La chambre où nous n’avons pas fait l’amour était simple et sobre.
« Cosy, mais vide » ai-je résumé sur Twitter.
Tu m’avais prévenu à l’avance que tu ne pourrais pas venir à notre rendez-vous mais j’ai préféré y aller tout de même, pour boire ma déception jusqu’à la lie. J’ai espéré, vaguement, combler ton absence en essayant de trouver un plan B de dernière minute mais ça ne marche jamais. J’ai l’impression, dans ces moments, d’être un queutard assoiffé de sexe, prêt à baiser pour baiser. Peut-être. Je me projetais dans ces heures avec toi avec une envie affolante. Sans doute parce que ces deux heures volées, passées avec toi la semaine dernière m’ont ému de cette intimité croissante et du plaisir très vif que j’ai pris à baiser avec toi. Une certaine complicité s’installe ; la fois précédente m’avais laissé un goût d’imperfection. Non pas que la baise n’était pas de qualité ; mais moi, je ne savais pas sur quel pied danser, je ne voulais être ni trop loin, ni trop proche, et j’avais comme une gêne diffuse qui m’empêchait d’être complètement naturel avec toi. Cette gêne avait disparu, dimanche. J’étais tout simplement bien avec toi. Nous avons continué nos explorations. Nous nous approchons doucement d’une complicité que j’appelle de mes vœux et qui sera le ciment de notre relation, la baise en constituant les briques.
J’étais heureux et lubrique ; j’étais impatient et gorgé de désir – et puis j’ai reçu ton SMS.
La chambre où nous n’avons pas fait l’amour était calme et lumineuse. Par la fenêtre, une cour intérieure silencieuse — quelques oiseaux, peut-être – et verdoyante. Le lit était confortable, la couette douce, les oreillers moelleux. J’y ai dormi une petite heure. La réceptionniste fut surprise quand j’ai fait le check-out. La chambre ne vous plaît pas ? Je l’ai assurée du contraire et je suis sorti sous le fragile soleil parisien retrouver le sourire de la vie.
C’est curieux, j’envisageais justement une série de notes sur les hôtels en day use, comme j’imagine que c’était le cas pour toi. Je me demandais s’il serait adéquat de donner les détails, adresses, tarifs, points positifs et négatifs…
J’espère que le prochain rendez-vous sera plus gai, mais au fond, la demoiselle ne risque-t-elle pas d’être effrayée par une telle bouffée de sentiments ?
J’aime beauuuuuucooooooooooup.
Pauvre cui-cui abandonné !! 1 heure pour gérer la frustration ? ça devait être une GROSSE frustration alors …
La chambre ou nous avons fait l’amour était vide, quand il est parti. Simple sobre et en bordel !
Très joli! très beau sentiment de sérénité malgré l’absence ou justement à cause de, et puis ce titre et cette phrase répétée la chambre où nous n’avons pas fait l’amour… votre côté féminin surement !
@ Vagant » Tu peux donner tes trucs si tu veux mais pour cette note, ce n’était pas vraiment la tonalité que je souhaiter donner, comme tu l’imagines !
(Et puis la demoiselle n’est pas effrayée par ma bite énorme dans son cul, alors un peu de pathos, hein ?)
@ Malicieuse Cigogne » Merciiiiiiiii !
@ coccinelle » Non, c’est la sieste qui a duré une heure ; je suis resté environ 4 heures dans cette chambre !
@ Ellie C. » Groumppppffff
@ Cécile de Volanges » C’est féminin, de se répéter ? :-p
Il y quand même eu un plan B, non ? Même seul.
Oui tout à fait :-)
Mais ce que je voulais dire c’est que votre écriture et ce qui s’en dégage, pour ce texte particulièrement, faisait penser à une introspection toute féminine ou pour le moins sensible et sentimentale.
J’y étais, j’étais là, à te consoler, j’ai reçu ta tête sur mon épaule et t’ai câliné. Je sentais ton odeur, moi qui avais encore l’odeur des autres. Je sentais ta tristesse, je n’ai pas recueilli tes pleurs, merci de ne pas m’avoir mouillé. Un SMS ! Trop peur d’être convaincue de venir quand même au téléphone. J’aurais bien aimé recevoir sa bouche, moi l’oreiller, je l’aurais étouffée.
@Barbara: Joli !
Oh c’est romantique ..moi je ne reste jamais dans une chambre vide…
@ Marie tro » Effectivement, dans le sens où si quelque chose ne se passe pas, une autre chose advient, il y a toujours un plan B.
@ Cécile de Volanges » Ce n’est pas forcément ce que je préfère vivre, mais c’est souvent assez joli à écrire, la déception, la tristesse.
« Les plus désespérés sont les chants les plus beaux »
Vous trouverez quelques autres textes mélancoliques, par ici.
Tenez, un joli que j’aime bien : Il n’y a plus d’apprêts.
@ Barbara » Il est joli, votre message (et le SMS, c’était ce qu’il fallait vu les circonstances, ne lui en voulez pas ! – je ne vous dis pas tout).
@ sofi » Je suis pire : j’y suis allé de mon propre chef sachant qu’elle le serait !
@ Vagant : merci :-)
@ Comme une image : n’empêche !
Je suis quand même un peu surpris par l’association « toute féminine » / « sensible et sentimentale » faite par Cécile de Volanges. Les hommes peuvent être sensibles et sentimentaux comme les femmes sont parois froides et indifférentes, non ?…
@ Barbara » (Elle me manque quand même la petite garce !)
@ amandilh » On est bien d’accord.
(Bonjour à tous)
Je ne pense pas que j’aurais eu le cœur de rester seule dans la chambre… Néanmoins cela me paraît être un acte tout à fait sain, sensé et posé. Se retrouver soi-même, en phase avec des sentiments qu’on assume et vit pleinement, et en totale sérénité avec soi-même tout simplement.
Une tite br*lette et une tite sieste, c’était encore la meilleure chose à faire ;) Ah pardon, j’ai interprété et extrapolé peut-être. OK-je sors. Zut alors je venais seulement d’arriver.
@ trulyMadly usw : :-)
@ cmmnmg : c’était le but, peut être. Parfois, il faut rester dans le désir, la tentation. Jusqu’à un certain point. Le tout est de trouver le point, celui entre le moment où l’homme continue de désirer et celui où il a assez d’attendre.
Ahhh oui mais au fait ,peut etre etes vous resté dans cette chambre avec le secret espoir que quelqu un vous y rejoindrai…..?
@ TrulyMadlyLovely-Abby » Bienvenue ici ! Et ne t’en va pas, ton extrapolation est tout à fait pertinente ;-)
@ Barbara » Je ne crois pas que ce fusse sa démarche et j’avoue que ce genre de calculs tordus avec le désir, ça n’est pas mon truc.
#JePréfèreLaSimplicité
@ sofi » Oui, j’ai caressé cet espoir en effet (cf. ma réponse à Abby ;-)