Nous quittons le bar où Shéhérazade, n’ayant pas mon côté « exhibitionnisme tranquille », reste trop sage. Court trajet en scooter à travers la nuit humide parisienne, et nous voici dans une belle chambre d’un hôtel où une burpeuse que vous lisez sans doute, amis lecteurs, a ses habitudes (sans moi, hélas, mais il faut parfois accepter de ne pas être de tous les combats).
Shéhérazade s’est agenouillée et a goûté ma queue.
Shéhérazade s’est, sans ménagement, fait allonger sur le ventre, sur le lit. Elle ne porte plus rien en haut mais est intégralement habillée en bas. Je lui ai interdit d’enlever ses chaussures (des bottines à talon), et fatalement, ce n’est pas pratique pour enlever le reste quand on est en pantalon.
Je défais sa ceinture et j’abaisse d’un seul geste son pantalon et sa culotte au niveau des genoux. Je relève ses fesses, son buste toujours contre le lit, je cale les deux oreillers sous son ventre et je m’enfonce sans plus attendre dans sa chatte plus glissante que la chaussée lavée par la pluie en deux roues.
Alors, alors seulement, Shéhérazade prend sa voix de petite vicieuse et commence à me raconter la première histoire de la première nuit…
« sa chatte plus glissante que la chaussée lavée par la pluie en deux roues » J’aime beaucoup, mais attention aux dérapages incontrôlés. Nous raconteras-tu cette belle histoire ?
@ Vagant » Des fois, quand je me lance dans ce genre de métaphores pour le moins hasardeuses, j’ai un instant d’hésitation (celle-ci a bien failli passer à la trappe) et puis j’ose, en me disant qu’à défaut de style, ça donnera au moins un peu d’originalité à mon texte (amis Lecteurs – avec une majuscule, oui – de chez Gallimard et confrères, je vous promets que je ne le ferai pas si je dois rédiger le prochain Goncourt).
Pour l’histoire de Shérérazade, j’ai bien peur de ne pas satisfaire ta curiosité. Ici, c’est moi le conteur, je me méfie de la concurrence ;-)
Il n’y avait pas de sarcasme dans mon appréciation de ta métaphore. Tu sais que j’aime ça et tu me l’avais déjà reproché, comme ce sexe tendu par le désir qui jaillit de la braguette comme un diable de sa boite…
En revanche, je ne comprends pas du tout ta dernière phrase. Il y a une allusion qui m’échappe ?
Je m’associe à Vagant! Quand à ta précision légendaire (dira-t-on l’aCUIté) s’ajoutent des ellipses et des métaphores aussi hardies que les protagonistes… Cette Shéhérazade mérite que son histoire soit contée!
(et vive la concurrence, tant qu’elle est libre, même un peu faussée^)
@ Vagant » Je l’avais bien prise telle quelle, sans sarcasme, ta remarque. Mais elle m’a chatouillé à un endroit sensible, parce que je l’avais écrite avec quelques scrupules, pour qu’elle soit remarquée, et tu l’as remarquée. Je me sens donc un peu racoleur (je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire).
Pour ma dernière phrase, c’est une boutade : j’indique juste que si Shéhérazade prend la parole avec ses histoires ici, les miennes vont paraître fades !
@ secondflore » Soyez cent mille à tambouriner à la porte pour que je vous livre le récit de Shéhérazade que je ne le livrerai pas ! (Merci pour les fleurs, quand même !)
Ca c’est du teasing !
Shéhérazade, Shéhérazade ! cria la foule.
(dis-lui qu’elle peut venir écrire ses récits chez moi, pour ne te faire aucune ombre^^)
@secondflore: Imagine un instant que ses récits soient d’une nature hautement pornographique. Chez toi, l’annexe du Café de Flore, cela ferait désordre, non ? Tu prends des risques à faire une telle proposition, surtout chez un homme aussi facétieux que CUI…
@Vagant : hautement pornographique ou savamment sensuel (ou les deux), peu importe tant que le texte est bon, n’est-il pas ?
(je me permets d’ajouter un sourire entendu pour le sous-texte^)
@ Vagant » Non, non, c’est un refus ferme ;-)
@ secondflore » Je pense – j’espère – qu’elle passe ici et aura lu ta proposition. Toutefois, comme Vagant, je ne suis pas sûr que ses histoires soient très raccord avec ta ligne éditoriale. Cherches-tu à diversifier ton lectorat ?!
Bah, tu sais, ma seule ligne éditoriale c’est de faire ce qui me plaît !
(… ainsi donc elle ne t’a pas dit si elle passait ici? C’est piquant ;-)
@ secondflore » Si, si, je sais qu’elle passe ici, mais je ne savais pas si elle était passée depuis cette série de billet, n’ayant pas eu de nouvelles. Sauf hier soir, justement. Je peux donc confirmer donc qu’elle a lu :-) Mais c’est une grande timide.
Les grands timides font souvent de bons écrivains.
(écrire à CUI qui transmettra ;-))
@ secondflore » N’apprendra-t-on jamais ?!
;-)
« ..et je m’enfonce sans plus attendre dans sa chatte plus glissante que la chaussée lavée par la pluie en deux roues. »
Très romantique .. ;-)
@ Frenchsweet » Parfois, ça n’est effectivement pas le romantisme qui m’anime (bien que je me revendique l’appellation « romantique de la bite ») mais voyez, cette phrase aura au moins le mérite d’être remarquable puisqu’avant vous, Vagant l’avait déjà relevée !