
Parmi quelques uns de mes préjugés, on trouvera ma tendance à penser que les gens qui n’aiment pas :
- manger
- boire (i.e. de l’alcool)
- danser
ne vont pas être de bons partenaires sexuels, parce qu’il leur manque quelque chose pour être des jouisseurs « complets », que leur hédonisme est lacunaire et que cela ne collera pas totalement à mon érotisme « solaire ».
J’ai beau avoir croisé quelques spécimens qui ruinent ma théorie, je reste avec un a priori négatif quand une amante me dit ne jamais boire d’alcool ou ne pas aimer danser. Ensuite, si l’a posteriori est une nouvelle opportunité de me dédire, tant mieux, mais j’aurai jugé avant de savoir.
* ✬ *
Si je vois une femme danser avec une grâce particulière, et si de surcroît elle sait s’abandonner jusqu’à danser pieds nus, je vais immédiatement me dire : cette femme est un bon coup (et d’en concevoir généralement une concupiscence aigüe si elle est en plus physiquement à mon goût).
Moi-même, j’aime beaucoup danser, mais je suis un piètre danseur, particulièrement malhabile pour toutes les danses de couple (ce qui me désole). Je me garde donc bien de dire que ceux qui dansent mal sont de mauvais coups.
On va dire que ma règle ne fonctionne que dans un seul sens, d’acc ?!
* ✬ *
En est-il de même pour l’écriture ? Peut-on désirer une personne juste pour l’avoir lue – sans même que le texte nous soit destiné, de même qu’une femme peut danser pieds nus pour son simple plaisir et se moquer d’un éventuel public – et se convaincre, page après page : voilà quelqu’un qui doit baiser comme j’aime ?
Je le confesse impudiquement, pour l’avoir vécu quelques fois par l’intermédiaire de mon burp : oui, je couche parfois de ma plume ! C’est donc qu’il est arrivé que mes écrits aient su résonner chez une lectrice jusqu’à ce qu’elle en conçoive un désir non plus abstrait mais tourné vers ma personne.
Et moi-même, il m’est arrivé plusieurs fois de tomber sur des mots dans la vaste éroburposphère et d’éprouver un vif désir pour des blogueuses dont je n’avais aucune idée de l’apparence physique (Sweetie, si tu me lis…).
Cette réflexion qui m’agite ce soir est le fruit de deux contingences qui se sont croisées cette semaine : une rencontre – encore – avec une plume émouvante (mais serais-je autant ému par ce que je lis d’elle sans avoir découvert dans le même mouvement son incarnation collant pile-poil à mes standards ?) et la lecture de ce passage de Ceci est mon sexe (de Claire Barré) qui survint quelques minutes après que j’ai mis fin à une fellation que me faisait ma femme d’une façon si mécanique que mon désir avait fondu :
Il m’a expliqué qu’il fallait être à fond dans l’instant, ne pas hésiter à surprendre, improviser, changer de rythme, être dans l’écoute sensorielle de l’autre : guetter ses crispations, ses changements de respiration… Et puis surtout : le regarder dans les yeux et avoir l’air de prendre encore plus de plaisir que lui.
(C’est au chapitre 4, p. 42.)
Du coup, je me demande aussi si Claire Barré ne serait pas un super bon coup, elle aussi.
(Qu’est ce que j’ai fait de mon #bromure ?)
Et ne peut-on pas être surpris dans l’autre sens ? Une personne qui écrirait mal (ou pas à notre goût) mais serait un bon coup (franc. C’est le correcteur qui a ajouté le franc) Quoique très perso j’ai du mal à passer le pas de la rencontre avec une personne qui n’aurait pas une écriture plaisante.
Enfin cette réflexion sur les danseurs je me la suis faite récemment. Dansent-ils comme ils baisent ? Non pas tant dans la technique que dans l’attitude générale du corps : à la fois cadencé et lâché; dans l’instant et l’écoute de son corps et de l’autre. Un peu comme le cuni et la fellation, somme toute. Dansent-ils comme ils baisent ? (Cette [note] me donne des envies d’écrire)
C’est tellement rare les hommes qui savent danser et prennent vraiment du plaisir à le faire. Celui qui a ça, c’est un peu comme le gars qui sait jouer de la guitare au collège ^_^. Mais un mauvais danseur peut être un bon amant.
