[749] Longs métrages (en très courts)

The Ghost Writer [Roman Polanski]

Un thriller politique de Polanski inspiré, et excellemment bien interprété (Ewan McGregor est épatant, Pierce Brosnan est impeccable comme souvent, et Olivia Williams vraiment formidable). Je crains que le film ne soit bientôt plus sur les écrans, mais si vous avez l’occasion de le voir, ne la manquez pas.

Tout ce qui brille [Géraldine Nakache & Hervé Mimram]

Une comédie française sympathique mais qui n’arrive pas à dépasser ce stade. Les deux actrices principales se font voler la vedette par le personnage secondaire de la prof de sport (Audrey Lamy), pleine de gouaille. La magnifique Virginie Ledoyen cachetonne.

Alice au Pays des Merveilles [Tim Burton]

Prends garde au TimBurtoneux, mon fils ! Que dire de ce film sinon ce que j’ai déjà lu et entendu de nombreuses fois : « décevant pour un Tim Burton ». Il y a évidemment un étonnant univers visuel (mais bon, comment pourrait-il en être autrement en adaptant cette œuvre de Lewis Caroll ?). Mention spéciale tout de même au chat de Cheshire, magnifique, qui apparaît et disparaît avec une petite fumée noire qui n’est pas sans évoquer Diablo dans X-Men 2 (disons le autrement : c’est honteusement pompé, mais c’est quand même chouette !) et au Lièvre de Mars, bien plus givré que le Chapelier Depp (donc fou) et un peu sous-exploité. Sans la signature Disney, je pense qu’il y avait matière, avec cette Alice devenue majeure, de faire très fort en érotisme larvé, que j’ai tout de même fugitivement entraperçu quand la belle héroïne se retrouve nue à quelques reprises.

Un mot pour la piteuse conclusion du film que j’ai lue ainsi : « Je suis une femme moderne qui veut rester libre et vivre ses rêves : je vais devenir capitaliste ! »

Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d’amour [Pascal Thomas]

Pascal Thomas signe ici une œuvre badine et délirante mais mais mais mais. Malgré toute la sympathie que l’on ressent devant cette envie de faire un cinéma qui s’écarte un peu des sentiers commerciaux battus, j’ai l’impression tout de même d’une certaine paresse et, finalement, d’un procédé pour faire du cinéma « d’auteur » avec la caution intello-branchouille du casting. J’attends plus d’un film, même sans 3D et effets spéciaux. Une mention toutefois pour le charme rustique de Marina Hand, très belle des champs ici (mais un peu moins troublante que dans l’Amant de Lady Chatterley).

Dragons [Chris Sanders, Dean Deblois]

Un film très agréable issu des studios Dreamworks qui, de plus en plus, colle à la semelle de Pixar pour ce qui est de la qualité de scénario. On y retrouve les ingrédients habituels de la production hollywoodienne, avec le héros qui n’a pas l’air de pouvoir mais qui va réussir, l’histoire d’amour qui commence mal et finit bien, le happy end mais … quelques petites surprises audacieuses que je ne révèlerai évidemment pas ici qui font qu’on soulève un sourcil en se disant « ah tiens ! ». J’ai bien aimé la ligne graphique également. Une valeur sûre à voir avec ses enfants (par contre, il me semble qu’il manque un petit quelque chose pour être aussi un film pour adultes : là-dessus, Pixar est plus doué).

Green zone [Paul Greengrass]

Pas forcément convaincu par l’affiche qui me semblait trop jouer sur le succès de la série des Jason Bourne, la bande annonce m’a fait changer d’avis et finalement je suis allé voir cette grosse machine américaine.

Ben… ça déménage !

La reconstitution de la guerre en Irak est hallucinante de réalisme et y a pas à chier, Matt Damon est un putain de bon acteur. Et y sont forts, ces Américains ! Il n’y a qu’eux pour coller à ce point aussi près à l’histoire récente (ici, l’imposture des armes de destruction massives du régime de Sadaam Hussein). En France, on en est à faire des mélos foireux sur la rafle du Vél d’Hiv.

Mammuth [Benoît Délepine & Gustave Kervern]

Dans le genre « cinéma français incongru », Mammuth montre une face plus satisfaisante que Ensemble, nous allons (…) avec un Depardieu plus que jamais monstre sacré, une Yolande Moreau qui n’est pas en reste, et toute une galerie de portraits déjantés dans un esprit  très grolandais, mais qui fait presque mouche à tous les coups.

