Comment mesurer la force de l’amour ?
Comment estimer sa fragilité ?
L’amour peut-il être à la fois fort et fragile ? faible et solide ?
* * *
Suis-je aimé pour ce que je suis ou pour ce que je parais être ?
Pour cette question-là, au moins, je crois pouvoir répondre que c’est clairement pour ce qu’on paraît être qu’on est aimé. Comment pourrait-il en être autrement ?
Puis-je reprocher aux autres de ne pas voir qui je suis vraiment si je ne le montre pas ?
Ma femme dit qu’elle m’aime.
Je suppose que si elle découvrait ce burp et le lisait, son amour serait éprouvé. Sa force et sa solidité seraient mis à l’épreuve, et qu’en résulterait-il ? Que retiendrait-elle de cette lecture ?
L’amour que j’ai éprouvé pour d’autres qu’elles ?
Les mensonges dont j’aurais émaillé notre vie de couple pour vivre, ailleurs, des moments que je ne trouvais pas avec elle ?
La souffrance que je pouvais ressentir de ne pas la sentir me désirer comme moi je la désire ?
Et mon amour à moi, mon amour pour elle ?
Est-il si faible que je puisse me détourner vers d’autres pour leur en offrir ?
Est-il si fragile que je puisse me demander si continuer d’entretenir mon couple ne serait pas comme poser une perfusion à un cadavre ? (oui, j’ai vu Urgences à la télé ce soir, so what ?)
Mon amour est en questionnement.
Je n’ai pas les réponses.
C’est un long début ! Personne d’autre que toi ne détient les réponses.
Et l’amour oui, il est fort fragile, fragile fort, fort et fragile.
Bonne journée tous tes questionnements inclus… Tu auras besoin d’une sieste toi !
« Puis-je reprocher aux autres de ne pas voir qui je suis vraiment si je ne le montre pas ? »
Je crois qu’on montre plus que ce qu’on veut bien croire, qu’on dégage malgré soi les choses qu’on cache.
Se poser des questions… c’est y répondre déjà un peu. (Tes nuits blanches me rappellent les miennes…)
@ t. >
J’ai besoin de vacannnnnnces !
@ presque >
Tu parles de tes nuits blanches de la pleine lune ? :-)
J’ai bien conscience qu’on donne plus à voir que ce que l’on veut consciemment faire passer ; mais j’ai utilisé l’expression « ce que l’on montre » et cela incluait, pour moi, le conscient et l’inconscient. Mais il n’en reste pas moins qu’il y a un grand décalage entre ce que je suis dans mon couple et ce que je suis dans mes aventures. L’objet de ma réflexion, c’est un peu : comment réduire ce décalage ? (ça peut être en changeant DE couple, ça peut être en changeant MON couple, ça peut être en changeant tout court, brainstorming in progress…)
@comme une image : « Puis-je reprocher aux autres de ne pas voir qui je suis vraiment si je ne le montre pas ? »
Comme l’a dit « presque », on en montre toujours plus qu’on ne le pense. Evidemment il serait vain de penser qu’on peut cerner parfaitement ta personnalité à travers les notes de ce burp. Le fait de te cotoyer régulièrement nous en apprendrait beaucoup.
Cela étant dit chaque mot et chaque geste est révélateur de quelque chose et il n’est pas insurmontable de percer certains traits de caractère d’un individu, pour peu qu’on soit attentif à lui.
« Suis-je aimé pour ce que je suis ou pour ce que je parais être ? »
Tu dois bien avoir une idée sur la question puisque tu distingues notamment « amoureuse » et « amante »… :-)
Quand nous t’avons découvert, Presque Jamais nous a trouvé un point commun à toi & moi : le décalage entre notre image et notre personnalité réelle… (Comme une image de toi, presque moi… ) Il s’agit de réconcilier les deux, non?