Pour l’écriture…. aaaaahhhhh…. je vais répondre pour ceux qui comme moi n’ont pas la plume mais juste l’envie d’écrire :) une belle écriture me donne beaucoup de plaisir (on dit bien que les femmes s’attrapent par les oreilles et c’est vrai que celui qui sait nourrir notre imaginaire a un plus) mais peut-être que ça ne me suffit pas. Loin de là. Je peux tomber en amour de mot, d’un univers, de récits mais je garde ce signal d’alerte « que bon , on va pas me la raconter comme ça » :).
Le pouvoir des mots est énorme et donne accès au pouvoir mais ça ne signifie pas que la personne applique ou vit (du plus profond de ses tripes) ce qu’elle écrit. Certains, certaines manient les mots de façon chirurgical et froide. Alors oui la syntaxe et la conjugaison sont parfaites et oui le cheminement de l’idée est bien mené mais c’est loin de vouloir dire que le moment érotique le sera tout aussi bien. J’aime pas qu’on me fasse l’amour comme au bloc d’op ;)
On n’est pas tous égaux pour exprimer nos émotions et de savoir quand et comment on peut les sortir et les exprimer. Certains ne le feront pas en public comme par la danse mais laisseront les choses jaillirent en tête à tête. Et les mots peuvent être très maladroits et mal rangés et pourtant… Bref. Va falloir que je fasse un billet sur toutes ces personnes qui ont beaucoup de mal à exprimer par les canaux ordinaires et que personne n’écoute (et pourtant ils disent énormément de choses dans leur gestuel, leur regard , leur positionnement…)
Je reviens pas sur la notion de « bon coup » ou « mauvais coup ». On en a déjà parlé ici il me semble et je crois que c’est juste une maladresse de langage là ;)
Reste l’écriture. Je sais par expérience qu’on peut désirer quelqu’un essentiellement pour ses écrits. Est-ce suffisant pour aller jusqu’au blind date sexuel total ? Je le crois sans l’avoir jamais expérimenté, car j’ai toujours échangé au moins quelques photos pour assurer un minimum de compatibilité physique. A contrario, je ne crois pas avoir rencontré d’amante sans avoir entretenu de correspondance érotique préalable, dans laquelle j’aurais moi aussi pris un plaisir cérébral. Pour moi les mots sont le sésame.
De même, si une femme me parle de ses chiens, là j’aurai carrément tendance à partir en courant, ce dont j’ai parlé ici : http://carnetsderos.canalblog......95832.html
Pour la danse … mais, est-ce que ça existe une femme qui n’aime pas danser ?
J’avoue ici mon peu de goût pour la danse, ma difficulté à suivre un rythme. Bref, je suis mauvais danseur. En solo comme en binôme !
Par contre une femme qui aime lire, écrire, jouer de la musique quelque soit l’instrument à l’exception notable de l’accordéon (sauf si on en joue comme Astor Piazzola ou Richard Galliano), peindre, dessiner, bref créer, m’attire quasi instantanément. Elle en devient désirable, séduisante, charmante, captivante… bref, j’aurai tendance à la parer de 1000 qualités, y compris charnelle, voire même physique.
Et j’ai un truc infaillible pour savoir si cette femme est belle ou pas. Elle me donne envie de dessiner ! Voilà, une femme qui me donne envie de dessiner, même si je ne l’ai jamais vue, c’est pour moi fatalement une belle femme et une femme désirable, un « bon coup » pour reprendre ton mot CUI (même s’il ne me plaît guère !)
La blogsophère m’a donner de faire quelques rencontres et je crois pouvoir dire que leur dénominateurs commun, est la capacité à créer des dites dames. Toutes m’ont séduit d’abord et avant tout contact visuel par leur plume ou leur crayon.
D’autre part, Je crois que toutes, et je pense que c’est intimement lié, ont le goût de la bonne chère.
Et celui de la danse ? Alors là, je n’en sais fichtre rien !!!
Ce texte-là pourtant, je n’arrive pas à en comprendre le sens. Il manque un bout. A la lecture, je me dis que tu veux exprimer quelque chose, comme une sorte de mal-être qui t’empêche d’être tout à fait toi.
Alors je demande, comment vas-tu ?
Je voulais rajouter un truc. moi aussi on me charme par les mots mais pas forcément par la qualité de l’écriture mais plus de ce qui est écrit.