Vivement le remake hollywoodien.

Au fait : la 3D (nan, c’est pas un film)

Je pense que fin 2009 (Avatar) – début 2010 (Dragons, Alice, Shrek 4…) marque un tournant dans le cinéma spectacle avec la quasi-banalisation des films en 3D. Ce qui était exceptionnel devient occasionnel, puisqu’ils représentent 1/3 des films présentés ici.

Et ça ne me déplaît pas. C’est quand même cool, la 3D !

[748] Vas-y Franky, c’est bon !

La pathétique histoire de prostitution qui trouble ces jours-ci le football français (punaise ! j’écris comme un journaliste !) aura au moins cet intérêt de mettre au grand jour les rapports entre le monde du fric et celui de la prostitution « de luxe ». Les footballeurs ne font donc pas qu’épouser des top models, ils couchent aussi avec des petites poulettes toutes fraîches (notons au passage que les footballeurs étant assez jeunes, l’écart d’âge entre la jeune pute ukrainienne, fut-elle mineure – à vrai dire, je ne me suis pas documenté sur l’affaire et je ne connais pas l’origine de la demoiselle impliquée dans le scandale – et leur partenaires musclés superstars reste sans doute plus faible que celui qui existe entre quelques unes de mes jeunes amantes et moi.

Une autre chose qui m’interpelle dans ce fait divers un peu glauque, c’est que la jeune fille aurait eu 16 ans ½ lors de ses rapports tarifés avec F.R. puis 18 ans quand S.G. aurait remis le couvert avec elle. J’ai un peu de mal à croire que pendant les 18 mois qui ont séparés les deux passes, elle se soit tenue à l’écart de l’équipe de France.

J’ai entendu que cette affaire de mœurs risquait de troubler la sérénité de l’équipe de France à l’approche de la coupe du monde. Tu m’étonnes ! Sûrement pas parce que les deux zozios se feront regarder de travers par leur coéquipiers pour leurs agissements interlopes, mais plutôt parce que les journalistes vont leur chercher à tous des noises, d’une part, et que si procès il y a – ce qui, compte tenu des circonstances, me semblerait normal – ça la foutrait sans doute assez mal que la France soit privée d’un de ses plus talentueux joueurs, dont tout le monde pense en silence que, vu sa tronche, il n’est pas très étonnant qu’il ait recours à des professionnelles pour baiser.

[747] La queue

Il fallait bien que ça arrive à un moment ou à un autre. Les effets de cette première pinte commençaient à se faire sentir d’autant que la suite suivait son cours, glissant dans mon gosier, traversant prestement boyaux et reins pour gonfler plus encore ma vessie. Je ne pouvais plus lanterner, je quittais donc un moment mon agréable compagnie pour trouver d’un pas alerte le chemin des toilettes et là, pas de bol, elles n’étaient pas libres.

Une jeune fille avant moi attendait déjà son tour et puisque nous étions désormais deux à poireauter, on peut dire que nous formions une queue.

* *
*

Ma première précaution, que l’on peut aussi prendre pour une façon de rompre la glace, fut de vérifier qu’elle attendait bien pour la même chose que moi. Elle me répondit par l’affirmative bien au delà que ne l’exigeait la simple politesse. Je me suis alors douté qu’elle n’aurait rien contre un peu de conversation.
Bingo ! Quelques secondes plus tard, la voilà qui me relance sur je-ne-sais-plus quel sujet. Peu importe. Causette en dent de scie niveau conversation chez le coiffeur ou dans le taxi (je ne suis pas Fiso, moi, quand je fais la causette avec le coiffeur, ça reste très conventionnel – comprendre : météorologique).

L’attente se prolonge et notre prédécesseur ne semble toujours pas prêt à libérer la place. Elle va vérifier une première fois et revient bredouille. Je crois qu’on parle des effets désastreux de la bière sur les vessies. De temps à autre, je danse sur place pour oublier l’envie d’uriner qui me taraude.

Puis elle me dit :
— Voulez-vous (oui, on se vouvoyait, NDLA) vérifier que les toilettes sont bien occupées, parce que j’en suis quand même à ma deuxième pinte.

