[1326] Heureux 2016

Vendredi, la France jouait son premier match de l’Euro 2016 contre la Roumanie au Stade de France. Dans les rues, on pouvait croiser quelques hordes de supporters habillés de pied en cap(e) aux couleurs de leur pays, convergeant vers les fanzones ou un bar. Moi, je rejoignais Camille à l’arrivée de son RER pour traverser Paris sur mon scooter, blouson entr’ouvert sur une chemise aux manches retroussées, fendant l’air à la température idéale pour oublier, un moment durant, cette fin de printemps humide et grise. Il fait beau, ce soir.

Nous allions dans un bar, nous aussi, mais un bar sans écran de télé, rejoindre Monsieur Chapeau, son 44e apéro libertin, et quelques autres ami·e·s, amantes ou ex-amantes, connaissances, vu·e·s la semaine dernière, il y a un ou deux mois, il y a plus d’un an, ou jamais croisé·e·s encore. Bref, sociabiliser « horizontalement » entre amateurs de soirées « verticales ».
À la soirée au bar succède désormais presque toujours une after en club. Sur ce sujet, mon impression, pour moi qui n’ai participé qu’en pointillés irrégulièrement espacés à ces apéros, c’est que les rencontres qu’il permettait faisaient naître l’envie d’une suite plus sexuelle que l’espace du bar ne permettait (et n’autorisait) pas ; que cette organisation d’after, d’abord spontanée, irrégulière et impromptue s’est faite régulière et s’est désormais ritualisée.

Ce soir, il était prévu une after à l’Éclipse, donc, mon club préféré, mais je n’avais pas prévu d’y aller. Camille, qui m’accompagnait, devait rentrer relativement tôt chez elle. Elle ne pourrait donc pas être ma cavalière. Sur place, il y aurait aussi Lucia, une autre amante. Et Éric, son amant avec qui elle vit une relation tempétueuse, qui semble se terminer, mais entre passion et détestation, elle est agitée de soubresauts. J’avais proposé à Lucia de nous éclipser (ah ah) tous les deux si elle voulait échapper aux griffes d’Éric qui la voulait comme cavalière pour l’after. Mais l’affaire n’était évidemment pas pliée, compte tenu des circonstances et j’imaginais Éric peu enclin à laisser passivement Lucia échapper à son emprise. (suite…)

[1325] Décade-danse

Dessin d'un couple faisant l'amour sous un arbre paonBien sûr, il a d’abord fallu attendre.
Que chaque invité-e arrive et nous rejoigne dans le salon, après avoir pris son verre.

L’impatience était palpable ; la dernière participante se faisait désirer. Deux d’entre nous construisirent une bulle, quelques vêtements y tombèrent, un ventre, une superbe paire de seins apparurent, bientôt ceints de cordes de chanvre. Le reste de l’assemblée continuait de deviser, faussement indifférents à la scène qui se déroulait sous leur yeux.

Enfin, nous fûmes au complet et la cérémonie commença.

(suite…)

[1324] L’absente – le récit de Madeleine

J’aurais rêvé longtemps à cette soirée. Hésité pendant des heures pour savoir si je goûterais aux délices des massages, au plaisir des mots ou à la morsure des lanières de cuir… Et qu’aurais-je bien osé écrire sur ces petits papiers décrivant mon fantasme le plus secret ? Cela m’aurait jeté dans des abîmes de perplexité…
J’aurais sans doute fini par tracer un point d’interrogation, invitant les autres à me surprendre, préférant être devinée que de quémander…
J’aurais passé, bien sûr, des heures à me préparer. J’aurais, avec une sensualité proche de l’onanisme, enfilé ma parure de dentelles rouges. Puis l’aurais enlevée pour lui préférer cette robe bordeaux échancrée dans le dos qui invite les mains à caresser cette partie de mon corps, la plus sensible… Peut-être aurais-je tout compte fait négligé la robe pour, sur un coup de folie, acheter une fourrure rouge et paraître ainsi, nue sous les poils teints, Venus barbare…
Aurais-je emporté ma cravache avec ses cristaux Swarovski ou bien mon collier de velours noir ?
Je ne suis sûre que d’une chose : j’aurais posé sur mes yeux un loup, et aussitôt j’aurais basculé dans une autre identité, un autre univers où tout est permis… (suite…)

[1323] Sport (en chambre) cérébral – le jeu de CUI

Six étages, sept garçons, huit filles… Ça fait beaucoup trop de possibilités ! Et bien évidemment, nous ne les avons pas toutes explorées. Toutefois, nous n’avons pas chômé et vous avez pu trouver, dans l’ensemble des textes précédents, de quoi reconstituer une partie du puzzle.