Ne vous ait il jamais arrivé d’être conquis par un artiste et son univers et de le rencontrer ensuite et de se rendre compte qu’il y avait du vide derrière? Ne vous ait il jamais arrivé de rencontrer une personne en soirée qui derrière un côté conventionnel avait un truc totalement dingue et libéré qui donne envie d’aller plus loin ?
c’est irrationnel l’attirance, je vous apprends rien :D .
Il m’est arrivé d’avoir envie d’une personne juste en la lisant. Mais ce n’est peut être qu’un fantasme. c’est pas la personne que je désire mais ce qu’elle fait vibrer en moi. c’est une excitation cérébrale.
comme l’excitation visuelle quand tu regardes un porno. Sur le coup ,ça t’excite mais c’est pas forcément l’actrice que tu as envie de baiser, si?
si… ahhhh ok :D autant pour moi :p
Pour le rapport à la danse je ne le comprends que trop bien, mais il est plus facile de se lâcher dans un lit, face à quelqu’un(e)(s) qu’on désire que sur une piste de danse où l’on se sent observé. Ce sont deux lâcher-prise différents, qui peuvent être complémentaires mais pas nécessairement.
Et de la danse, on dérive à la musique, et les mots ont une musique, un rythme particulier, on choisit ses notes, ses ponctuations, des mots aux sonorités qui nous plaisent et un texte dit déjà beaucoup d’une personne.
Mais ce sont des éléments complémentaires, et mon désir se construit sur un ensemble, il me faut lire la personne, la voir bouger dans l’espace, entendre la musicalité de ses mots en face à face…
Je peux avoir du désir à lire quelqu’un mais c’est un désir fugace qui doit être confirmé par mes autres sens pour me prendre vivement au creux du ventre.
Tout d’abord, je pense qu’il ne faut pas confondre le fait de prendre plaisir à quelque-chose et l’aptitude (le don ?) à faire cette chose. Je suis assez gourmande mais je suis une cuisinière assez médiocre. Tu prends plaisir à danser mais tu dis ne pas être un bon danseur. Être un « bon coup » c’est l’aptitude à donner du plaisir au partenaire. Mais on peut parfaitement prendre du plaisir sans avoir les qualités qui font un « bon coup ».
Les différents plaisirs de la vie que tu évoques ne sont-ils pas des expressions variées d’un même trait de personnalité : la sensualité. Pour moi, c’est un peu comme s’il y avait plusieurs options dans la sensualité : l’option bonne chère, l’option danse…et l’option sexualité. Tu aurais d’ailleurs pu rajouter les massages dans ton énumération du début :)
Donc, on est sensuel ou pas, et si on l’est, on peut réunir certaines options, mais pas toutes.
L’idée avec la danse, est que tu utilises ton corps. Dès lors, il n’est pas incongru d’imaginer que bien danser laisse présumer que l’on est « un bon coup ».
Quant à l’écriture, j’ai le sentiment qu’elle laisse toujours transparaître les qualités sensuelles de celui qui tient le stylo. Mais cela suppose peut-être, pour être bien perçu, que le lecteur recèle en lui les mêmes options :)
d’Eros : vous savez que c’est de moi que vous parlez, là ? ;-)
et Vagant : Je ne danse jamais car très mal. En revanche, je picole et suis gourmande. Pour l’écriture, ce n’est pas à moi de juger. Suis-je une bonne ou une piètre amante ? Je n’en sais fichtrement rien !
c’est le film avec la chanson d’iggy pop en bande annonce?
http://youtu.be/LqjktVjkrFk?li.....7BF1BB9658
( toute mon adolescence ^^. merci Barbara pour cette madeleine)
http://vimeo.com/38151282 ici vers 1:00 on voit un bout de l’accordéon.
J’adore ce film, même si je n’ai pas compris l’histoire du poisson.
Pardon Monsieur Burp pour cette parenthèse qui m’a enchantée.
Hier au soir j’ai été pris d’une subite envie dessiner dont je n’arrivais pas à saisir l’origine. C’était donc vous !
