[1140] Like a sex (virtual) machine

Une nouvelle qui met du baume au cœur des ingénieurs informaticiens de mon genre : les femmes sont plus attirées par les hommes qui s’y connaissent en informatique que par les traditionnels bricoleurs automobile (je vous rassure tout de suite, je n’ai jamais été capable de réparer quoi que ce soit dans ma 106 au delà des balais d’essuie-glace).

C’est en effet le résultat d’une étude (certes, « réalisée (…) auprès d’un échantillon de 1015 personnes représentatif de la population française et possédant un ordinateur », ce qui fausse indéniablement le résultat). On y lit donc :

L’image traditionnelle de l’homme bricolant dans son garage est mise à mal par une nouvelle génération de sex-symbols, dotés de connaissances en informatique ! Ils sont surnommés « Techno-sexuels » à l’instar des « métro-sexuels » et sont désormais admirés par près de 33% des femmes interrogées. Et 53,7% des femmes avouent même préférer être charmées par un homme ayant des connaissances en informatique plutôt que dans l’automobile.

J’ai bien essayé une fois de draguer une nana en diagnostiquant les problèmes de ralentissement de son PC mais ça n’avait pas marché (elle était pourtant charmante). La méthode n’est donc pas encore suffisamment efficace (46,4 % des femmes équipées d’un ordinateur préfèrent encore les gros mastards aux mains couvertes de cambouis.

Mesdames, si en revanche, vous avez des talents de mécaniciennes, mon admiration vous est toute acquise !
Mesdames, si en revanche, vous avez des talents de mécaniciennes, mon admiration vous est toute acquise ! Pour dévéroler mon ordinateur, je saurai me débrouiller tout seul.

NB : La maison CUI propose toujours ses services de dépannage informatique (devis sur demande) mais désormais nous exigerons un acompte à la commande.


Pour plus de détails, source : crucial.fr

[1138] La possibilité du nihil

Dernièrement, j’ai effectué un petit séjour en amoureux (ça veut dire : débarrassé des gnards) sur l’île de Noirmoutier. Un endroit certainement des plus charmants (quand il n’est pas baigné par la pluie)(comme je m’en rendrai sûrement compte à une prochaine occasion, donc).

La pluie drue n’étant pas le meilleur encouragement pour profiter de la plage ou des pistes cyclables, nous avons cherché à nous occuper autrement qu’avec le contenu de nos assiettes (ne boudons pas notre plaisir, il y a quand même un 2 étoiles Michelin sur l’île) ou sous la couette (une activité à laquelle je ne rechigne guère, comme vous le savez).

Donc, au hasard d’une promenade, nous mettons la main sur le canard gratuit local à la recherche de quelques bons plans.

Déclic Magazine, gratuit de l'île de Noirmoutier
Directeur de la publication : Mathieu Simian, à noter pour la suite

Je le feuillette rapidement, et hélas, pas de spectacle intéressant à noter pendant les quelques jours où nous sommes sur place. Toujours sous la pluie, l’oisiveté laissant la place au désœuvrement, je décide de tuer le temps en lisant le magazine.

Ça commence très fort avec l’édito que je vous livre dans son intégralité.

l'éditorial de Déclic Magazine

N’êtes vous pas, comme moi, secoués de spasmes tellement vous vous fendez la poire devant une telle finesse d’esprit ?! C’était la première fois que je tombais sur un journal à vocation touristique qui donnait dans la satire politique.

L’édito n’étant (courageusement) pas signé, et le journal ne comprenant pas d’autre ours que celui présent sur la page de couverture, j’en attribue donc la paternité à Mathieu Simian.

Mais je n’étais pas au bout de mes surprises.
Un peu plus loin, je trouvais sur une double page une nouvelle. Sur la première page, le bandeau annonce « LECTURE ». Sur la seconde page, « HUMOUR » (mieux vaut prévenir que guérir, n’est-ce pas ?). Splendide nouvelle toujours pas signée. Quel dommage pour la postérité. Quelle modestie de la part de son auteur !

Allez, puisqu’il est peu probable que vous ayez eu un exemplaire sous la main de cette merveille littéraire (n’ayons pas peur des mots), je vous en livre les meilleures feuilles lignes.
Ça commence par l’intro, croustillante :Introduction de la nouvelleAh… La pression fiscale ambiante !

Bref.

Voici la nouvelle dans son intégralité pour que vous n’en perdez pas une miette. Je vous laisse mesquinement les fautes d’orthographe d’origine.

