[112] Madonna vs. Sînziana

medium_INRI.jpgMadonna, qui n’a pourtant pas de difficulté à écouler les places de ses concerts vendues à prix astronomique, s’est fendue à l’occasion de son récent concert à Rome d’une aimable provocation, guère originale ceci soit dit en passant puisqu’il y a quelques années (pour ne citer que cet exemple) la photographe Bettina Rheims avait elle aussi fait scandale avec son livre I.N.R.I. dans lequel figurait une photographie analogue de femme crucifiée (voir image ci-contre).

C’était une petite provocation facile, dont on savait exactement ce qu’elle allait déclencher : un petit concert d’indignation sconvenues en provenance de l’épiscopat, au mieux une réaction officielle du Pape (pensez-vous, à Rome, la petite garce), un peu de buzz dans les médias et c’est marre.

Son pseudonyme étant à lui seul un rappel permanent de sa posture blasphématoire, il n’y a pas lieu d’épiloguer. 

Sînziana, sur son excellentissime burp, nous a pondu (non, pas un œuf cette fois) une bien jolie note elle aussi blasphématoire, encore que pour qu’il y ait blasphème il faudrait qu’il y ait croyance ce qui est loin d’être avéré concernant l’animal, que je vous invite à lire promptement et — dans la mesure du possible — à en rire (par exemple, attendez que votre patron soit éloigné afin qu’il ne vous prenne pas pour un cinglé à vous bidonner devant une feuille Excel™ présentant le compte d’exploitation de Totalfina).

Alors pourquoi, me diras-tu ami lecteur néanmoins vigilant, pourquoi dénigres-tu d’un côté ce que tu encenses de l’autre ? Ah ben euh — réponds-je en baffouillant — d’abord parce que l’intention n’est pas la même, et également parce que le talent n’est pas le même non plus.

Concernant Madonna, compte-tenu de sa notoriété, il y aurait autrement plus de courage de sa part, et d’engagement politique, à provoquer du côté des ayatollahs dont le sens de l’humour et la tolérance sont encore assez en retrait par rapport à l’ambulance chrétienne (R.I.P.). Douda se propose de s’attaquer à l’exercice version coran, car comme le fait justement remarquer Sîn, il est plus facile pour elle de jouer avec ce qui reste la base de sa culture, son éducation jus des hauts chrétienne. Une belle lecture en perspectives que je ne manquerai pas de signaler à mes visiteurs.

 


Petit aparté concernant Bettina Rheims : je tenais à préciser que j’aimais particulièrement son travail, dans l’ensemble assez bandant sans tenir compte du portrait officiel du Président de la République Française™ Jacques Chirac.

[111] Dég’ !

Petite note à la djeunz.

Ouais, chuis dég. Demain soir les aminches (euh, merde, je ne suis pas sûr que les djeunz disent encore aminches ; c’est un truc de Renaud dans les années 70 ça) je suis en vacances. Je me barre avec mes deux gnards, mon poteau P*** et ses deux gnards.

On se fait régulièrement des vacances entre hommes, lui et moi, avec nos enfants et sans nos femmes. On se raconte nos histoires de cul, on fait des concours de cuisine et on profite de nos enfants. On finit évidemment par se friter sur des conneries comme tout bon couple de plus de 17 ans.

Sauf que cette petite ordure de P***, cette fois-ci, il vient carrément avec une gonz’ (vu que sa femme et lui, c’est tout comme si z’étaient divorcés, alors que moi, non) qu’il va probablement tringler dès que les enfants tourneront le dos.

Du coup, ça va sérieusement limiter notre liberté de mouvement pour parler Q vu que la demoiselle n’appréciera pas forcément de savoir que son pote est dans le genre stakhanoviste de la fesse en ce moment et que son espérance de vie à elle risque d’être assez limitée. 

