[1487] Fantaisie caniculaire

UN

C’est toujours comme ça que mes rêves commencent ou finissent : elle est étendue de tout son long sur le ventre, sa tête bouclée enfoncée dans l’oreiller, et son cul tendu vers le ciel, rouge d’avoir réclamé trop longtemps le baiser du cuir (un scandale d’avoir le cul qui rayonne autant quand l’air sec peine à être découpé en rondelles de ventilo). Et moi de tout mon poids qui m’enfonce en elle, sagement dans sa chatte puisqu’elle redoute sans doute d’être transformée en statue de sel si j’explorais son noir horizon.
Go ! Je coulisse, je glisse, je câlice, je concupisce….
More ! Elle en redemande encore, enfièvre le corps à corps, enfonce le raccord…
Et toi qui étais si sage, à nous regarder sans rien faire, hypnotisée, tu viens toquer à ma porte.
Je me penche en avant pour laisser libre champ à ta langue vermiculaire qui réussit à atteindre mes couilles, recule d’un pas, de quelques papilles, vient forer mon œil de velours qui palpite encore de vos explorations répétées il y a un quart d’heure à peine.
— Encule-moi ! glapis-je, comme si tu avais besoin que je le demande alors que deux de tes doigts m’emmottent déjà de lubrifiant et que je sens ta bite de synthèse cogner sous mon omoplate… Oui, un peu plus bas, quand même, voilà…
Je suis tout ouvert, 24/7, je suis ton épicier de quartier, vous êtes mes épices et pas de quartier ! À la charge !

(suite…)

[1486] Ondinisme

Je ne sais pas si vous vous désaltérez dans le courant d’une onde pure, ami·e lecteur·trice, mais je vous propose de vous divertir dans le courant d’une onde impure, puisque j’ai l’immense joie et l’honneur d’être invité dans la célèbre émission Pulsions d’ETK Station.

Pour le direct, ce sera donc mercredi 7 juin (demaiiiin) de 21 h à 23 h en suivant ce lien.

Je fais partie des deux invités candides (hum hum) du début d’émission, pour parler de ce thème :

« ÉCRIRE DU SEXE : ON S’EN CACHE OU ON S’EN VANTE ? / ON DIT TOUT OU ON INVENTE ? » /// « L’auto-fiction lorsqu’on est auteur·e érotique, c’est mieux, non ? »

Je me pose d’ailleurs cette grande question : est-ce que j’écris de l’autofiction ?

Allez ! on verra bien si j’arrive à dire des choses intelligentes ou si je serai paralysé par le trac devant le micro.
Et je serai avec l’amie Alex de Landes pour en causer.

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[EDIT] Si vous avez raté le direct et que vous avez le courage pour écouter l’émission en replay, le podcast est accessible ici.

Au sommaire de l’émission :

  • à 0’ – Générique / Intro
  • à 4’37’’ – Présentation des invité·e·s : Alex de Landes » (@alex_de_landes sur Instagram) et « Comme une Image » (@cmmnmg sur Twitter)
  • à 8’44’’ – Débat : « L’auto-fiction lorsqu’on est auteur·e érotique, c’est mieux, non ? ou pas ? »
  • à 27’17’’ – « Good Cop, Bad Cop : La Domination à deux, comment ça marche ? »
  • à 50’05’’ – « L’ondinisme / sous-titre : Buvez, éliminez ! »
  • à 1h18’52’’ – « Le Cap D’Agde, en mode Opening »
  • à 1h38’45’’ – La petite leçon n°36 : « Le tickling, ou l’art de se chatouiller jusqu’à en mouiller »
  • à 1h57’52’’ – Le zapping du sexe
  • à 1h59’21’’ – Remerciements / Générique de Fin

Évidemment, y a plein de trucs que j’aurais voulu dire sur mon écriture, le réel, le fictionnel, tout ça, mais ça sera pour une autre fois (ou pour un article ici, qui sait ?).

[1485] Manifeste pour les dix prochaines années

Préambule

Considérant, du haut de mes 55 ans (j’y reviens prochainement) que la vie est encore belle et pleine de surprises encore agréables, que mon état de santé reste bon (j’ai repris le volley-ball, j’ai remplacé pour l’essentiel de mes trajets mon scooter par un V.A.E., mon cœur fait bien le job et sait gonfler ma queue sans recours aux pilules bleues), que mon boulot est plutôt épanouissant, je me dis qu’il est encore un peu tôt pour crever tôt.

On en reparle dans dix ans ?

D’ici là : mon manifeste pour le temps qui me reste (work in progress).

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Je veux marcher pieds nus dans ma maison, aussi souvent que possible. Et ailleurs, quand je ne risque pas de m’ouvrir la plante sur un tesson ou de crotter mes orteils mignons.
Dans les jardins.
Sur la plage.
Chez toi.

