Le magazine féminin (burp ! excusez-moi c’est nerveux) Biba, qui était pourtant drôle à lire il y a quelques années, nous infligeât dans son numéro d’août 2006 d’un pathétique article intitulé : « 13 idées reçues à dégommer fissa ! », et signé Anaïs Renard (probablement un pseudonyme d’un pauvre pigiste payé 20 euros pour pondre à la bourre un article un peu cul pour ce numéro estival). Je n’imagine pas un être doué de raison poser son vrai nom comme signature d’un article aussi lamentable. Ça me rappelle il y a quelques années dans le journal gratuit distribué dans les Gaumont ou les UGC, il y avait une certaine Zoé Balin, toujours d’attaque pour signer les articles les plus dithyrambiques de toutes les infâmes merdes hollywoodiennes ou françaises qui ne manquent pas de sortir chaque mois.
Zoé, si tu me lis, si tu existes, sache que j’ai pensé et dit beaucoup de mal de toi à l’époque, mais vois que tu m’as durablement marqué puisque 10 ans après je pense encore à toi.
Reprenons.
« On croit savoir plein de trucs sur les hommes (« ils ont envie tout le temps »). Eux aussi (« elles aiment quand ça dure »). Mais parfois c’est juste faux. » dit l’article.
Parfois, c’est juste que ça dépend, rétorqué-je énervé, et ce n’est pas parce que quelque chose n’est pas toujours vrai qu’il est toujours faux.
Revue de détail :
- Il croit qu’on aime expérimenter des tas de positions. Ici la journaliste (burp ! pardonnez-moi c’est assez nerveux) raconte que les mecs qui changent de positions toutes les deux secondes pour montrer leur technique conduisent difficilement leur partenaire à l’orgasme. Soit. Je reste toutefois très circonspect sur la métaphore utilisée : « quand on à l’impression de passes ses nuits en compagnie de Sarko en campagne, on a du mal à se détendre ». Beuh ! Anaïs Renaud est-elle l’immortelle auteure de la biographie censurée de Cécilia ? A-t-elle souvenance d’une soirée qui aurait mal tournée après que son amant a sorti de son baise-en-ville un kärcher ?
- Il croit qu’on aime les mots cochons sussurés dans l’oreille : ici on nous indique que les mots cochons ne seraient bons qu’à l’instant pré-orgastique. Moi j’en connais une au moins que ça déconcentre totalement à tout moment et que ce genre de petites grivoiseries aurait tendance à stopper tout net, d’autres à qui ça plaît en préliminaires voire en pré-préliminaires (petits envois de SMS par exemple). Les filles, vous confirmez ?
- Il croit qu’on aime qu’il nous malaxe les seins. Ici suit la méthode à suivre pour caresser tous les seins féminins à l’exclusive de toute autre. Bref, c’est un message privé déguisé à l’amant d’Anaïs Renard. Anaïs, t’es un peu salope avec tes consœurs.
- Il croit qu’on aime avoir plein d’orgasmes à la suite. Ben évidemment que les femmes aiment jouir plusieurs fois. Suit une statistique sur le nombre de femmes multiorgasmiques (dont A.R. ne fait apparemment pas partie) estimé à 10%. J’ai lu ailleurs 26% et ailleurs encore 46%, ce qui est assez différent. Mon observation personnelle se rapproche plutôt de cette dernière statistique bien que je n’aie effectuée aucun sondage formel. Je pense donc que ce 10% exagérément bas n’est destiné qu’à flatter la femme multiorgasmique de se retrouver dans les happy fews, et à décomplexer les autres femmes (ainsi que leurs partenaires feignants, soit dit en passant). Petit commentaire en forme de bémol : femme multiorgasmique ne veut pas dire : multiorgasmes systématiques.
- Il croit qu’on aime les caresses à rallonges du clito : alors là, c’est probablement vrai, mais il est nécessaire de préciser que toutes les femmes n’ont pas la même façon de parvenir au plaisir digital, et que la recette d’Anaïs n’a donc, une fois de plus, aucun caractère d’universalité.
