Un des plus récents avatars, cette campagne de publicité pour le film Alpha et Oméga, aussi motivante qu’un examen de dépistage du cancer du colon.
Il y a plusieurs affiches dans la série avec des jeux de mots aussi top-giga-éclatant que « LA COMÉDIE À NE PAS LOUP-ER » (la couleur change au cas où l’on aurait loup-é la puissance du jeu de mot).
Mais c’est celle-ci que je retiens, parce que le slogan est aussi inepte que tous les autres, mais le jeu de mot, lui, est légèrement plus subtil et j’imagine qu’il aura échappé à 79 % des personnes qui auront pris la peine de le lire (adultes compris).
Ce jeudi soir, les Éditions du Chat Soleil organisaient une soirée de (re-)lancement au China Club. J’eus la chance d’être invité. Compte rendu par votre reporter CUI en field report !
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Ça se passe comme ça, au Chat Soleil
Le programme annonçait « expo, lecture, rencontres avec les artistes, striptease de pin-up puis soirée avec DJ et prise de vue par Hors-Cadres, à partir de 19 h 30. » Un programme pour le moins alléchant, mais que je craignais amputer de quelques bons morceaux, ne pouvant pour des raisons domestique m’y rendre avant 21 h. De facto, 22 heures étaient sur le point de sonner quand, enfin, je pus pénétrer l’antre du China Club, accueilli par le sourire étonné de F*** qui fumait une cigarette à l’entrée et ignorait ma venue. J’ignorais également qu’elle y serait, mais à vrai dire, je n’étais pas surpris, car je m’attendais à trouver sur place, en plus de la jeune femme qui m’avait invité et de celle que, en retour, j’avais invitée pour m’assurer une galante compagnie, une partie de la faune intello-artistico-libertine underground à laquelle je peux désormais dire que j’appartiens, à force de fréquentations interlopes, même si c’est un peu à la marge.
En effet, une fois descendu dans les bas-fonds du China Club où avait lieu la petite sauterie, je fus immédiatement happé par un petit groupe d’amis mélomanes (de ceux qui aiment l’Opéra, voyez…) sans pouvoir apercevoir dans l’obscurité ni E*** mon hôte, ni A*** mon invitée. Le premier spectacle commençait à l’instant même, comme si on n’attendait plus que moi pour démarrer ! Une jeune demoiselle assez dévêtue se présentait sur l’estrade et commençait à déclamer un texte a priori érotique tandis que l’on projetait derrière elle (mais, partiellement, sur elle également) un diaporama des œuvres érotiques des différents artistes publiés au Chat Soleil.
A posteriori, le texte était un peu fade à mon goût, beaucoup trop long, répétitif, et manquant pour mes oreilles blasées de la crudité qu’avaient, en revanche, les images projetées. Il était d’ailleurs amusant de constater, à quelques reprises, et par un hasard statistique favorisé par la longueur de l’exercice, l’image projetée être totalement raccord avec le texte (exemple : « oh ! tu m’effleures de ta bouche gourmande » avec une photo de gorge profonde).
Applaudissements polis à la fin du numéro ; la demoiselle s’éclipse en coulisses alors qu’elle aurait très bien pu poursuivre la soirée sur mes genoux accueillants.
On n’a guère le temps de souffler avant la prochaine animation. Auparavant toutefois, je peux faire le tour de la salle, avoir le regard sans cesse attiré par de nombreuses paires d’yeux qui en retour me fixent l’espace d’un instant – toi, j’aimerais bien te connaître, et toi aussi, puis toi… – mais non, je ne trouve pas A*** qui, en fait, n’est pas venue. Je trouve E***, en revanche, attablée en compagnie de quatre camarades burpeurs ou ex-burpeurs. Il y a F*** et V*** que je connais, il y a G*** qui je n’avais que lu jusqu’alors, et il y a B*** que j’ai mis un long moment à identifier malgré tous les indices dont je disposais, après plusieurs questions et un gage, comme quoi l’esprit a parfois du mal à retrouver l’autoroute de la logique quand il s’égare sur les chemins de l’irrationnel.
Arrivent sur scène trois créatures plus affriolantes les unes que les autres. Fine et élancée, longue chevelure blond cendré, enserrée dans une robe noire offrant des transparences, paddle en cuir à la main, la maîtresse de cérémonie organisera une vente aux enchères pleine d’esprit et de charmes, tandis qu’à côté d’elle, deux demoiselles plus plantureuses présenteront les œuvres mises à l’encan et motiveront les enchérisseurs en s’effeuillant progressivement, la flambée des prix s’accompagnant judicieusement d’une atmosphère surchauffée et d’une tenue allégée ! Mention très spéciale pour l’ensemble de lingerie, original et très harmonieux, portée par la créature affriolante qu’il était difficile de quitter des yeux.
J’aurais participé aux enchères, mais n’aurais pas eu le courage de claquer 140 € pour acquérir, dans le lot, la photo qui m’avait tapé dans l’œil (il faut dire que j’étais un peu refroidi par le découvert de mon compte suite à un prélèvement salé des impôts !).
