[626] Bouchées doubles (1/2)

« Que puis-je t’offrir pour te remercier ? » avais-je demandé, non sans malice, à C*** qui avait jeté dans mes bras, de façon si désintéressée, l’innocente A*** pour que je la dévergonde en club échangiste, une fois passée notre voluptueuse soirée au No Comment. La réponse qui tomba était celle escomptée : « Que tu nous amènes toutes les deux en club ! »

Le mois de janvier m’apporta l’occasion d’offrir cette récompense, bien qu’il ne soit pas facile de dire qui était le plus gâté entre C*** qui voyait s’ouvrir devant elle une autoroute de volupté qui mettrait brutalement fin à de trop longues semaines de disettes et moi, comme un nabab, escorté par mes deux créatures, lorsque je sonnais à l’entrée du …1 A*** aurait peut-être aussi son mot à dire !

Le choix du club était une délicate équation à trois inconnues et une constante : la date était imposée par mon calendrier familio-professionnel, A*** voulait découvrir un nouveau club2 ; C*** voulait, pour cette expérience, que le club disposât de salons pouvant fermer. Quant à moi, je voulais, non pas pour profiter égoïstement de mon abondance féminine, mais plutôt pour protéger mes donzelles de l’atmosphère parfois un peu oppressive, surtout pour des « débutantes », des soirées où les hommes seuls sont autorisés, que le club, ce soir-là, soit réservé aux couples.
C’est l’exigence de A*** qui fut sacrifiée sur l’autel du pragmatisme, et c’est donc à l’entrée du … No Comment que nous nous sommes présentés, hier soir, peu après l’ouverture. J’avais demandé à C*** si elle voulait être présentée sous son vrai prénom ou sous un pseudo, mais je n’eus pas à le faire. Notre hôtesse inscrit sur la « fiche consommation » traditionnellement remise à l’entrée cette appellation qui me fit sourire : « le trio » ! Le ton était donné.

Le club n’étant que très peu rempli à ce moment, nous commençâmes, A*** et moi, comme deux habitués, à faire visiter à C*** les lieux. La piste de danse diffusait sensiblement la même soupe disco qui m’avait déplu la fois précédente. Les salons étaient tous vides. Rapide passage au bar pour constater que les rares chalands avaient presque trois fois l’âge de A*** et direction le salon aux miroirs. A*** et moi avions très envie de l’essayer. Amusons-nous à trois en attendant que le club se remplisse !

Trois et l’infini

Paresseux, je commençai par enjoindre A*** et C*** à m’offrir du spectacle ! Un peu en retrait du large matelas, je n’ôtais que mes chaussures et chaussettes pendant que mes jolies, un peu plus dévêtues, entamaient leur étreinte. A***, qui me tournait le dos, ne tarda pas à faire entendre ses premiers soupirs. L’envie me gagnait progressivement et je me rapprochai d’elle. Je pressai mon bas-ventre contre ses fesses afin qu’elle n’ait plus de doute sur l’émotion qui était la mienne.

La magie de ces moments à trois, ce sont les caresses qui, comme nos reflets démultipliés renvoyés par les miroirs, où qu’on regarde, ne se limitent pas à un seul corps. Ma main passe sans rupture du bras de A*** au sein de C***, d’une hanche à une fesse, d’une bouche à un con.

Oui, le con de C*** était déjà bien trempé quand j’y glissai un doigt. Je la branlai doucement, glissant sur ses nymphes, pendant que ma queue s’impatientait, engoncée dans mon boxer (j’avais choisi ce soir un modèle sobre, entre beige et kaki, Athena). Je n’avais pas envie de faire trop languir C*** : oui, elle embrassait avec fougue son amie, mais je sentais bien (ou tout du moins, je voulais bien l’imaginer) qu’elle crevait d’envie de sentir un sexe s’enfoncer dans ses chairs. Je me libérai de mon enveloppe textile mais avant de pénétrer C***, j’avais très envie des lèvres d’A*** le long de ma verge.

(…)

Les instants se succédaient, tous empreints d’une douce volupté. Je crois que le faîte de mon plaisir fut atteint quand, allongé sur le dos, les yeux au ciel braqués sur le reflet de nos trois corps nus, je voyais (et sentais, surtout) la bouche gourmande de A*** qui prenait ma queue pendant que celle de C*** léchait avec douceur mes couilles qui se demandaient pourquoi ce délicat plaisir ne leur était que si rarement dispensé.