- Il croit qu’on aime que ça dure des heures : s’il croit ça c’est qu’il n’a pas beaucoup d’expérience en la matière effectivement. Le seul truc c’est que le moment où la femme dit « stop » est variable en fonction de son humeur et de certaines conditions physiologiques.
- Il croit qu’on aime les sous-vêtements ultra-sexy : t’es con Anaïs ! ça, on fait juste semblant de croire que vous aimez ça, mais c’est nous qui aimons évidemment.
- On croit qu’il aime qu’on le sollicite tout le temps : fais chier Anaïs ! Moi j’aime. Et j’ai pas de PSP.
- On croit qu’il aime qu’on montre que le sexe, on adore. Ensuite l’article dit qu’effectivement les hommes aiment, mais pas en public parce que ça leur foutrait la trouille. Encore des conneries normatives de magazine pseudo-psy. Tirez la chasse !
- On croit qu’il aime qu’on aille droit au but : ben là encore ça dépend, la stimulation directe de la queue a un côté plaisant, mais tout dépend le but visé ; pour un quickies, c’est recommandé, pour un moment plus prolongé, l’absence de préliminaire est également frustrante pour les hommes. Ce que dit finalement à peu près cet article plus nuancé que les autres. Pourquoi glisser donc ce numéro 10 dans la liste ? Par manque d’idée. Bon OK. J’ai pigé.
- On croit qu’il aime le 69. Alors là, chapeau, on a le droit à un témoignage d’un certain David qui dit que bof, il préfère chacun son tour, ce en quoi il n’a pas tort, mais un des plaisirs de la sexualité réside dans la variété, et s’il est très agréable de se faire sucer (resp. lécher) sans avoir à tenter dans le même temps de donner du plaisir à son partenaire, le 69 est aussi un moment génial où l’on doit se concentrer pour faire plaisir à l’autre tout en sentant son propre plaisir monter. Ne nous privons pas du 69 parce qu’il existe des choses meilleures. Je glisse au passage que j’adore caresser ma partenaire pendant qu’elle me suce, dans le seul but de faire monter mon plaisir et pas pour lui en donner (donc dans un but égoïste), parce que sentir son con mouillé par l’excitation redouble la mienne.
- On croit qu’il aime surtout la fin : ben les filles qui pensent ça sont un peu nunuches ou alors elles aiment elles-mêmes surtout la fin. Non ?
- On croit qu’il aime qu’on lui fiche la paix après l’amour. Et la A.R. dit qu’en fait, c’est pas une contre-vérité (cf. point 10 : feignasse !). Moi j’aime pas qu’on me demande « alors c’était bien ? » alors que je suis encore secoué de spasmes. Exactement comme quand on te demande « alors, c’est bon ? » alors que la première fourchetée de ton plat est encore au seuil de tes lèvres. Mais tais-toi donc et continue de me faire jouir au lieu de me couper en plein élan ! Grrrrrrr
Bon, allez, ça m’a tué. Je dors.
PS : ah tiens ! Je découvre en rédigeant cette note un encadré que j’avais loupé.
« Ça, en revanche, c’est vrai :
- Les hommes aiment la fellation. Surtout si on les réveille avec. Je super-confirme. Mais il existe des hommes qui n’aiment pas les fellations (des malades !)
- La pudeur masculine peut être forte (…). Bon, ben c’est comme l’horoscope, ça : natifs du Capricorne, vous pourriez avoir un coup de téléphone d’un vieux copain. Qu’est-ce que tu veux répondre ?
- Nous, les femmes, on a besoin de temps et d’expérience pour profiter pleinement de notre sexualité. Ah bravo Anaïs : « nous … on ». T’étonne pas d’être encore pigiste à ton âge (écrit-il en omettant le « ne »). Ben nous les hommes aussi, on n’est pas au top le premier jour.