Mais surtout bonjour la frustration pour moi.
Bref, je suis bon pour me taper des queues le soir tout seul dans mon lit, et bonne nouvelle pour toi, ami lecteur, j’aurais une connexion ADSL dans ma villégiature, tu ne seras donc pas sevré de ma prose.

Ah merde j’avais dit à la djeunz (chassez le naturel…).

Donc, je vais burper comme un ouf’ ça va être de la balle, je vais me lâcher grâve.

Et puis j’essayerai de prendre des tof de P*** et sa meuf et sa touffe que je posterai ici pour leur foutre trop la honte. 

 

Petite annonce personnelle : un plan Q en nocturne du côté d’Aix ? Je prends. (Moi, affamé ? Même pas)

[110] Trois brèves

Trois pieces of news glanées dans la presse de vendredi, que je te retransmets, ami lecteur, si par hasard elles avaient échappé à ta vigilance, tout occupé que tu étais à lire les articles sérieux sur la guerre au Moyen-Orient.

De la nullité crasse des bêtes à poil (vivantes)

À Somerset, dans le sud de l’Angleterre, une exposition présentait un millier d’ours de collection, dont Mabel, une des pièces maîtresses ayant appartenu au King (non, pas Édouard VII, Elvis Presley voyons). Autant dire qu’il n’était pas question de rigoler avec un invité aussi prestigieux, la compagnie d’assurance avait donc exigé que l’exposition soit surveillée par des chiens de garde et tout le tralala. Le genre de bestiole qui montre ses dents si jamais tu approches ta main de la peluche pour voir si elle est douce ou si elle sent encore le vomi du petit Elvis. Touche pas au grizzli !

Hélas, elle a ainsi involontairement introduit le loup dans la bergerie, puis que Barney, doberman de son état, obéissant à je-ne-sais quelle pulsion s’est précipité sur le malheureux Mabel et l’a décapité, puis s’est déchaîné sur une centaine d’autres de ces précieux ours.

M’est avis que tout ces jouets ayant appartenu à des stars devaient être truffés de traces de cocaïne et que Barney devait revenir d’un stage chez les stup’, mais sur ce point l’article est muet et ce n’est qu’une hypothèse de ma part.

Conclusion de l’article : « D’après le responsable de l’exposition, Barny devrait être envoyé en retraite dans une ferme “où il pourra courir après les poulets” ».

 

De la nullité crasse de ces Américains
que l’on pourrait titrer également : Castro, ce héros au regard si doux

Fabian Escalante, ancien agent des services cubains, et à ce titre qu’on ne saurait soupçonner de partialité, raconte dans un bouquin comment Fidel Castro aurait échappé à pas moins de 638 tentatives d’assassinat fomentées par la C.I.A.

Je vous passe les détails (que je n’ai pas) des 638 tentatives, mais soit ces Américains sont vraiment des tanches, soit Castro est protégé par la main de Dieu (« ça m’f’rait mal », qu’il devrait se dire), soit les Cubains sont un peu vantards. Probablement un peu des trois. 

L’histoire ne dit pas si les saignements intestinaux du dictateur barbu n’auraient pas été provoqués par un de ces bretzels-de-la-mort qui avaient déjà failli avoir la peau de Bush il y a quelques années.

 

De notre nullité crasse à nous, internautes

Ouaip, si tu n’as pas envie de lire des nouvelles désagréables, ami lecteur, stoppe ici la lecture car ce qui suit n’est pas jojo. 

D’après une étude menée par Statistique Canada auprès de 20.000 Canadiens, il s’avère que les personnes surfant plus d’une heure par jour, en dehors des heures de travail (ouf, je suis en train de tapoter cette note du boulot, ça ne compte pas ??), auraient un mode de vie différents des autres pauvres nases qui ne savent pas ce qu’ils perdent (← cette remarque ne figurait curieusement pas dans l’article) et notamment, qu’ils réfléchiraient moins. Plus solitaires, moins actifs, ils passent aussi moins de temps à se détendre ou à dormir. À 60% masculins, ils sont le plus souvent étudiants ou chômeurs.