@ Roumi >
Certes, et malgré le côté « je me livre à vous à cœur ouvert » de ce burp, où sont effectivement révélée certaines de mes pensées les plus intimes, j’ai bien conscience que vous (lecteurs) n’avez qu’une vision très partielle de ce que je suis. Vous ne connaissez pas ma voix ni mon visage, vous ne savez pas comment je m’habille (enfin, bon, j’ai une veste en cuir maintenant), vous ne savez pas avec quels gestes je m’exprime : l’essentiel de mon être « corporel » vous échappe.
Je distingue amoureuse et amante, parce que ce sont deux « statuts » différents, quoi que compatibles. Mais ce distinguo ne me paraît pas à mettre en parallèle entre être et paraître.
@ presque intime >
Tu parles du décalage entre mon « image publique » auprès de ma femme, par exemple, ou tu veux dire qu’il y a aussi un (fort) décalage entre ce que j’apparais être ici et ce que je suis/serais en réalité ?
Je parle du décalage entre tous tes toi (toits aussi). À toi de jouer pour être un peu plus toi-même en (presque) toutes circonstances. À moins que ton vrai toi soit d’être décalé ?? Que vous êtes compliqués, vous les zommes…
ps: concernant ton burp, tu es évidemment presque bien mieux en vrai…
@ pre sque >
Je ne crois pas non plus qu’on puisse être uniforme ; je ne peux pas être le même personnage à la maison, avec les copains, avec les collègues (ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre).
Je sais par contre que j’arrive à mettre un peu de mon humour décalé (ouais, j’ai l’humour qui se décale parfois lui aussi) au boulot, ce qui comporte une part de risque, mais pour moi c’est une façon, justement, d’être moi.
Je sais aussi que j’essaye de mentir le moins possible, à la maison, et aussi surprenant que ça puisse paraître, j’y arrive assez. Quand je vais voir ma bande de copains du net, j’omets juste de mentionner que je les ai rencontrés sur un site de rencontres amoureuses ; de facto, ce ne sont pas des amoureux(ses), pas même des ex ! etc.
Et les zommes sont moins compliqués que les femmes, c’est bien connu.
je ne sais qui a dit » quand il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème ! » Cool non ?
@ t. >
C’est un fameux proverbe Shadock !
Je le citais même sur ce billet.
c’est compliqué, l’amour…[soupir]… tu penses vraiment trouver la solution ici?
Mon cher, vous évitez la question… Je ne parlais pas de ton être social, mais bien du sentimental.
(J’espère pour elles que tu seras avec ta femme comme tu peux l’être avec tes amantes plutôt que le contraire…)
Bises shadockiennes (hum)
quand tu imagines que tu la quittes, que tu ne la tiendras plus jamais dans tes bras, que tu ne partageras plus rien avec elle… est ce que ça fait mal, là, sur le coté gauche, est ce que t’as envie de crier « non! »… alors, ton amour est il toujours en questionnement?
@ D.e.S. >
La solution ? Oh la, non, la solution (enfin, plutôt que solution je parlerais de « réponse » à mes questionnement), je la trouverai en moi.
Mais en m’interrogeant face à vous, public attentif, je compte aussi sur votre ressenti, votre retour d’expérience, vos conseils, pour guider ma réflexion.
@ presque >
Soit. Je m’estime relativement cohérent sentimentalement parlant ; simplement, c’est ma partenaire principale actuelle qui ne me permet pas de donner libre court à mes envies.
Les mots : inadéquation, frustration…
La suite : changement, réflexion, recherche…
@ pema >
Si c’était si simple.
Quitter ma femme et mes enfants : je réponds non.
Mais
Ne plus penser à mon amante, l’abandonner : je réponds non.
Ravaler encore et encore mes envies : je réponds non.
Alors quoi ? Alors, il n’y a aucune situation qui m’apparaisse comme étant « celle » dont je veux.
Alors j’attends un peu que les choses se décantent.
Le choix sera, ensuite, je l’espère, plus clair, plus simple. Pas forcément moins douloureux, mais plus évident. Je me mets dans une position un peu attentiste.
Laisser peut-être aux événements le soin de choisir à ma place…