TSANG Kin-wah - White Porn #3.jpg

Par moment, nous entendîmes, sans trop y porter d’attention, un peu d’agitation devant notre porte. Fort bien, le club se remplit, pensa-t-on.

Néanmoins, quand nous nous rhabillâmes pour faire une pause au bar, le petit tour curieux du côté des autres salons se solda par une grande frustration voyeuriste. Rien ne s’y passait. Et, hélas, au bar, les couples étaient rares et, hélas, peu avenants à notre goût. Couples plutôt âgés, pas forcément gracieux. Le seul couple avec lequel j’imaginais que quelque chose pourrait être possible ne portaient pas la moindre attention à nous. Nous bûmes une coupe de champagne, je me lançais sur la piste pour m’amuser un peu (profitant d’une musique à peu près dansable), en ne suscitant que la réaction du couple le plus laid (désolé pour eux) de la soirée.

Nous avions passés un très beau moment à trois, mais quid de l’échangisme ?

Allions-nous rester sur ce demi-succès ou ce demi-échec ?


Illustration : TSANG Kin-wah – White Porn #3


  1. n’anticipons pas
  2. ce qui en excluait deux ; lecteur attentif, tu en concluras qu’il manque, à ce jour, dans mon burp, au moins le récit d’une soirée !

21 Responses sur “Bouchées doubles (1/2)”  

  1. #1
     
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    Storia Giovanna-Tiny a gazouillé  :

    Et dire que mon initiateur, de plus en plus dingue sans sa femme, me propose de l’accompagner au M***. Certes, comme je lui dis, j’ai quelques choses à tester avant de me ranger des camions, mais tout de même… Le pire, c’est que moi, de plus en plus dingue sans mon Tiny (et oui, je ne t’emmerde pas cette semaine, c’est ma semaine d’abstinence et Tiny était en Normandie, mon Dieu…), j’ai failli accepté cette perfide proposition de ce Toulousain qui me file encore des papillons dans le string, bien que nous nous soyons promis de ne plus nous revoir…

  2. #2
     
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    Dahlia a gazouillé  :

    « je voyais (et sentais, surtout) la bouche gourmande de A*** qui prenait ma queue pendant que celle de C*** léchait avec douceur mes couilles qui se demandaient pourquoi ce délicat plaisir ne leur était que si rarement dispensé. »

    Je vois même pas comment on peut oublier de cajoler aussi les couilles quand on suce… Putain, c’est quand même important, voire c’est la base! :)

  3. #3
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Storia G-T » Allons, allons ! Une femme amoureuse et pieuse doit savoir maîtriser ses pulsions ! Certes, que tu aies du désir pour autrui, c’est une chose. Mais t’abandonner à la luxure par faiblesse, tsss, ce serait inqualifiable ! Ressaisis-toi !

    @ Dahlia » Ouais, les couilles, c’est (à) la base ! On ne saurait mieux dire.
    Probablement que nous, les mecs, on ne pense pas assez à le demander. Tu demanderas à tes amies mais la pratique du léchage testiculaire n’est pas si répandue ! Demande leur pourquoi elles ne le font pas, ô femme éclairée (elles n’aiment pas les poils ? elles ont peur de faire mal ? leur partenaire n’aime pas ? …)

  4. #4
     
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    MademoiselleSix@Dahlia a gazouillé  :

    Oui c’est à la base, mais bon j’avoue que par exemple, moi avant qu’un amoureux ne me confie que c’était sa caresse préférée toutes catégories confondues, je n’y pensais pas forcément (c’était il y a longtemps bien longtemps heureusement): ben oui, j’en ai pas, de couilles donc je ne savais pas si c’était sensible aux caresses, je prenais l’endroit pour une sorte de territoire fragile…et puis chez certains, les poils….. bon enfin bref, tout ça pour dire que les hommes ont tout interêt à réclamer et à nous éduquer, eux aussi!

  5. #5
     
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    MademoiselleSix@CUI a gazouillé  :

    Nous venons de nous croiser, dirait-on et oui tu as raison, certains hommes sont mal à l’aise avec la chose (de mauvaises expiences d’aspirations et de gobage trop gourmand peut-être?) à mon avis c’est un peu pour les hommes e tpour les femmes, une expérience que je comparerais à celle de la découverte des légumes: tant qu’on a pas essayé on ne peut pas dire que l’on aime pas, et une fois que l’on a essayé si on est pas fan on réessaye avec du sel, du piment ou de la crème!

