[356] Dans le dos

Jobdating
Je suis tombé sur cette publicité étrange dans le magazine À nous Paris, rubrique emploi, et j’avoue qu’elle m’a laissé circonspect. Je ne la comprends pas.
Je vous lis le truc parce que ce n’est pas clair :
Vous ne manquez pas de charme…
… mais pour nous,
ce sont vos qualités humaines
qui comptent le plus.
 
Alors j’aimerais bien savoir comment, dans l’esprit tordu du publicitaire qui a pondu cette annonce, l’image est censée illustrée le propos.
 
Auquel des trois personnages la publicité s’adresse-t-elle ?
  • au mec perfide ?
  • à la fille cocue ?
  • à la fille fourbe ?
L’annonce correspondant à des postes d’hôtes et d’hôtesses, les trois hypothèses restent en lices. Bon, on peut supposer que le hôtes est purement formel, pour rester conforme à la loi qui interdit la discrimination sexuelle à l’embauche, mais il resterait encore deux options.
Dans tous les cas, moi je ne vois pas trop de quelles qualités humaines il est question ? La duperie ? L’hypocrisie ? La duplicité ? La naïveté ? La grossièreté ?
Remarquez aussi la jolie étiquette dans laquelle est écrit ce texte. On dirait un truc de conte de fée.
 
La classe ! 

 

[354] Péril en la demeure

Il y avait bien longtemps que je n’avais pas pondu une petite note pour alimenter cette rubrique pourtant de salubrité publique. Pour une fois, nous allons nous intéresser non pas à un point de grammaire ou d’orthographe, mais à un point de prononciation. Accrochez-vous, on va partir loin dans l’exploration de la perversité piou-piesque.
Un patio
Tout le monde aura reconnu sur l’illustration ci-dessus un (magnifique, il faut bien le dire) patio.
Un patio d’une splendeur-toute-orientale. 
 
Eh bien, apprenez-donc, ignorants que vous êtes (je vous rassure, moi aussi je l’étais mais j’ai fait une rencontre déterminante dans ma vie et il m’appartient désormais de vous transmettre mon savoir étendu), que le mot patio est d’origine espagnole, et qu’il se prononce :
[patjo]
 
[pasjo] est erroné
et c’est Robert qui le dit.
 
En clair, le T de patio se prononce comme le T de Thé. Contrairement au T de ratio.
 
Autrement dit, quand vous croisez un restaurant qui se la pète en s’appelant « patio-nément » (il existe, je l’ai rencontré), vous pouvez rire ostensiblement et lâcher quelques lazzis.
 
C’est tout pour aujourd’hui. 
 

[353] Ma poule et l’œuf

Un œuf vibrant radio-commandé. C*** m’en avait parlé à une soirée. « C’est amusant, me dit-il, surtout que tous les œufs sont réglés sur la même fréquence. Tu peux donc, avec ta télécommande, en déclencher plusieurs pourvu que tu sois dans la zone de portée ».

Je choisissais d’être raisonnable. Je n’en achetai donc, pour commencer, qu’un exemplaire que j’offris un soir à mon amante. J’arrivai chez elle, mon petit paquet (je parle d’un paquet cadeau) à la main. Comme il est d’usage en de pareilles circonstances, je commençai par lui dire bonsoir puis à fourrer ma langue au fond de sa gorge pendant que mon genou glissait entre ses cuisses. Ma charmante allumée en règle, je pouvais insinuer ensuite un doigt entre ses lèvres pour m’assurer que mon charme viril faisait toujours effet. Elle mouillait. Elle mouillait sévère. Avis de grand frais sur Charmant Abricot. « Ouvre vite ! » lui dis-je en tendant le paquet. Elle s’exécuta, jeta un œil circonspect sur l’engin ovoïde, le remua un peu et me regarda interloquée. « Oui ! c’est pour ta chatte, mon trésor ! » lui confirmai-je. J’avais évidemment gardé la télécommande en poche. Préférant mettre de côté son scepticisme pour exciter son amant, elle me lança un vif « regarde BIEN ! », ce que je fis. Elle releva sa jupe qu’elle coinça du coude contre son ventre. De son autre main, elle écarta le mince tissu de son string pour faire apparaître sa chatte nue, dont elle écarta les grandes lèvres de l’index et du majeur. Puis, tout en fixant mon regard qui lui scrutait son sexe, elle fit lentement pénétrer l’œuf qui fut rapidement gobé par sa bouche cramoisie. J’étais ravi et je lui dis : « Parfait ! Sortons maintenant, je t’ai préparé une surprise… » (Ce n’était pas parfaitement exact mais je me disais que j’allais pouvoir improviser.) Elle aurait préféré qu’on prenne l’apéritif chez elle, mais se plia aimablement à ma nouvelle volonté.