- Et nous sommes plus excitées par des mots (une scène hot bien écrite) que par des images (un porno-germano-belge tourné en vidéo). Ben voyons. Et t’es pas plus excitée par une scène réussie de film porno plutôt que par un texte érotique minable écrit par un puceau boutonneux ? Pffff.
Comment… ?!
Ah… tu ne parlais pas de moi ?! Ben désolé… excuse moi alors mon vieux… j’avais cru…
Excellent ce commentaire de texte de dame Anaïs. Je peux pas juger ni de sa pertinence ni de celle de son abréviateur. Tu as un sérieux coup de plume… :-)
J’ai lu l’article dont tu parles, mais je dois dire que je ne suis pas allée aussi loin dans l’explication de texte, je me suis juste dit que c’était léger léger tout ça, alors que les titres m’avaient -comme toujours – alléchée! :-)
Salade niçoise > Je lis ce que ma concubine notoire achète, à savoir Biba & Marie-Claire. Marie-Claire a toujours été chiant à lire, sauf la partie « recettes » que je découpe régulièrement (enfin, moins souvent ces temps-ci). Biba était drôle mais il y a eu pas mal de recentrages au sein du groupe Excelsior, et Max (mag. masculin) qui était excellent aussi est devenu ce que sont tous les magazines masculins : des trucs à chier.
Cosmo m’a toujours semblé un peu plus cul que ses camarades de kiosque, et ça doit être une raison pour laquelle ma demi-orange ne l’achète pas. Flûte.
Ah ! et puis moi j’achète à l’occasion « Psychologies Magazine » qui est censé être un féminin mais qui fait des efforts pour masculiniser son lectorat, je crois (jadis, il n’y avait QUE des femmes en couv’, c’est désormais plus mixte).
Pour en revenir à l’article cité, c’était effectivement très très très léger (en gros sur la couv’ et en minable à l’intérieur) mais surtout tellement con-venu…. Pfff.
Concernant mes écrits érotiques, ils resteront con-fidentiels. Ils sont d’ailleurs d’une insolente rareté. Non, ce qui m’a déplu c’est que tu associes « puceau » à « boutonneux » et « minable ». C’est pas gentil de parler ainsi des gens dans mon état et c’est même de la diffamation pure et simple… j’appelle mon avocat dès demain matin… à moins que d’ici là tu fasses amende honorable. :-)
Et bien, tu me croiras pas, je ne suis tombée que sur des hommes sans prostate. Non, tu ne me crois pas ?
En revanche, c’est vrai qu’un bon roman porno ou érotique est 100000000 fois plus excitant qu’un film avec ses éternelles même scènes et gros plans ! parfois je me demande si je ne regarde pas un documentaire sur la profession de boucher…
faut retourner aux essentiels : jeune et jolie ! ça c’est du magazine de fond !
et puis pour la 4 : je crois qu’anaïs aurait mieux fait de dire « j’aime pas les orgasmes » ou « je n’ai pas expérimenté l’orgasme », ça aurait été plus simple…
menfin…
Quant à la raison pour laquelle tu considères à toi seul représenter la « pucellité » (ça se dit ?), ma foi, qu’y puis-je ? Je te rappelle que j’ai moi même été puceau (pendant 18 ans) ainsi que tous les autres lecteurs de ce burp. Je sais donc de quoi je parle.
Je ne pense pas qu’il s’agisse là d’une honorable amende.
lib > On n’a jamais cherché ma prostate à moi. C’est censé être érogène non ? Quel pervers ce Mitterrand.
Miel > élaborés ? Wow ! Faudrait que tu nous racontes ça un peu plus en détail… Concernant les mots crus, j’aime assez les instructions du genre » prends ma queue (etc) » et en revanche je suis totalement bloqué par une femme qui me demanderait de lui donner du » tu aimes ça salope ? » (alors qu’il y en a qui aiment)… C’est un terrain délicat à explorer avec un(e) partenaire qu’on ne connaît pas : comment savoir ce qui va l’exciter ou le/la refroidir ?
ba > faut pas lire Bi mais faut lire Ba ? ;-)
Avant Biba je lisais 20 ans, et c’était marrant aussi, mais ça a fini par me lasser. Jeune et jolie, j’ai pas essayé encore. Je vais devoir acheter ça discrètement en kiosque. Je me souviens qu’à 13 ans je tournais une heure devant le présentoir avant d’oser acheter « Ok podium » ou « 15 ans », rouge écarlate.