Ce matin-là, Ludivine Michalon pratiquait la brasse coulée dans le potage. Son voisin de palier ayant eut (sic) la borne idée d’organiser une petite sauterie qui avait caressé l’aube, elle n’avait pas fermé l’œil grâce aux musique de sauvages agrémentées d’un brouhaha incessant, bref, une nuit de la couleur blanche la plus éclatante qui soit. C’est donc avec la mine défraîchie d’un vieux choux-fleur (re-sic) oublié sous un étal de Rungis que Ludivine arriva au pied de la tour de verre de 78 étages de l’administration fiscale. Elle avait la ferme intention de ne pas s’éterniser dans des démarches administratives interminables pour une simple erreur de « case » dans sa déclaration CERFA 3310-K-CA3, ou plus simplement dit « taxe sur la valeur ajoutée ». Le tempo musical de la nuit semblait s’être gravé dans son cerveau : des coups sourds d’un beat migraineux digne des dance floors d’Ibiza parfaitement localisés au beau milieu de son front. Tous ces ingrédients en couches successives à la manière d’un hamburger bien gras lui promettaient une matinée des plus jouissives…

Ludivine n’était pas d’humeur à subir les affres des complications de fonctionnaires zélés dont le seul but dans la vie était d’obscurcir celles des autres : elle poussa la lourde porte de verre et d’acier du bâtiment et se dirigea d’un pas vif vers le premier guichet venu. D’un ton qui se voulait cordial, laissant juste apercevoir une petite pointe d’exaspération, elle demanda le service concerné. Une petite femme à la fois sèche et desséchée releva la tête, ajusta ses lunettes comme pour mieux dévisager l’impertinente qui osait la déranger dans l’exécution des pages « test » de son magazine féminin et répondit d’une voix mécanique :

— Ascenseur de droite au fond du couloir central, neuvième étage, section R56 à gauche de l’escalier Nord, niveau 2 par l’escalator sud-ouest, bureau 72 à gauche en sortant du couloir de droite à la hauteur du pilier C4… ne perdez pas de temps, nos bureaux ferment à seize heures zéro-zéro précises.

— Mais if est à peine de neuf heures (re-re-sic), je n’ai pas l’intention d’y passer la journée !

Ayant coché avec rage la réponse « NON » à la question primordiale « faut-il avaler ou pas ? » la petite femme replongea la tête dans son magazine et marmonna : « le temps que vous trouviez le bureau 72… »

La migraine de Ludivine était toujours bien présente au niveau frontal et gagnait sur les tempes. Les indications de la petite femme qui « n’avalait pas » s’étaient déjà quelque peu mélangées lorsqu’elle eut effectué la toute première partie du jeu de piste, en l’occurrence l’ascenseur de droite au fond du couloir central. Restait à localiser la section R36 dans les méandres du neuvième étage de cette satanée tour. Ce qui devait arriver arriva : Ludivine tournait en rond, en carré, et bien d’autres formes géométriques sans pouvoir approcher cette fameuse section et encore moins le bureau 72. Elle s’enquérit (re-re-re-sic) plusieurs fois de son chemin auprès de fonctionnaires tous sortis du même moule : lunettes rectangulaires, petit collier de barbe et calvitie naissante. Chacun lui expliquant rapidement un itinéraire différent pour se rendre à ce fameux bureau et chaque itinéraire étant aussi clair et concis que celui de la guichetière du rez-de-chaussée. Exaspérée, l’esprit embrouillé par ces escalators Nord-Sud, ces couloirs droite-gauche, ces piliers en dessous du niveau du dessus, elle reprit l’ascenseur afin de repartir sur de bonnes bases, c’est à dire au point de départ. Elle appuya sur le bouton RC et ce bougre d’engin se mit à monter dans les étages à la vitesse d’une fusée intersidérale ! Ludivine regardait avec horreur les numéros d’étage défiler à toute allure sur le panneau lumineux : elle allait atteindre le sommet de la tour en une poignée de secondes. Le numéro 78 s’afficha, l’ascenseur ralentit sa course, hoqueta et repartit de plus belle. Ludivine s’acharna sur le tableau de commande, tambourinant de ses petits poings rageurs sur tout bouton qui avait le malheur de se présenter dans son champ de vision. Au bord de la crise de nef, elle se laissa choir sur le revêtement de sol de caoutchouc. Ludivine regardait les yeux embués de larmes le compteur à cristaux liquides devenu fou. L’ascenseur s’arrêta brusquement à l’étage 832. Les portes s’ouvrirent avec un petit « ding » de circonstance. Ludivine, décoiffée, les yeux rougis, le rimmel coulant sur ses joues, sortit précipitamment à quatre pattes de la cage de l’ascenseur en éructant quelques grognements qui n’avaient aucun rapport avec sa féminité d’habitude plus délicate. Les portes se refermèrent dans un sifflement ouaté, elle se releva, ajusta son tailleur et décocha un coup de pied dans l’ascenseur qui eut pour seul résultat de casser le talon de sa chaussure.