J’attendis le moment exact du départ de l’ascenseur pour envoyer une première impulsion, très brève. Je vis ses yeux s’écarquiller une seconde tandis que je feignais l’indifférence. Elle ne fit aucune remarque.

Nous arrivâmes dans la rue et nous dirigeâmes vers l’arrêt de bus tout proche. Je voulais la conduire dans un restaurant un peu éloigné et le bus me semblait un endroit adéquat pour vibrer un peu. J’étais sur le point d’enclencher le vibreur lorsque le bus arriva. T*** passa devant moi, je profitais de la petite cohue (nous étions nombreux à l’arrêt) pour m’amuser à la suivre de près, de vraiment très près, mon ventre collé sur ses fesses et là, vzzzz, j’enclenchais le vibreur tout en tendant mon pass Navigo devant la borne. Je lançais un « bonsoir » ravi à la machiniste qui, étrangement, avait les yeux écarquillés et rougissait un peu. Je fronçais les sourcils, circonspect, mais mon attention fut vite détournée de la conductrice vers mon accompagnatrice qui ondulait doucement de la croupe tout en flattant mon bas ventre. Si quiconque avait une vision rayon-X dans le bus à ce moment, il aurait vu la quenelle qui se formait sur la jambe gauche de mon jeans – à moins que son regard transperçant ne se focalise plutôt sur la zone ovoïde qui vibrait dans le sexe de mon amie. La chauffeuse conduisait bizarrement, freina à plusieurs reprises par à-coup mais je ne m’en plaignais pas, c’était à chaque fois l’occasion de me frotter un peu plus insistamment contre T***. Mes lèvres s’étaient collées sur son cou lorsque nous arrivâmes à l’arrêt de notre destination. Je coupai le contact et poussai T*** dehors de la main, main sur sa fesse, cela va sans dire.

Sur le trottoir, elle se retourna et me sourit : « ça fait un effet du tonnerre » me dit-elle, les yeux brillants. Je la pris dans mes bras et l’embrassai. Elle me glissa à l’oreille « tu devrais voir comme je mouille, j’ai l’impression que ça va couler le long de ma jambe ! » J’avais envie de la prendre au pied de la lettre (j’avais également envie de la prendre tout court mais il me fallait patienter). Je la pris par le bras, l’entraînai d’un bon pas au détour d’une rue peu passante et lui dis de me montrer, donc, comme elle mouillait. Son regard balaya la rue, s’assura qu’elle était miraculeusement vide et le releva sa jupe. Son regard scrutait le mien, redescendait sur son con qui, effectivement, luisait de la cyprine qui barbouillait même un peu ses cuisses (à force de frottement sans doute), elle en rougissait presque, puis apercevant un badaud qui s’engageait dans la ruelle, baissa promptement sa jupe, me pris bras-dessus, bras-dessous, et me demanda « bon alors ? cette surprise ? ». C’est vrai que question surprises, c’était plutôt moi qui avais été gâté jusqu’à présent. Je temporisai d’un « Patience ! » tout en la guidant vers le restaurant où j’avais réservé.

