[171] Fantaisie militaire

Zichy

Le doigt
Sur la coulure
De mes fesses – tu repasses.

Deux doigts
De musc (ah !)
Qui font taire tes lèvres — Shhhh…

Adroits
Tes gestes et
Nos yeux tendus vers demain


Lithographie de Mihaly Zichy

Titre emprunté à Bashung — sans raison particulière, pourquoi en faudrait-il une ?

[170] En voiture !

C’est l’histoire de Lapin et de Renard.
Lapin et Renard sont copains comme cochons. Dès qu’ils en ont l’occasion, ils sortent ensemble, dansent, se biturent tout en refaisant le monde. Un samedi soir, Lapin qui avait particulièrement poussé sur le Ti Punch est dans un état pas possible. Renard lui dit : « Écoute Lapin, tu es dans un état lamentable, tu ne ferais pas la différence entre un bigorneau et un hamster, tu seras incapable de retrouver ton terrier. Accroche-toi à ma queue, je te ramène chez toi ». Lapin est incapable d’argumenter, répond une sorte de oui, trouve suffisamment de force pour s’accrocher à la queue de Renard et arrive chez lui bon gré, mal gré.
La semaine suivante, nos deux compères repartent pour une tournée rue de la Soif. Et, par un juste retour des choses, cette fois-ci c’est Renard qui a dépassé la dose. Lapin lui dit : « Renard, mon copain, mon pote, mon ami, tu es complètement cuit. Jamais dans cet état tu ne retrouveras ta tanière. Monte dans ma voiture, je te ramène chez toi. » Moralité : quand on a une petite queue, il vaut mieux avoir une grosse bagnole.

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VW Polo
Une polo

C’est avec H*** que, pour la première fois, j’ai « eu du sexe » dans une voiture. H*** était — est — mon premier grand amour. Elle avait une Polo blanche. Une Polo v1. C’est une vieille histoire que celle-ci, une histoire du temps où les Nouvelles Polo, ça n’existait pas encore. Du temps où les noms de voiture étaient toujours au féminin. Désormais, on entend « un espace ». C’est affreux. N’importe quel typographe vous dira qu’il faut dire une espace. Mais je m’égare.

Nous étions donc sur la route des vacances, direction chez ses parents. Et peut avant d’arriver, on s’était promis une escale pornographique. Dont acte. Nous avons coïté comme on coïte dans une voiture : de façon assez inconfortable. Il faut bien avouer que le fantasme de faire l’amour dans une bagnole, aussi banal soit-il, est assez inconfortable dans la vie réelle. Ce qui ne doit pas rebuter pour autant. Il faut savoir se sacrifier dans la vie : un peu de confort sur l’autel des bons souvenirs.

L’histoire est assez ancienne. Pardonne-moi, ami lecteur, pour l’absence de détails dont je ne régale pas ton œil avide : je les ai moi-même un peu oubliés. Ai-je joui ? A-t-elle joui ? Avons-nous stoppé nos activités borderline (je me souviens d’une petite route de campagne, champs de blé aux alentours) rassasiés, pressés par le temps ou las de sentir le levier de vitesse dans les côtes (ne pas oublier l’accent).

Deux ans de vie commune. Pas de post-scriptum.

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Une Peugeot 205
Un sacré numéro

N*** passa rapidement dans ma vie à un moment où j’en avais grand besoin (traversée du désert sexuel, pour ceux qui n’auraient pas compris). Elle habitait O***. Moi je vivais entre Paris et C***. On s’était rencontré à l’occasion d’une soirée parisienne. Une soirée de minitellistes ! Elle n’était pas minitelliste, elle était venue invitée par une copine, C***, minitelliste, elle, que je connaissais, moi-même minitelliste en ces temps préhistorique où l’on n’imaginait même pas pouvoir draguer à l’aide d’un logiciel Microsoft (le Tout p’tit mou, ça vous tente, vous ?).

N*** était une belle brune. N*** était une belle beurette. Ça n’a pas duré très longtemps entre le moment où l’on s’est vus elle et moi et celui où l’on se roulait de grosses pelles sur le capot d’une voiture (et pourtant, la drague en direct, ça n’a jamais été mon fort). Malheureusement, ce soir-là, je devais rentrer chez papa-maman, elle je ne sais plus où, il fallut remettre nos ébats à plus tard.