Ludivine dont la colère semblait débarder de tout son être, chaque pore de sa peau transpirant du venin acide, se dirigea en claudiquant vers le premier bureau venu. Quelque (re-re-re-re-sic) soit son matricule, elle ne lâcherait pas le moule à gaufre de fonctionnaire qui s’y trouverait et il allait entendre parler du pays, foi de Ludivine Michalon !

Elle ouvrit furieusement la porte du bureau K34G277-T7W33 et stoppa net sa course, effarée par la vision qui s’offrait à elle.

Une enfilade de bureaux alignés en rang d’oignons s’étendait à perte de vue, la pièce semblait être infinie. Derrière chaque bureau s’affairait une masse de poils hirsutes dont on pouvait apercevoir de temps à autre émerger soit la monture d’une paire de lunettes rectangulaires, soit le sommet d’un crâne dégarni. Ludivine resta figée sur le pas de la porte, pétrifiée par cette horde de chevelus en costume-cravate concentrée dans l’épluchage systématique d’imprimés administratifs. Avant que Ludivine n’ait pu ouvrir la bouche, l’un des fonctionnaires, arborant fièrement une coiffure du double de volume que celles des « Jackson five » additionnés, leva la tête de sa pile de paperasse et fixa la jeune ferme d’un regard inquisiteur, s’attardant longuement sur sa chevelure brune coupée d’un petit carré plongeant, et sans le moindre préambule s’adressa sèchement à Ludivine :

– Numéro de sécurité sociale, Madame ! Veuillez me communiquer votre identifiant… Votre coupe de cheveux me semble « hors longueur de tolérance » du décret 28.2 de l’avenant à la loi du 32 juillet. Ludivine regarda avec des yeux ronds, sa colère s’était envolée, laissant place un sentiment de stupeur mêlé d’incompréhension. ^

— Le… le 32 juillet ? fut-elle simplement capable de murmurer.

—Eh bien oui, le 32 juillet. Vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement ajoute ou enlève des jours comme bon lui semble, on enlève une heure par ci, on rajoute une journée par là, pour faire passer tel ou tel décret ou simplement prolonger les vacances du premier ministre, si mes souvenirs sont exacts, ce devait être ce cas de figure pour le 32 juillet… mais, je ne suis pas dupe, n’essayez pas de noyer le poisson, je sais reconnaître un contribuable qui baigne dans la fraude !

Ludivine loin de se baigner, nageait allégrement en plein cauchemar. Le fonctionnaire reprit son verbiage d’un ton accusateur :

– Vu la courte longueur de vos attributs capillaires vous devez vous acquitter de la taxe CERFA 2456-Q-CF8…

—Comment ça, une taxe sur la coupe de cheveux ?

— Si vous ne voulez pas payer cette taxe, chère Madame, il faut garder vos cheveux bien au-dessus du seuil de tolérance, c’est à dire très exactement, à un poil près (humour), 32 centimètres et 6 millimètres !

Ludivine était abasourdie, l’homme à la chevelure imposante continua sur sa lancée : – De combien de bidets disposez-vous dans votre résidence principale ? À partir de deux bidets, vous êtes assujettie à l’impôt sur le confort ! Il me faut calculer le coefficient exact de votre taux d’imposition et pour ce faire, veuillez me donner la surface de votre cuisine en mètres carrés… et en mètres cubes, bien entendu. De plus je vois que votre chaussure droite n’est pas aux normes, il y a une différence flagrante de hauteur entre les deux talons. Il est formellement interdit de circuler dans un espace public avec des souliers non réglementaires. Vous êtes passible d’une amande (re-re-re-re-re-sic) de code III, à moins d’avoir payé la taxe sur les chaussures dites « fantaisistes »… Je me vois dans l’obligation d’opérer à un redressement immédiatement !

—Mais. protesta Ludivine. je viens juste de le casser avec ce foutu ascenseur…

— Attention, Madame, insulte envers du matériel faisant partie intégrante de la propriété de l’état, cela peut chercher loin. N’aggravez pas votre cas, la liste est déjà longue, sans compter que je ne vois pas apposé sur votre poignet la vignette de conformité sanitaire…

— Mais de quoi parlez-vous ?