Donc, en résumé, vous aimez bouffer et boire. Vous êtes un futur prix Nobel de littérature (ça se sent rien qu’à lire vos quelques lignes qu’il y a ci-dessus) à moins que se ne soit un futur prix de Rome. Vous n’avez pas de chien, la danse vous vous en foutez. Soit vous jouez de l’accordéon comme Richard Galliano, soit vous partagez avec moi le titre de meilleure ennemie d’Yvette Horner, D’Aimable et d’André Verchuren. Nous nous sommes rencontrés sur le Web, j’ai envie de vous dessiner… on se voit quand ?
CUI, je vous signale qu’il y a une véritable bombe doublée d’un super bon coup sur votre blog là !!!
Barbara,
Bon, ben je vais m’y coller. Je vais me regarder Les rêves arizoniens de Kusturica.
Et après je vous dis si l’accordéon est érotique ou pas.
Par contre, il est absolument inutile de vouloir me convaincre de quoique ce soit avec les chiens !
Non madame, je ne regarderai pas les 101 dalmatiens. Quelle horreur.
À deux reprises j’ai pu constater que j’avais tort, et que nous aurions mieux fait d’en rester à la danse.
CUI évoque une danseuse aux pieds nus et il s’agissait ici de danses de couple, qui sait ce que mes partenaires de danse m’auraient inspiré si je les avais vu danser seuls en free style ?
Quoi qu’il en soit il y avait comme une absence de continuité dans l’expression de notre sensualité (il serait présomptueux de ne pas m’inclure dans le schmilblick)
Ce billet me donne des envies de danser tiens.
Pieds nus sur le tapis du salon.
Permets-moi de trouver cela un peu réducteur et simpliste. Néanmoins, j’entends tout à fait possible qu’une personne appréciant les plaisirs de la vie doit avoir une plus grande propension à apprécier ceux de la chair.
Quant aux danseurs… Pour pratiquer quelques danses de couple (les danses que l’on danse seuls me semblent une triste mascarade), danser avec quelqu’un nous en apprend beaucoup sur cette personne mais d’une manière que les mots ne sauraient transmettre : danser, c’est « sentir » la personne. Donc c’est en lien avec le sexe, peut-être, mais bien plus largement avec l’ensemble des capacités relationnelles et des qualités humaines du danseur (rien que ça !).
Il est des danseurs débutants ou maladroits avec qui danser est intensément émouvant. Au contraire, des cavaliers aguerris et techniquement très au point qui laissent une impression vraiment désagréable. Mon idée est que ces derniers dansent en égoïstes : ils font tous les bons mouvements au bon moment mais ne se préoccupent que de leur corps ; ils ne se préoccupent pas du tout de leur partenaire, dont ils attendent qu’elle s’occupe d’elle-même en face avec la même perfection technique.
Au contraire, la danse est toujours agréable lorsque les corps communiquent : c’est un jeu, c’est un plaisir, même s’il n’y a pas nécessairement de désir sexuel. Le plaisir vient alors de ressentir la personnalité du danseur, et peu importe si cette personnalité passe par un bras très ferme ou des pas quelque peu hésitants : quelque chose passe, et là est le plaisir.
Mais je m’égare et théorise en l’air. Ah, une valse, une valse ! Quoi de plus simple, quoi de plus enivrant ! Mon royaume pour une valse !
j’aime boire, manger et danser et je suis un bon coup!
Une jolie plume signifie certainement beaucoup de choses mais ce n’est pas un indicateur de « bon » ou de « mauvais » coup. Si c’était le cas, il y aurait une vraie question sociale –mais pas que- derrière, qu’en est-il de ceux qui n’ont pas eu accès à une éducation alors ?
Et l’illettrisme ?
Et.Et.Et. etc.
Pour l’écriture je ne sais pas.
Autant j’ai trouvé certaines plumes très sexy sur le papier (ou le net) et aussi dans la vie quand j’ai eu l’occasion de les rencontrer, autant parfois ça ne marche pas.
Comme les danseurs (et les musiciens) très bons coté technique, mais qui du coup perdent parfois en sensualité, spontanéité, audace, et encore une fois partage, il y a aussi des gens qui écrivent magnifiquement et donnent magnifiquement envie. Mais pour qui ce n’est qu’un jeu cérébral, un univers à part qui ne se retrouve pas forcément dans leur quotidien et comportement réels.
Sais pas si c’est très clair…
Bref :)
La faute est comme un bas mal ajusté. Cela dérange l’oeil et se remet en place facilement.