  6. #6
     
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    chimeres a gazouillé  :

    Déjà, pour répondre à la question, non, je ne crois pas que la soirée se soit soldée par un demi-succès…mais bon, j’attends la suite!
    Quant au léchage de couilles…(jamais j’aurais cru écrire ça! :o) ) , effectivement, ça fait partie du plaisir de la fellation! D’ailleurs, c’est très agréable!… mieux sans poils, tout de même: la peau est alors si douce, si fine, que c’est très sensuel sous la langue. Et d’ailleurs, pourquoi s’arrêter en si bon chemin?! Quand la bouche s’en va fouiller ailleurs, la main continue de caresser, ce qui permet au passage de ressentir l’intensité de l’excitation, les moindres vibrations, selon que la langue glisse sur les couilles…ou plus loin encore! Elle peut aussi se faire pointue et fouilleuse, permettre l’insertion d’un doigt en terrain très intime, puis revenir au vif du sujet… Ben oui, c’est la base… Sans ça, c’est comme un cunnilingus qui ne s’attarderait que sur le clitoris! fade et sans grand intérêt…enfin, c’est juste mon avis!

  7. #7
     
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    Manon a gazouillé  :

    (attention, cette réplique est pure provocation, ah ah)

    En même temps, c’est pas comme si le cunnilingus avait un très grand intérêt !

  8. #8
     
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    Chimeres à Manon a gazouillé  :

    :o) en même temps… c’est pas faux non plus… ça dépend quand même de celui qui le fait… et j’ai remarqué qu’il y avait deux catégories: ceux qui sont faits par plaisir, et ceux qui sont faits pour faire plaisir: les premiers sont…pfiouuuu! les seconds m’emmerdent! mais ça non plus, ça n’a pas grand intérêt ;o)

  9. #9
     
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    Mamzelle a gazouillé  :

    + 1 avec le dernier commentaire de Chimères… la différence est sans pareil ;)

    Pour en revenir au teasing de fin de post… je ne pense pas non plus que la soirée se soit terminée sur ce demi-succès ;)

  10. #10
     
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    Storia Giovanna-Tiny a gazouillé  :

    Pour rebondir sur le débat : oui, les c***, c’est très important (ne me demandez pas d’écrire c*** ni de le dire, je ne pourrai jamais). C’est d’ailleurs la première chose que j’ai apprise de mon mari : il suffit de se concentrer sur ses c*** (non, je n’y arrive pas!) pour qu’il passe la vitesse supérieure. Et le jour où il daignera me laisser faire une fellation (vous vous rendez compte, en 7 mois de relation…), il verra, le coquinou…

  11. #11
     
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    M. Chapeau a gazouillé  :

    Dix-neuf fois trois égal 57 … On dirait les retraités savent s’amuser ! Surtout qu’ils n’ont rien à faire le lendemain :) Donc, le No Comment serait à éviter en semaine ? Est-ce le cas aussi dans les autres clubs ? Ou n’est-ce que la faute à pas de bol pour cette soirée-là ?

  12. #12
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ MademoiselleSix » Nous avons déjà discuté de la question pileuse et nous connaissons nos différends. Reste que les testicules sont un endroit plutôt glabre (notamment comparé au pubis). La douceur de la langue convient parfaitement à la sensibilité locale ! (J’en prends bonne note : comme je n’en bénéficie pas souvent, je crois que j’ai sucé les couilles de C*** – mon libertin erratique, pas la demoiselle de cette histoire – un peu trop goulument, oui ! Faut que j’améliore ma technique.)
    Sinon, j’aime assez qu’on les empoigne avec douceur : les capturer dans la paume de la main, mais sans les presser.

    @ chimeres » J’imagine que tout le monde suppose la réponse à ma question teasing en fin d’épisode, d’autant que j’ai malicieusement titré mon récit « bouchées doubles » :-)
    J’aime assez la façon dont vous faites dévier les fellations, même s’il ne faut pas systématiquement lâcher la proie pour la zone d’ombre ;-))
    Maintenant, je ne crois pas que votre comparaison avec le cunnilingus tienne la route. Les testicules restent dans la zone génitale (de cette zone, mettons que le périnée s’en éloigne et que l’anus en sorte). Un cunni qui ne s’attaquerait qu’au clitoris, ce serait comme une fellation qui s’en tiendrait au gland, en omettant la hampe, les testicules.

