[948] Il n’y a pas si loin de la coupe aux lèvres

Que ce soit du côté des hommes ou des femmes, tout le monde n’a pas le même avis sur le fait d’avoir des relations sexuelles en période de règles. Il y a ceux et celles qui sont gênés ou incommodés, il y a celles qui pensent que ça va gêner leur partenaire (mais ne leur posent pas la question), et il y a ceux et celles que ça ne gêne pas plus que ça.

En ce qui me concerne, j’appartiens à cette dernière catégorie. Je ne vois pas d’inconvénient majeur à faire l’amour pendant les règles de ma partenaire du moment qu’elle aussi est OK avec ça ; jusqu’à présent, à part quelques restrictions sur le cunnilingus et quelques précautions d’usage (par exemple prendre une serviette de toilette pour ne pas ruiner les draps), je ne me laissais pas arrêter par ces détails et mon constat, c’est que c’est plutôt mes partenaires que ça dérangeait. Il est possible que ça les dérangeait parce qu’elles ont l’habitude d’avoir des partenaires que ça dérange, mais je ne me sens pas porteur de cette mise à l’écart collective de la femme impure (il me semble que la Torah interdit les relations sexuelles avec une femme ménorrhée, pour les autres religions, je ne sais pas).

Mon avis sur la question a légèrement changé depuis que j’ai rencontré une femme qui utilise la « cup » (c’est un peu agaçant, cette manie de prendre le mot anglais dès lors qu’il s’agit d’un usage nouveau). Donc la cup, ou la coupe. J’en avais entendu parler sur Zone Zéro Gêne il y a quelques temps, j’avais levé un œil circonspect en me disant que c’était un nouveau gadget new-age surfant sur la vague écolo-bobo. Je me suis dit aussi que c’était sans doute pas donné à toutes les femmes de se mettre ce genre de bidule en place au fond du vagin en période de règles, qu’introduire un tampon avec un applicateur était un geste bien plus « aseptisé ». Je ne prétends pas comprendre finement le rapport que peut avoir une femme avec son corps réglé, ce sujet restait jusqu’à présent cantonné à la sphère féminine, que ça soit dans ma famille ou avec mes amies, amantes, amoureuses successives, mais j’imagine (je fantasme, peut-être), qu’il peut y avoir une certaine honte, ou gêne, associée aux règles, un moment où la femme ne peut échapper à son essence physique, peut souffrir de migraine ou d’autres douleurs, bref, se sentir diminuée. Aussi, cette rencontre avec une femme utilisant la coupe était bénéfique, à la fois en temps qu’homme, pour appréhender plus intimement ce rapport entre les femmes et leur corps (disons plutôt une femme, son témoignage n’a pas valeur universelle), et en tant qu’amant, pour aimer une femme ayant ce rapport avec son corps, en particulier pendant ses règles. C’est sur ce deuxième aspect que je vais maintenant me focaliser.

Baiser avec une femme qui porte une coupe pendant ses règles

‘vantage numéro un, comme dirait le serpent-python-bicolore-de-rocher, c’est qu’on peut sans trop se poser de question lécher une femme qui porte une coupe sans sentir le goût métallique du sang (NB : il est clair que cette pratique n’est pas très safe si vous n’êtes pas sûr du « statut sérologique » – pour parler euphémistiquement – de votre partenaire), car la coupe, tant qu’elle ne déborde pas, retient le sang de manière étanche.

‘vantage numéro deux, quand on porte une cup, eh bien, aucun besoin de porter une culotte (j’ai besoin de vous faire un dessin ?).

‘vantage numéro trois, on peut doigter une femme qui porte une coupe. On peut aussi la pénétrer, d’ailleurs, mais après on risque de foutre un peu le bordel à l’intérieur. ‘vantage numéro trois bis qui en découle, quand on a foutu un peu le bordel par trop d’empressement, on peut aller à la pèche à la coupe au fond du vagin de son amante, et découvrir de manière un peu plus concrète l’anatomie très intime féminine (quand on a une femme qui n’aime pas se faire pénétrer de façon digitale, c’est précieux).