— Vous pensez peut-être vivre au-dessus des lois, ma petite dame, un contrôle bactériologique doit être effectué tous les trois mois. Suivez-moi, nous allons vérifier votre fiche, mon petit doigt me dit que vous êtes redevables (re-re-re-re-re-re-sic) d’an moins deux tiers des 948 taxes, surtaxes et impôts en vigueur dans ce pays. N’espérez pas de délais de paiement, pas de pitié pour les citoyens de votre genre. Majorations de retards, pénalités, frais et accessoires avec un coef de deux trois-quarts… Le fonctionnaire marmonnait tout en tapotant fiévreusement sur une calculatrice, puis annonça un chiffre astronomique avec un grand sourire.

Le chevelu était content de lui et attendait la réaction de sa proie. La réaction ne se fit pas attendre : Ludivine sentit la rage, dissipée depuis sa sortie peu reluisante de l’ascenseur, remonter dans ses veines et envahir sa gorge. Tel (très sic) une cocotte sous pression, Ludivine explosa et se jeta sur le « poilu » en hurlant des insultes que les chastes oreilles d’un fonctionnaire estampillé « propriété de l’état » n’auraient jamais dû entendre.

C’est au moment où Ludivine tentait de crever les yeux du chevelu avec le talon encore valide de sa chaussure gauche, qu’elle se réveilla dans son lit, en sueur. Un tube de vaseline éventré dans les mains en guise de talon de chaussure, un polochon dans un sale état en guise de chevelu… Elle était soulagée de sortir de son cauchemar mais ce brusque réveil lui laissait un goût amer, elle aurait bien volontiers fini ce gratte-papier à coups de talon-vaseline ! Des brumes de son inconscient elle se souvenait lui avoir salement amoché l’œil droit et fait sauter quelques ratiches… Ludivine se leva et se dirigea vers la salle de bain tout en essayant de prolonger son étrange rêve : quel bonheur de faire cramer au chalumeau la touffe de cet ébouriffé! L’eau de la douche brûlante caressant son corps dissipa ses envies de meurtre et les derniers lambeaux de ses délires nocturnes.

Ludivine tartinait tranquillement ses biscottes en écoulant distraitement les informations matinales à la radio :

« … la TVA sur le papier hygiénique passe au taux de 33%, le papier toilette est donc considéré aujourd’hui comme un produit de luxe, cette augmentation entre en vigueur dès ce jour. Voici la déclaration de Monsieur Jean Filsec, porte-parole du gouvernement à la sortie du conseil des ministres : ces nouvelles recettes sur une produit que toutes les catégories sociales confondues utilisent quotidiennement, vous remarquerez notre souci d’équité, vont permettre à l’état de financer de grands projets pour le bien de tous nos concitoyens et nous envisageons d’étendre cette réforme aux couches-culottes afin de réguler le décalage du temps de travail avec la durée des congés maternité suivant le coefficient du ticket modérateur en application… » Voilà pour les déclarations de Monsieur Filsec, notons également le projet de création d’une nouvelle vignette automobile, petit cadeau fiscal : cette nouvelle taxe NE concernera QUE et uniquement QUE les véhicules comportant plus de trois roues… Voilà donc pour l’essentiel des titres de l’actualité de ce jour et n’oubliez pas de retarder votre montre de 2 heures et vingt-six minutes sans la nuit de samedi à dimanche prochain pour le passage à l’heure de mi-saison »…

Ludivine termina sa dernière biscotte. Elle s’apprêtait maintenant à accomplir son devoir de contribuable. L’effet laxatif de son café au lait atteignant son paroxysme, le moment de son petit popo matinal était venu…

Allez, amis lecteurs, je sais que vous êtes joueurs en ce moment, trouverez-vous dans ce texte quelques clichés qui m’auront échappé ?

  • Haine des fonctionnaires vomie de haut en bas
  • Cliché des lunettes
  • Clichés du collier de barbe
  • Clichés des dédales administratifs
  • La fonctionnaire n’avale pas, mais la petite bourge se fait enculer à la vaseline
  • Comme il est drôle, le nom du ministre, vous ne trouvez pas ?
  • Une petite pointe d’humour (oui oui, ce texte est bourré d’humour, je vous le rappelle) scatologique pour conclure, voilà qui nous fait un beau travail niveau première année.

Bon, j’ai un peu mal au ventre. Je vais aller me boire un coca (ah merde ! non, j’en ai plus au frigo depuis que ça a été taxé à 33 %).

