Je m’en suis ouvert à plusieurs reprises ici (ou si je ne l’ai pas fait, c’est que j’en ai rêvé si fort que les draps s’en souviennent) : je fais une fixette sur le pied féminin. Au risque de me répéter, donc, je rappelle : mon fétichisme se nourrit de plusieurs déclinaisons, j’aime le pied nu, j’aime le pied gainé de nylon, j’aime le pied chaussé de talons, j’aime très spécifiquement le pied chaussé de talons-aiguilles à bride, j’aime le pied chaussé de certaines chaussettes, courtes ou longue, j’abhorre les mi-bas (attention à cette exception notable), de façon générale, je suis fasciné par tout ce qui va pouvoir ceindre la cheville, comme la bride d’une chaussure évoquée il y a un instant, mais aussi les bracelets de chevilles, qu’ils soient fins ou lourds (avec une préférence pour ces derniers).

Quand Pascualina a eu l’idée – saugrenue un instant à mes yeux, mais je suis rarement contre les expérimentations – de nouer autour de ma cheville le bracelet qu’elle portait à la sienne un moment plus tôt, je me suis dit que c’était ridicule, car tout bi (or not too bi ?) que je suis, c’est très spécifiquement le pied féminin que je fétichise (c’est d’ailleurs une construction très ancienne de ma sexualité, auquel est lié un de mes plus anciens souvenirs que je conserve de ma prime enfance – il remonte à l’école maternelle).
Et pourtant, à peine en place, j’ai été frappé par cette présence, et ce très étrange – et rare – effet auto-érotique que cette vision me procurait et que j’ai du mal à expliciter.

L’essayer fut l’adopter.