Vous baisez classique en pinçant sans rire ?
La suite comme la suite de l’anniversaire ?
Après, il y a quelque chose que moi, je dis, et qui ne me concerne que moi : c’est que mon œil sait repérer des écritures qui me donnent envie de faire l’amour à la plume qui les a écrites, et que si j’ai eu des revers, je n’ai jamais eu de déception.
dita » Oui, « bon coup », j’ai lâché ça pour que tout le monde comprenne mais je ne m’attendais pas à ce que ça fasse tiquer. Bref. Moi, j’appelle bon coup quelqu’un dont la sexualité s’accorde harmonieusement à la mienne ; c’est évidemment pas un absolu mais quelque chose de subjectif.
Tu parles de personnes ayant une écriture « chirurgicale » et tu dis ensuite « je n’aime pas qu’on me fasse l’amour comme au bloc op ». Ce qui va tout à fait dans le sens de ma théorie, tu vois ! Je ne parlais pas forcément d’une « belle écriture » mais d’une écriture qui me touche. Moi, je reste persuadé que certaines choses ne peuvent pas s’écrire si elles ne sont pas vécues intérieurement d’une façon au moins proche. Et j’ajoute qu’il faut aussi l’œil du lecteur pour qu’il y ait une harmonie : elle n’est pas absolue, elle est entre deux êtres.
Vagant » Je pense que tu devrais te laisser aller à tes envies et danser si tu as envie de danser au lieu de redouter le regard de l’autre !
Carnet d’Éros » J’ai aussi un très mauvais souvenir d’une femme avec un chien qui venait me lécher les orteils pendant qu’elle faisait l’étoile de mer, un des plus mauvais coup (je remploie l’expression à dessein) de ma vie. Je ne sais pas si j’en ferais, comme toi, une généralité. À étudier, peut-être !
A*** » Ah, un des beaux spécimens qui ruine ma théorie ;-)
Barbara » Ah tiens, non, il n’y a pas de mal-être dissimulé sous ce texte, je vais fort bien et je suis juste ému par une plume récemment découverte, et j’ai eu envie d’écrire sur ce qui me pousser à avoir envie d’une femme à cause de ses mots.
À suivre…
Quand je danse, ou que je lis, je cherche inconsciemment derrière les idées ou les mots la générosité attentive, l’intelligence de l’autre, le désir de tendresse partagée.
A l’opposé, les gestes rudes et auto satisfaits du danseur technique, la raideur de bras et la maladresse sans investissement émotionnel de la danseuse qui au fond n’aime pas vraiment essayer, ou ne danse pas pour le plaisir simple, la plume empesée ou satisfaite de tel ou tel blogueur donneur de leçons, voilà mille indices d’un vraiment mauvais coup.
La timidité ou la pudeur émue, l’œil pétillant et joueur, les mots souples et qui viennent des entrailles, voilà qui me retourne et me paraît une promesse de bonheur sensuel.
Et chez un homme? Aimer cuisiner sans doute.
Parfois, c’est juste tro… ;-)
Après, le décalage entre ce qu’on projette et la réalité, c’est plutôt nous (et non l’autre) qui en sommes responsables ! À nous d’être clairvoyant.
Leela » Sans doute faut-il un certain lâcher prise pour danser en public ; mais a fortiori, celle qui en sera capable devrait l’être plus encore dans l’intimité, non ? En tout cas, c’est mon pari. Je n’ai encore jamais dragué de fille qui dansait pieds nus, et ça reste un joli fantasme :)
Oui, le désir ne se construit pas sur une seule facette de ce que peut être l’autre. L’écriture est une des amorces possibles.
Un portrait » (Ah mince, c’est vrai qu’on se tutoie maintenant.) Oui, la sensualité est bien le dénominateur commun… Intéressante, cette distinction entre le donner et le recevoir. Mais moi qui ai plutôt une sexualité de donneur, je peux logiquement être attiré par une danseuse dont le corps fait l’amour à l’espace ou une demoiselle qui engloutit l’œil brillant des mets raffinés !
Frenchsweet » Votre modestie est touchante, mais je ne suis pas un Barbe Bleue de l’amour, et le désir que vos mots ont su faire naître n’est pas mort, il se tient au chaud, dans un coin de ma mémoire douce.