[1137] La maison du lac

Henry Fonda & Katherine Hepburn dans "La Maison du lac" (On Golden Pond), 1981Lucie me transmet pour me distraire une proposition qu’elle a reçue sur un site de petites annonces immobilières rencontre :

bjr
recherchons f bi
avons chalet au bord de l eau
bises

C’est sobre, direct, clair, entre les lignes suinte un hideux désespoir.

⋆ ⋆ ⋆

Inspiré, je suis allé chercher sur le Net quelques autres annonces bucoliques.

Trouvé sur www.btp-et-bdsm.net :

bjr
le satin c’est has been. vive le béton !
cpl SM ch victime sacrificielle pour moulage grandeur nature
avons petite maison isolée (proximité lac)
pisciphile bienvenu(e)
bises

Déniché sur annonces.fistprodige.com :

bjr
cpl gay mélomane ch blanc bec pr dbl enterrement vie garçons avant mariage prochain
avons maison près d’un lac pour hommage aux meilleures chorégraphies backstage de Rudolph Noureev
vilain petit canard s’abstenir
oie blanche : si très motivé
bises

Repéré sur cosi.vonteese.org :

bjr
Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
cpl lyrique organise partouze dans notre maison au bord du lac pr donner nouveau relief aux vers lamartinien
éjaculateurs précoces welcome
bises

Braconné sur pa.restosducul.fr :

bjrcpl ch fbi possédant chalet au bord de l’eau
fournir également gel et préservatifs svp
bises

Dégoté sur forum-echangiste.bhv.eu :

bjr
cpl ch bricoleur/euse du dimanche aimant sodomie et travaux d’étanchéité
avons chalet (humide) au bord de l’eau
femme fontaine s’abstenir
bises

En avez-vous trouvé d’autres ?

[1136] Da, da, da !

Baptisons le Valmont.

Il y a quelques semaines, Valmont m’envoie un SMS :

— Hello Buddy. T’es toujours « in Da House » côté galipettes et autres bêtises ?

Évidemment, j’ai beau m’efforcer à utiliser ici une prose soignée, mes correspondances épistolaires ne sont pas toujours du niveau de Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos. Accrochez-vous au bastringue et abandonnez toutes vos illusions sur ma bienséance.

CUI — Hi Valmont ! Of course ! Mais là je suis une semaine au ski !

V — Ok… Il faut qu’on se voir quand tu rentres. Ça me ferait plaisir

Puis quatre jours plus tard :

V — Hello Buddy. Dispo lundi 25 ou 26 aprèm pour initier Claire à la DP ? Jolie brune, petite quarantaine, fontaine assez souvent…

C — Oh oh ! Effectivement ça démarre fort. A priori lundi ce serait possible pour moi ! Mardi j’ai une réunion de 14 à 15.

V — Alors réserve ton lundi aprèm. J’ai un déj pro juste avant. Je te tiens au courant. Claire vient de Lille. Elle aura son hôtel… Elle ne sait pas si je viendrais avec un ou une complice ou tout seul…on verra les modalités ensemble ok ?

C — Très bien ! Si tu as une photo de la donzelle je suis preneur :) (mais pas inquiet du tout)

V — (m’envoie une photo des plus suggestives)

C — Nice body ! Vrais seins ? Et son visage ?

V — Oui vrais seins… J’ai plus le visage. Brune aux yeux verts… Mimi… Ha Ben : tu as des photos de toi du coup ?

C — Of course ! Je t’envoie ça quand je rentre du ski j’ai pas de connexion ici ! Faudra que tu me racontes comment tu l’as rencontrée, si elle aime l’anal, et comment ça se fait qu’elle n’ait pas encore fait de trio a 40 ans :)

Pas de réponse…
Quelques jours plus tard, la conversation reprend :

V — Hey hey…Toujours dispo pour lundi aprèm ? Ça se passera dans un Hôtel appart rue M***…

C — Hello ! Je t’ai envoyé un courriel avec photos comme tu me l’as demandé, pas reçu ? Tjs ok pour moi en tout cas (et motivé :) )

V — Ha zut attends je Check… Bon j’arrive pas a lire tes photos sur l’iPhone… Sinon oui c’est confirmé pour lundi. On peut se boire un café avant, je pense que c’est le mieux. Claire ne sait toujours pas si je viens avec un homme ou une femme. Elle préférerait un homme, je la connais… Elle ne sera pas déçue. Sinon pour ta curiosité, c’est une femme très cochonne, elle n’a pas froid aux yeux et elle coule comme une fontaine… Te voilà prévenu !! Hahaha
C — Même pas peur :)

Quelques jours plus tard, je tente à nouveau de m’enquérir du contexte dans lequel va se dérouler le trio. Sans doute mon côté passif, je préfère jouer les caméléons et me glisser dans une atmosphère plutôt que d’imposer ma cadence.  Surtout quand je me joins à un « couple » qui a déjà une histoire. Et puis, la DP, ce n’est pas la même limonade avec une fille qui aime se faire sodomiser qu’avec une demoiselle sensible de la face Nord.