C’était un restaurant un peu cosy, servant une nourriture plutôt raffinée à des tarifs raisonnables. L’ambiance y était feutrée. T*** s’était assise sur la moelleuse banquette, je lui faisais face et nous nous sourions l’un l’autre. Dieu que j’aimais le naturel avec lequel elle plongeait dans les situations les plus torrides. Cette fille était une invitation permanente à la luxure, et là, quand ses yeux quittaient la carte, ils semblaient m’implorer : « mais rallume donc cette petite cochonnerie délicieuse Made in Taiwan ! ». Je me faisais un plaisir de la faire poireauter tout en commandant un carré d’agneau et son gratin de poireaux, elle me fit du pied sous la table en annonçant à la serveuse « je voudrais le cochon (un silence entendu) de lait rôti ». J’entendis un petit bruit venant de sous la table et je devinais que, du pied, elle venait de déchausser l’autre et en effet, je sentis son pied nu qui commençait à remonter ma jambe, s’attardant sur le mollet. Vint le genou. Je commençais à farfouiller nerveusement dans ma poche pour retrouver la télécommande. Ce n’était pas la bonne, où donc l’avais-je mis. Son pied était entre ma cuisse, à quelques centimètre de la fermeture éclair quand la serveuse apportait le Cornas qui allait éclairer notre repas. Je savais que T*** se ferait un malin plaisir de troubler ma dégustation, mais elle ne perdait rien pour attendre. Au moment même où la serveuse versait le vin dans mon verre, je sentis son pied appuyer sur mon sexe et j’enclenchai la télécommande enfin localisée au niveau maximum. Le pied de T*** sursauta, la serveuse écarquilla ses yeux en reversant du vin sur la table, bredouilla des excuses en rougissant puis fila en cuisine. T*** n’arrivait plus, elle, à trouver la concentration pour continuer de flatter mon sexe de ses orteils pourtant habituellement habiles et me supplia « plus doucement ». Je me souviens qu’à ce moment précis je m’imaginais l’enculer dans les toilettes coquettes de ce restaurant, puisque sa chatte était déjà occupée. Mais je n’en fis rien, je baissais le potentiomètre tandis que la serveuse revint avec de quoi nettoyer un peu la nappe et insista pour vérifier que mon pantalon n’avait pas été taché bien que je lui ai garanti que ce n’était pas encore le cas.

La suite du repas se déroula sans encombre. T*** dégusta son pain perdu d’épices et son sorbet à la lavande, œuf calé sur la vitesse 1.

88015b4ef1f7c4e572b60ed6675271f0.jpg« Et ma surprise ? » demanda mon entêtée. Après avoir réglé l’addition et glissé discrètement dans ma poche la carte du restaurant que, semble-t-il, la serveuse avait complété d’un numéro de téléphone (RFU, comme disent les informaticiens), j’emmenais T*** danser dans un club couru de la Capitale. Il n’était pas encore très tard et la piste de danse était clairsemée. J’étais ravi de danser face à elle, qui jouait avec sa jupe à me donner chaud. Je me demandais si elle pourrait sentir encore les vibrations du jouet alors que les basses frappées par les énormes enceintes infusaient dans mon ventre le battement du cœur exogène. Je tentai à nouveau le niveau maxi : plein gaz sur la molette.

Le D.J. eut un geste brusque et raya son vinyl, les yeux écarquillés, tandis que sur la piste, tous les corps dansaient à contretemps.


Illustration : Marcel Gotlib

[348] Il faut sauver le soldat Montebourg

Aux déserteurs (des urnes) qui ont affiché leur hostilité à la politique incarnée par Kayzer Sözy et ne sont pas allés voter au premier tour…

Bon, déjà, moi c’est quelque chose qui m’a toujours surpris, les gens qui ne votent pas à chaque élection. J’aimerais bien que le vote soit obligatoire, comme en Belgique (une démocratie, NDLA), quitte à ce que le vote blanc ou nul soit moins passé sous silence (tout cela tient de la science-fiction). Que ceux qui ont quelque chose à dire le disent maintenant (i.e. à chaque élection) ou se taisent à jamais. 