L’occasion nous fut donnée par une excellente initiative de C*** de nous proposer un week-end en région bordelaise, à quatre. Elle, son copain du moment, N*** et moi. Nous avons emprunté la voiture de N***, une 205 rouge qui nous fit une mauvaise surprise au retour : cardan qui lâche, retour à vitesse réduite (pas de garage ouvert le week-end pour nous tirer d’affaire) avec de grands clac clac clac clac à chaque virage (et un rayon de braquage qui augmentait au fil du temps, nous obligeant à bloquer les carrefours pour tourner de 90°).

Mais c’est à l’aller que la 205 de N*** allait nous offrir un joli souvenir. C*** et son ami étaient à l’avant. N*** et moi discutions à l’arrière. Discussion qui se transforma en flirt. Flirt qui se mua en caresses tandis que la voiture filait sur l’autoroute. Je branlais N*** qui me le rendait bien. Nous avions trouvé un plaid pour masquer un minimum nos ébats. Les deux à l’avant eurent le tact de faire comme si de rien n’était, discutant entre eux sans nous interpeller.
Notre excitation grandissant, l’envie de la pénétrer se fit pressante. Je me tordais comme je pouvais, allongé le dos sur la banquette, le bassin projeté en avant. Elle présentant ses fesses et s’enfourchant sur ma queue. Était-ce l’excitation de la situation, les sensations particulièrement intenses ou la trop longue abstinence qui avait précédé, toujours est-il que je jouis trop rapidement au bout de quelques minutes, trop vite pour qu’elle puisse jouir également. Je m’en suis un peu voulu de cette jouissance prématurée, culpabilisant pour ce plaisir, ce souvenir intense qu’elle m’avait donné et que je n’avais pas pu lui rendre en retour. Le week-end, heureusement, ne faisait que commencer. Mais de la suite, je ne me souviens absolument pas. Seul ce moment brille encore (mais avec un vif éclat) dans mes souvenirs.

À toi, N*** que j’ai perdue de vue (tu t’es mariée je crois, tu es allée t’installer à Strasbourg), un grand merci pour ce moment offert il y a quinze ans (et les quelques autres).

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Une Peugeot 106
Une 106

Je n’ai passé qu’une nuit, enfin, une longue partie d’une nuit, avec L***. Dans ma voiture, cette fois. J’étais heureux de cette érotisation de ce véhicule familial. On peut y voir une volonté transgressive. Ou simplement l’érotisation de ce qui manque d’érotisation (de même que l’on se parfume alors que notre propre odeur corporelle n’est pas forcément désagréable). Nous nous sommes garés à l’ombre de la Préfecture de Police de Paris, c’était calme. Ça a démarré comme ça démarre toujours : par de longs baisers, des caresses de plus en plus appuyées, l’urgence qui se fait ressentir, des mains qui dénudent pièce par pièce le corps de l’autre, en se limitant généralement aux vêtements dont l’absence est indispensable à notre envie. Elle m’ôte ma chemise pour caresser mon torse, j’ôte son pantalon car elle n’a pas de jupe pour atteindre son sexe, etc. Et l’on jette occasionnellement un œil dehors pour vérifier que personne ne se rince le sien (d’œil) de manière inélégante. Comme il fait froid dehors, les vitres se couvrent peu à peu de notre buée, notre habitacle se transforme en hammam.

Je me suis agenouillé pour lécher L***, elle me branle quand ma position le permet. Enfin je la pénètre. Nous prenons notre temps, mais ni l’un ni l’autre ne jouira. Pas assez confortable, ma p’tite voiture. Je me souviens que nous avons ensuite longuement discuté, tendrement, elle, radieuse, simplement vêtue de son soutien gorge et de ses petites chaussettes, moi, ravi, en chaussettes. Nous parlions comme si nous nous connaissions depuis toujours.

Le lendemain, je remarquais sur le siège droit une tache de cyprine que je décidai de laisser telle quelle, anodine pour autrui, délicieux souvenir pour moi.

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Le temps que je passais avec J*** offrit à ma voiture de nombreuses occasions de nourrir ma mémoire érotique. Ça commence tout simplement par le trajet que je faisais avec elle (ma voiture, pas J***) pour la rejoindre (J***, pas ma voiture) chez elle. Porte d’Orléans → Porte de Clignancourt. Chaque fois que j’entrais sur le périphérique, que ce soit pour aller travailler ou aller chez elle, j’avais le réflexe pavlovien de penser à elle. Pensées souvent accompagnées d’actes ; je l’appelais au téléphone, ou je lui envoyais des SMS. Quand J*** m’a quitté, j’ai pensé que ce trajet me serait à chaque fois un pincement, le souvenir d’un bonheur enfoui.