C — Raconte moi un peu le type de relation que tu as avec elle. Elle a d’autres amants ? Et au lit ? Soumise ?

V — Une relation assez complice mais très cul. On se voit pour baiser. Et jusqu’à présent c’était assez hard. Elle a fait plusieurs rencontres plurielles. Aime bien les filles. Elle est assez soumises et aime bien le sexe « rough ». Elle peut aussi prendre les devant mais c’est plus rare… Je l’ai encore jamais enculée, elle trouve que j’ai une queue trop épaisse… Mais lundi elle y passe. Oui elle a d’autres amants je suppose. Dont un super beau. Il me donne envie c’est pour dire…

C – Tu ne l’as pas encore enculée ? Comment est-ce possible ?! J’amènerai un plug pour préparer son cul, je pense qu’elle va prendre cher :)

V – Je me le réservais son petit cul. Elle risque d’halluciner quand elle va voir ta queue… Ou elle ne la voit pas, j’ai prévu qu’elle soit les yeux bandés à notre arrivée… Elle va peut-être faire comme Butterfly : pas de séance d’enculage pour jéjé… Hihihi…

C — Je te présenterai à l’occasion ma petite salope qui aime que je l’encule et qui sait aussi sucer bien profond.  On verra pour ta Claire, si elle aime vraiment le sexe rough elle devrait être servie.
Je m’imagine en 69 avec elle pendant que tu l’encules, je t’enverrai des petits coups de langue sur tes couilles !

V — Mais quel cochon ce Jéjé… Je n’ai jamais testé cette position a 3… J’ai sous le coude une autre adorable de mes complices, photographe, designeuse, une baiseuse d’exception… Qui a découvert les filles lors d’un trio mémorable il y a un mois… Je te raconterai tout ça…

▪▪●▪▪

C’est donc excité comme un jeune puceau – après plus d’un mois sans folie –que je me rendais sur les lieux du crime par une après-midi germanopratine ensoleillée. Nous prenons, avec Valmont, le temps d’échanger un peu autour d’un café avant de rejoindre Claire dans son appart-hôtel sis dans un immeuble cossu. Un ascenseur de verre nous propulse vers le lieu de toutes les gourmandises. Conformément à la consigne donnée, la porte est ouverte. Valmont s’engouffre, me fait signe de le rejoindre et j’aperçois donc Claire, sagement installée sur son lit, ceinte de lingerie noire, bas auto-fixants, bottines à talons, et il me semble qu’elle tremble légèrement. Elle est assise sur sur serviette. Je me dis qu’elle est prévenante et ne veut pas niquer les draps.
Valmont commence à s’occuper d’elle, pour la rassurer ; tout du moins pour la rassurer sur nos intentions : nous étions bien là pour la baiser. De mon côté, j’observe un peu en retrait, en attendant le moment opportun pour qu’elle sente plus clairement ma présence (tu la sens bien, dis, ma présence ?).

Dessin de Manara, une femme les yeux bandées, attachée sur un lit, deux hommes à son chevet

Assez vite, Valmont est allongé et Claire le chevauche en amazone. Moi, je me rapproche, j’ai presque le nez collé à leur sexes imbriqués et je regarde, fasciné, le spectacle hypnotique du piston qui coulisse enserré dans sa gaine de velours. Petit à petit, le sexe de Valmont s’empourpre du sang de sa partenaire. Je comprends mieux la présence de la serviette. Bien excité, j’ai envie de participer plus activement aux libations et, débarrassé de mes vêtements, je me place debout, jambes écartées, le sexe face à la bouche de notre rouge amazone et je m’en remets à ses talents de suceuse pour gonfler entre ses lèvres avides.

Je me suis surtout fait sucer, d’ailleurs, au cours de cette pétillante après-midi.
J’ai tenté à un moment où l’envie m’avait saisie de remplacer un instant Valmont au poste où il officiait avec sa vigueur habituelle, mais le modjo n’était pas au rendez-vous, j’ai dû capituler devant une érection trop vacillante.

Valmont, de son côté, récitait ses gammes sans accroc, et il ne fallut pas longtemps avant que notre hôtesse fasse montre de ses talents de fontaine. C’est que j’avais presque oublié ce « détail ». Que d’eau, que d’eau ! durant toutes ces heures. La serviette, dont l’utilité était désormais clairement établie, allait-elle se montrer à la hauteur de la tâche (ne pas oublier le circonflexe – ah ah) qui lui était confiée ? Rien de moins sûr.

