Il y a quelques jours, je remplaçais notre ancien lave-linge, mort en plein exercice à l’âge vénérable de 17 ans (et ce, sans la moindre hospitalisation préalable, chapeau !) par un nouveau modèle acheté sur un site d’électroménager reconditionné. J’ai eu l’impression de sauver le monde par ce geste atteignant des sommets d’engagement écologique.
Pour mes amours, je crois aussi à une certaine écologie érotique : je m’engage pour la durée, je consomme local, quand il y a une panne, je préfère essayer de réparer que de jeter et remplacer. Et je préfère souvent les modèles qui ont déjà servi aux modèles tout neufs qu’il va falloir débrider.
Peut-être parce que je vieillis et que je prends de plus en plus conscience de l’importance de ne pas gaspiller les belles ressources de notre planète, je regarde avec tendresse (et quelques bonnes louches de concupiscence, avouons-le) ces amours éloignées, mais que j’imagine pouvoir encore toucher, simplement en tendant le bras (et, peut-être aussi, ma queue, parce que je n’ai pas le monopole de la concupiscence).
(Je me demande si ce billet n’est pas lui-même un recyclage de celui-ci…)