Bon, on se rassurera comme on peut sur le bien fondé de cette étude qui confond peut-être cause et conséquence (être au chômage induirait l’oisiveté qui conduirait à passer le temps en surfant) ou en savourant cette fameuse citation d’Alfred Sauvy : Dans toute statistique, l’inexactitude du nombre est compensée par la précision des décimales.

 


Sinon, à titre d’information, j’ai une légère gueule de bois ce matin. Vitamine C, boire beaucoup d’eau, ce sont les conseils les plus sûrs que j’ai fini par trouver sur le net après une longue recherche sur le sujet (sans réfléchir).

[108] C.E. rul3z

Une petite brève qui m’avait échappée (ça m’apprendra à lire le journal en retard) et je que te livre, ami lecteur, au cas où elle t’aurait également échappée, car il est assez rare de trouver ce genre de trait d’esprit dans une déclaration officielle (on pourrait presque croire que l’Europe va bien, tiens). 

La Commission européenne souhaite « un prompt rétablissement au président Castro et… à la démocratie » après l' »accident de santé » dont a été victime le père de la Révolution cubaine.(Communiqué à la presse le 2 août)

Pour mémoire, n’oublions pas que dans le même temps, ces cons de Polonais (pardon de les mettre tous dans le même sac), non contents d’être bien plus que les Anglais le cheval de Troie des Amerloques en Europe, sont en train de militer pour le rétablissement de la peine de mort dans la communauté européenne (« pour les pédophiles » : comme si ça excusait quelque chose). 

[106] J’en perds mon grec

La campagne de publicité pour le parfum de Calvin Klein Euphoria ne vous aura probablement pas échappée (vu qu’on en est actuellement au moins à la deuxième couche en affichage 4×3 dans Paris) :

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On y voit une sorte de créature vaporeuse dont on ne sait s’il s’agit d’un dessin ou d’une photo archi-retouchée, tant les traits de la donzelle semblent éloignés de toute réalité. 

La créature en question, sylphide, vouivre, que sais-je (en voyant ce visuel, moi je m’attends à voir surgir une licorne galopante), nous est présentée dans deux poses : de près, son portrait de face, le regard bleu transperçant, la bouche fermée et sans la moindre expression. Et une autre pose, évanescente, les yeux clos, cette fois, la bouche entrouverte, une main près de la bouche. On l’imagine en train de rêver, quasi orgastique, la robe ondulant.

 

Je suis assez étonné de ce visuel associé au nom du parfum Euphoria. Je rappelle que le mot euphorie (du grec ευ- bon, bien et φορειν : se porter) est censé décrire un « état de bien-être (certes) intérieur pouvant aller de la simple alacrité (…) jusqu’à l’état de jouissance béate (…) ». Bref, elle est drôlement intériorisée son euphorie, à la créature. 

De toute façon, depuis un moment, c’est la mode des mannequins qui tirent la gueule dans la pub.
Il n’y a guère que Jean-Paul Goude pour nous offrir quelques visages souriants, voire hilares (je pense notamment à la série avec Laetitia Casta pour les Galeries Lafayette, plutôt réussie à mon goût, n’en déplaise à La Meute que je linke ici dans un esprit d’ouverture, de débat, mais qui ne vaut certainement pas caution).

[105] super-lol

Je dois avouer que je me suis mis à rire tout haut & tout fort (& tout seul) dans mon bureau en tombant sur cette publicité pour Charlie Hebdo.
On pourrait me faire remarquer que je devrais faire autre chose que lire le journal pendant les horaires de bureau, mais je n’ai pas à me justifier, vous ne connaissez pas le contexte, ça suffit un peu ces insinuations de quoi je me mèle.
  
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Bon, c’est excellent tout de même, non ?