Valmont s’affaire au dessous la ceinture et moi au dessus. Une tentative de sodomie mal négociée par mon acolyte avorte après un « Aïe » qui porte un coup à mes espoirs de double pénétration. De mon côté, aux étages supérieurs, je caresse, j’embrasse, je lèche, je câline notre naïade toujours aveugle. Et je me fais consciencieusement polir la bite dans une bouche généreuse. Aussi, je mate tant que je peux. Mes doigts viennent en renfort et se glissent un peu partout où on les appelle, silencieusement ou explicitement. Je vais caresser la bite et les couilles de Valmont, jusque dans la chatte de Claire. Je glisse (en douceur) un ou deux doigt dans son cul pour aller branler le sexe de mon complice qui coulisse dans le conduit voisin. Je vais aussi chatouiller la prostate de Valmont qui mugit de plaisir.
Et puis et puis et puis… je commence à me dire que le cul de Claire pourrait être un peu plus réceptif, alors je sors de mon sac à malice mon (petit) plug violet en silicone, que j’avais initialement acheté pour mes fesses mais qui depuis est allé se ficher entre d’autres globes avec un succès jamais démenti (ben mon colon !). Et de fait, je n’ai pas beaucoup d’effort à produire pour que l’œil gourmand de Claire me le gobe.
L’objet n’étant pas énorme, je le surveille comme un chef ses fourneaux. Du bout de mes doigts je le maintiens en place, ou plus activement je le fais aller et venir, et le petit objet magique nous fait à tous les trois un effet bœuf. À Claire, qui se sent doublement prise.
À Valmont, qui immanquablement sent son propre sexe plus à l’étroit.
Et à moi, qui bande comme un fou à la jalouse perspective de remplacer le plug par mon propre bâton en chair et en os (pour l’os, j’exagère à peine).

Un instant d’inattention et l’objet s’échappe du cul ouvert de Claire. Sans aucun effort, je le remets en place et je déclare in petto qu’à la prochaine évasion, je prendrai sa place.
Tout vient à point à qui sait à se tendre ! Le voilà expulsé une fois de plus (sans doute n’ai-je pas assez été attentif encore, c’est ballot). Je pose mon gland déjà ganté sur l’oeillet de Claire et commence doucement ma progression, surveillant chez notre généreuse hôtesse un éventuel signe de gêne qui ne viendra pas.
Nous voici donc embarqué dans un délicieux sandwich et moi, tout content d’avoir accompli ma mission « d’initier Claire à la DP ». If you need me, just whistle!

Après ça, quoi ? Après ça, je suis allé boire un verre d’eau tandis que Valmont, tout aussi obsédé par la sodomie que moi, s’empressait de prendre ma place entre les fesses de Claire. J’en profite pour dire que déjà, je trouve limite, entre libertins, de baiser sans capote (même si moyennant quelques contrôles et précautions, cela reste envisageable), mais la succession de coïts anaux et vaginaux sans passer par la case « nettoyage de bite », ça n’est franchement pas très respectueux de sa partenaire.
Pour autant, ça n’a pas empêché Claire de jouir abondamment et j’avoue n’avoir jamais vu une femme fontaine aussi humide, nous gratifiant même d’une éjaculation particulièrement spectaculaire avant de rendre les armes après de belles heures de combat intense.
Pût cette impressionnante fonction « rinçage » éviter à Claire une cystite.

Dessin de trioLa soirée approchant, Valmont dut prendre congés de nous. Moi, j’avais encore un peu de temps devant moi, je me sentais bien et j’avais envie de rester avec Claire. Elle ne fut pas contre, enleva son bandeau, et tous les deux, nus mais assagis, nous discutâmes agréablement une petite heure avant que je ne disparaisse, probablement pour toujours, de son horizon.

[1135] Ça ira mieux demain

Ah tiens ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas été taggé (la demande s’est un peu tassée avec la décroissance de la folie des burps, mais tout le monde n’est pas encore lassé). Et puis comme en ce moment, l’écriture est un accouchement difficile, je profite de la perche qui m’est tendue par Calamity pour un petit billet vite fait bien fait.

Comme je veux aussi jouer les ronchons, je ne participerai pas à l’escalade pyramidale en retaggant 11 nouvelles victimes innocentes.

Je m’allonge donc sur le canapé de la Miss (très confortable) et je réponds à ses questions délicieusement indiscrètes, en agrémentant mes réponses de quelques illustrations pour vous divertir.

