J’avais amené une pince adaptée, j’ai commencé à jouer au plombier dans l’étroite cabine de douche de ta petite colocation, quand l’écrou s’est littéralement brisé quand j’essayais de le dévisser. Me voilà embarrassé. Allais-je prendre la fuite ou te laisser une fuite ? Ce n’est pas mon genre. Je réfléchis, trouve une astuce qui implique de dévisser un second écrou pour te laisser une douche fonctionnelle – renonçant temporairement à y installer mon dispositif spécial douche anale ! Sous mes doigts de velours, le deuxième écrou se brise comme le premier ! Du toc ! Mais je m’en suis quand même sorti. Pffffff !
[1460] Writober – jour 22 – ouvert
Octobre rose et vendémiaire
Un tour demain, un retour hier
Vifs les frimas, fracas de l’automne
Extirpent les feuilles, claquent les volets
Rayent mes rêves, tous envolés
Ton corps nu se pelotonne !
[1459] Writober – jour 21 – flou
Sommes-nous la vaillance ?
Le temps efface la clarté du souvenir, lave à grande eau les détails pour ne garder que le flou. Quand je revois nos photos, je me souviens de cette année feu-de-joie comme quelque chose d’abstrait.
Et truc bizarre : presque à chaque fois que je passe devant mon miroir pour me raser ou examiner ma peau, je pense à toi en me demandant ce que tu deviens.
[1458] Writober – jour 20 – germer
Beaucoup de mes pratiques d’aujourd’hui sont le fruit d’observations ou de demandes auxquelles j’ai pu être confronté, que j’ai accueillies tièdement, en levant un sourcil, et qui avec le temps ont fini par germer et éclore.
Je suis finalement facilement influençable. Mes fantasmes sont un terreau fertile qui n’attend que vos petites graines !
[1457] Writober – jour 19 – boucle
Je voulais une paire de menottes dont la couleur, la texture, évoque un cartable en cuir à l’ancienne. Ce ne serait pas du cuir noir, mais marron et patiné, avec une attention particulière donnée aux boucles ; et point important : qu’elles soient doublées, sur chaque menotte.
Le résultat est tout à fait à la hauteur de mes espérances.
[1456] Writober – jour 18 – lune
C’était il y a quelques jours, nous revenions du cinéma – Oh ! James ! – quand, au détour d’un virage, elle est apparue : un croissant couleur bronze, une magnifique lune rousse au-dessus de l’horizon des bâtiments.
Et puis, hier soir, le ciel était de feu, les nuages comme des rayons apportaient au spectacle une touche messianique.

Même en région parisienne, le ciel peut apporter de belles émotions. Mais la clarté d’un ciel pailleté d’infinies étoiles, c’est forcément ailleurs.