUI, montre-nous !
Bon, c’est pas tout ça mais j’ai un livre à terminer.
Rien à ajouter, sinon bonne chance à vous, s’il passe, vos vies vont changer, comme a changé celle de mes voisins du sud quand W a volé son élection…
>France B : la période électorale a fait exploser votre blog ? Il semblerait que CUI mette un temps fou à s’apprêter…
ça va bien, j’ai commencé la plage :D
Cali Rise,
M’dame B a pris ses quartiers d’été ;)
Le CUI aime bien ça nous faire mariner !
CUI saurait se faire désirer ? sourire Une vraie femme !
Profitant du marasme économique et des tensions sociales qui règnent dans son pays, un petit bonhomme charismatique se fait élire à la tête d’une des premières puissances mondiales en promettant d’employer tous les moyens nécessaires, si radicaux soient-ils, pour redresser la situation et assurer le retour d’une prospérité partagée. Ses méthodes s’annoncent peu recommandables ; quoi qu’il prétende dans ses discours, il est évident que de nombreuses catégories de population ne sont, à ses yeux, pas concernées par la notion de « prospérité partagée ». Bien au contraire, il considère que ce sont elles qui font obstacle à la bonne marche de l’économie nationale, et que c’est en les éliminant d’une façon ou d’une autre que l’on ramènera la croissance et le plein emploi.
Mais l’électeur s’en fiche. Que lui importe le sort des boucs émissaires officieusement désignés par le dictateur en herbe, du moment que leur neutralisation peut améliorer son petit confort personnel ? Que lui importe que, crise économique et sociale ou pas, son sort reste plus enviable que celui des neuf dixièmes de la population de la planète ? Il ne partagera pas son bout de gâteau, et surtout pas avec qui est trop différent de lui par sa race, sa religion ou sa sexualité. Il continuera à veiller jalousement sur ses privilèges et à fermer les yeux sur les brutalités policières, les rafles et les mille autres façons dont on bafouera les droits de l’homme sous son nez.
Nous ne sommes pas en Allemagne un jour de mars 1933, mais en France le 6 mai 2007. Dans le pays où, sur le fronton de toutes les mairies, on peut lire « liberté, égalité, fraternité ». Dans le pays où, aujourd’hui, j’ai honte d’être née.
Hop… Je ne réponds pas et on passe à la suite, si vous le voulez bien.
Courage aux militants de tout bord. Pour les autres : votez Royal.
(Hein, quoi, ok, on passe à la suite j’ai dis.)