Voilà plus de huit jours que nos seuls échanges passent par la voie électronique. Je ne vois plus ton œil briller de malice ni ta bouche me sourire en coin. Huit jours que je ne t’ai pas serrée dans mes bras en soupirant de ce mélange d’épanouissement et d’inquiétude qui est le mien depuis que je sens qu’avec toi, mon cœur ne bat pas que pour gonfler ma queue.
Tout cela est bien romantique, n’est-ce pas ?
Par voie de conséquence, huit jours que ta langue n’a pas plongé dans ma bouche, que mes doigts ne sont pas venus rendre une petite visite de groupe à ta chatte avide, que mon sperme n’a pas éclaboussé ta gorge et que je ne t’ai pas entendu crier mon prénom pendant que je te pilonnais.
Le romantisme, ça va un moment, mais tu auras compris au titre de cette note (suivi d’un petit numéro laissant présumer d’une suite que j’annonce imminente) que ça ne servira qu’aux préliminaires.
Petite salope.
Ma petite salope.
Ma douce petite salope.
Je ne sais pas si tu imagines le chemin parcouru pour que moi qui ai dit et répété moult fois combien j’étais mal à l’aise avec ce genre de propos que j’estime (dois-je dire estimais ?) avilissant pour mes partenaires ; je te le répète maintenant si souvent à l’oreille et jusqu’à la place publique de mon burp.
Force est de constater que tu dois posséder une belle dose de turpitude pour t’éclipser un instant de la soirée avec tes amis, pour aller dans la salle de bain prendre un cliché que tu m’enverras accompagné d’un petit texte ne visant qu’à entretenir à petit feu1 mon désir jusqu’à notre prochaine rencontre. Je ne pense pas que tu sois allée jusqu’à leur dire « Vous m’excusez quelques minutes, il faut que j’aille prendre une photo. J’ai promis à mon amant un SMS pour le faire bander et je pense qu’un MMS sera un peu plus efficace – il est un peu frustre, voyez vous ! »
Tu m’as annoncé que tu portais un collant sans culotte en dessous, qu’« une des raisons pour lesquelles [tu] aime[s] bien porter juste des collants, c’est la caresse du nylon sur [t]a chatte (et de la couture du collant sur [t]on clitoris). »
J’imagine du coup qu’une légère humidité teintait ton collant sur l’entrecuisse au moment où tu as pris ta photo même si ton cadrage prude ne laissait rien apparaître de ton sexe. Et je rêve. Que tu es face à moi. Que je te dis des mots qui te font rougir. Que je te promets quelques coups de ceinture sur tes fesses, mais seulement si le spectacle que tu m’offres devient terriblement obscène. Je veux que, sans même te toucher, la mouille coule de ton sexe et souille ton collant. Peut-être imprimeras-tu à tes cuisses ce petit mouvement alternatif – serrées, desserrées, serrées, desserrées… – qui t’agite quand nous discutons juste sagement ensemble mais que les pensées qui t’animent se sont éloignées du fil de notre conversation.
Je te demanderai de te retourner, d’agripper tes mains sur le rebord du meuble (une commode ? un comptoir ? les barreaux d’un lit ?), je déferai ma ceinture et sans même baisser tes collants, je ferai doucement cingler les premiers coups sur ton petit cul à travers le nylon.
Progressivement, je ferai monter l’intensité des impacts. Viendra un moment où tu commenceras à lâcher un aïe ! mais je t’interdirai de bouger – souviens-toi que tu es une petite salope et que tu as intérêt à m’obéir – et quand tu commenceras à me trouver gonflé de te faire mal comme ça alors que ça n’est censé être qu’un petit jeu, j’abaisserai brutalement ton collant, le déchirant sans doute au passage, et je te montrerai que oui, je suis sévèrement gonflé en enfonçant d’un coup ma queue au fond de ta chatte juteuse, et ça fera un bruit sonore et humide dont tu auras un peu honte. Est-ce possible d’être tellement mouillée ? Et seulement après avoir bien canonné ton con, je te retournerai, je te soulèverai pour poser tes fesses sur ce meuble (le lavabo de la salle de bain en fait), jambes bien écartées, et enfin je plongerai ma bouche au cœur de la fournaise pour à grand coups de langue laper le jus parfumé de ton amande.
- Entre nous, le petit feu, c’est du thermostat 8 au bas mot.↩
Madre de dios!
C’est moi où il fait chaud, d’un coup ?
wow non mais aie pitié de nous Cui !!