Enfin, ‘vantage numéro quatre, coucher avec une femme qui vous laisse partager d’aussi près son intimité, qui se livre à vous sans peur apparente dans ses moments où, comme je le disais plus haut, d’autres femmes (et elle, peut-être) se sentent diminuées, qui vous fait cette confiance, sans doute parce que vous avez su la lui inspirer, c’est accéder à un partage profond, plein, et vous comprendrez bien que je m’y enivre.


Crédits photographiques :
Judy Chicago – Red Flag (son siteà propos de cette image)
Mateo de la Rioja – Lunar ascendancy (son site, présent dans mes flux [sic])
Urszula Kluz-Knopek – All saints (son site)

[947] Google est-il vraiment mon ami ?

À l’heure où je m’interroge sur l’opportunité d’ajouter un bouton Tweet et/ou Google+1 afin de maintenir/consolider/accroître (?) ma notoriété dans la burposphère (la question est de savoir : à quoi bon ? et là-dessus, je suis partagé), je tombe sur quelques conseils de Google destinés à améliorer mon référencement.

Pour savoir si mon site est de qualité, Google me propose de répondre aux questions suivantes.

Je le fais, en live :

Les informations contenues dans cet article vous semblent-elles fiables ?
Amis lecteurs, je vous ai toujours ouvert grand mon cœur et mon âme, vous livrant mes pensées sans les travestir, n’hésitant pas (trop) à vous révéler mes penchants les plus sombres. Vous avez intérêt à répondre OUI.

Cet article a-t-il été écrit par un expert ou une personne connaissant bien le sujet, ou bien ne donne-t-il que des informations superficielles ?
Je pense qu’il n’y a pas l’ombre d’un doute. OUI.

Le site contient-il des articles en double, qui se chevauchent ou se répètent sur un ou plusieurs sujets similaires, avec de légères variantes au niveau des mots clés ?
Eh oh ! Pas d’insultes s’il vous plaît. NON.

Auriez-vous suffisamment confiance en ce site pour lui communiquer les informations relatives à votre carte de paiement ?
Hin hin hin !
Bon, à la limite, certaines femmes qui se targuent d’être modernes m’invitent et sortent leur CB au premier rendez-vous.

Cet article contient-il des fautes d’orthographe, de style ou des faits inexacts ?
Ça va, hein ! Je fais des efforts mais tout le monde est faillible.

Le contenu proposé correspond-il aux centres d’intérêts réels des lecteurs ou bien n’est-il généré que dans le seul but d’améliorer le classement du site dans les résultats de recherche ?
Ce serait un procès d’intention. Notons toutefois que l’article (?) sur Deborah Harry appartenait quand même à la catégorie racolage !

L’article fournit-il des contenus, des informations, des recherches, des analyses ou des rapports originaux ?
Ouaich.

La page offre-t-elle quelque chose en plus par rapport aux autres ?
J’ose prétendre à une certaine originalité mais je ne crois pas que ça suffise à être mieux-disant.

Dans quelle mesure la qualité du contenu proposé est-elle contrôlée ?
J’ai quelques commentateurs très doués pour remarquer les fautes d’orthographe et qui n’hésitent pas à approfondir les sujets proposés. Grâce leur soit rendue.

L’article offre-t-il plusieurs points de vue sur ce qui s’est passé ?
Ça m’arrive de me documenter et de présenter plus NON

Le site a-t-il une autorité reconnue dans le domaine abordé ?
À l’aise !

Le contenu est-il produit en masse, récupéré auprès d’un grand nombre de sources externes ou encore étalé sur un vaste réseau de sites, ce qui fait que chaque page ou site ne fait pas l’objet d’un contrôle très poussé ?
Et puis quoi encore ? NON.