Amies lectrices, pourriez-vous (sous pli discret) m’indiquer si vous êtes ou non multi-orgastiques ? Je publierai les résultats du sondage dans une note !
Oh mon pauvre chéri, on ne t’a jamais cherché ta prostate… et en plus tu demandes avec une candeur désarmante si c’est une zone érogène… ben dis moi tu n’as pas de chance… ben alors écoute le conseil du puceau niaiseux… prend ton doigt ou un objet oblong et vas chercher par toi même ta prostate et tu comprendras vite ce que tu peux faire de cette partie de ton anatomie et ce que les dames devraient au moins de temps en temps manipuler pour améliorer tes orgasmes déclinants.
Je me souviens d’une BD de Gotlieb + Brétecher qui disait :
L’hypertrophie du lapereau se tate.
Bon, mets je le mets où cet objet oblong ou ce doigt ? Dans la gorge ? Dans l’urêtre ? (la prostate, c’est au bout, non ?) Mais ça ne va pas rentrer ! Je ne comprends rien à tes explications, sois plus précis : où introduire ? comment stimuler ? comment identifier qu’on a fait mouche ? La stimulation de la prostate est-elle compatible avec la virginité ? (oups, ça c’est pour ton avocat).
Je passerai un savon à la chienne qui t’a parlé de mes orgasmes déclinants ; je lui avais pourtant demandé de rester discrète.
Comme dit le proverbe arabe : Bats ta femme ! Si tu ne sais pas pourquoi, elle, elle sait.
Cet été avec une amie, nous avons acheté 20 ans, parce qu’on se trouvait un peu trop ados… On ne comprenait rien aux « articles », alors on a fait les tests… Résultats: nous sommes très mûres. Pour des filles de 15 ans…
Moi j’ai appris ça tout récemment : on les fait en stimulant la prostate.
Moi, j’ai appris tout récemment que certaines femmes avaient une prostate (mais pas en lisant 20 ans)…
Ohhhh tu le sens mon gros supplément ?
Bande son : Florent Panini « Presse qu’on roule me fout les boules »
ceci dit, je vous conseille aussi cosmo, certains articles pourraient vous inspirer… ;op
Et toi tu le sens mon gros rétrolien? (il n’a pas l’air d’être en grande forme, pourtant il est justifié!)
Moi, au moins, j’ai un prétexte pour lire les mag’ féminins : c’est ma femme qui les achète ;-)
Je ferai un peu de lobbying pour Cosmo.
Wéééé j’ai une super idée de cadeau pour son anniversaire !
presque liée > Je ne le sens pas bien, ton rétrolien. Tu dois en avoir un tout petit.
Miel > Oh ma petite salope, écris-moi partouuuuuut !
En vérité (et je ne voudrais me donner à peu de frais le rôle de l’homme moderne et attentionné et tout), j’ai beaucoup de mal à traiter de « salope » (même petite) une femme qui apprécie ce que j’apprécie, qui m’offre ce que j’attends, etc. Ou alors je suis un gros salaud moi-même. Bref, j’ai du mal avec ce qui est dépréciatif. Pour autant, j’adore traiter de con … les chattes !
Roumi >
Ohhhh oui, je suis le grand s(t)imulateur….
[ Bande son : Freddy Mercury ]
ah oui ! mon grand loup ! mais tous les mots n’ont pas le même sens pour tout le monde !
Ces billets m’apprennent mes presque semblables et me font avancer. Même à reculons, on avance..
<3*
Ben 11 ans plus tard, les rétroliens marchent toujours aussi mal sur ce burp, c’est déprimant.
Si tu avances, si tu recules… (air connu !)