GreenLullaby » Je te confirme que ce que dit Claire est primordial, à mes yeux, et que la qualité manque aussi à de nombreuses femmes hélas !
Moi, je suis assez certain que vous êtes une amante surprenamment compatible avec moi, et j’ai une grande confiance en mon nez. C’est dit !
Coccinelle » La question semble posée comme une boutade mais j’y réponds sérieusement. Ça n’est pas rédhibitoire de ne pas vouloir avaler (je dirais même que, dans certaines conditions, c’est plutôt une marque de bon sens), mais a contrario, aimer avaler témoigne d’un appétit (sic) qui m’impressionne favorablement !
Barbara & Dita » Ah, Arizona Dream, je garde un excellent souvenir de ce film que je n’ai pas revu depuis des années. J’ai très envie de le revoir.
Carnets d’Éros » Cher confrère, ça fait un moment que j’ai fait le même diagnostic que vous concernant GreenLullaby. Je suis d’un naturel partageur, mais « moi d’abord » ;-)
khoreia » Ton témoignage est particulièrement intéressant … et troublant, même ! Soit il réduit en poussière ma théorie, soit je me réfugie derrière la croyance que mon œil serait plus affuté que le tien. Comme je n’ai pas encore pu passer de la théorie à la pratique, je vais laisser le doute planer !
Fifi-bulle » Oui, je te l’accorde, c’est une théorie simpliste, et l’espace des commentaires permet de la nuancer. Maintenant, je n’ai pas la prétention de faire ici une règle générale, mais en revanche, j’ai celle de dire que j’arrive à repérer chez certaines personnes, dans leur comportement ou leur écriture, des aptitudes qui me correspondent.
Ephra » Votre commentaire va en contresens de celui de khoreia… (J’ai une jolie brochette de danseuse dans mes commentatrices, soit dit en passant.) Du coup, je ne sais comment me positionner.
Juste avant de me faire une entorse, j’ai appris le pas de valse (je prenais justement des cours de danse de couple, pour sortir de ma médiocrité). Votre royaume m’intéresse ! (on dirait une vieille publicité BNPP)
À suivre…
Je lis beaucoup et j ai tout de suite reconnu les symptômes de la drogue douce C’est ce que je recherche le plus.
columbine » Cher bon coup ! J’aime bien la franchise de « l’avoir l’air de », parce que l’orgasme qu’on donne à l’autre est un orgasme et que le plaisir du « donneur » est d’une autre nature, plus cérébrale.
khoreia » Hum… Soit ! Dansez !
dita » Heureusement que tu es obligée de le faire en écrivant des mots.
marieh2o » C’est drôle que tu dises d’un côté « l’écriture est un plaisir solitaire » et ensuite, tu parles d’un homme qui, finalement, « faisait l’amour comme [il écrivait] ». Donc, je ne sais pas si tu invalides ma théorie ou si tu la confirmes !
Toujours est-il que l’écriture est, effectivement, un exercice solitaire (voir ma souffrance dans l’écriture à plusieurs) mais le partage qu’on en fait, toi et moi, au travers de nos burps respectifs, c’est bien une façon de sortir de la masturbation ;)
GreenLullaby » C’est Vénus tout entière à sa proie attachée. Faut pas lâcher prise.
#OkJeSors
Rose » Déjà, il y a un truc que je ne dis pas, c’est qu’un gars qui écrirait mal serait un mauvais coup. Ma théorie, c’est que certains trucs écrits révèlent des choses sur leurs auteurs.
Et ton point sur les récits d’aventure n’écorne pas ma théorie, ouf !
La Sauterelle » C’est très clair. Ça dit en gros : elle est pas mal, ta théorie, des fois elle marche, des fois pas, ça dépend.
Elle dit aussi qu’on est de la même espèce. Mais ça, c’est mon interprétation personnelle :)
Commente-t-on comme on fait l’amour ?!
À suivre…
Je pense qu’on écrit (ou qu’on peut écrire) non pas comme on baise mais comme on ressent la baise. On écrit non pas ce que l’on fait mais ce que l’on ressent.
marieh2o » Oui, j’ai au moins 3 idées de billets pour la suite, mais pas beaucoup de temps pour écrire !
Vagant » J’inflige beaucoup de corrections ;-)
marietro » Ce serait quoi, la suite ? :-p
Paul A » Bienvenue ici !