Vous avez peut-être compris, au fil des récits déjà exposés, que quelques jeux avaient été organisés pour animer la soirée ; parmi ceux-ci, je vous en dévoile crûment deux :

  1. Le premier consistait à apporter, chacun, un petit objet (vêtement ou autre) qu’un autre invité allait devoir porter pendant la soirée, après tirage au sort.
  2. Le second consistait à coucher (ouiiii) par écrit (oh…) un fantasme… pour, peut-être, le voir prendre corps pendant cette soirée.

Je vous propose ici un petit jeu qui vous permettra d’assouvir votre curiosité tout en exerçant votre esprit logique. Il vous appartient désormais de retrouver, parmi les 15 participants, lequel a reçu quel objet, ainsi que d’attribuer à chaque fantasme son propriétaire (jeu qui nous a, nous même, occupé une partie de la soirée !). Pour y arriver, il vous faut d’abord retrouver toutes les indications déjà données au fil des récits de chacun… et vous trouverez ci-dessous les éléments qui vous manquent pour compléter la photo.

Pour vous aider, je joins à ce billet une grille Excel™ qui vous permettra de noter vos réponses. Le premier ou la première qui réussit à me renvoyer la grille complétée et correcte gagnera un joli cadeau… Le jeu est évidemment réservé aux personnes qui n’ont pas eu la chance d’être des nôtres !

Bonne chance ! (suite…)

[1322] Parenthèse au sixième ciel – le récit de Marion

La soirée débute sur un fond musical doux. Les lumières sont tamisées et une chaleur envahit les étages. Délicate attention de notre hôte afin que nous nous sentions à l’aise. Je découvre une ambiance agréable et détendue, entre apéritif dînatoire servi avec goût, distribution d’objets divers et découverte des fantasmes que chaque convive avouera ou non. Mon appréhension s’évanouit au fur et à mesure que j’échange avec les invités. Je remarque les tenues de chacun, les robes tenant au thème, des décolletés, escarpins, bas, perruques, nœud papillon, masque, chaussettes et caleçons parfois acquis spécialement pour l’occasion ou tout simplement portés car l’opportunité s’y prête.  Ma très chère Garance m’accompagne et c’est avec elle que les hostilités commencèrent. Certains invités quittèrent le salon, nous restions alors peu nombreux. Garance s’étendit les yeux fermés, ses cheveux blonds détachés tranchaient avec la couleur de sa robe, se fondant avec celle du canapé. Je ne pus résister à ses courbes. Thomas se joint à elle pour un massage crânien et Cléante trouva sa place auprès de moi.  Cui nous enveloppait de sa voix suave à une lecture érotique. Mon désir augmentait, celui de ma partenaire aussi, je ressentais son excitation, mes doigts fondaient dans son intimité. Je me laissais aller aux caresses de Cléante tout en échangeant des regards complices avec Thomas.  Quel tableau magnifique dégageant une sensualité inouïe ! (suite…)

[1321] Z’objets z’inanimés, avez-vous donc une âme..? – le récit de P***

Objectivement, une bien belle soirée que celle-ci, placée sous les appétissants auspices
du bien nommé Sixième Ciel…

 

C’est moi qui les ai vu arriver la première, dit la porte d’entrée, moi qui me suis ouverte et refermée sur leurs corps avides, gourmands et prometteurs…

C’est nous qui avons accueillis leurs premiers pas hésitants, affirment les marches de l’escalier, nous qui avons fait résonner les talons et assuré la mise en jambes de la soirée…

C’est nous qui les avons désaltérés, rajoutent les flûtes de champagne, nous qui avons mis des bulles dans leurs yeux et de la légèreté dans leurs cœurs…

C’est nous qui avons tout fait basculer, surenchérissent les objets-mystères, nous qu’ils se sont partagés lors d’une étrange cérémonie païenne, nous qui avons été le fil conducteur de la soirée…

C’est moi qui ai été le clou d’un tirage au sort très spécial, gargouille la baignoire à bulles, moi qui ai été le sanctuaire d’une tendre cérémonie secrète et qui en garderai les délicieux mystères… (suite…)