Je serais tenté de n’en rien faire, mais après tout, ça me donne l’occasion de bouger. J’entre donc dans les toilettes, vérifie la porte des WC qui s’ouvre et dévoile un trône on ne peut plus vacant. Damned !
J’avertis donc la demoiselle que la place est libre. Je la lui laisse bien évidemment très galamment, restant toutefois à l’intérieur des toilettes, notre conversation se poursuivant à travers la porte tandis que j’entends sa miction gargouiller dans la cuvette. C’est évidemment inconvenant et très légèrement troublant.

Cette fille était jeune, pas vilaine, mais un petit quelque chose dans ses proportions que je trouvais disgracieux. À mon avis, elle était comme un de ces Anglaises qui se bourrent la gueule le samedi soir et sont prêtes ensuite à se faire tringler par le premier gars qui voudra d’elle, en espérant qu’il ne soit pas assez beurré pour bander.

Elle tire la chasse, sort des WC et m’y laisse la place. Pendant qu’elle se lave les mains et qu’enfin je me soulage (constatant d’ailleurs à ce moment que le sexe que je tiens pour viser montre un début d’érection), elle me demande :
— Puis-je faire quelque chose pour me faire pardonner ?
Je ne sais plus ce que je marmonne, un non poli, certainement.
Alors que dans ma tête, j’envisageais de lui rouler une pelle.

* *
*

Quand, un peu plus tard, j’ai repensé à la scène, avec mon esprit d’escalier habituel, j’ai pensé que la réponse qui s’imposait, c’était évidement :
— Une p’tite pipe ?

Ce soir-là, ce fut une veuve poignet et surtout pas d’imprévu dans ma petite vie bien réglée.

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[746] Infidélité

Cette année, l’affiche de Rock-en-Seine (mortifère ! sataniste ! scandale !) ne me fait pas bander. En tout cas, pas trop pour l’instant.

Bon, y’a EELS que je n’ai jamais vu sur scène. 2 Many DJ’s qui m’avait bien fait triper en 2007. Mais Arcade Fire, punaise, ils commencent à me gonfler, ceux-là, déjà en 2007 et ça doit être leur 3ᵉ Rock-en-Seine. Messieurs les programmateurs, y a des P.-J. Harvey ou Radiohead autrement plus urgents à réinviter (et puis des tas d’autres groupes « inédits » qui feraient très bien sur l’affiche).

Bon, Massive Attack, c’est pas non plus inintéressant, mais cette année, c’est Solidays qui me fait de l’œil outrageusement et j’ai décidé de me jeter sans réfléchir dans les bras de cette demoiselle trop longtemps délaissée (ah ! l’attrait de la nouveauté – ben ouais, je sais que y a des Presque et autres qui sont des habitué(e)s et qui doivent bien rigoler devant mes émois adolescents).

Bref ! Cette année, Rock-en-Seine, c’est pas sûr, mais Solidays, j’ai mon pass 3 jours en poche !

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[745] Un photographe à la gomme !

J’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici brièvement de Laurent Benaïm. Je reviens à l’assaut en me faisant ici, en quelque sorte, son hérault (au sourire si doux) pour vous annoncer que Laurent organise le 10 avril (c’est samedi prochain) une grande prise de vue dans son studio à Montreuil.

L’idée est de réunir le maximum de participants (c’est pourquoi je relaye le message), sur le thème de la différence et de la multitude des styles et des corps. Pas de dress code en particulier, l’idée étant plutôt tous les styles et les pratiques se mélangent dans un joyeux chaos copulatoire. N’est-ce pas là un postulat absolument délicieux auquel on ne peut qu’adhérer ?

Pour ceux – comme quoi – qui tiennent à préserver leur anonymat, c’est bien sûr possible de venir masqué.

Le début de la prise de vue est prévu à 15 heures, mais les gens de bonne volonté, éventuellement bricoleurs, qui auraient envie d’aider pour la déco seront les bienvenus.  Si ça vous tente, si vous voulez vous inscrire ou poser des questions, contactez directement Laurent par courriel (photo [arobase] laurentbenaim [point] com).

Et son site : www.laurentbenaim.com

[743] Too much pressure

Après la mise en pause de la délicate et subtile Rue Bricabrac, suivie de la suspension des torrides et amoureuses Ballades d’esprit et des sens, sans compter ma confondante panne d’inspiration, la pression est trop forte et c’est à mon tour de mettre mon burp en hibernation.

Public chéri, mon amour, je te dis avec quelques trémolos giscardiens dans la voix : au revoir.

Au 4ème top, ce burp s'autodétruira