Eh bien, j’épouse entièrement vos propos. Au seul bémol qu’aimer cuisiner ne me paraît pas un signe qui ne caractériserait que la sensualité masculine (c’est plutôt moi le cuistot à la maison, du coup j’apprécie beaucoup qu’on me chouchoute aux fourneaux !).
(Je me demande bien ce à quoi fait référence votre deuxième commentaire, eh eh eh)
Carnet d’Éros » Vous parlez bien du commentaire de votre voisin du dessus, n’est-ce pas ? Je suis d’accord aussi !
marieh2o » La Marie-Joseph ?!?
Dita » Mars est une (belle) résurgence de mon époque haut & fort, ça me rend un peu nostalgique du temps passé !
(Oufffff j’ai fini !)
bon, pour l’écrit mon petit la réponse est non, définitivement non mais personnellement j’aimerais bien. enfin, on espère que les auteurs d’horribles livres ou films sur les serial killers s’abstiennent de vérifier « écrit-on comme on tue »…
pour boire, manger, danser, je suis plus nuancée… mais c’est tout autant empirique. en particulier danser quand on se livre au rythme plus qu’à la technique on est surement un bon coup, selon moi.
cela dit, en écriture il faut aussi savoir lacher prise, oublier les conventions et les convenances. j’aurais tendance à être attirée plus par [l’auteur qui a de] la fantaisie et la créativité que par un récit trop bien structuré… sans ellipse.
vous ne nous dites pas tout. je cite « éprouver un vif désir pour des blogueuses dont je n’avais aucune idée de l’apparence physique » … que des blogueuses, mmm ?
PRDLS, je crois qu’il ne faut pas oublier les premiers mots du billet de CUI: « Parmi quelques uns de mes préjugés », tout était dit dès le départ ;-)
J’espère que, bientôt, même l’épaisseur d’une cloison en bois de pin ne pourra pas nous séparer plus longtemps de nos sujets d’intérêt partagés .. :-))
Bon, le sujet a été longuement discuté et il semblerait que la réponse à la question posée en tête de cette note ne puisse effectivement pas être un « oui » franc et massif. Mais je maintiens qu’on laisse dans ses écrits des indices, tout comme quand on danse, qui, habilement décodés, peuvent donner des indications précieuses sur le sujet qui nous occupe.
Non, je ne dis pas TOUT (et heureusement !).
Il n’y a pas que des blogueuses sur lesquelles j’ai pu fantasmer sans les avoir vues, mais la découverte d’écrits érotiques, par l’intermédiaire d’un blog, oui, c’est quand même une façon de découvrir des personnes (et de les désirer) non négligeable.
Froggy » J’ai du googler pour décoder ton PRDLS (pour rester dans le sujet) !
J’en profite pour dire que je viens de revoir, avec plaisir, Arizona Dream et que c’était un chouette film (pas forcément aussi fort à la revoyure que quand je l’ai découvert, certes).
Paul Auster » Auriez-vous des infos à ce sujet que je n’aurais pas ? :-p
Carnet d’Éros » Merci pour la confirmation.
Mais je sens bien que ma théorie prend l’eau. Toute objection la rendra meilleure.
Ephra » Je ne suis pas sûr d’avoir bien saisi votre théorie humide, mais il y a quelque chose qui m’y plaît : cette possibilité de repêchage de l’expression maladroite…
2- Ici la narratrice chez Claire Barré qui se fait expliquer est moins attirante que celle qui serait arrivée au même point par ses propres observations et pratiques, par attention et non par apprentissage scolaire.
2/ Je suis bien d’accord. Mais quel(le) amant(e) attentif(ve) n’a pas dans son sac quelques trucs appris de cette manière ? Après, on n’est pas obligé de dévoiler ses petits secrets !
depuis que j’ai lu vos observations sur l’écriture je fais moins confiance à mon esprit critique
j’ai très peur de me laisser enfumer par une écriture ou une autre à la première lecture
il va falloir que je relise tout votre burp pour décrypter les idées avec objectivité
je ne vous remercie pas
Cool que mes avatars qui déchirent te plaisent ;-)
L’objectivité, ça n’existe pas vraiment. Mais je suis ravi d’avoir ouvert tes yeux de lectrice ! C’est important de connaître les risques ; cela n’empêche pas la confiance !