1. Comment dormez-vous? Vêtu de soie, nu, allongé, assis…

Généralement, je dors nu. Il m’arrive de porter un pyjama en coton dans certaines circonstances particulières telles que :

  • lorsque je suis malade,
  • lorsque je suis chez des amis et que je peux être amené à les côtoyer au coucher ou au réveil,
  • lorsque je suis en famille à l’hôtel et que mes filles dorment dans la même chambre,
  • de façon plus générale, lorsque le fait de dormir nu pourrait gêner mon entourage,
  • lorsque mon amante m’a lacéré de griffures de ses ongles rageurs et qu’une certaine discrétion s’impose quand je rejoins le lit conjugal,
  • quand je fais la grève du sexe (c’est pas souvent),
  • quand ça caille vraiment dans la chambre.

2. Que considérez-vous comme un « tue l’amour » ?

Les mi-bas. Vade retro !

La femme étranglée, Picasso
Si tu en remets encore une fois, espèce de pétasse, je te garantie que je ne repasserai plus jamais tes chemises

3. Dans le petit monde du net,  quel blog vous émoustille ?

Puisque la question est au singulier, je suis contraint d’en oublier quelques autres en portant mon dévolu sur Frenchsweet qui m’émoustille avec une régularité qui force l’admiration !

French Sweet
4. Quel est votre plaisir coupable?

Comme je l’écrivais récemment de mes doigts chocolatés sur les doigts d’une naïade nue : « Je n’éprouve aucune honte ». Ce n’est donc pas du côté de la sexualité que je trouverai la réponse.

Je réponds donc : écouter Mylène Farmer.
5. Un compliment, celui que vous n’oublierez jamais ?

Je ne sais pas si c’est moi qui suis conditionné pour penser d’abord à des réponses qui ont rapport avec le cul, en tout cas, le premier truc qui m’est venu à l’esprit, c’est :

— C’est la première fois que je n’ai pas mal !

Formulé par une amante après une sodomie. Et moi, c’était ma toute première. J’ai trouvé ça très encourageant !

Encore une sodomie !
6. Si vous étiez un vêtement, quel serait-il ?

Un pull en cachemire (doux, moelleux, précieux – ajoute-t-il en toute modestie).
7. Si vous aviez à choisir entre passion et amour… Lequel choisiriez vous? (et on choisit !! on ne se dérobe pas !!)

Ça me va très bien, l’amour. Et je ne vois pas encore l’amour et la passion seraient incompatibles.

like a goddamned VIRGIN
8. Et pourquoi?

L’amour rend tout plus intense. Et dans la durée, c’est moins stressant que la passion ! Enfin, de toute façon, le choix ne m’est pas vraiment proposé.
9. Que ne posterez vous jamais sur votre blog?

La réponse à un tag ? Non j’déconne. Il n’y a pas grand chose comme sujet que j’ai décidé d’éviter ici. Mais il y a plein de trucs que je n’ai pas envie de poster, comme par exemple un test comparatif sur les compléments alimentaires pour perruches.

Cunnilingus à la moustache douteuse
Un exemple de photo que je ne publierai jamais sur mon burp

10. Deux mots pour décrire votre amant(e).

Euh. Lesquel(le)s ?

Allez, en vrac, les plus actifs du moment, on verra si vous les reconnaissez (ou s’ils se reconnaissent) !

  • Exaltée, vorace
  • Abrupte, callipyge
  • Spontanée, jeune
  • Délicieusement torturée
  • Jouisseur, mutin,
  • Inouïe, franche
Grand_fond_2_rachel_Kanisza_

 

11. Quelles sont pour vous les caractéristiques d’une nuit d’amour réussie ?

Blanche.

Couple s'embrassant sur un lit, chacun caressant le sexe de l'autre

[1134] Mexico ne répond plus !

Couple faisant l'amour - Henri-Cartier Bresson - Mexico - 1934

On a chanté les Parisiennes,
Leurs petits nez et leurs chapeaux
On a chanté les Madrilènes
Qui vont aux arènes
Pour le toréro.
On prétend que les Norvégiennes,
Fille du Nord, ont le sang chaud
Et bien que les Américaines
Soient les souveraines
Du Monde Nouveau.

N’empêche que j’aimerais bien avoir des nouvelles
de ma lectrice de Mexico

J’espère que tu n’as pas été enlevée, découpée en petits morceaux, ou pire, que tu n’aies pas envie de poursuivre notre correspondance.


Illustration: Henri-Cartier Bresson – Mexico – 1934