Je lis votre prose, il est 8h et je suis au travail… La journée commence bien !
si je dis « aie » moi aussi, j’ai le droit au même traitement? ;)
Waouuuuh!!!! quel début de matinée, quelle vague de chaleur au bureau, c’est un feu d’artifice !!
:)
et tu vas bientôt pouvoir la voir j’espère! sinon ça risque d’être plus qu’explosif…
Euh… »Aie » aussi !
« je plongerai ma bouche au cœur de la fournaise pour à grand coups de langue laper le jus parfumé de ton amande. »
Heu, comment dire…
Tu as relu là avant ou c’est sorti comme ça ?
Pas que ça ne soit pas vendeur en gare, note, mais bon…
V., (attention, le noyau de l’amande contient du cyanure)
Edit : wiki me dose même la dose, que j’ignorais jusqu’ici ! Les amandes amères dont on fait de l’huile d’amande contiennent aussi un glycoside cyanogène, l’amygdaline. L’ingestion de 50 amandes amères peut causer la mort d’un homme.
Si tu as dépassé les 50 amandes, méfie toi (remarque, c’est seulement si elles étaient amères si ça se trouve!)
Un regret… la monomaniaquerie!
Dis-donc, CUI, c’est bientôt fini ces enfantillages ? Je suis à un doigt de la combustion spontanée.
@ vintage, je prends très mal ces insinuations sur l’amertume de mon amande.
@O***:Nous aussi !
Alice, tu me l’ôtes de la bouche.
(hum)
Vous m’ôtez tous les mots de la bouche! Que c’est
bonBEAU… :)@ Kilroy » Oui, ça chauffe. En mai, fais ce qu’il te plaît !
@ Nell » Sûrement pas ! No mercy!
@ femme-en-papier » À huit heures, je préfèrerais être encore au lit (là, je suis à l’aéroport et je veux dormiiiiiiiir).
@ Libert-ine » Je crains hélas que ça ne soit pas suffisant comme mot de passe !
@ Florence » On va être obligé d’ouvrir la clim’. Très mauvais impact carbone, cette note.
@ Dita » C’est justement l’objet de la note suivante !
@ Patrick » Je te propose de monter une joint-venture avec Liber-ine ;-)
@ vintage » Je suis allé sur un dictionnaire de synonymes.
Les autres réponses arrivent mais là je dois embarquer sur mon vol !!!
@ Alice » Mais non, je suis pervers polymorphe !
@ O*** » (Mords z’y l’œil à Vintage)
Combustion spontanée avec toute cette humidité autour de toi ??? (pas taper ! pas taper !)
@ Kilroy » Ça ne te manque pas trop, du coup ?
(re-hum)
@ Athena » Longtemps que je ne t’avais pas vue gazouiller ici ! Merci…
Ah…. Dire qu’il y a 5 minutes, j’avais froid. :-)
Qu’un me dise « ma douce petite salope » à l’oreille et je fonds comme une glace à l’amande.
Ouf, ton texte est terriblement excitant !
Ca me rassure de lire qu’il vous arrive d’attendre 8 jours vous aussi… Moi c’est pour lundi, enfin !!!
Et voilà. J’ai ajouté le doigt manquant et « fschhhhhhh » !
Les enfants, il est temps de vous voir ou d’essayer l’azote liquide…
@ Alice » Eh ben ! Ça va pas arranger nos problèmes de clim’, ça (pssst ! vaut mieux éviter les pseudos trop longs, ça s’affiche mal dans mon thème !)
@ Carine » L’attente a aussi un côté agréable… Elle fait monter le désir. Mais jusqu’à quel degré est-ce supportable ??
@ O*** » Ça me donne envie de retourner à mes études de petit chimiste, tout ça.
C’est drôle, quand tu t’évapores, moi, ça me solidifie !
@ Kilroy » (Chut, c’est un secret, on a ouvert une petite soupape de sécurité hier, sinon, effectivement, dieu sait à quoi on s’exposait…)
Puis-je dire que :
1) Je suis ravie que tu aies changé d’avis. Se faire murmurer « petite salope » pendant l’amour (ou la baise, soyons cash) est dé-li-cieux.
2) J’aime aussi beaucoup le ton très cru de ce billet. Encore !
@ La cochonne masquée » Il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis, hein !
(Je vais essayer de vous donner du « encore », mais va falloir que je laisse passer encore 8 jours sans voir O*** pour qu’elle me vienne à la bouche – ce qui est fort désagréable, mais hélas prévu prochainement).
Pourquoi ça s’arrête ?
@ Barbara » Ça me rend un peu triste d’essayer de répondre à ta question.