    @ Manon » Le cunni t’ennuie ?
    (Ma femme non plus n’aime pas trop ça – elle préfère que je la branle – mais je ne suis pas sûr qu’elle soit très représentative, sur ce point).

    @ re-Chimères » En même temps, notre plaisir de lécheur n’est-il pas de vous donner du plaisir ? Ça risque de se mordre la queue (sic), cette histoire !

    @ Mamzelle » Bienvenue ici !
    J’avais dans un ancien billet proposé un blind test de baisers (qui n’a pas encore eu lieu).
    Vous me donnez l’idée d’un nouveau blind test à organiser (le plus dur sera de recruter des candidats n’aimant pas le cunnilingus pour officier).

    @ Storia G-T » Essaye avec testicules, bourses, …
    (Quel grand malade, ton mec quand même : z’avez pas encore eu les résultats du test ??? Y a pas meilleur qu’une belle pipe.)

    @ M. Chapeau » (57, j’ai peut-être un tout petit peu forcé le trait, mais c’était du 54 au moins.)
    Je ne crois pas que ça soit à éviter en semaine. Au premier épisode, nous y étions allé un jeudi et c’était bien fréquenté. Pour cette soirée-ci, il y a peut-être une explication… que je révèlerai au prochain épisode.

  13. #13
     
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    Manon a gazouillé  :

    Le cunni, ben… Une fellation, c’est mieux !
    (ouais y’a pas à comparer mais bon, c’est pour dire, quoi)

  14. #14
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Manon » Difficile de comparer l’un à l’autre.
    Voudrais-tu dire que tu préfères donner que recevoir ?
    Où bien est-ce que tu te places dans les deux cas dans la position de la donneuse, et que tu préfères sucer un homme que lécher une femme ?

  15. #15
     
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    Manon a gazouillé  :

    Les deux.
    Je préfère largement faire une fellation plutôt qu’on me fasse un cunni.
    Et je préfère largement faire une fellation plutôt qu’un cunni.

  16. #16
     
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    Storia Giovanna-Tiny a gazouillé  :

    Mon mec est taré. J’ai refait le test VIH, mais pas lui. S’il ne le fait pas pour la St-Valentin, décidé, je divorce.

  17. #17
     
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    VéroPapillon a gazouillé  :

    Pour les testicules, j’aime beaucoup, je trouve ça très ludique mais il y a pas mal d’hommes à qui ça fait rien, bon pas grave tu me diras, on peut s’amuser toute seule mais c’est mieux quand le plaisir est partagé quand même.
    C’est normal qu’on voit rien sur les photos ? Me suis abîmés les yeux…;o)
    Bises de papillon

  18. #18
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Manon » Ça a le mérite d’être clair et tranché !
    Ben dis donc, je suis drôlement content d’être un garçon, d’un coup !

    @ Storia G-T » Ah ! Les dynamiques de couple…

    @ VéroPapillon » C’est quand même bizarre qu’il y ait des mecs à qui ça de fasse « rien » vu combien la zone est sensible. Qu’ils n’aiment pas, je veux bien le concevoir, mais que ça les laisse indifférents ?!
    (Si tu cliques sur l’image, tu vas sur le site de l’artiste et ça te fera moins mal aux yeux ;-)

  19. #19
     
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    abfaboune a gazouillé  :

    Faudrait aussi que les mecs dégagent un peu la zone en question.

    Les filles s’entretiennent le pubis pour le rendre accueillant. Les mecs, pas souvent d’après ce qu’elles me disent.

  20. #20
     
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    Netzah a gazouillé  :

    Wouhou, l’avantage d’avoir 15 trains de retard c’est que je vais pouvoir lire la suite direct :D

  21. #21
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ abfaboune » J’ai vérifié, c’est quand même une zone où tu as 3 poils qui se battent en duel, et personnellement, j’en fais pas tout un fromage quand je dois bouffer une chatte « au naturel ». Bref, tout ça pour dire que poil/pas poil, ça tient plus du prétexte qu’autre chose. J’ai plutôt tendance à penser que l’explication vient plutôt du manque de conseils prodigués par les hommes, ou de la crainte des femmes de s’attaquer à une zone délicate !

    @ Netzou » Mouais, c’est comme quand je m’enfile les DVD d’une saison d’Urgences jusqu’à saturation !

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