L’article est-il soigné ou semble-t-il avoir été rédigé à la va-vite ?
Euh… Ahum… On dira que ÇA DÉPEND des fois !

Si vous aviez une question relative à un problème médical, feriez-vous confiance aux informations contenues sur ce site ?
Je ne vous le conseille pas trop même si parfois les commentaires sur les utérus rétro-versés peuvent rivaliser avec Doctissimo.

Le nom de ce site vous évoque-t-il une autorité compétente ?
Je pense que je suis indiscutablement une référence de la burposphère. Burp !

Cet article propose-t-il une description complète du sujet ?
Ben NON, le sujet est inépuisable et c’est toute sa force.

Cet article propose-t-il une analyse poussée ou des informations ayant demandé un certain travail de réflexion ?
Certes, ça n’est pas souvent, mais il y a quand même un bon paquet de notes qui m’ont fait suer sang et eau.

Est-ce le genre de page que vous aimeriez ajouter à vos favoris, partager avec un ami ou recommander ?
Je me lis quotidiennement.

Cet article contient-il un nombre excessif d’annonces qui distraient le lecteur ou l’empêchent d’accéder au contenu principal ?
Alors ça, hein, vraiment, ça, c’est pas mon genre. NON.

Pourriez-vous trouver cet article dans un magazine, une encyclopédie ou un livre en version papier ?
Sans doute pas une encyclopédie, mais un magazine ou un livre en papier, ça serait possible, je pense, mais je n’ai jamais recherché ça et pour l’instant, je me trouve très bien dans mon format électronique, qui offre en outre quelque chose qu’une version papier ne permet pas : l’interactivité avec les lecteurs, qui est aussi une de mes motivations pour écrire.

Les articles sont-ils inutiles, car trop courts, trop superficiels ou trop vagues ?
Je ne peux pas dire que ça n’arrive jamais !

Les pages ont-elles ou non été produites avec beaucoup de soin et de rigueur ?
Des fois oui, des fois non. Que ce soit sur le fond ou la forme. J’essaye tout de même d’être assez rigoureux à chaque fois sur le choix de mes illustrations, mais c’est un avis subjectif et je ne suis pas sûr que le lecteur pense forcément la même chose.

Les internautes qui accèdent à ce genre de pages ont-il des raisons de se plaindre ?
Je ne crois pas avoir trop de réclamations !!!

Tweet, Google+1, Google Buzz sont les amis du burpeur

[946] La gadoue, la gadoue, la gadoue

météo pour le festival Rock-en-Seine 2011L’édition 2011 s’annonce humide. Je parie sur un groupe de garçon se roulant dans la boue (NB : les combats de filles dans la boue, ça n’existe pas dans la vraie vie) et quelques poignées de filles (majoritairement Anglaises) portant des jolies bottes en caoutchouc très fashion.

Vous me reconnaîtrez à ma grande cape de pluie vert caca d’oie.

[945] Exclusivité du désir

Il n’y a pas vraiment d’explication rationnelle à l’exclusivité dont bénéficie (enfin, bénéficie, c’est moi qui le dis peut-être un peu présomptueusement) O*** en tant qu’objet de mon – que dis-je ? – de mes désirs.

Avant elle, même si ça ne se dit pas, j’ai eu d’autres amantes qui étaient plus ceci ou meilleure cela qu’elle. O*** n’est pas une amante superlative.

Moi même, je sais que je ne suis pas non plus son superlatif. Avant moi, elle a certainement connu des amants plus attentionnés, plus beaux, mieux ceci ou plus cela.

On peut essayer de rester rationnel, de dire qu’O*** n’est peut être pas la plus ceci ou la plus cela mais qu’elle est très ceci et très cela. Un peu comme si j’attribuais des notes (note technique, note artistique, …) et qu’il en résultait un classement officiel de mes amantes, mais tout cela n’est pas très romantique et ne peut d’ailleurs pas se mettre en pratique.

