Dans un support propagandistique édité par le P.S. (j’ai dû coucher pour me le procurer, c’est vous dire le courage et l’abnégation dont je suis capable pour t’amuser quasiment quotidiennement, ami lecteur), au sein d’un épais dossier visant à donner au militant un arsenal de réflexions lui permettant de pouvoir affirmer et démontrer que Bayrou est un vilain monsieur de droite et pas une sorte de bonbon ayant le bon goût social de la gauche et le dynamisme entreprenarial de la droite, je suis tombé sur cette étonnante illustration.

Bon, c’est un assez classique morphing entre le visage de Sarkozy et celui de Bayrou (au fait, puisque tu me poses la question, ami lecteur, Bayrou se prononce, et je tiens l’information du principal intéressé lui-même (et je n’ai pas eu à coucher pour l’avoir, j’ai eu à me lever : c’était sur France Inter dans le journal du matin), baille-roux. Et pas baie-roux). On aurait pu le faire entre Jules César et Michel Serrault (bien que ce ne soit pas si simple de trouver une photo de J.C. chemise ouverte et le regard braqué sur l’avenir), mais l’effet démonstratif visé (bonnet blanc – blanc bonnet) aurait été moins flagrant.
Bref, petit jeu classique facilité par l’invention du micro-ordinateur et du format JPEG, mais ce que j’ai trouvé particulièrement remarquable, c’est le visage qui apparaissait dans la quatrième case (que j’ai encadrée en rouge pour te faciliter la tâche, ami lecteur).
Ça ne te saute pas aux yeux, cette ressemblance troublante.
Mais oui, c’est…
c’est…
[ Lâche tes comm’ ! ]
Il vit aussi la nuit, Nicolas ?
Ba-bâille.
PS – si j’avais été au PS je l’aurais fait dans le sens inverse, le morphing… Faudrait que tu revoies ton fournisseur pour lui dire, non ?
Ce qui est le plus vicieux, chez Bayrou, c’est qu’il s’avance en brandissant les bannières du Terroir… Pour mieux les déposer aux pieds du « pouvoir techno-Européen »
Et M… !
(En parlant d’oeil, ça me fait penser à l’oeil de moscou, en me renseignant sur l’alphabet russe (oui je sais ça me travaille), j’ai appris que tsar, ça venait de César ).
Pour Bayrou, moi logiquement en bonne française, je l’aurais pluteau prononcé, (a)beille-roux, la prononciation devrait être comme pour pays, non? (pf en + il parait qu’il est agrégé de lettres).
A propos de la propagande socialiste, j’avoue que je m’étais inscrite un peu, et que je me suis désinscrite assez vite. Ca me semblait un peu dirigiste comme truc, j’aime bien conserver ma liberté de penser.
Tu peux penser ce que tu veux du cerveau de Ségolène Royal mais tu devrais reconnaître au moins que c’est plutôt une jolie femme (pas mon style à moi mais jolie).
Miss S > Je crois que je me suis trahi avec mon titre ;-))
Dame > Yep, y’a un petit côté léotard, et c’est vrai que ça commence à poindre dès la troisième image (en déduira-t-on hasardeusement que Bohringer est plus proche de Sarkozy ?)
Arve > Je crois que ça s’appelle en termes techniques un lapsus calami. Qu’on pourra s’amuser à trouver révélateur.
secondflore > Pour le sens, ça dépend : Bayrou c’est le bonnet blanc ou le blanc benêt ?
pateric > Je ne sais pas si la façon souhaitée par Bayrou pour prononcer son nom tient de la manipulation électorale ou non. J’ai un collègue dont le nom est d’origine hollandaise et qui ne prononce pas du tout son nom de manière « native ». J’ai tendance à penser qu’on prononce son nom comme on nous l’a appris enfant et qu’on y est attaché parce que ça nous renvoie à notre identité.
Il y a des gens qui ont dans leur nom un « E » non accentué qu’ils prononcent accentué.
Rappelle-toi que certains prononçaient « Mitterrand » « Mitran ».
Pour la suite, je vois que tu persistes dans un antiparisianisme primaire dont j’ai déjà pu te dire ce que j’en pensais.
D.e.S. > Faut jamais lire mon burp le matin ! C’est un burp du soir.
cassiopée > Euh, non, non, c’était pas pour mon œil mais en même temps c’est rigolo que tu y aies pensé. Faut pas avoir peur de perdre sa liberté de penser en adhérant à un parti, si tu savais comme ça s’engueule en section, les gens se positionnent avec beaucoup plus de naturel sur ce qui les distingue que sur ce qui les rassemble. Enfin bref. Au moins au PS et chez les Verts, les militants ont eu le droit de voter pour choisir leur candidat ; je ne crois pas que les autres partis aient offert un tel espace d’expression.
il me semblait que la technologie du morphing arrivait à rendre des images lisses et pas si tremblotantes… (souvenir de guerre : j’en ai même fait un avec mes petits doigts et mes crayons sans ordi entre un prof et Alf l’extraterrestre…) mais j’ai eu beau plisser les yeux, j’ai pas vu borhinger !
bon, pas plus à dire après cette journée qui fut ma foi agréablement remplie…
(t’as vu, ça c’est du commentaire !)
secondflore > Voilà un commentaire qui (chou-)fleure bon l’intertextualité, mais je dois l’avouer : lapin compris.
strip > Ah yes ! de la note qui dénote !
Pour la qualité du morphing, qu’est-ce que tu crois, c’est pas avec des adhésions à 20 € que le P.S. va remplir ses caisses !
pateric > Je suis partant pour l’explication débile mais drôle !
Roumi > Personne ne te force à te branler sur les tracts du PS, hein, tu peux continuer avec le catalogue de La Redoute (et merci CUI pour ce commentaire plein de poésie et de délicatesse).
François > C’est marrant, parce que les militants PS ont voté en masse pour Ségolène parce que selon les sondages – pardon – selon eux, c’était la seule à pouvoir battre Sarkozy. Maintenant, j’en entends d’autres, comme toi, qui se mettent à penser à voter Bayrou au premier tour pour échapper à Sarkozy.
Dans les deux cas, mon dieu, ça tourne comme une girouette, au vent des sondages. C’est pourtant pas compliquer de voter PS et d’arrêter de se prendre la tête avec des histoires de billards à 9 bandes, on a vu ce que ça donnait en 2002.
(Et puis j’ai ma carte du PS aussi et ON PEUT me soupçonner de centrisme malgré tout, j’ai voté DSK et je maintiens.)