Avec J***, nous avons souvent déambulé dans les rues de Paris. Nous nous embrassions aux feux rouges. Sa main fréquemment s’aventurait entre mes jambes, la mienne délaissait le levier de vitesse pour glisser entre ses cuisses (merci à ma main gauche pour son soutien occasionnel — aucun accrochage à déplorer). Ma voiture était tout simplement une antichambre de nos ébats.

Une fois, je me garais sur le petit parking qui se niche derrière la gare des Invalides. C’était l’hiver, c’était déjà la nuit. J’allais chercher J*** qui travaillait à deux pas. Enfermés dans le véhicule, nous nous sommes jetés l’un sur l’autre. Sa bouche eut rapidement la bonne idée de venir goûter ma queue. Et je me laissais faire. Est-ce qu’une voiture est un meilleur endroit qu’un autre pour se faire sucer ? La réponse est évidemment non. Ni meilleur, ni moins bon. Tous les endroits sont bons.
Je m’occupais ensuite de lécher J*** parce que je ne suis pas chien. Parce que j’aime ça, aussi. Parce que j’adore ça (j’en fais pas trop, dans le genre auto-promo, amie lectrice, humm ?). Même si – en toute impartialité – il est objectivement plus commode dans l’habitacle de sucer une queue que de lécher une chatte.
Ensuite, nous avons essayé différentes positions, pour voir ce qui était le plus pratique, le plus agréable, le plus rigolo. Les vitres étaient couvertes de buée et le lendemain je me demandais si les traces de nos mains, qui s’étaient collés dessus, ne seraient pas visibles. Je passais aussi un certain temps à chercher où avait bien pu se nicher un de mes préservatifs (c’était sur le tableau de bord, et pas sous les sièges, canaille !).

J***, je me souviens aussi de nos traversées de Paris où tu me guidais, de nos stationnements du côté de Pigalle ou à côté de la guérite. Je me souviens aussi du trajet que nous n’avons pas fait pour aller en forêt trouver un terrain pour nos ébats.

[165] La loi est conne, mais c’est la loi

Trop excellente, l’initiative du P.S. pour faire voter une loi transformant en délit la négation du génocide arménien.

Quand les lois disent ce que doit être l’histoire et ce qu’il faut penser, je frémis.

Connerie de loi ! Crétins du P.S. presque aussi cons que les crétins U.M.P. avec leur truc sur le rôle positif de la colonisation (NB : qu’il faut être con d’ailleurs pour nier. Connards de colonisés, ingrats !)

(Connards de Turcs qui ne reconnaissent pas le génocide, avec ou sans loi. Connards de peuple qui ne reconnaissent pas les pays voisins. Oh ? Ça existe Israël ? Ça existe Chypre ? etc.) 

 


 

Connard de Comme une image qui a mal dormi, qui est de mauvaise humeur et qui est incapable d’argumenter plus loin que ses° propos au lance-pierre.

(°) J’aurais pu écrire ces mais j’ai bien voulu ses.

 


Pour vos commentaires à la con, c’est ci-dessous. 

[163] Stop !

Ne mettez pas

des compteurs à la noix

sur votre burp.

Ils vous ajoutent de la pub en échange du « service rendu »

C’est moche, c’est chiant, c’est fatiguant (Camif : no more !). C’est pas un concours, burper, ce n’est pas très intéressant de savoir si on est seul(e) ou 75 à lire en même temps les mêmes pages, ou s’ils sont 25 ou 237493 à être déjà passés par là.

Ce qui est important, c’est le plaisir qu’on a à lire vos mots. 

 

N’ajoutez pas

des horloges qui disent quoi ? L’heure qu’on a déjà, affichée çà et là.

Ça rajoute de la pub aussi. Et puis avec flashblock, c’est moche (mais ça c’est de ma faute).

Mettez plutôt une jolie image.

Ou une jolie photo.

Qui n’appartient qu’à vous… et désormais à nous. 

 

N’oubliez pas

que la forme doit être au service du fond.

 

 

Oui… c’est un ordre.

[162] I ♥ Volubilis

Pub Volubilis

Petite publicité pour une demoiselle (déjà liée ci-contre) qui semble avoir besoin d’augmenter son audience (j’ai des faims de toi difficile…).

N’oubliez pas, en visitant, de laisser un petit mot et précisez bien que vous venez de la part de Stéphane. Ça lui fera plaisir.

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[EDIT du 06/04/2021] Beaucoup d’eau a passé sous les ponts, mais j’aime toujours Volu, en revanche son blog a déménagé : c’est par ici que ça se passe :

👉🏼 https://volublog.blogspot.com/ 👈🏼