Tout matheux que je suis, je veux bien lâcher le rationnel, ou alors l’orienter vers des histoires d’hormones chimiques qu’on ne contrôlerait pas, que notre esprit ne discernerait pas, de phéromones qui nous rendraient totalement accro à l’autre.

Je constate en tout cas qu’en sa présence, j’ai de manière permanente envie de la fourrer, de la prendre dans mes bras, de lui dire l’émoi que j’ai à être auprès d’elle, de la caresser. D’un mot ou d’un geste de sa part, mon sexe se dresse et est prêt à participer à la fête. Je bande quand elle me sourit, je bande quand elle me suce (le contraire serait certes vexant), je bande quand, agenouillé devant elle, je la lèche ou je la branle, mon érection tient la distance quand elle me prend en amazone alors que j’ai habituellement un peu plus de mal avec les positions où je suis sur le dos, avec elle j’oublie presque qu’une éjaculation est suivie d’une période réfractaire. Bref, avec elle, je deviens une bête de sexe.
C’est chimique, ou bien ?

Le résultat, en tout cas, c’est que je me sens tellement bien avec elle, que je la désire tant que je n’éprouve pas l’envie de multiplier les partenaires comme je le faisais six mois plus tôt, et si un soir, O*** me dit qu’elle n’est pas disponible, je ne me dis pas « tant pis, je vais appeler X ou Y », je me dis « eh merde ! ».

Il n’y a plus lieu de comparer, classer, trier.
Il y a désormais O*** et il y a les autres.

[943] L’entropie de l’univers augmente

Le rapport entre le titre de cette note et son contenu est assez mince, mais il me semble nécessaire de rappeler ce principe de base de la thermodynamique et d’en tenir compte dans sa perception du monde et la construction de son système de valeur.

 

Cela étant dit, venons-en au cœur de notre propos.

 

Il y a une bonne dose d’optimisme chez les spammeurs.

Rappelons l’équation fondamentale du spam :

Puissance de feu de matraquage × Taux de naïveté de l’humain = Brouzouf

(Notez au passage, amis typographes, que je ne confonds pas le x avec le ×)

Quand un spammeur envoie un message Enlarge your penis à la terre entière, il garde le sourire aux lèvres même si la moitié de son pénible effort s’évapore en pure perte dès lors que le récipiendaire atteint est une femme, sans tenir compte des non anglophones, des acteurs pornos déjà suffisamment dotés et des chiens (je vous rappelle que personne ne sait que vous êtes un chien).

Aujourd’hui, j’ai reçu, son mon adresse courriel en @burp.fr un message, prétendument en provenance de la Police de New-York, m’invitant à payer une prune pour excès de vitesse (« SPEED OVER 55 ZONE », si vous voulez savoir). Inutile de dire que le message ne stipule ni mon nom, ni mon immatriculation, et il est bien connu qu’aux US (‘ sont trop forts, ces Ricains), les adresses courriels remplacent les plaques d’immatriculation.

NB : il n’est pas impossible que ce message ne soit pas un spam pour m’escroquer du prix de l’amende comme je l’ai déduit un peu hâtivement mais le véhicule de diffusion d’un virus, mon argumentaire n’en est toutefois pas ébranlé.


Illustration : Benedict Campbell

[942] Fragment du désir (SMS estival)

Quand l’objet du désir est loin et qu’on en est réduit à se toucher par des mots pianotés sur le clavier d’un téléphone portable…

Je t’imagine à quatre pattes, une main glissée entre tes jambes écarte les lèvres de ton con.
J’approche mon gland de ton sexe ainsi offert et je m’enfonce d’un coup puis je te baise, je te chevauche, je tambourine à tes fesses jusqu’à ce que tu hurles mon nom.

Dans l'intimité rêvée d'une femme - illustration de Manara