Revenons-en à notre propos.
Il ne fera de doute pour personne que l’UMP va rafler à l’assemblée une majorité de députés très large qui n’aura aucune difficulté à mettre en application la politique de droite dure qui fait le programme söziste (Nota 1 : elle l’a déjà, cette majorité, alors quand j’entends Fillon appeler de ses vœux qu’ils aient enfin cette majorité, compte-tenu de la composition de l’Assemblée Nationale actuelle (et, soit dit en passant, du Sénat), je crie au foutage de gueule. Nota 2 : « Quelle droite dure ? » me direz-vous. Ben si vous me dites ça, vous êtes de sacrés naïfs).

Il est assez pathétique d’entendre l’opposition avancer comme argument principal qui motiverait le vote à gauche de ne pas laisser « tous les pouvoirs » à un seul parti (ce qui est évidemment effrayant mais ne correspond pas à la réalité actuelle vu que la gauche détient la majorité de tous les Conseils Régionaux sauf un) : je ne vois pas ce que ça changerait que l’UMP ait 300 sièges ou 400 à cet égard, dans les deux cas, elle aura la majorité absolue à l’Assemblée et ça suffira bien), le vrai besoin est ailleurs.

Le vrai besoin consiste à laisser à l’opposition un espace d’expression suffisant. Il sera déjà réduit à portion congrue, mais il est clair que la parole d’un Arnaud Montebourg a plus de poids s’il est un élu du peuple (par exemple député) que si c’est un simple « ténor » du principal parti d’opposition. Malgré ses nombreux défauts, Montebourg reste le député qui aura avec le plus de voix tapé sur la fourmilière chiraquienne en dénonçant les casseroles que traînait l’ex-chef de l’État (je prends les paris dès maintenant, tous les procès que Chirac à au cul se termineront en non-lieux).

A contrario, il faut éliminer le soldat Juppé. Souvenez-vous, bande de nazes, combien vous l’avez haï lorsqu’il était Premier ministre ! Et puis il a été condamné par la Justice, a eu droit à 1 an d’inéligibilité, il serait temps que les Français commencent enfin à sanctionner leurs élus pas nets pour nettoyer un peu le paysage politique français (et ceci quel que soit leur bord politique). À ce sujet, et de manière plus générale, je vous invite à aller faire un tour sur le site d’anticor.org.

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L’hilarante une de Charlie Hebdo cette semaine
Notez l’un des titres : « La circonscription de Neuilly en ballottage favorable dans toute la France »
 
@ @ @ 

 

Remarques :

  1. Notons au passage que l’UMP qui se la joue parité au gouvernement (parité absolument pas respectée d’ailleurs dès lors que l’on prend en compte le président lui-même et les différents sous-ministres) aligne 24 % de candidates aux législatives (on table sur 16 % d’élues au finale).
  2. J’assume totalement la mauvaise foi nécessaire à tout militant de base. Après avoir dit aux Présidentielles : « Votez Royal même si vous ne l’aimez pas car vous voterez pour les gens qui sont derrière », je dis ici exactement l’inverse « Votez Montebourg même si vous n’aimez pas les gens derrière ».

[EDIT] Un merci tout particulier à K² & K’ta pour les corrections qu’elles m’ont permis d’apporter à ce texte écrit à la va-vite [/EDIT] 

 

[EDIT bis du 17/06 au soir ]

Soldat Montebourg sauvé.
Soldat Juppé battu.
(Soldats Denaudieu de Vabre & Carignon battus aussi : je les avais oubliés ceux-là)

Soldat Peillon battu : une pensée émue.

Merci aux électeurs de m’avoir largement suivi dans mon appel (moi, mégalo ???) 

[/EDIT] 

[347] Péché d’orgueil

Ami lecteur, à l’heure où je t’écris, je suis dans un café wifi, et c’est donc avec une connexion internet pourrave et une pile de dossier en retard haute comme ça que je ponds cette brève de comptoir donc.

Aujourd’hui, c’est chez Impudique qu’on me lira.

Puisqu’elle m’a interviewé. C’est trop la classe.

Je suis fier comme un pou.

Un coq bien fier