Je veux baiser, encore et toujours, des heures et des heures (de voltige à plusieurs), baiser et être baisé. Avec des partenaires de qualitey 👌

Je veux réduire mon empreinte carbone et continuer d’injecter des gestes écologiques et responsables dans ma vie quotidienne (même si j’ai pleinement conscience de le faire encore trop paresseusement).

Je veux continuer de prendre plaisir à travailler, avoir le privilège d’atteindre la retraite sans connaître le chômage, et travailler moins, progressivement, si j’en ai la possibilité.

Je veux défendre la pensée complexe et qu’elle accompagne mes combats (pour une politique de gauche, pour le féminisme, pour l’écologie), même si ce sont des combats mous : je reste extrêmement modéré, hélas, et je n’ai pas tellement envie de changer cela.

Je veux écrire plus souvent ici (ça passera par un peu moins de belote coinchée sur mon smartphone, mais mon cerveau devrait y gagner plus au change).

Je veux jouer plus souvent à la belote coinchée, mais avec des joueur·euse·s en chair et en os (vous pouvez candidater ci-dessous).

Je veux mixer pour de vrai au Charlotte’s Den. Ça veut dire qu’il faut qu’il existe pour de vrai, un jour. Allez, disons : DJ résident un soir par semaine ?

Je veux écluser mon retard de lecture de Philosophie Magazine. Globalement, je voudrais lire un peu plus, mais j’ai du mal à faire ce choix… À la retraite, sans doute !

(D’ailleurs, j’ai trouvé assez agréable de lire Philosophie Magazine en bronzant, nu, et en me laissant flotter sur des boudins gonflables sur ma piscine. Je veux continuer.)

Je veux voir Pascualina s’épanouir dans une vie de création et de petits arrangements avec le réel.

Je veux faire une collab’ avec Apollonia Saintclair (j’aime tellement ce qu’elle fait ! mais la réciproque n’est pas assurée)(je lui proposerai quand je me sentirai prêt).

Je veux continuer d’organiser des partouzes électro (j’aimerais juste que ce soit : un peu plus souvent).

Je veux que la gauche « de gouvernement » française reprenne du poil de la bête, qu’elle arrive au pouvoir et qu’elle fasse enfin un programme de gauche qui fasse oublier ce miroir aux alouettes qu’est l’extrême-droite. Et qu’elle se fasse réélire (ce qui n’est jamais arrivé dans la Cinquième République, alors qu’en Espagne, en Allemagne, au Portugal, si)(et qu’on en profite pour renouveler les institutions, tant qu’à faire #sixièmerépublique).

Je veux continuer à découvrir de nouvelles musiques qui me transportent et me font danser ; découvrir de nouveaux festivals, profiter des concerts dans des petites salles de concert (comme Pantha du Prince à la Gaîté Lyrique jeudi ; c’était chouette !).

Je veux poursuivre quelques expériences psychédéliques (sans en faire une course).

Je veux trouver un parfum qui remplacera mon regretté 1881 Bella Notte.

À suivre, peut-être…

[1484] Message de service (10)

En raison d’une campagne d’attaque de mon site ciblant le formulaire d’inscription, je suis momentanément contraint de les suspendre.

Si, par extraordinaire, vous souhaitiez légitimement vous inscrire (pour accéder au splendide contenu réservé aux personnes authentifiées), envoyez-moi un mot via le formulaire de contact, en précisant le pseudo et l’adresse de messagerie que vous souhaitez utiliser, je m’occuperai de traiter votre demande.

NB : ces tentatives restent des tentatives et mon site n’est pas piraté !

Fluctuat nec mergitur

[1482] Brève d’été (3) – Songe d’une nuit d’été

Je suis en plein rêve et il s’annonce délicieux.
Ézéchiel (mettons qu’il s’appelle ainsi) m’invite à une fête des sens chez lui. C’est un jeune homme moderne, environ 28 ans, il porte une barbe, il a la peau mate et je crois qu’il joue dans des films pornos féministes. Il y a déjà deux filles avec nous, très jeunes.
L’une m’informe qu’elle a seize ans ; je lui réponds que je respecterai la loi et que je ne coucherai donc pas avec elle.

Il s’agit donc d’un rêve qui parle de luxure, mais aussi de droit.
Surmoi de mes deux.

Un peu de temps s’écoule et des femmes, toujours bien jeunes, nous rejoignent. Combien sont-elles à s’ébattre, belles et nues, avec Ézéchiel ? Au moins cinq ou six.
Je sors de ma torpeur, m’apprête à les rejoindre.

J’entends l’une d’elle parler de je-ne-sais-quoi et je comprends alors qu’elle connaît ma fille cadette.

Je ne peux décemment pas les rejoindre, c’est trop dangereux.

Je m’éloigne, donc.

Fin du rêve.

Surmoi de merde.