Il est possible que j’oublie quelques autres événements, mais je ne peux pas ne pas mentionner les stripteases dont nous ont gratifié les deux demoiselles sus-citées, dans la très tendance tradition du burlesque (cf. le film Tournée de Mathieu Amalric). Grâce à V***, je peux vous offrir un cliché moins pourrave que ce que j’ai tenté de faire avec mon téléphone de fortune.
Un tatouage calligraphie le mot « Chut » sur l'un des pieds de cette nymphe. Je l'aurais volontiers baisé (notez le prude accord du participe passé).
Je relaye une info amusante trouvée chez Palaume, concernant une association d’étudiants américains athées proposant d’échanger des livres sacrés (Bible, Coran, etc.) contre des magazines pornos, arguant que les uns comme les autres véhiculent une image de la femme aussi déplorable.
Quand on sait que sur chaque bifton américain, il est écrit « In God we trust » et qu’élire un président noir (ou métis) (ou une femme) est certes envisageable, mais un président athée, my God!, vous n’y pensez pas, on peut doucement rigoler.
Je veux donc affirmer ici avec force, que l’athéisme est une croyance comme une autre et que revendiquer de façon militante son athéisme n’est pas moins choquant pour un croyant que de voir toutes ces manifestations des croyants du monde entier (se privant d’alcool, de cochon, de veau dans le lait de leur mère ou de fornication au nom de Dieu) pour un athée.
Fesse and devotion (Man Ray – La prière)Jesus!!! Et toujours via Palaume, cette vidéo zoophile qui vaut son pesant de cacahouètes (âmes sensibles, s’abstenir).
Petit couplet entendu à plusieurs reprises dans les médias et qui me court sur le haricot, comme pour atténuer, dénigrer, dévaloriser l’agacement, la colère, l’irritation, la haine que suscite chaque jour un peu plus Kayser Sözy par son action au sommet de l’État.
Non, ça n’est pas de l’anti-sarkozysme primaire.
Pas plus maintenant que pendant la campagne électorale où, rappelez-vous, ce n’était il n’y pourtant pas si longtemps, jamais un candidat de la droite traditionnelle n’avait suscité une telle antipathie.
Et pourtant, tous ceux qui criaient au loup à cette époque (j’en étais) ne s’étaient pas trompés (certes je suis juge et partie dans cette affirmation mais si on ne peut pas se permettre quelques excès sur son propre burp, autant partir à la retraite).
La retraite, parlons-en ! Une réforme (qui sera, dans ses grandes lignes, adoptée, il n’y a hélas guère de doute à avoir là-dessus) injuste, dont les victimes principales seront une fois de plus les plus défavorisés de l’échelle sociale.
La taxe sur le logement social : un nouveau truc immonde et abject qui cogne sur ces sales privilégiés qui payent des loyers à bas prix (mais non je ne parle pas des ministres).
La liste s’étend ad nauseum.
Alors, petit chroniqueur de merde rabâchant à chacune de tes phrases « objectivement » comme si l’énoncer rendait effectivement tes propos serviles objectifs, sache que mon anti-sarkozysme n’a rien de primaire, il est pensé, nourri – hélas – au quotidien par ce que notre névropathe de président et sa clique inventent pour construire une France de plus en plus inégalitaire assujetti au dieu Fric (Medef est son messie).
Je me tâtais pour savoir si j’allais parler ici du décès d’Arthur Penn, qui fait la une du Libé de ce matin, optant plutôt pour le non, quand je suis tombé sur le billet d’un célèbre blogueur qui m’apprenait que Tony Curtis faisait partie de la même tournée de la grande faucheuse du 29 septembre (au passage, aujourd’hui on est le 30 et je remercie toutes celles et ceux qui m’ont souhaité une bonne fête et du coup, j’ai voulu dire que, moi, j’aimais bien Tony Curtis (même si je lui préférais son compagnon dans Certains l’aiment chaud Jack Lemmon). Je reste très sentimentalement attaché à la série Amicalement vôtre, ne serait-ce que pour son fantastique générique avec la bande originale de John Barry qui me plonge systématiquement dans un état de mélancolie étrange à chaque visionnage.
Il faut évidemment citer, dans ce qui me rattache sentimentalement à Tony Curtis en général et Amicalement vôtre en particulier la voix de son doubleur attitré Michel Roux (qui aura précédé de 3 ans Tony dans la tombe).
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Dans Little Big Man aussi, il y a des scènes émouvantes pour les ados
Avec Arthur Penn, on boxe évidemment dans une autre catégorie.
De lui, le film qui me revient tout de suite sur le devant de mes coups de cœur est Little Big Man que j’ai certainement déjà plusieurs fois évoqué ici, directement ou par clin d’œil. Ensuite, La poursuite impitoyable.
Enfin, Douze hommes en colère.
Sauf que celui-là, c’est un Sydney Lumet. (Chuis pas très crédible, comme cinéphile.)
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